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Critiques de Ptiluc (61)
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Pacush Blues, tome 1 : Premières mesures

Assis sur leur tas d'ordures, quelques rats noirs fort peu sympathiques se morfondent au fond d'une répugnante décharge publique. Quelques-uns trompent leur ennui en creusant des trous , d'autres font du toboggan dans une vieille gouttière, d'autres encore transforment vaches et taureaux en souffre douleur. Un seul veut repousser ses limites et partir découvrir le monde. Il s'arrêtera à une autoroute pleine de dangers insurmontables. Tous envient le sort des gros rats blancs qui profitent de leur sinécure de rats de laboratoire pour s'empiffrer. Ils sont si bien nourris par les humains, leur chair semble si tendre que les rats noirs n'ont plus de scrupules à devenir anthropophages.

Une BD assez étrange qui oscille entre le glauque tristouille et l'humoristique grinçant sans jamais vraiment trouver son style. Le texte que le lecteur lit dans les bulles reste un peu approximatif car il se veut la transcription du langage plutôt basique de ces petits rongeurs. Majoritairement dans les sépias, le graphisme est loin d'être du plus bel effet. Cela donne un ensemble assez primitif, caricatural, sans grande originalité ni vraie drôlerie et au bout du compte plutôt décevant.


Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Jeux Sans Frontière

En retombant sur les anciennes BD qui trainaient, je me suis rendu compte que celle-ci n'était pas encore avisée.

Il faut dire que l'histoire de la BD est originale, puisque Ptiluc a tout d'abord publié la BD sur le net, sans avoir d'éditeur, puis que Paquet a accepté de le publier en album dans ses collections. La collaboration semble cependant s'être mal passée, mais cela est une autre histoire.



La BD est une satire sur les ONG officiant dans les pays d'Afrique, et le moins que l'on puisse dire, c'est que Ptiluc tire à boulets rouges ! Dès le début, on sent sa patte qui revient, dans les personnages (qui fument des pétards dès les premières cases), dans le décor et le trait, mais aussi dans la vulgarité et la crasse pas gratuite pour un sou.



Si je dis qu'elle n'est pas gratuite pour un sou, c'est que j'avais eu l'occasion de lire, lorsqu'il avait publié sa BD en blog, quelques commentaires qu'il avait ajoutés à ses planches. Et que ces quelques commentaires sont parfois très éclairants (à tel point que je regrette de ne pas les voir dans la BD éditée). Par exemple, la présence de joints dès les premières pages est expliquée par Ptiluc de la façon suivante :

"Alors, je lui ai expliqué que souvent, les logisticiens, sur le terrain, ils vivaient des trucs qu'ils auraient vite trouvés insupportables sans l'aide de substances variables mais qui toutes changent un peu la perception de l'insupportable. Après j'ai du lui expliquer que quand des rebelles prenaient des otages, s'il fallait en tuer un pour faire régner la terreur, c'était toujours un local, pas un blanc, un blanc ça vaut du pognon, un local ça vaut rien, mais si tu le dégommes devant les autres, tu sais qu'ils vont se tenir à carreau."



Bref, à travers les petits éclaircissements qu'il apportait, je comprenais mieux l'aspect caricatural qu'il mettait dans son œuvre. Ptiluc ne se contente pas de faire de la provocation gratuite, bien que ce soit assez facilement son style. Il parle ici de choses qu'il a connues, par lui ou par ses amis. La BD se veut une représentation générale de la situation de l'humanitaire en Afrique, et surtout pas une considération juste et exacte d'une opération en particulier.



Cela donne lieu à moult situations caricaturales, mais qui donnent une idée de la difficulté de ceux qui tentent d'aider l'Afrique. Sans remettre en question la volonté de ceux-ci, on en découvre les aspects confrontés au réel. Rien que la question de vacciner ou non des enfants soldats est déjà un sacré dilemme éthique. On balaye aussi l'implication des multinationales dans les conflits type Rwanda, l'exploitation de diamants, la question des représentations par les médias (et des liens avec ceux-ci), de la Françafrique et des liens entre dictateurs et politiques, etc ...



