Pauline B.

« Ma vie me file entre les doigts, Iriel semble en tenir les fils. Je suis sa marionnette, je suis la spectatrice d’un avenir dont je ne maîtrise plus rien ! »

" Tu as foutu le camp, tu m’as laissé comme une merde avec la peur au ventre. Tu ne sais pas ce que j’ai pu ressentir, Elie ! Putain, j’étais mort de trouille et impossible de te retrouver ! Je t’ai cherchée partout, j’ai remué chaque recoin de la ville, tu avais disparu ! "

« Parce que tu es la lumière de leur obscurité »

« J’ai laissé mon esprit s’abîmer dans mes souvenirs, incapable, dans l’immédiat, de surmonter l’avenir qui se présente à moi. »

“ Tu es ma putain de faiblesse. Pour toi, je serais prêt à mettre ce pays à feu et à sang, et ce, sans une once de remords. Jamais je n’aurais cru éprouver cela un jour, mais bordel je tuerais quiconque oserait m’éloigner de toi “

Tu es un putain de péché, ma douce Élie ! Le vice dans toute sa splendeur. Suis-je condamné à l’enfer su je me perds en toi pour le restant de mes jours ?

Nous savons tous les deux que le désir que nous éprouvons l'un pour l’autre est un péché. La seule question est de savoir jusqu'où nous sommes prêts à aller sur le chemin de la perdition.

« Même si je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants de mon passé, j’ai bien conscience que je ne suis qu’un pion dans un jeu dont j’ignore tout. »

« La trahison s’instille en moi comme un poison, circule dans mes veines à une vitesse effroyable, envahit toutes les cellules de mon corps et s’y incruste tel un cancer.
Ma souffrance prend une toute nouvelle saveur face à cette révélation. »

Lors de la naissance de mes enfants, un amour inconditionnel que je n’avais plus ressenti depuis belle lurette m’avait empli tout entière. Il était si puissant que je n’avais plus jamais été en colère.Mais Joseph a refait surface. Depuis, je suis toujours en rogne. Je me bats inlassablement contre cette rage qui ne demande qu’à me faire couler encore une fois.Vous savez, cette fureur qui vous entraîne tellement profondément dans les abysses que rien ni personne ne peut vous sauver ?

J’aimerais lui avouer que sans lui je ne suis rien d’autre qu’une coquille vide, que j’ai irrémédiablement besoin de lui, que mon corps souffre de son absence alors même que je suis au creux de ses bras. Pourtant, je ne dis rien, et ce, dans son seul intérêt, je ne souhaite pas encourager ses sentiments alors que je suis condamnée à Joseph.
Mais en vrai, je devrais le repousser et ne surtout pas prononcer les mots qui vont suivre.
Mes mains s’enroulent autour de son cou, je plonge mon regard dans le sien et murmure :
— Montre-moi à quel point tu me désires, Iriel ?
Traitez-moi d’égoïste et d’hypocrite, vous auriez amplement raison et je ne vous en voudrais pas. Car je suis toutes ces choses, et plus encore. Je suis incapable de ne pas me rassasier de son essence, Iriel est ma dope et ne pas m’en satisfaire est comme priver un drogué de sa dose de cocaïne.
Il baisse la tête, faussement pénitent, puis une faim dévorante traverse ses iris ardents, ses lèvres s’étirent dans une ébauche de sourire sensuel qui m’ébranle.

Une question lourde de conséquences me traverse l'esprit. Mais je n'ose l'exprimer à voix haute, de peur des répercussions. Pourtant, il semble lire en moi comme dans un livre ouvert. Il prononce une promesse qui me glace jusqu'au sang.
_ Je lui casserai chaque os de chaque main pour t'avoir touché !
J'agrippe les accoudoirs à m'en briser les doigts. 
_ Je lui arracherai la langue pour t'avoir rabaissée plus bas que terre.
Ma poitrine se serre sous le poids des images qui percutent avec force mon cerveau.
_ Je lui ferai bouffer ses couilles pour t'avoir possédée comme de la viande.
Ma respiration se fait lente, saccadée, et les battements frénétiques de mon cœur résonnent à travers mon corps.

« Quelque chose prend peu à peu possession de mon être, ne demande qu’à sortir de sa cage dorée. Mes yeux se ferment instinctivement, je prends une longue et grande inspiration. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, pourtant là c’est différent. La présence de cet homme semble éveiller mon agressivité. »

« Ce mec est beau, il ne faut pas se mentir. Il a des cheveux bruns courts, des iris verts, si intenses que je passerais la journée entière à les contempler, comme ceux de mes enfants, et un sourire digne d’une star de cinéma. Des tatouages viennent parfaire le décor, ils couvrent l’intégralité de ses bras pour remonter subtilement de part et d’autre de son cou, tout cela dans une encre noire très soutenue. Dans le genre bad boy, on ne peut pas mieux faire ! »

Il prend son temps, chaque seconde, chaque minute, il les savoure avec délectation. Je suis enivrée par ses caresses, par le plaisir qu’il me procure. Je me retrouve nue sous ses yeux, son regard devient brûlant de désir. Il laisse ses iris rouges parcourir mon corps, je tremble sous le poids de ce que j’y lis. Jamais un homme ne m’a regardée comme si j’étais la plus belle femme qu’il n’ait jamais eue sous ses doigts. Une personne fragile et précieuse qu’il faut chérir à chaque instant. Avec lui, je me sens vivante et désirée à ma juste valeur.

— Qui es-tu ?

Il s’approche tellement qu’il finit par n’être qu’à quelques centimètres de moi, il se penche lentement, puis murmure à mon oreille :

— Je suis le Général des armées Astorienne !

Oh putain !