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Note moyenne 4.15 /5 (sur 5832 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Gaudens, Haute-Garonne , le 24/10/1974
Biographie :

Cédric Sire a grandi dans un petit village de l’Aveyron, Saint-Geniez-d’Olt.

Il a fait des études d’anglais entre Toulouse et les États-Unis puis travaillé quelques années dans le milieu de l’édition, du journalisme et de la traduction.

Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe, Stephen King et Clive Barker sont les auteurs qui l'influencent le plus, il a commencé à écrire durant l'adolescence et n'a jamais arrêté depuis.

Il a commencé par publier ses premiers textes au sein de divers magazines et anthologies durant les années 1990 et jusqu’au début des années 2000. Ses œuvres mélangent thriller, surnaturel et personnages décalés. Il se consacre aujourd’hui pleinement à l’écriture.

En parallèle à ses activités d’écrivain, il est le vocaliste du groupe de death metal Angelizer. Les créateurs de la ligne Akiza ont sorti un tee-shirt représentant Cédric Sire, comme ils l'avaient précédemment fait pour Amélie Nothomb.

Il reçoit de nombreux prix :

- "Déchirures" : Élu "Coup de Cœur 2006" par les Bibliothèques de Paris.

- "Angemort" : Prix Merlin 2007 (meilleur roman de fantasy et fantastique francophone de l'année). Il s'agit du premier roman de fantastique à avoir remporté ce prix, les romans primés les années précédentes relevant du genre fantasy.

- "L'Enfants des cimetières" : Prix Masterton 2010 du roman francophone.

- "De fièvre et de Sang": Prix Polar 2010 et le Prix Cine+_Frisson 2011.

Aujourd'hui, Cédric Sire vit et écrit à Toulouse.

Bibliographie :
La Saignée
Vindicta
La mort en tête
Du feu de l’enfer
Avec tes yeux
Le premier sang
De fièvre et de sang
Le jeu de l’ombre
L’enfant des cimetières
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Bibliographie de Cédric Sire   (34)Voir plus


Quelques questions à propos de Vindicta  


13/11/2019


Nouvel éditeur, puisque vous êtes désormais publié aux éditions Metropolis, nouveau nom de plume puisque Sire Cédric devient Cédric Sire, nouvel auteur ? L’année 2019 semble constituer un tournant décisif dans votre carrière d’écrivain, est-ce le signe d’une renaissance, d’une maturité atteinte en tant que romancier, pourquoi ce changement de nom de plume ?

Il ne s’agit pas tant de changer que d’aller de l’avant. À vrai dire, je n’y réfléchis pas vraiment ! En ce qui concerne le nom, par exemple, je ne me reconnaissais plus dans mon ancien pseudonyme, « Sire Cédric », qui datait de mon adolescence. À vingt ans, j’écrivais essentiellement de l’imaginaire, ce nom un peu décalé me semblait coller à mes histoires qui sortaient toujours un peu de la norme. Mais, au fil du temps, le fait est je me retrouve de plus en plus attiré par le noir et le mystère. Ce nom, trop caricatural, devenait donc restrictif. L’inverser m’a semblé une évolution naturelle, qui ne renie en rien mon parcours. Au contraire ! Cédric Sire n’est que la traversée du miroir, la suite logique de mon travail. Par exemple, avec Isabelle Marcelly, je viens de publier un « beau livre » sur le Hellfest, au travers du regard des groupes qui se sont produits à ce festival mythique. Un vieux rêve de gosse si je puis dire ! Nous avons choisi de le confier aux éditions Gründ, qui était à mes yeux la maison la plus adaptée pour sortir ce genre d’ouvrage.

Vindicta est un thriller nerveux qui se lit sans relâche et qui immerge le lecteur dans une vertigineuse folie meurtrière sur près de 580 pages. Pavé imposant qui ne doit cependant pas effrayer l’amateur de polar : les chapitres courts s`enchaînent efficacement à un rythme endiablé. Comment créer un suspense insoutenable et maintenir la tension tout au long du roman ?

C’est assez simple : en tant que lecteur, j’ai besoin d’immersion. Je veux être pris par le texte dès la première page, sinon le livre me tombe des mains. Quand j’écris, c’est cette euphorie ludique que je veux reproduire. Pour cela, je me mets tout simplement à la place du lecteur. J’écris une histoire que, moi, j’aimerais lire, qui me tiendrait captif à chaque ligne. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Si, en me relisant, je n’ai pas le pouls qui bat plus fort en permanence, j’efface et je réécris de manière plus intense, jusqu’à ne plus pouvoir poser le livre moi-même. Là, je me dis que cela devrait marcher sur le lecteur !

L’intrigue de votre roman se déroule à Toulouse. Votre lieu de vie a-t-il une influence sur ce que vous écrivez ? L’auteur entretient-il un rapport particulier à son environnement ?

