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Critiques de Remedium (23)
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Isidore et Simone, Juifs en résistance

En dehors de ce qu’ils ont vécu pendant la guerre, on parle rarement de qui étaient les victimes juives, déportées, traquées, que les nazis ont tenté de faire définitivement disparaître. Cette BD nous offre une vision intéressante car elle commence bien avant tout ça, parce qu’on ne peut résumer une vie à une religion ou à une culture. Comme beaucoup d’autres l’histoire d’Isidore et Simone commence par un changement de pays, émigrer en France par choix, devenir français pas envie mais rien de tout cela n’a été facile. Ce fut même un véritable parcours du combattant avant d’obtenir le papier tant rêver : celui qui fait de Simon un français comme les autres. Alors se voir résumer à sa religion et se voir retirer sa nationalité et son statut de fonctionnaire mérité et durement acquis en un claquement de doigts, bien avant la torture, la famine, les camps, c’est le premier coup de poignard porté à ces hommes et ces femmes ; la première trahison, celle du gouvernement français. Vichy ou pas, peu importe.



Pour Isidore et Simone cela sonne comme un arrêt de mort, leur gouvernement ne les protègent plus ils sont seuls. Enfin peut être pas, parce que d’autres aussi s’indignent, contre l’envahisseur Allemand, parce que malgré tout ils se sentent français plus que jamais, contre les rafles, contre ces convois dont on ignore la destination. Alors il décident de mettre leurs petites filles en sécurité et de se battre. Car on l’oublie parfois mais de nombreux maquisard étaient juifs. On ne peut les résumer à des victimes des camps et des ghettos, comme ils sont souvent présentés, ils furent aussi combattants. Un pan de l’histoire trop peu souvent mis en avant.



Mais cette BD c’est d’abord et avant tout l’histoire d’une famille, la mettre en page dans des bulles, dans des dessins, c’est lui redonner vie, c’est encore résister. Résister pour redonner une existence à ces inconnus, héros ou victimes, souvent les deux. Résister pour que l’histoire garde une trace de ces vies que d’autres ont voulu nier. Résister pour que les noms des bourreaux ne soient pas les seuls que l’Histoire retienne. Tout le monde connaît le visage d’Hitler, Goebbels, Goering, … il est grand temps de faire une place à celui des victimes, de porter à la vue de tous les vies de ceux dont on a tenter de nier l’existence même.



Parce que la menace plane encore et toujours, sous la forme d’un discours négationniste, d’une thèse douteuse, d’une remise en cause, dans l’ombre d’un Eric Zemmour, dans le questionnement apparemment anodin, d’un Macron sur Pétain… comme nous le rappellent tristement Simon LOUVET et Remedium en fin d’ouvrage.



Un ouvrage qui reprend les documents originaux qui ont permis à Simon LOUVET de remonter le fil de l’histoire familiale et de nous offrir la biographie de chacun. Témoignages d’un travail de recherche sérieux et ardu.

Des dessins sobres en noir et blanc, teintés de gris, des visages expressifs mais simples dont la ressemblance avec les photo en fin d’ouvrage m’ont pris à la gorge.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Ouest France pour l’envoi de ce livre, mais aussi pour le gentil mot qui l’accompagnait. Et surtout un grand bravo pour cet ouvrage intelligent et sensible.
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Cas d'école

Futur prof des écoles, fuyez, surtout si vous êtes consciencieux et sympa : vous allez être une proie facile pour les collègues jaloux/teigneux, les inspecteurs de l'éducation nationale, mais aussi pour les parents d'élèves - et je ne parle même pas des mouflets insupportables.



C'est l'idée que véhicule cet album.

L'auteur, lui-même instituteur en Seine-St-Denis, relate en dessin les déconvenues d'une douzaine d'enseignants de maternelle et primaire.



Dans chaque petite histoire 'vraie', on a d'un côté un professionnel formidable, au visage affable, et de l'autre un sinistre con agressif, raciste, haineux, à sale gueule, au rictus mauvais et toutes dents dehors. Contrairement à un mauvais Disney (pléonasme), c'est le méchant qui va gagner, puisqu'il va rester en place, gniark gniark... Tandis que le gentil sera terrassé par une dépression, s'il ne suicide pas ou ne change pas de métier.

Ceci narré avec un ton grandiloquent et mélodramatique comme dans une émission de J. Pradel, avec ce genre de description à l'emporte-pièce :

• Car [l'inspectrice] n'est pas seulement incompétente, elle ment aussi comme une arracheuse de dents.

