Centre national d`art et de culture Georges Pompidou

Voici un album tout en hauteur, un abécédaire où à chaque lettre est associée une oeuvre d'un artiste: A Arlequin de Picasso, B le Baiser de Brancusi, C la Croix de Malévitch...

Une jolie manière d'apprendre l'alphabet et de découvrir 26 peintures et sculptures du XXe siècle!

Ouvrage intéressant qui croise une approche géographique, historique et artistique de la Chine.

Mon seul regret est le choix du papier très mat, fibreux, qui boit l'encre et "éteint" la plupart des reproductions d'oeuvres et notamment les photographies contemporaines.

Même si l'ouvrage commence à dater (2003), il demeure intéressant pour qui s'intéresse à l'art contemporain et l'architecture chinois.

Cet ouvrage couvre une période qui comprend une bonne partie de l’Âge d’argent (1890-1910) jusqu’à 1930. L’Âge d’argent est une époque de grand épanouissement de l’art, peinture, littérature, théâtre, qui allait de pair avec la modernisation de la société russe. Il ne s’est pas arrêté avec la Révolution de 1917, mais s’est poursuivi, a évolué. Ce livre rassemble des textes majeurs qui nous permettent d’appréhender cette période qui s’acheva avec l’exécution de Goumilev (1921), la mort de Blok (1921) et Khlebnikov (1922), puis les suicides d’Essenine (1925) et de Maïakovski (1930). Après, les courants de pensée artistique subsistèrent, mais plus au grand jour.

Cela commence avec un extrait de Qu’est-ce que l’art ? (1898) de Léon Tolstoï pour s’achever par un texte de 1931 de Boris Pasternak sur le jour du suicide de Maïakovski. Des poèmes de nombreux poètes de cette époque (Alexandre Blok, Anna Akhmatova, Velimir Khlebnikov, Vladimir Maïakovski, Boris Pasternak, Ossip Mandelstam, Marina Tsvetaeva, Sergueï Essenine, Nikolaï Goumilev) ainsi que des reproductions (en noir et blanc pour la plupart, sauf des reproductions de peinture de Pavel Filonov) illustrent le propos.

Un livre intéressant qui révèle ce que peut être le tournage d'un film aussi difficile. Le film est grandiose mais ca fabrication a plus l'air d'un calvaire. Fascinant.

Quelle folie d’entreprendre la conquête d’un tel territoire où les visages deviennent livides à mesure que l’espoir de réussite se raréfie au fil de ces terres et de ces eaux traversées dans de frêles embarcations où les chevaux se cabrent de peurs et les hommes gesticulent d’impuissances.



Les banderilles d’un ennemi invisible, propriétaire de ces forêts impénétrables, déciment un à un ce groupe mené par Aguirre irrécupérable illuminé, avide de pouvoir, perdu dans un contexte inconnu à des milles de sa terre d’Espagne.



La nature tout en étant plus ou moins maitrisable reste imprévisible, ses silences soudains sont effrayants. Ce ne sont que des jets de flèches surgissant de nulle part, des plantes venimeuses, des animaux inconnus et des arbres immenses servant de garnitures à des rivières en ébullition.



Une avancée laborieuse dans un clair obscur suintant décimant un groupe sous l’emprise d’un Eldorado plus cérébral que réel avec lequel une faune redoutable ne désire même pas communiquer.



Des conquistadors se croyant invulnérables par la détermination et la possession du canon n’effrayant nullement des indigènes n’ayant aucune perception de la cuirasse et de l’arquebuse.



L’impossible quête d’un paradis improbable sur des terres barbares protégeant leur liberté d’être ce qu’ils sont en luttant férocement contre toute évangélisation n’étant qu’un prétexte pour tout détruire.



Aguirre la colère de dieu. 1972.

Bel ouvrage presentant l'ensemble du design japonais , du mobilier aux inspirations tres traditionnelles et ancestrale , formes simples ,nturelles, en passant par les objets modernes et kitcsh de la culture manga , robots ,.

Avec les grands noms du design japonais.



Un livre au grand format avec de grande pages et grandes images.

J'ai bien connu François Morellet dont j'ai organisé autrefois une exposition à Rennes en Bretagne. Son œuvre n'a cessé de s'épanouir jusqu'à quitter les cimaises traditionnelles vers des installations ici de lumière, là sur des murs de la ville, une et multiple.

