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Citations de Marginal (15)


"Sifflent les Parsecs" dans les voilures de chromium des longs courriers de la Voie Lactée : voici l'espace retrouvé.
A neuf tomes de la Terre, nous plongeons dans une faille de matière pour ressurgir à deux siècles lumière.
Les vertiges cosmiques nous ont repris.
Chaque nébuleuse noire cache un empire et dans les océans d'ammoniaque, les brumes de chlore, la vie dort, encore informe.
Au large de la carène, évitons les coraux psychiques, les sirènes de soufre pour rejoindre une route commerciale, qui va de Sirius à Canopus.
Des vaisseaux étrangers la sillonnent.
Leurs équipages racontent ou rêvent d'étranges histoires.
Par exemple....
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Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût.
Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb.
L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique.
Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens.
Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes.
Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001.
Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie.
Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme.
"Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.
(introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974)
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Dans les endroits où on vous reproche de n'avoir pas été à Harvard ou à Yale , être une androïde n'est évidemmment qu'un handicap de plus .
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Entre 1953 et 1959, la première édition du magazine Galaxie présentait au public français, qui la découvrait à peine, la SF.
Des romans et des nouvelles qui provoquèrent l'enthousiasme ou la terreur, l'émerveillement ou la stupeur.
En fait c'était la SF moderne, née avec l'âge atomique, qui arrivait comme un raz de marée intellectuel sur un pays qui commençait seulement à se familiariser avec la poésie d'un Bradbury ou les épopées spatiales d'un Hamilton.
En quelques mois, un noyau de fanatiques s'est formé autour des noms de Clifford Simak, Théodore Sturgeon, Robert Sheckley et autre Damon Knight.
Chaque livraison, sous les merveilleuses couvertures de Rmsh ou de Don Hunter, contenait une ample ration de saine folie, de lyriques élucubrations, de poésies et de satire.
Oh ! ...Nul ne songeait à faire la fine bouche devant les traductions maladroites, très souvent mutilées, que les critiques peuvent maintenant fustiger à loisir...
(extrait de "Avant-Propos" inséré en début de volume"
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Howard Kent regarda sa femme. Par contraste, sa jeunesse et sa beauté ajoutaient au fardeau de ses propres années. Au miroir de ses yeux, il vit son visage ridé, ses épaules voûtées, sa démarche lasse.
Ilsq se tenaient tous deux au seuil de la salle d'attente de l'institut de rajeunissement. La pièce était sinistre ; ses grandes plantes vertes en pot et ses chaises guindées rappelaient l'antichambre d'un ministère.
- J'ai un aveu à vous faire, ma chérie.
- Oh ! non, Howard. Pas maintenant. Je me doute bien que vous avez eu vos péché de jeunesse.
- Mais...
- Et nous n'avions pas besoin de tant nous dépêcher, vous voyez. Nous allons être obligés maintenant d'attendre des heures dans cet horrible endroit.
Elle paraissait aussi jeune et fraîche qu'il était vieux et fané, pensait Howard. Elle n'était point à sa place dans ce genre d'établissements...
(extrait de "l'heure du choix" de Lucius Daniel)
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Ils n'étaient plus que trois dans l'abri, trois sur toute l'humanité qui avaient survécu aux fatales bandes jaunes. C'était le grand Kirth Labbery lui-même qui avait édifié cet abri avec son merveilleux système d'air conditionné (non parce que son génie scientifique lui avait laissé prévoir la venue de l'élément léthal, l'agnoton, et la fin de la race humaine, mais parce qu'il souffrait de démangeaisons).
Vyrko était donc assis là, relatant avec minutie l'anéantissement de la race humaine, d'abord comme un récit scientifique et précis, pour l'édification des générations futures (s'il y en a jamais, se disait-il amèrement) puis ensuite comme une ode, un poème épique à l'homme qu'il n'espérait jamais voir atteindre la perfection, mais pour lequel il vivait.
Les longs cheveux dorés de Lavra tombaient sur ses épaules. Assez curieusement, leur parfum le gênait quand il travaillait au récit historique et l'inspirait quand il passait au poème...
(extrait de "Point de transfert" d'Anthony Boucher)
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-Quand aurez-vous aussi un enfant,priétaire?
-Encore quelque temps! Il y a trente-sept milliards de personnes avant moi sur la liste.