• Sophie (...) n'est pas compétente et s'approprie le travail des enseignants avec qui elle travaille pour se faire bien voir aux yeux de la hiérarchie.



Allons, allons. Cet univers est difficile, très difficile. Mais comme dans tous les milieux professionnels, les conflits, burn-out et suicides sont assurément moins simplistes que nous le laisse entendre l'auteur ici.



Dommage que le propos soit si manichéen. L'éducation nationale malmène aussi bien les enseignants que les enfants/ados et leurs parents, quand la situation s'écarte de la 'norme'. Et les profs en-dessous de tout, ça existe.



Pour ce genre de BD à visée documentaire, se tourner plutôt vers la collection Sociorama, dont les albums illustrés partent d'ouvrages d'experts (des sociologues), avec des propos plus nuancés et ouverts.



PS : je retire un peu de ma virulence après lecture des deux dernières 'histoires' du recueil, incisives et formidables. Elles sont consacrées au Ministre de l'Education actuellement en poste et à la déplorable gestion de la crise du Covid-19 pour les enseignants, les élèves, leurs parents...
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Cas d'école

Portraits d’enseignants, plutôt exemplaires, investis dans leur travail, mis en difficulté par des collègues dysfonctionnants, des parents intrusifs, une direction incompétente, une hiérarchie implacable jusqu’à l’absurde, incapable d’entendre, d’accompagner et de reconnaître ses erreurs, maltraitante, jusqu’au drame parfois. Et aussi, portrait d’un ministre « qui saborde l’éducation nationale depuis plus de dix ans ».

(...)

Avec ces récits, Remedium rend hommage à ces enseignants dévoués qui subissent de plein fouet le management libéral imposé à l’école publique. Immersion en bande dessinée.



Article complet et INTERVIEW DE L'AUTEUR sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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L'enfant qui ne voulait pas apprendre à lire

Malo ne veut absolument pas apprendre à lire. Refus de sa part ou impossibilité pour le jeune garçon ? Pour lui tous ces mots que les grands lisent ne sont que contrariétés ou soucis.

Finalement un courrier bien personnel lui donnera envie de découvrir ce qu'est la lecture.

Roman court qui raconte le bonheur de savoir lire, et son intérêt. Un plaidoyer bien sympathique pour les enfants qui découvrent la lecture.

Un roman soigné, largement illustré.





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Isidore et Simone, Juifs en résistance

Depuis que Simon Louvet et Remedium ont commencé à communiquer sur les réseaux sociaux autour du projet de cette bande dessinée, Isidore et Simone, Juifs en résistance, j’ai eu envie de la lire ! Je n’ai pu assister à leur présentation dédicace lors de sa sortie, je le regrette.



Simon Louvet est journaliste. Son envie de donner vie à ses deux grands-parents lui est venue en faisant des recherches généalogiques sur son passé. Remedium est enseignant dans mon département et, sa passion pour le dessin, je l’ai découverte dans sa précédente bande dessinée, Cas de force majeure, qui m’avait enthousiasmée. Son trait est net et dépouillé, j’aime sa simplicité et son propos, jamais dans la novlangue !



La bande dessinée, Isodore et Simone, juifs en résistance, commence lorsqu’un jeune couple décide de tenter sa chance en France pour fuir la misère. Le couple est originaire de la Jérusalem des Balkans, Salonique, aujourd’hui Thessalonique. Tous deux arrivent à Marseille en 1910 et s’installent dans le quartier de l’Opéra, qui reçoit d’autres émigrés des Balkans. Ils savent coudre et ouvrent boutique.



Évidemment, leur vie va couvrir tous le vingtième siècle, avec ses horreurs et ses espoirs : les religieuses du Couvent de Notre-Dame de Massip dans l’Aveyron, le groupe de résistants juifs du maquis de Vabre pour Isidore, la clandestinité pour Simone. Et leur capacité à renaître des cendres que l’histoire a déposées !



L’histoire n’a pas été édulcorée. À la fin, sont présentés des documents d’époque avec des photographies, l’explication des chapitres et un état des sources généalogiques trouvées.



Le parti pris des auteurs fut de raconter une histoire d’espoir où ceux qu’on a ramenés à leur religion ont décidé d’être et de rester avant tout français et de défendre leur pays.