Cet ouvrage ne le trahit pas, bien au contraire. Et le lecteur ne manquera pas de sortir des images glacées du papier pour aller à la quête de ces œuvres in situ que l'on trouve ici et là sur le territoire et à l'étranger ne serait-ce que dans certains musées.

Mais il est une personne dont on ne parle pas et sans qui l'artiste plasticien ne serait pas ce qu'il a été : sa femme, discrète mais active, toujours présente. Merci Danielle.

Un ouvrage au format atypique qui ne demande qu'à s'ouvrir ... C'est le catalogue de l'exposition organisée en 2006 par le Centre Pompidou et les Studios Hergé. Une mine de souvenirs des premiers dessins de Georges Rémy (dès 1911, à 4 ans) mais surtout de 1922 à 1983.

Tout l'art d'Hergé est présent précocement : la faculté de saisir le mouvement, les situations burlesques, le caractère des personnages qui depuis sont entrés dans notre imaginaire collectif. Une mine d'émotions pour tout fan de Tintin comme moi. Le tout servi par des cadrages qui donnent l'impression d'entrer dans la case ...

Un témoignage de l'art "nouveau" du XXème siècle : la ligne claire !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Cette collection "Classiques du XXième siècle" du Centre Georges Pompidou est une merveille. Son format 28x28 et la qualité des reproductions permettent une très belle restitution des tableaux exposés. L'appareil critique très volumineux en font davantage qu'un catalogue d'exposition, plutôt une monographie de référence (notamment pour la partie "Chronologie" très complète).

Pape de l'expressionnisme extrait américain du milieu du XXième siècle, ou plutôt son représentant le plus connu du grand public, Jackson Pollock a surtout eu une vie compliquée et abrégée par son alcoolisme. Le catalogue contient des oeuvres de jeunesse, qui permet de voir comment le passage à son fameux dripping est le prolongement naturel de l'évolution de sa peinture au pinceau. Et comment il semblait commencer à en sortir peu avant sont accident de voiture fatal. Il inclut notamment le merveilleux "The Deep" et constitue une invitation à aller l'admirer en grandeur réelle à Beaubourg, dont il est une des pièces maitresses de la collection.

Beaucoup d’œuvres moins connues de Kandinsky dans ce catalogue, beaucoup d'explications à propos des notions d'abstrait, d'absolu et de concret. Pour les amateurs d'art.

Beau. Des couleurs magnifiques.

A déguster.

Catalogue de l'exposition consacrée à Yves Klein par le Centre Pompidou en 2006 et que nous avions visitée . J'étais au départ assez réservé sur l'oeuvre de cet artiste mais la qualité de cette présentation fut d'expliciter sa démarche à travers de très nombreux documents et de me permettre de goûter les réalisations d'Yves Klein.

Suisse, fils de peintre, frère de sculpteur, Alberto Giacometti (1901 - 1966) est souvent associé au Surréalisme, mouvement artistique où il se sentait très à l’étroit. En réalité, les œuvres maintes fois reproduites et stars des ventes aux enchères datent des années’50 et suivantes. Toutes ces figures filiformes, toutes ces cages aux bustes émaciés et cauteleux, tous ces hommes qui marchent ou qui tombent, autant d’icônes de la sculpture moderne, où on a voulu voir une influence de l’art étrusque.

Le dessin était essentiel pour Alberto Giacometti. Il était même un moyen d’expression autonome, sans relation avec la sculpture ou la peinture (on l’oublie trop facilement : Giacometti était un grand portraitiste). Et tous les sujets valent la peine d’être griffés sur le papier : un fétiche africain, une vénus stéatopyge, un plâtre grec, le visage d’un ami, le poêle de l’atelier. Giacometti ne se demandait pas ce qu’il allait représenter mais bien comment il allait le faire. Nerveux, le trait se transforme en un vaste réseau dans lequel est pris le motif, comme une mouche dans une toile d’araignée. Et il s’impose à nous.

Ce catalogue de l’exposition du Centre Pompidou en 2001 nous présente une superbe sélection de dessins du maître, couvrant sa carrière, des débuts aux dernières années. Si bien qu’est ressentie toujours la même tension : celle du doute premier. Ce doit être pour cette raison, ainsi que pour la qualité de ses notices (sous la direction de Agnès de Beaumelle), que cet ouvrage a été un succès de librairie.