Mine de rien, je trouve que la BD a un aspect bien sombre, et je ne dis pas cela uniquement par rapport à la fin volontairement pessimiste. A travers les différentes situations, il dresse un portrait acide de l'Afrique et de l'aide humanitaire. Entre les volontés déçues et les réalités dures du terrain, le tout finissant sur cet occident qui préfère voir le cul de ses stars que la pauvreté de l'autre bout du monde ... C'est acide, très acide.



En y repensant, j'aime bien cette BD. Elle a quelque chose de méchant, un peu dans le style habituel de Ptiluc, mais avec des considérations derrière. On sent que ce n'est pas juste gratuit, mais réfléchi. Je me demande à quel point tout cela est actuel, mais je crois que la réponse me ferait peur. La BD a un message, pour peu que vous passiez le style de Ptiluc parfois trop provocateur ou trash, mais qui a le mérite d'une certaine franchise. Pas de considérations simples et faciles, on parle crument. Et ça fait du bien, aussi, de parfois se reprendre un peu de la réalité en pleine gueule.
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Pacush Blues, tome 1 : Premières mesures

Les treize tomes de cette série constituent pour moi ce que le neuvième art fait de mieux. Ces rats tellement humains donnent à voir nos défauts, nos failles, nos faiblesses, l'absurdité de l'existence, notre société viciée par l'égoïsme, la soif de pouvoir, la bêtise.

Je suis sûr que si les vrais rats pouvaient parler, ils se plaindraient d'être comparés aux humains ("Je suis un homme et je mesure toute l'horreur de ma nature", Zazie - et oui, il n'y a pas que les livres dans ma vie!)

Le dernier volume est particulièrement sombre, avis aux esprits enclins à broyer du noir!

Cela dit, moi, je ne me lasse pas. Je ne saurais dire combien de fois j'ai lu et relu ce "Pacush blues"! Après toutes ces années, j''y trouve encore matière à rire, à réfléchir, à me désoler aussi du genre humain... Car je sais bien, avec tout ce qui nous attend, réchauffement climatique entre autres, que nous sommes faits comme des rats!
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La murge

1/5. C'est très généreux quand on vous présente devant les yeux un ouvrage si inutile. Cela remémore bien certains souvenirs estudiantins, mais je ne sais même pas si cela suffit à faire sourire. C'est dans l'ensemble aussi peu inspiré que moi pour cette critique. Bref, je vais piocher au hasard dans ma pile à lire, difficile d'imaginer découvrir pire ce soir.
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Pacush Blues, tome 1 : Premières mesures

Il me faut faire un aveu : j'ai acheté ce tome pour impressionner un garçon dont j'étais éprise plus jeune. L’idylle n'aura duré que quelques semaines mais j'ai dépensé mes économies dans celles qui suivaient à acquérir le reste de la collection.

Mon amour pour Pacush Blues aura été plus tenace que celle avec ce garçon et c'est tant mieux (pour la collection et surtout pour le garçon !)

C'est noir, désespérément drôle et addictif. Potion magique, philtre d'amour pour moi. Avant et maintenant.
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Faces de rat, tome 1 : La peste

Ptitluc continue avec ce deuxième tome mettant en scène ses petits rats sympathiques et évolués avec force humour noir.
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La foire aux cochons, tome 1 : L'art d'acco..



