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Citations de Marie H-J. (278)


Il fond sur mes lèvres et ne les quitte plus. Je le laisse puiser le réconfort au fond de moi. Peut-être le regretterai-je très vite. Peut-être suis-je trop faible face à lui. Mais je ne peux me soustraire à mon besoin de prendre soin de lui, de me fondre en lui, à ce désir qu’il fait naître dès qu’il me touche comme il le fait à présent. Tout se mélange. Le besoin de l’esprit, le désir physique, tout devient indispensable, aussi important que les battements de son cœur qui font battre le mien, que l’appel de son âme qui a ramené la mienne à la vie. Je ne peux pas passer à côté de Nicolas, il est devenu mon monde. Avec un enfer et un paradis. À moi de prendre garde où je pose les pieds.
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– Sérieusement ? Je crois qu’il y a bien assez d’enfants qui naissent de parents qui n’en ont rien à branler. Et aussi que les structures sociales ne sont pas toujours en mesure de rendre un enfant heureux. J’en sais quelque chose, j’ai été ballotté de famille en famille. Certaines étaient pas mal. Mais d’autres ne voyaient que le pognon. Alors, si je dois un jour me contraindre à ne pas avoir d’enfant à moi, je n’en serai que plus serein. Je suis musicien, je compte passer une bonne partie de ma vie à voyager, en faisant des conneries sur scène, et ailleurs, des choses dont un gosse pourrait pâtir, tu vois ? Je préfère, à la limite, plus tard, vivre une vie comme j’ai vécu, chez Julia, avec des gosses partout, ne plus savoir où donner de la tête, même si ce ne sont pas les miens. Aider ceux qui sont déjà là et qui n’ont rien demandé, plutôt que de mettre au monde un futur névrosé, à cause d’un père débile… Donc, pour résumer, le côté enfants, non, ça ne pose pas de souci majeur.
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L’espoir… C’est la seule manière de tenir dans cet enfer. Et je me suis un peu habituée à cet état de fait. Quoi qu’il arrive, je suis nourrie et je dors au chaud. Et j’ai mes rêves. N’est-ce pas le principal pour la survie ? Pourrai-je acquérir ce minimum vital dehors ? Et cette liberté, sera-t-elle conforme à mes attentes ? J’ai tellement peur d’être déçue.
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Dans cet univers pervers et violent, tout sens de la réalité m’a abandonnée. La frontière entre le bien et le mal est devenue floue. Voire inexistante. Ce que serait ma vie si elle était normale ? Je ne sais plus. Comment vivent les autres femmes, ailleurs ? L’homme est-il maître partout sur cette terre ? De vagues souvenirs de mon existence d’avant réapparaissent parfois, et je me rappelle avoir vu maman crier dans la maison, et mon père se mettre à genoux pour implorer son pardon. Mais mes souvenirs sont embrumés. Les années qui passent me font douter de plus en plus. Victoria m’a dit tellement de fois que nous étions des victimes, et qu’au-delà de ces murs qui nous enferment, la liberté existe. Ce mot sonne comme une douce chanson à mon oreille. Je l’imagine cette liberté. Ensoleillée. Sans ordres. Sans fouets. Sans hommes. Un monde où la douceur des femmes régnerait.
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J’ai été vendue il y a plusieurs années au Maestro, et depuis, c’est encore pire qu’avant. Il m’a pris ma virginité, et tout espoir en la vie. Cet homme et ses « amis » excellents en humiliations en tout genre. Outre le fouet, quotidien et arbitraire, en privé ou en public, ils nous obligent, par exemple, mes sœurs de calvaire et moi-même, à servir les invités, toutes nues. Les hommes me touchent, me palpent avec moins de considération que lorsqu’ils caressent les chiens du Maestro.
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Ma vie a toujours été orchestrée par les autres. On a toujours décidé ce que je devais faire, comment, avec qui et où je devais le faire. Et interdiction totale de ne pas obéir. Je ne sais pas vivre autrement. Je n’ai jamais appris.
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Nos cicatrices nous font savoir que notre passé a bien existé.