Quel message pour ce que nous vivons actuellement ! Le communautarisme produit plus de divisions qu’il aide à reconnaître les différences. Et cette bande dessinée nous le rappelle !



Alors, bien sûr, le public d’adolescent et jeune adulte est certainement la cible prioritaire (n’est-ce pas les enseignants ! ), mais pas seulement ! Car, nous sommes tous porteurs de la réalité de l’histoire ! De plus, j’ai aimé les traits d’humeur comme celui sur la frilosité de notre président qui n’a pu rappeler le passé collaborationniste d’un maréchal.



En tout cas, une bande dessinée à glisser sous le sapin pour ceux qui ont besoin de comprendre un passé qu’il a fallu oublier pour se consacrer au présent et à l’avenir, mais que l’on ne peut nier !
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Cas d'école

Je ne pensais pas reconnaître cette réalité cynique à ce point dans les témoignages-hommages rassemblés ici...

Malheureusement, ce ne sont pas des cas isolés mais des exemples bien trop fréquents d'enseignants dévoués, passionnés, mis en détresse, humiliés, découragés et détruits par leur hiérarchie et l'institution "Education nationale" en elle-même mais aussi par des collègues, jaloux, incompétents ou qui ne partagent pas les mêmes valeurs pédagogiques ou sociaux-démocratiques.

Bref, à travers ces portraits, j'ai rencontré des enseignants magnifiques ayant la pédagogie dans l'âme, dont la vie a été démolie par ce qu'on nomme pudiquement "Les risques psycho-sociaux - RPS". L'école publique doit-elle être une machine à broyer les bonnes âmes ?
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Isidore et Simone, Juifs en résistance

Une masse critique graphique ….

Une belle invitation à aller vers l’inconnu, à sortir de sa zone de confort !

Deux auteurs Simon Louvet, journaliste qui a souhaité nous faire partager une part de sa douloureuse histoire familiale au travers du parcours de sa famille désignée comme étant d’origine juive avec tout ce que cela a pu représenter au siècle dernier !

(Encore que je dois revoir mon propos … l’actualité récente nous prouve que l’on n’arrive pas à se sortir de l’antisémitisme primaire !)

Son partenaire Remedium ou Christophe Tardieux, enseignant en Seine-Saint-Denis n’est pas pour moi un inconnu, l’ayant découvert précédemment dans « les contes noirs du chien de la casse », des nouvelles noires très noires que je qualifiais ainsi, « comme l'idée que l'on peut se faire d'une banlieue abandonnée par la société, et même abandonnée tout court ».

Le roman graphique nous raconte la vie d’Isodore et Simone, juifs en résistance au travers de tout le vingtième siècle avec ses zones d’ombre dues à la montée du nazisme, l’horreur réservée à ceux que l’on nomme « juifs » indignes d’être considérés comme des hommes, le silence qui a enfermé les rescapés dans leurs peines à narrer l’abomination, le lent travail de reconstitution de notre mémoire qui peine à se souvenir.

Le dessin est net, dépouillé et se prête à merveille aux propos qui ne pourraient pas supporter d’être enjolivés.

Un très beau travail Messieurs, merci de laisser trace avant que le temps ne nous cache ou nous travestisse les événements.
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Cas de force majeure

Remedium présente de nouveau un cas. Pour cette rentrée, ce sont les histoires de violences policières ordinaires. Dans ce sous titre, ce qui choque, ce n’est pas les violences policières, il y en a toujours eu. Non, c’est le mot ordinaire et en plus au pluriel.



A partir de vingt portraits, Remedium raconte des vies ordinaires qui, un jour, ont été écrasées par le déchaînement de la violence de la police. Dans un état de droit, la police protège les citoyens quel qu’ils soient et quelque soit leur origine, leur faciès et leur quartier.



Force est de constater que depuis quelques années les affaires révélant des violences policières abusives se sont multipliées. Et, ce qui a changé, par rapport au passé, c’est que celles-ci sont justifiées et même encouragées. Actuellement, un candidat à l’élection présidentielle justifie ouvertement le droit de la police à la violence légitime. Mais, aussi, leur ministre actuel justifie ces violences comme nécessaires tout en admettant des dérapages.



Seulement, comment prouver un dérapage lorsque c’est parole contre parole ! Et Remedium le souligne : beaucoup de portraits sont broyés par cette injustice manifeste où l’institution défend toujours ses membres. Plusieurs procédés sont à l’œuvre que Remedium décortique parfaitement à partir de ses récits.