Ça racle au fond du cycle de l'histoire. Ça patauge dans la fange et la boue. C'est une lecture qui nécessite des bottes de caoutchouc bien étanches. Pour entrer dans les enclos à cochons, traverser les tranchées sanguinolentes de la guerre de quatorze, et, plus tard, remplir les auges de nourriture d'usine encore consciente. De pénétration il est beaucoup question. Et d'éjection dans le monde. Transformation en chair à saucisse, pénétration, renaissance, éjection. Ça ne traîne pas chez les cochons. La réincarnation, ils connaissent, bien mieux que tous les érudits bouddhistes en robes colorées. Et ça craint. La pente éternelle sur laquelle glissent Napoléon, Nicolas II, Victor Hugo et leurs joyeux compères s'enfonce avec constance vers une désanimalisation glaçante où même les despotes finissent broyés. Cette fable mystico-historique ne donne pas cher de l'avenir d'une humanité qui ne traite pas correctement ses congénères porcins... point de rédemption quand les communications télévisuelles ont remplacé le lien cosmique...





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La foire aux cochons, tome 1 : L'art d'acco..

Des personnalités historiques se réincarnent en cochons. Gardant leurs caractères initiales, on y croise des joutes entre Victor H. et Napoléon.

De grosses difficultés à rentrer dans le monde, j'ai abandonné ma lecture ...
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Ni dieu ni Bête - 'Intégrale : C'est la Totale !

Nous avons ici une édition intégrale qui regroupe trois albums bien distincts.



Elucubrations primales : Un vieux chimpanzé et son jeune élève tentent de sortir de leur condition de primates. Fasciné par l’Homme, le vieux chimpanzé va tenter de découvrir le secret de son évolution. Cela commence par leur haute maîtrise de la technologie : les automobiles, le feu, le cinéma. Les deux compères vont tenter de voler le secret des hommes en les observant. Mais la tâche s’annonce plus difficile que prévu…



Entre débâcles et débats : Le duo philosophe sur la condition humaine. Le vieux sage se voit bien transformer la société de la jungle et l’imaginer moderne et active, comme celle des hommes. La race des singes serait dominante par rapport aux autres espèces, grâce à leur intelligence. Par défi, ils suivent un insecte traversant toute la mer. Ils arrivent alors sur une plage où une baleine échouée a un bien étrange discours. Malheureusement, ils finissent par être capturés par l’homme et sont enfermés dans un zoo. Ils parviennent à s’enfuir et finissent sur une île déserte où ils vont apprendre à survivre.



Le sexe des anges et l’âme de la guenon : Le couple de primates décide de franchir le pas et de vivre au milieu des humains. Cependant, leur expédition dans un supermarché tourne vite à la catastrophe. Désespéré, le jeune singe se tourne vers l’amour, mais les guenons le fuient. Guidé par un catalogue de la Redoute, il se rabat sur la femme, sans plus de succès. Il a alors l’idée de se faire passer pour un messie qui doit procréer pour assurer la longévité de l’espèce. Les choses finissent vite par déraper…



C’est tout un programme et on suit les aventures de ses philosophes un peu particuliers avec plaisir . C’est grinçant, c’est drôle et il y a quand même un petit peu de philosophie dedans. On connaissait Ptiluc avec sa série Les Rats et une série sur les Cochons. Je pense que c’est la trilogie la plus aboutie et la plus futée. Les humains en prennent plein la tête et sont analysés sans concession.



Petit bémol sur le scénario c’est parfois brouillon et peu crédible, par contre le dessin est superbe, j’aime bien le coup de crayon de l’auteur et les références à d’autres personnages : King Kong, Tina Turner, Gargamel…



Un bon moment mais je suis restée sur ma faim.



VERDICT



Vous passerez un bon moment à lire à la plage, en week end …
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Lanfeust par ses amis, tome 0 : Les improba..

Un tome gratuit de couvertures imaginées par différents dessinateurs. Un hommage nous dit l'éditeur : plutôt un parodie de cette série à rallonges (oui le "s"est voulu) !
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La pire espèce

Une satire politique dans le style de Charlie Hebdo, une critique sans langue de bois, on aime ou on aime pas. C'est pas trop ce que j'aime mais la présence des animaux apporte de la chaleur, de la tendresse et incite à la compassion quand apparaît la haine et la méchanceté ; ce qui m'a permis de lire cette BD avec plaisir.
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Pacush Blues, tome 6 : Sixte mineure - Le m..