Un concept séduisant : des nouvelles écrites par des écrivains contemporains à partir d’une œuvre d’art du Centre Pompidou. Un beau projet de médiation culturelle… qui a du mal à être à la hauteur de ses ambitions.

Les nouvelles sont bien fades, le ton est forcé, l’ennui s’impose rapidement. Réellement, je me suis bien ennuyée à lire ces nouvelles. La seule qui a quelque peu retenu mon attention est celle imaginée à partir de l’hippopotame rouge.

Dommage, car cette initiative aurait réellement pu être une autre approche vers des œuvres d’art.

Une sélection d'oeuvres de Lucian Freud, petit-fils du psychanalyste, qui inclut son rapport au nu et au portrait ainsi que celui, plus inattendu, aux natures mortes et aux paysages.

Cette collection "Classiques du XXième siècle" du Centre Georges Pompidou est une merveille. Son format 28x28 et la qualité des reproductions permettent une très belle restitution des tableaux exposés. L'appareil critique très volumineux en font davantage qu'un catalogue d'exposition, plutôt une monographie de référence (notamment pour la partie "Chronologie" très complète).

Joan Miro est assurément un des phares de la première moitié du XXième siècle, celle qui a vu quelques génies mettre la peinture dans tous ses états. Il a sacrifié aux grands mouvements de son temps, cubisme et surréalisme, mais y a rarement perdu sa profonde originalité : la recherche constante de la simplicité des lignes et une palette de couleurs très personnelle.

Ce livre reste un catalogue d'exposition, restreint à la période considérée (1917-1934) et donc incomplet. A contrario, il permet de creuser cette période avec un luxe de détails que ne pourrait se permettre une monographie générale.

Avant d'être le créateur célébré, institutionnalisé de "J'écris ton nom... liberté", Paul Eluard fut un proche des grands peintres du début du XXe siècle. Il fit partie du premier groupe surréaliste, d'où sa forte proximité avec tous les peintres du groupe. Mais pas uniquement. Il fut notamment très proche de Picasso, Miro, Balthus, Léger ou Giacometti.



Le livre est un abécédaire de ces "amis peintres", avec pour chacun une notice de leurs relations, différents textes d'Eluard et peintures auxquelles il se rapportent, ou alors les gravures réalisées par ces artistes pour des plaquettes d'Eluard et bien évidemment les poèmes en regard.



Et c'est enchanteur : le poète trouve des mots pour parler de ces peintres ou de leurs oeuvres que ni vous ni moi, ni les critiques, ne sauraient trouver. Et souvent s'établissent des correspondances entre les poème et les tableaux ou gravures. Et tout cela est très beau.



Bien que ce soit un catalogue d'exposition, on a l'impression que le format livre est encore mieux en adéquation avec le sujet que n'a pu l'être cette exposition. Seul bémol, toutes les reproductions de tableaux sont en noir et blanc, c'est parfois bien dommage.

Je confesse que j'ai un peu de mal avec Delaunay, mais je concède que ses tours Eifel sont les plus géniales que j'ai pu voir ......................................................................................

.............................................................................................................

.............................................................................................................

Sophie Calle, m'as-tu vue est le catalogue de l'exposition éponyme de Sophie Calle présenté au centre Pompidou en 200-2004. Il présente de nombreux projets de l'artiste, il est très agréable à feuilleter, et très complet.

Comme un catalogue d’exposition de Sophie Calle. Des photos, des bouts d’écrits, de journaux, des témoignages amis, des commentaires sur les installations. Profession : artiste. Artiste du quotidien avec des tas d’idées toutes connes (enfin…) : se marier pour de vrai avec un homme qui s’en va, pour de faux avec un homme qu’elle aime, puis avec un autre qu’elle n’aime plus, engager un détective pour se faire suivre, suivre un homme inconnu à Venise (‘Suite vénitienne’…), inviter des dormeurs à squatter son lit à tour de rôle, dormir au sommet de la Tour Eiffel le temps d’une Nuit Blanche et prêter l’oreille aux histoires d’inconnu(e)s, traverser les States avec l’homme qu’elle n’aime plus chacun filmant son voyage à sa façon, envoyer son lit en recommandé à l’autre bout de la planète pour le bonheur d’un homme qui voulait partager le sien… Comme un régal des sens pour remettre mes neurones en éveil. Il est temps Sophie, si tu voyais.