En une vingtaine d’images toutes de forme carrée, Remedium dresse le portrait de la victime, la situation de violences et son traitement. Dans ce contexte, le dessin est dépouillé, presque brut, coloré avec des nuances de marron. La graphie utilise la capitale d’imprimerie comme pour hurler la colère que ces situations provoquent. Souvent, dans l’image, le décor est inexistant, sauf s’il est sujet principal. Chaque histoire est ponctuée au début d’une image de présentation et à sa fin, d’une image résumant l’avis de l’auteur.



Le propos de Remendium est de dénoncer ces violences qui ne devraient pas être ordinaires si une instance indépendante pouvait en assurer le contrôle. Sauf qu’actuellement, l’IGPN est une police dans la police soumise comme tous les fonctionnaires de l’État au pouvoir politique qui les emploie. Rappelons la démarche de David Dufresne et d’autres journalistes qui n’ont cessé de dénoncer les dérapages de la police. A cause du comportement de certains qui se conduisent comme des voyous, le discrédit est mis sur une institution qui devait inspirer la confiance.



Avec ce Cas de force majeure, Remedium émeut en dénonçant ce qui oblige le lecteur à s’interroger. Même si la BD est assez courte (96 pages), impossible de ne pas s’arrêter pour souffler tant l’émotion produite est forte ! La colère et la révolte se succèdent devant les situations décrites et l’impunité des agresseurs présumés. Comme un lanceur d’alerte, Remedium souhaite avertir des dérives que notre démocratie subie avec de tels comportements. Et, c’est une réussite !
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Cas d'école

Attention attention!! Grosse claque à venir dans 5... 4... 3... 2... 1...



C'est parti! 😨



Cas d'école, bd de moins de 80 pages, retrace les histoires de vie de professeurs et de directrices et directeurs d'école qui ont vu leur passion, leur motivation, leur probité réduites à néant par le Mammouth devenu fou (pour ne pas dire maltraitant...) qu'est la machine "Éducation Nationale". Car à l'heure où nos gouvernants ont rendu un hommage national à un professeur assassiné parce qu'il offrait juste à ses élèves la possibilité d'apprendre à penser par eux-mêmes, la réalité du quotidien de ces valeureux fonctionnaires est mis à mal par un système utilisé à mauvais escient par des personnages pathétiques (y compris ces mêmes gouvernants, oui oui!).



Remedium, de son vrai nom Christophe Tardieux, professeur des écoles, a pris le parti de ne pas passer sous silence ces abominations. Car plus nous serons nombreux à dénoncer, à relayer, à hurler, à illustrer, à manifester, moins les responsables pourront se réfugier dans leurs tours d'ivoire en disant qu'ils ne savaient pas!! Alors Remedium a pris la plume. Il a écrit ces tranches de vie et illustré les injustices (les dépressions, les burn-out et les suicides y compris!). Parce que c'est cela la réalité: des vies détruites jusqu'à la mort. Six pieds sous terre. Et la pelleté de silence des bureaucrates en guise de couronnes!



N'imaginez pas que cette bd ne s'adresse qu'au corps enseignant. NON! Elle s'adresse à la communauté humaine. Parce qu'en tant qu'humains, que citoyens, nous ne pouvons pas accepter que des systèmes devenus fous nous broient sans qu'il ne se passe rien!!



Cas d'école est difficile à lire car il révolte, il donne la nausée, il révulse! Il donne envie de se battre, de ne rien lâcher! Achetez Cas d'école, parlez-en autour de vous, faîtes-en la publicité! Il paraît que cet ouvrage en dérange certains. Hé bien tant mieux! Car il concerne l'avenir de l'école et donc celui de nos enfants et de notre société!



🏫

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Les contes noirs du chien de la casse

Une visite à un grand salon de BD, à deux pas de chez moi, Quai des bulles.

Une déambulation dans ces halls bruyants, bousculés par tant de passionnés, tant d'auteurs, tant de talents exposés devant nous,

Dans un coin un petit éditeur que je ne connaissais pas "des ronds dans l'O",

Derrière une table un petit jeune, sérieux devant sa pile de livre, pas grand monde, un regard accrocheur, une discussion qui s'engage, une dédicace qui se fait avec un joli portrait et "un salut amical du 93".

Quelques mois plus tard, enfin ce livre arrive devant mon regard de lectrice.

