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3.54/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1947
Mort(e) le : 01/10/2020
Biographie :

Spécialiste des arts bruts, tantriques et tribaux de l'Inde contemporaine, maître d'œuvre de La Pléiade de René Char, Franck André Jamme a publié depuis 1981 douze livres de poèmes et de fragments, ainsi que de nombreux tirages illustrés, par Monique Frydman, Marc Couturier, Valérie-Catherine Richez, François Bouillon, James Brown, Suzan Frecon, Marcel Miracle, Acharya Vyakul, Titi Parant, Jaume Plensa, Virgile Novarina...

Il est également traducteur, entre autres de Lokenath Bhattacharya et Udayan Vajpeyi.

Auteur depuis le début des années 80 d’une quinzaine de livres de poèmes (surtout en prose) et de fragments.

Il n’écrit plus ensuite pendant dix ans. Camaraderies situationnistes. Deux années dans le Londres du début des années 70. Puis sept ans de journalisme sous un autre pseudonyme – en particulier au Monde de la Musique, où il est chargé du jazz de cette fin des années 70, de quelques musiques classiques extra-européennes et des musiques que l'on ne sait trop où classer. Retour à l'écriture en 1979, de façon très soudaine.

En 1983, René Char, qu’il voit régulièrement depuis quelques années et qui l’a aidé à publier son premier livre, "L’Ombre des biens à venir", lui propose de participer à la mise en œuvre de sa Pléiade.

Pour l'ensemble de son œuvre, il a reçut le Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres en 2005.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La boule fauve …


La boule fauve au bout de sa ficelle,
qui est notre démon et notre guide,
tourne dans un sens ou dans l’autre,
côté chair ou côté diamant.
D’autres fois seulement elle oscille.
D’autres fois elle est pétrifiée.
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Mais il n'y avait au fond jamais vraiment de fin. A rien. On quittait toujours le train en marche.
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L'autre, c'était par-delà les visages, les scènes. Ces ciels aux langues rouges, glacées argent, ou cuivre, essayant de couvrir la turquoise sans poids. Ces terres baguées de brun, mouchetées par endroit, avec les draps multicolores des roches et des fleurs. Un instant, le doute dormait.
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Au cœur même du labyrinthe …


« Au cœur même du labyrinthe,
Il est des jours où le désir finit par suinter de nos doigts.
Alors on peut sombrer sans désespoir.
Obscur, ô flamme bleue ! »
Elle était ainsi.

Par les chambres de l’œil,
les signes allaient et venaient,
visitaient le bol renversé.
Derrière eux, semées, les questions :

« Quand donc s’enfuiront les spectres ?
Pourquoi l’effroi dans le filet ?
Peut-on revenir en arrière ? »
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TU VIENS SOUVENT AVEC TON OISEAU SUR LE POING


Tu viens souvent avec ton oiseau sur le
poing. Enfin, on le croit. Tu viens et tu attends.
Lui ne te ressemble pas, s’impatiente assez vite,
gratte le gant de son maître, commence à y
planter ses serres. Alors il s’agite de trop sous sa
coiffe de cuir, c’est là qu’il a senti une brèche et
tu n’as plus le choix : tu lui ôtes son masque,
desserres le fil de sa patte et le voilà parti. La
moindre chose qui brillait fait chaque fois long
feu. Et tu sais avec sûreté ce qu’il repère et tue,
car il te le ramène. Mais ce qu’il a vraiment vu,
là-bas, la chose hurlant de vie et de lumière,
toujours tu la méconnaîtras : tu ne pourras
jamais que décrire la prise qu’il dépose à
l’instant à tes pieds ― qui marmonne encore,
c’est vrai, mais déjà de l’autre berge. En somme,
tu es un aveugle. Ta chasse, une simple
cueillette. Et pourtant, cet oiseau, tu n’as pas le
plus petit souvenir de son bruissement dans
l’air, ni de la courbe de son vol. Pour la raison
qu’il est en toi. Tu n’as jamais pu repérer
précisément où, mais tout cela se passe en toi.
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Toute présence n’est qu’une onde …


Toute présence n’est qu’une onde :
la plus pure, la plus inconstante.

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TU VIENS SOUVENT AVEC TON OISEAU SUR LE POING


Pluie
au crâne de nacre

Flaque

Perle tranchée

Qui se rappelle
sa naissance ?

Es-tu sûr
de ta main de jour ?

Et de ta main de nuit ?

Est-ce que tu peux
faire chanter
une malle vide ?

[…]
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TU EN AS RÊVÉ QUELQUEFOIS…


Tu en as rêvé quelquefois mais tu n’arriveras
jamais à œuvrer au grand jour, sous le regard de
tous, et les lumières. D’ailleurs, au fond, tu ne le
supporterais pas. Cultive plutôt tes façons, elles
sont devenues toi-même. Continue d’aller voler
ton bois, la nuit, ainsi que tu l’as toujours fait
— c’est bien ton erre, sois-en sûr.
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Du gouffre de mon cœur …


Du gouffre de mon cœur, ils ne lapent que des gorgées.
Quand ils n’y trempent pas seulement leurs lèvres.

Je veux encore tout donner, et toujours, jamais je ne
  changerai.
Mais ils n’acceptent de moi que des bribes, que des
  copeaux.

Jamais ils n’ont vraiment compris.
Il n’y a pas que ma générosité, ma folle générosité.
Il y a aussi, en retour, l’attente sans fin de leur joie.

Ils refusent la vie. C’est leur toute première erreur.
Alors la vie les refuse à son tour.

Car elle ne va vraiment qu’à ceux qui ont le cœur
assez vaste et assez limpide
pour l’étreindre totalement.

On dirait que leur rêve est de se préserver,
de ne plus aimer, de ne plus souffrir,
de voir venir chaque fois comme un baume
le gris de ces petites lumières sans feu, qui
  éclairent mal
et que l’on accepte pourtant l’une après l’autre :
c’est un jeu d’enfant très commun, très facile.
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LES MYGALES…


les mygales

qui saignent leurs proies
à l’air libre

la révélation effrayante
du répertoire
des insouciances

le fait
que si la boîte
de notre jugement
est ouverte

nous pourrons peut-être
comprendre
que le tout de la langue
ne se tient en rien
dans les seuls mots
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