J’ai toujours placé mes histoires dans des lieux que je connais. D’une certaine manière, j’y puise mon inspiration. Par exemple, j’ai vécu deux ans à Montpellier, et cette ville a fini par servir de décor à mon thriller Du feu de l’enfer. J’y suis retourné pour faire des repérages quand j’écrivais cette histoire de secte. Les propriétés abandonnées qui pullulent dans la région, au milieu des vignes, ne demandaient qu’à être utilisées pour mon intrigue. Pour Vindicta, ce sont les petits villages semi-ruraux en banlieue de Toulouse qui m’ont donné l’idée de ces jeunes personnages naïfs, sans avenir et un peu déconnectés de la réalité. En fait, chacun de ces endroits où je me promène me souffle des idées !

Ce roman colossal entraîne le lecteur dans une course effrénée et le plonge dans une véritable descente aux enfers. Au fil d’une narration entêtante, une noire vindicte se dessine. Comment est née l’idée du roman ? Vous avez décidé d’explorer le thème de la vindicte : la punition, le châtiment mérité par quelqu`un ayant commis un acte jugé délictueux, pourquoi ?

La vengeance est une thématique qui me fascine. Mais, au cœur du livre, il est aussi question de responsabilité, et des conséquences de nos actes. Ces thèmes sont extrapolés, plus grands que nature, bien sûr, car il s’agit d’une œuvre romanesque, qui doit dépasser notre simple expérience et ouvrir des questions plus vastes. Vindicta pose surtout la question de nos choix, au quotidien. Ne prenons-nous pas toujours nos décisions, tous et toutes, en n’écoutant que notre peur, notre jalousie, nos émotions immédiates ? C’est ce que font tous les personnages de ce roman. Ils ne sont ni tout noir, ni tout blanc, mais comme chacun d’entre nous s’entêtent à suivre leurs impulsions sans prendre le temps de réfléchir. Finalement, tous mes personnages méritent ce qui leur arrive. J’espère que chaque lecteur se posera la question. Qu’aurions-nous fait, à la place de ces personnages ? Serions-nous vraiment meilleurs qu’eux ? Ou, finalement, encore pire ?

Vindicta est un thriller qui se vit plus qu’il ne se lit : menée tambour battant, cette enquête offre de nombreux flash-backs, des scènes glaçantes et époustouflantes de réalisme. Le cinéma imprègne votre travail : votre écriture semble très visuelle et vos intrigues très cinématographiques dans leur déroulement. En plus de vos influences littéraires, des films vous ont-ils inspiré pour écrire ce livre ?

Je veux que mes histoires soient des expériences sensorielles, oui. C’est mon travail, depuis mes débuts, et cela ne changera jamais. Un contrat entre les lecteurs et moi : je suis là pour leur faire oublier qu’ils parcourent des taches noires sur du papier blanc, et qu’au lieu de cela ils voient des images, sentent le pouls des personnages qui s’accélère, ou les odeurs qui montent de la terre humide autour d’eux. C’est le fabuleux tour de magie qu’est la littérature. Je ne me lasse pas de l’explorer. En termes de cinéma, je vénère des réalisateurs tels que David Lynch : des créateurs qui parviennent à transcender un média, en l’occurrence l’image et le son, et faire ressentir des sensations plus vastes.

Beaucoup de vos lecteurs vous ont découvert avec le roman Angemort et vos thrillers occultes mettant en scène l’improbable duo composé d’Eva Svärta, profileuse albinos et le commissaire Alexandre Vauvert, enquêteur au charme rugueux. Vous écrivez désormais essentiellement du polar noir, bien ancré dans le réel et définitivement éloigné de la fantasmagorie. Malgré quelques allusions à une figure horrifique bien connue d’internet, Vindicta ne cherche nullement à flirter avec le surnaturel. Pensez-vous revenir un jour à vos premiers amours fantastiques ?

Actuellement, toutes les idées qui me viennent sont ancrées dans le réel, et, je dois l’avouer, plutôt noires ! Pour autant, je compte bien poursuivre les aventures d’Eva et Alexandre. Cette saga réserve encore quelques surprises… (Sourire.)


Quelques questions à propos de vos lectures

 

Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Le Seigneur des Anneaux, Tome 1 : La Communauté de l`Anneau, de J.R.R. Tolkien.

Quel est le livre que vous auriez rêvé d’écrire ?

Le Royaume des devins, de Clive Barker.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Ça, tome 1 (1/2), de Stephen King.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.

Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Il y en a trop !

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Le Nécrophile, de Gabrielle Wittkop-Ménardeau.

Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

L’ensemble de l’œuvre d’Honoré de Balzac.

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Le souvenir, la prophétie et le fantasme — le passé, l`avenir et le moment de rêve entre eux — ne forment qu`un seul pays, ne vivant qu`une seule et immortelle journée. Savoir ceci, c`est la Sagesse. L`utiliser, c`est l`Art. » (Première phrase de Secret show, de Clive Barker.)

Et en ce moment que lisez-vous ?

M, le bord de l`abîme, de Bernard Minier.