Que c'est noir ... noir .... comme l'idée que l'on peut se faire d'une banlieue abandonnée par la société, et même abandonnée tout court.

Alors tout est noir. Les nouvelles s'enchaînent...

"La poudre aux yeux", comme le destin tout tracé d'un échec que l'on voit arriver car l'itinéraire est barré en couille à un moment, l'engrenage infernal et il y en a qui se retrouve du bon côté et d'autre pas.

"Déments sur canapé", le côté déjà écrit, le destin, je dis, le mektoub, ils disent, est poignant toujours souligné par ce trait noir, gras qui laisse des traces sur le papier comme dans nos têtes.

"La maîtresse de maison", enfin une fille dans ces contes noirs, comme si les princesses n'avaient pas le droit de croire aux princes charmants !

"Elle n'est pas de celles qui ont droit au bonheur, mais de celles qu'on humilie."

La phrase est elle de toi l'auteur de ces quelques lignes de cette longue ballade poétique auprès de Shahinese et Benabar t'a il lu ?

Ou c'est toi qui a écouté son disque ?

"Les aveugles", on fait parfois semblant de ne rien voir, et ..... il n'y a plus qu'à partir encore et encore ...

"Le chien errant", prisonnier devant les belles vitrines, on lui fait croire qu'il est important, mais, on le jette comme un Kleenex même pas usagé. Mais quel gâchis !

"La raide option", la nouvelle la plus noire peut être ... la solution viendra par le copain qui t'accompagnera et te poussera dans le dernier carré dans lequel on finit tous, et toi tu y verras un soulagement !

Pour finir, "le toi du monde", la fuite est elle la seule solution pour échapper à sa condition, à son destin, quand on s'appelle Karima ?

Alors oui tout est noir dans ce livre et pourtant Monsieur, j'avoue que votre visage derrière votre pile de livre n'était pas celui d'un homme triste .... mais celui d'un homme qui voulait témoigner et parler de la banlieue qu' il aime.
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Cas d'école

Lorsque je suis tombée sur cette bande dessinée totalement par hasard sur les réseaux sociaux, je me suis dit : "Il faut absolument que je la lise !"



Et 80 pages plus tard... Ne reste que le silence face à ses 14 témoignages d'instituteurs, d'institutrices de directeurs/directrices totalement écœurés, déprimés du système éducatif français...

Loin de moi l'idée de dire qu'il s'agit ici d'une découverte pour moi car ces situations ne sont que le triste échos d'une réalité qu'il m'est impossible à accepter.



Alors oui, c'est dur et violent à lire, cela donne envie d'hurler mais cela fait aussi tellement de bien de voir couchées sur les planches de cette bande-dessinée toutes les situations qui nous traversent, nous meurtrissent.



Non ce n'est pas un livre uniquement pour les enseignants !

Oui il faut absolument que les gens puissent avoir un jour l'opportunité de lire cette bande-dessinée pour les amener à réfléchir, s'interroger sur l'école actuelle et ce qu'ils attendent vraiment d'elle pour leurs enfants / nos enfants dans l'avenir !
Lien : https://passionlecture1204.b..
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Isidore et Simone, Juifs en résistance

Coup de coeur pour ce graphique chargé d’Histoire 💛



Une histoire vraie, Simon, journaliste, y évoque l’histoire de sa famille.

Une histoire qu’il s’efforce de partager, aujourd’hui à l’heure où la paroles des derniers survivants s’éteint peu à peu.



Une BD qui évoque aussi l’appartenance à un pays.

La galère administrative pour être naturalisé.

On y voit aussi les enfants apprenant une nouvelle langue, et la difficulté que cela peut engendrer.



Une histoire vraiment prenante.

L’instinct qu’ils ont eu de mettre leurs enfants en sécurité.

C’est cela sans doute qui leur a permis de rester en vie tous les quatre.



Et puis la fin m’a brisé le cœur.

Comme s’ils n’avaient pas assez souffert…

Je ne veux pas vous spoiler, mais c’est vraiment émouvant et terrible.
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Cas d'école

Blessure(s) d’enseignant(e)s



Cas d’école est un album révoltant et édifiant à plus d’un titre… Il brosse le portrait tragique de l’Ecole, pilier sur laquelle notre République devrait reposer et dont les fondements sont sapés par ceux-là même qui devrait lui donner les moyens d’accomplir sa fonction.