Jane Austen
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Je plonge mes yeux dans les siens. Elle a l’air terrifiée et en même temps prête à se battre. OK. Je ne desserre pas mes bras. Son corps est brûlant et je peux sentir son cœur cogner à tout rompre contre ma poitrine. Si elle veut se battre, elle n’a aucune chance contre moi, et elle le sait très bien. Pourtant, elle ne lâche rien, elle ne baisse pas les yeux. Nous entamons un combat muet, passant juste par le regard. Si j’ai l’avantage au niveau physique, la résolution qui s’échappe de son être tout entier la place en bonne condition pour me faire lâcher prise le premier. Je dois bien admettre qu’elle me trouble.
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La chaleur de l’eau me fait du bien. Les gouttes glissent sur mes cicatrices, éparpillées sur mes bras, mes jambes, et… sur tout mon corps en fait. Des zébrures, les marques des coups de fouet, sont dessinées sur mon ventre. Je sais que j’en ai aussi dans le dos et sur les fesses.
Certaines ont disparu avec le temps, mais les plus profondes, celles d’Octavio, sont toujours là. Il avait dit qu’il fallait que ça saigne, pour que mon esprit rebelle s’évacue de mon corps. Je grimace en traçant leur contour avec mes doigts. Ça fait bien longtemps que la douleur physique est partie, mais elles me brûlent encore l’esprit.
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Il pose sa main sur mes reins et me pousse doucement vers l'entrée de l'immeuble.
— Et si on rentrait Daphnée ?
— Daphnée ?
Il sourit mystérieusement.
— Oui Daphnée… Je croyais que tu maîtrisais la mythologie ? (...)
— Euh oui effectivement. Mais je n'y connais pas grand-chose en réalité.
— Eth bien Daphnée est une nymphe super canon qui est harcelée par un dieu raide dingue d'elle…
— Oh ! Toute une histoire.
Le parallèle est charmant ! Je suis aux anges ! Et ça se voit. J'essaye de garder une contenance :
— J'accepte le rôle avec plaisir.
(...)
Je marque une pause dans les escaliers et me tourne vers lui. Nous sommes à peine à quelques centimètres l'un de l'autre. Il me sourit d'un air charmeur. Mon coeur fait des bonds dans tous les sens. Il reprend.
— Attention tout de même, elle est obligée de se transformer en arbre pour échapper à son soupirant, un peu trop pressant !
Je fais une de mes plus belles grimaces et ris doucement en reprenant mon ascension.
— Ah, effectivement c'est moins drôle !
Nous arrivons en haut de l'escalier et nous dirigeons chacun vers notre porte respective.
— Et quel est le nom de ce soupirant, qui l'oblige à se cacher ?
Son regard s'assombrit et se fixe sur moi. Mon coeur manque un battement. Après avoir marqué un temps de réflexion, il se décide à sourire et me répond en passant sa porte :
— L'avenir nous le dira…
La porte se referme sur lui. Je reste plantée devant la mienne, mon sac pendant lamentablement à mon bras, je pense même que j'ai la bouche ouverte… Si jamais il ouvre à nouveau sa porte, je crois que je serais bonne pour la honte du siècle.
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“ Ben qu’est-ce qui t’arrive ? T’en fais une tronche !

— Laisse tomber…

— Gautier m’a expliqué. C’est génial Cocci ! De quoi tu te plains ?

Je me prends la tête entre les mains.

— Et maintenant, il veut que je l’appelle par son prénom.

— Pauvre Cocci. Un mec super beau arrive, il a l’air sympa et c’est ton boss doublé de ton voisin. T’as vraiment pas une vie facile ! Quand je pense que tu vas être obligée de le côtoyer souvent ces prochaines semaines !

— Ne m’en parle pas. Ça y est, je vais mourir !

— N’importe quoi. Qu’est-ce que tu peux être têtue parfois. En plus, tu es célibataire, et lui aussi je crois…

— Mais ça n’a rien à voir, Kat. On ne joue pas du tout dans la même catégorie. T’as vu le morceau, on dirait une pub pour Dior qui viendrait de prendre vie, alors que moi je pourrais, au mieux, faire la promo d’une lessive dans une grande surface ! Non, je ne te parle pas de ça. Depuis que j’ai croisé ce mec, tout va de travers. Je suis certaine que c’est un démon venu sur terre pour me nuire.

— Te nuire ? À toi personnellement ? Mais il ne te connaissait pas il y a deux jours ! Et tu es dure avec toi-même. Tu pourrais largement faire la promo de produits plus nobles que la lessive. Tape au moins dans les rillettes ou les bières sans alcool.

Elle arrive à me faire rire. Elle reprend :

— Écoute, tu vas faire comme d’habitude, tu vas ouvrir tes chakras et dans deux jours, tu vas me dire que ce mec est une bombe et que ça le fait grave. Alors arrête ton cinéma maintenant, tu gagneras du temps.

— Ne rêve pas non plus.

— On verra bien ! Salut Miss.
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La charmer n’a pas été un problème pour moi. C’est même toute l’histoire de ma vie, le charme. Ce qui est nouveau, c’est que depuis quelques mois, avec les suspicions multiples de Rose, je ne me sens plus aussi libre d’user de mes atouts physiques. Jusqu’à présent, elle ne se doutait de rien. Mon sourire enjôleur et mes flatteries ont souvent permis de bonnes primes et cela nous a souvent permis de mettre du beurre dans les épinards.
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Elle a l’air vraiment amochée par la vie quand même ! Je n’aime pas voir les gens si peu sûrs d’eux-mêmes. Chacun a sa valeur, pourquoi se dénigrer soi-même alors que tant de gens autour de nous s’en donnent déjà à cœur joie ?
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Si tu veux que les gens arrêtent de parler sur toi, tu dois les affronter. Ça durera dix minutes et ils passeront à autre chose, tu verras. Tu dois faire ce que tu veux et ne pas faire en fonction des autres.
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S’éclater, c’est bien, mais bon, il y a un temps pour tout. Et puis, on peut très bien s’éclater autrement qu’avec un verre, dans un bar ou devant un concert. Les verres entre amis, je connais, mais c’est plutôt mondain. Un verre ou deux en faisant manger les enfants, puis une fois le devoir accompli et les gosses couchés, j’accepte volontiers d’en reprendre un dernier, mais ça, les petits ne le voient pas, et c’est le principal.
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« L’amour, c’est une série de concessions ».
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On voudrait être partout sauf dans sa propre peau, changer de vie, de nom, de passé. Et c’est là que l’on perd pied avec la réalité, que toute joie vous abandonne. Et le seul être qui peut vous consoler est celui qui vous a fait mal. On veut qu’il efface ce qu’il a commis, mais quoi qu’il fasse, on n’arrive pas à oublier.
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On se sent coupable. Si l’homme va voir ailleurs, c’est parce qu’on n’a pas su le retenir, on n’est pas assez bien, trop grosse, inintéressante, nulle. Toute confiance en soi nous abandonne. L’autre devient celui qui nous sauvera à coup sûr, celui à qui on veut démontrer qu’on n’est pas si misérable que ça.
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