Découvrez Vindicta de Cédric Sire aux éditions Métropolis



Entretien réalisé par Coline Meret


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Videos et interviews (63) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Nous avons pu échanger avec Cédric Sire autour de son travail d'écriture et de son dernier thriller "La saignée" disponible chez Audiolib. Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/la-saignee-9791035408831/


Citations et extraits (583) Voir plus Ajouter une citation
Les tiroirs coulissaient sans le moindre bruit, dans cette fluidité propre aux songes. Et dans cette implacable logique des rêves, David savait déjà que Kristel se trouverait dans le tiroir du milieu. C'était là qu'elle avait échoué, en fin de compte, installée au milieu des autres cadavres, tel un simple morceau de viande ouverte, empaquetée, numérotée. Il ne voulait pas voir ça. Il voulait que ce rêve cesse tout de suite. Mais le rêve continuait. Une odeur de gaz carbonique montait dans l'air. Un froid emplissait le corps de David, le paralysant. Il n'avait jamais fait de rêve d'un tel réalisme auparavant.
Le tiroir du milieu s'ouvrit à sont tour, et Kristel était bien là, paisiblement allongée à l'intérieur. Comme endormie, si ce n'étaient ses immenses yeux, deux ciels d'été fixement ouverts, qui reflétaient une totale incompréhension. Comme si elle se demandait "pourquoi" alors que la vie l'abandonnait.
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Le monde est déprimant.
Dévoré par la bêtise.
Tous ces gens attroupés, appâtés par la tragédie et la mort. Tous ces téléphones transmettant les images d'horreur en direct sur Twitter. Une maladie des temps, sans retour.
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- On devrait avoir peur de toi juste parce que t’es flic ? C’est ça ?
- Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je...
- Encore heureux !
Elle s’approche de quelques pas, le pistolet dansant au bout de sa main.
- T’en sais beaucoup sur nos affaires ?
- Peut-être, dit Salva sans la quitter des yeux. Peut-être plus que tu crois.
- Dommage que tu puisses le dire à personne, alors...
Salva frémit. Cette crétine est l’incarnation de la nouvelle délinquance. Aucun cerveau. Aucune limite. Pas le moindre recul vis-à-vis de ses actes, encore moins de faculté d’envisager leurs conséquences.
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Il venait d'avoir dix-huit ans, mais le juge n'a rien voulu entendre. Verdict : six mois fermes à la maison d'arrêt de Seysses. Depuis, Elie a conservé un pied dans les petites magouilles. La taule fait ça. Même quelques mois. Surtout quelques mois. Elle vous enchaîne à la lie de la société.
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Je suis sincèrement désolé Madame la procureur.
La femme balaya l'air d'un geste las.
- Pas de ça entre nous. Je sais bien que ce n'est pas de votre faute. Mais soyons clairs, c'est le sixième décès en quelques jours dans cette ville. Ce qui fait exactement six de trop. Çà s'agite en haut lieu. Mes fesses commencent à chauffer, c'est une sensation dont je ne suis pas friande. De vous à moi, est-ce que vous avez la moindre idée de ce qui se trame ?
Vauvert haussa les épaules.
-juste des suspicions personnelles. Je préfère creuser ces pistes avant de vous soumettre quelque hypothèse que ce soit. A ce stade, je crains de vous dire des conneries. Et je ne tiens pas à ce que ces conneries finissent en haut lieu avec mon nom en dessous, acheva-t-il, un sourire se dessinant sur son visage couturé.
La procureur éclata de rire.
-Vous ne changerez jamais hein ? c'est pour ça que vous restez le meilleur. Vous êtes saisi de cette enquête, cela va sans dire. Mais ne vous y trompez pas. Si mes fesses prennent feu, les vôtres seront carbonisées. Question de chaîne alimentaire. Ce que je vous demande cette fois, c'est de faire un miracle. Trouvez-moi un coupable, Alexandre.
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Elle avait été assignée à un auteur de romans policiers du nom d'Olivier Norek, qui venait de se voir décerner un prix littéraire, et qui semblait connaître un succès fou auprès du public féminin. Il ne lui avait demandé qu'une chose : l'emmener faire la tournée des boîtes de nuit, en compagnie de plusieurs de ses collègues. Elles se souvenait de la consommation excessive d'alcool de cette joyeuse bande et de la bonne humeur permanente.
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Tu ne t'ai jamais intéressé aux tortures que les laboratoires font subir aux animaux, hein? Tu devrais. Tu verrais ce que c'est que la vraie cruauté.
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La trahison, dit-on, est la plus violente quand elle vient de ceux en qui on a toute confiance.
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Malko est comme ça, un accro aux sensations fortes, un drogué à l'adrénaline. Et sa musique est comme lui. Directe et entière, éclatante dans ses excès.
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David songea, avec ironie, qu’il n’y avait pas que la folie et la mort qui étaient relatives. La réalité l’était tout autant. Tout dépendait de l’angle qu’on choisissait pour la contempler.


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