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Biographie :

Keren Nott est le pseudonyme d'une auteure de roman gothique.

2015 "Je suis un monstre"

Facebook : https://www.facebook.com/KerenNott/
Site : http://www.kerennott.fr/

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je suis né à Détroit, un quinze octobre. Les médecins, ce jour-là, ne donnaient pas cher de ma peau. Chétif, ratatiné, pâle... Une gueule de mort-vivant qui sied bien peu à un nourrisson. Je n'avais rien du poupon idéal : pas de grosses joues toutes roses, pas de petites frisettes blondes. J'était trop maigre, trop petit, trop blanc, trop braillard. Quelques minutes de vie à peine et on me détestait déjà.

J'ai toujours imaginé ma dingue de mère me flanquant à la poubelle sous le regard ébahi des infirmiers.
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- Tu ne te sens jamais seul ?

Sans attendre la réponse, elle secoua doucement la tête avec un petit rire embarrassé, et une de ses soyeuses boucles auburn lui tomba devant les yeux. Je l'écartai du bout des doigts. Elle releva le visage, et le clair de lune se fondait admirablement dans les lacs limpides de ses yeux.
- Merci, dit-elle doucement. Dis-moi, Ed, je suis sûre que tu connais la réponse, toi... Laquelle est la pire, de la souffrance et de la solitude ?
Je haussai les épaules lentement et déclarai :
- On peut s'accommoder des deux.
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J'ai toujours imaginé ma dingue de mère me flanquant à la poubelle sous le regard ébahi des infirmiers. Vous pensez que cela aurait été la meilleure chose à faire, pas vrai ? Que cela aurait évité bien des horreurs ? Non... Bien sûr que non. Si j'étais mort ce jour-ci, qui vous aurait diverti au journal de vingt heures ? De qui parleriez-vous pendant la pause café ? Grâce à qui, à quoi, vous sentiriez-vous chanceux, heureux de votre petite existence sans relief ? Qui vous aurait appris la valeur de la vie ? C'est lorsqu'on se rend compte de son caractère instable et éphémère qu'on se met vraiment à l'aimer...
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La peau qui cède, la chair qui se creuse sous ma lame, le sang qui gicle, qui réchauffe mes doigts serrés sur un poignard tranchant. La douleur qui s'exhale de la bouche de ma victime, des plaintes suppliantes, lascives, presque douces à entendre… La mort. Soudaine, brutale. Inéluctable. Irréversible. Mon triomphe…
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Maintenant, réfléchissez un peu. Qu'est ce qui peut bien amener un gamin devenir... violent ?
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Même mes chers bouquins me paraissaient bien inutiles tout d’un coup. Je les avais qualifiés de remparts, pas vrai ? Conneries ! A quoi m’auraient servi les bouquins face à Kurt ? M’auraient-ils permis de défendre ma mère ? M’auraient-ils donné un quelconque avantage face à ce que j’appelais la stupidité humaine ? Non, bien sûr que non. Pour lutter contre la violence pure et bête d’un homme, peu importe l’intelligence...
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La bêtise humaine me sidérait toujours autant. Mais on s'habitue à tout, ne vous l'ai-je pas déjà dit ?
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Pour moi, le plus important dans le meurtre, le plus jouissif, le plus intense, l’essentiel même, c’était ce sentiment de puissance que j’éprouvais à dominer l’autre, à réduire à rien toute la force que pouvaient receler son corps et son esprit... Et pour ça, j’avais besoin de sentir la chair molle sous mes doigts, les nerfs tendus à se rompre, les os qui craquent lentement et le sang... si fluide, si chaud.
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Ne nous jetez pas la pierre, ce serait trop facile. Peut-on en vouloir aux maladies qui frappent dans tous les rangs, au petit bonheur la chance ? Aux accidents qui s’abattent sans prévenir, sur n’importe qui, par le plus grand des hasards ?
Tout comme eux, nous sommes un fléau. Inévitable mais impartial.
Puis, il faut l’avouer, il y a pire que nous. Qu’auriez-vous fait, vous, à notre place ?
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La douleur fusa sous ma peau et ma bouche se tordit en un sourire extatique. Je ne craignais plus la douleur. Celle-ci m’apparaissait comme un animal désormais, un animal capable de vous mordre cruellement. Néanmoins, si vous vous montriez plus fort qu’elle, il était possible de l’apprivoiser...
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