Dans ce 6ème album des Pacush Blues, les rats de Ptiluc n’évoluent plus dans une décharge, mais sur une plage, coincés entre un océan déchaîné et une falaise infranchissable. La vie, ou plutôt la survie, est rythmée par les marées et leurs lots de prédateurs, des crabes géants terrifiants, des oiseaux impitoyables.

Un hamster d’appartement et une souris blanche de la ville vont échouer par accident dans cet environnement hostile et vont se révéler être, contre toute attente, des intrus subversifs. Des étrangers égarés, qui vont rapidement échafauder des plans pour quitter cet enfer, apportant de l’espoir et des idées nouvelles, mettant en péril l’ordre établi de la population locale, basé sur la résignation et l’acceptation de son sort.

« Le mal de mer » est l'un des albums les plus aboutis de Ptiluc. D’un point de vue graphique, je dirais que c’est le meilleur, les décors et les couleurs sont très soignés, ce qui mérite d’être souligné. L’action est parfaitement rythmée, l’environnement est original, le bestiaire varié. On retrouve les thèmes chers à Ptiluc, la société, la politique, la liberté, la différence.

Si vous souhaitez découvrir l’univers des Pacush Blues de Ptiluc, je vous recommande de commencer par ce tome 6 « Le mal de mer » qui est pour moi de loin celui qui peut vous donner envie de lire les autres.

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Le retour de la Bande à Renaud

2 ans après le premier tome, Delcourt remet le couvert avec quelques noms du premier et de nouveaux dessinateurs. La recette est la même, le plaisir aussi : illustrer une chanson de Renaud et donner une seconde vie à ses personnages hauts en couleurs.

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La foire aux cochons, tome 1-2 : L'art d'ac..

Les auteurs belges Ptiluc et Bernard Swysen dessinent la véritable histoire d’Hitler et de ses crimes.
Lien : http://www.lesoir.be/212346/..
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Rat's, Tome 1 :

Le tome 1 des Rat’s raconte l’histoire de rats qui tentent de traverser une route assez fréquentée parce qu’ils veulent savoir ce qu’il y a de l’autre coté. A des moments, ils se font écrabouiller et comme par magie ils se regonflent juste après. C’est une histoire très répétitive au niveau de ce qu’ils veulent faire (vouloir traverser la route), mais ils changent de plan toutes les fois où ils n’y arrivent pas.

J’ai bien aimé cette bd car ils cherchent à faire des choses sans savoir où cela peut les emmener. Le dessin est bien détaillé, très animé.

Je ne connais pas trop l’auteur, mais il m’a l’air de faire de très bonnes bd. C’est simple à lire pour moi qui n aime pas lire.



Sur ce bonne lecture !!!

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BD Africa

"Les dessinateurs Africains parlent de chez eux" et c'est une chouette initiative ! Le talent est partout, belle découverte.
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Questionnements sur l'amour moderne

Le ton est rigolard mais juste. L’observation est fine et l’exposé décapant... Ça sentirait presque le vécu !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Jeux Sans Frontière

L’idée était bonne, mais le défi sans doute trop ardu. Décrire la réalité sombre de la vie des ONG en Afrique sur le ton de la farce aurait pu fonctionner, si l’auteur s’était attaché à écrire une histoire plus crédible que ce road-movie potache d’une triplette d’humanitaires belges pas malins.
Lien : http://www.bodoi.info/jeux-s..
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Jeux Sans Frontière

Jeux sans frontière est un défouloir où le rebelle Ptiluc crache un peu du venin qu’il retenait. On espère cependant qu’il n’a pas retenu que ça de l’Afrique et qu’un jour, peut-être, il nous en dressera en bandes dessinées des portraits plus flatteurs.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Jeux Sans Frontière

Jetant un regard sans concession sur le grand cirque humanitaire, Ptitluc taille un costard aux ONG, et dégomme au passage enfants-soldats, dictateurs enrichis, médias avides d'otages et mercenaires. Un album foutraque qui sonne juste.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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