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Nos apocalypses avancent devant notre armée confuse comme autant de moraines de notre inconscient. Nos apothéoses ont été oubliées en chemin et les partisans du retour à zéro se sont repliés dans les vertes profondeurs d'introuvables oasis avec leurs pyramides de riz complet.
Alors frères en inquiétude ? Qui réussira à nous couler dans le carré 1978 ou le 1984 ? Nos ogives nucléaires sont-elles vraiment rivetées dans des nefs interstellaires ? Enverrons-nous aux Autres, aux spatiaux, aux bonhommes verts, ce que nous nous destinions hier ? Les pilotis de fric de nos tours sont-ils rongés par les spéculateurs du crépuscule ?
(extrait de "Pour en finir...", introduction du volume de la collection "Marginal" paru aux éditions "Opta" en 1975)
Seul le chef de la bande, de la bande magnétique bien sûr ; pourrait vous répondre. Mais pour qui tournent ses tambours ?
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La bête qui est dans votre réfrigérateur
est née de l'horrible fusion d'un yaourt électrique et d'un citron chargé de diphényl.
Vous ne le croyez pas ! Vous la laissez là, se repaître d'énergie jusqu'au moment où elle sera assez puissante pour forcer la porte et ravager le monde...
Nous sommes tous des docteurs Frankenstein par objets interposés.
Ces objets que nos cerveaux géniaux ont créés et qui se multiplient, qui se gonflent, qui se boursouflent et montrent les dents de leurs rouages. Ces machines, ces bricoles, ces gadgets, la chanson de l'énergie qu'ils ronronnent à nos oreilles d'homo-technicologicus est celle de la menace d'une fin prochaine ou d'ennuis sans fin.
Ces objets vous cernent, vous guettent. Et Chandler Elliott a mis jour leur monstrueux complot.
Vous n'avez jamais eu d'ennuis avec votre téléphone ? Je veux dire des ennuis mortels ? Voyez Matheson.
Et votre aspirateur ?...Avez vous jamais vraiment cherché à vous attirer l'amitié de ce glouton ravageur ? Voyez Henderson.
Surveillez votre poubelle.
Ne tournez plus le dos à votre téléviseur.
Souriez plus souvent à votre voiture.
Ne soyez sûr de rien
Tout est épouvantablement piégé
(texte inséré en début de volume)
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Samish, j'ai besoin d'aide. La situation présente un danger potentiel, aussi, viens immédiatement !
Cela démontre à quel point tu avais raison, mon vieux Samish. Je n'aurais jamais dû faire confiance à un terrien. C'est un race sournoise, ignorante, irréfléchie, comme tu l'as toujours fait observer.
Mais ils ne sont pas aussi stupides qu'ils le paraissent.
Je commence à croire que la minceur du tentacule n'est pas le seul critère de l'intelligence.
Quel gâchis regrettable, Samish ! Et le plan qui semblait tellement infaillible....
(extrait de "Piège" de Robert Sheckley)
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Les biotechniciens n'avaient rien laissé au hasard. J'étais déjà d'une taille légèrement inférieure à la normale, donc d'un gabarit convenable. Je pourrais passer pour un terrien plutôt grand.
Naturellement, mon visage, mes mains et le reste concordaient : les terriens sont une race remarquablement humanoïde. Mais les techniciens avaient été obligé de remodeler mes oreilles, de les rogner, de greffer des lobes et de sectionner les muscles qui les faisaient mouvoir.
On avait dû sacrifier ma crête, et mon crâne était à présent surmonté d'un abominable tapis de poils....
(extrait de "Manipulation" de Poul Anderson)
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Peut-être que le mode de reproduction des Terrestres ne leur semble pas sale à eux ,mais dans la mesure où ils se reproduisent comme ça ,ils auraient mauvaise grâce à trouver à redire à notre méthode!
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Fenwick était dépourvue de toute conscience ;c'était bien pourquoi il était chasseur .
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C'est la réalité.Ce ne sont ni des Russes ,ni des Martiens .Ces gens sont des entrepreneurs en publicité .Ils ont réussi, Dieu sait comment,à s'approprier Tylerton.Ils nous possèdent tous, toi, moi, et les vingt ou trente mille habitants de la ville.
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Qu'est-ce que larace de l'homme a de bon? Des singes, se disait-il,des singes avec une touche de poésie,qui envahissent et dévastent une planète de deuxième grandeur près d'une étoile de troisième grandeur.Mais quelquefois ils finissent en beauté .
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