Au fil de quatorze récits aussi révoltants qu’édifiants, Remedium nous raconte le quotidien d’enseignants qui, confrontés à la rumeur, à des parents ou des collègues malveillants ou à des drames humains bouleversants, se sont retrouvés seuls, abandonnés en pleine tempête par leur hiérarchie.



Difficile de ne pas être remué et secoué devant telle injustice… Difficile aussi de ne pas avoir les larmes aux bords des yeux et le cœur au bord des lèvre devant un tel gâchis humain… Il ne faut pas s’étonner de voir cette crise des vocations sans précédent qui touche le métier de Professeur des Ecoles au vu de leur manque de considération et des piques dont ils sont sans cesse l’objet de la part des citoyens, des médias ou de leur ministre de tutelle. Un Etat qui délaisse à ce point ceux qui sont censés forger l’avenir de notre pays pose indéniablement question… Et laisse augurer d’un bien sombre futur…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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L'enfant qui ne voulait pas apprendre à lire

Un livre qui a fait l'unanimité à la maison.

Malo est un petit garçon qui ne veut pas apprendre à lire. Il fait tout pour ne pas apprendre, même se boucher les oreilles pendant les cours !

Car pour Malo, la lecture est synonyme de mauvaises nouvelles, de catastrophes, de déprime ! Il a tout un tas d'exemples autour de lui.

Jusqu'au jour où Alima va lui tendre un petit mot, avec quelque chose d'écrit dessus… Mais quoi ? Il aimerait bien le savoir, car il l'aime vraiment bien Alima. Pas question de demander aux autres, il le lira tout seul !



Une histoire mignonne, amusante et bien pensée autour de l'apprentissage de la lecture et de l'image que peuvent en avoir certains enfants. Malo va réaliser que la lecture peut être synonyme de bien des choses positives !



L'histoire est courte comme un album, avec un format premier roman et un style de dessin qui fait un peu penser à de la BD. Bref, ce livre peut plaire à beaucoup de monde !
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Adam : L'attraction du pire

Le sujet, la couverture et le résumé m’a donné envie de découvrir cette BD qui parlait de la radicalisation. je n’aimais pas les dessins en noir et blanc, ni le style de l’écriture après c’est plus une question de goût personnel. pour l’histoire nous suivons Adam, jeune musulman qui se fait entraîner dans la radicalisation sans même vraiment s’en rendre compte !
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Cas de force majeure

Des témoignages poignants de victimes de violence policière, de politiciens corrompus mais aussi de policiers qui veulent dénoncer tout cela afin d’assainir enfin leur image parmi la population. Des graphismes beaux mais simples qui laisse toute la place aux textes. Un témoignage fort.
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Cas d'école

Toute l'inhumanité d'une institution pourtant porteuse des Valeurs de la République. Remedium nous rappelle que ce qui fait l'humain, est l'humain et rien d'autre. Ces histoires vraies qui racontent la destruction d'hommes et de femmes si investis ne devraient pas se retrouver dans l’Éducation nationale. J'y travaillent et j'en suis malade ...
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Cas d'école

Enseignante en école primaire, cet ouvrage a bien sûr attiré mon attention. Ce n'est pas vraiment une BD, en fait, mais 14 histoires d'enseignants "ordinaires" sous forme de vignettes commentées. 14 histoires malheureuse, bien sûr, car ce livre a été fait "en mémoire de ", en devoir de mémoire, pour ne pas qu'on oublie, les morts de l'éducation nationale, par la faute de l'éducation nationale.

Même si tout est vrai dans ce livre, même si nous connaissons tous ce genre d'injustices, à des degrés divers, même si nous avons tous eu à subir le défaut cuisant d'une hiérarchie sourde et aveugle, quand elle n'est pas simplement maltraitante, j'ai trouvé le parti pris trop fort, avec une seule vision très subjective, et il me semble que cela nuit au propos (c'est-à-dire, à la lecture de tous ceux qui ne font pas partie de l'éducation nationale et qui ne savent pas comment ça se passe, de l'intérieur, quand il y a un problème avec des parents d'élèves, des collègues, des élèves). Nous faisons pour la plupart notre métier avec une grande foi, une grande équité, le sens de la justice, des valeurs de la république, et parfois cela nous retombe dessus de la façon la plus déloyale qui soit, on se trouve, au-delà de l'humiliation, totalement anéanti, réduit à néant donc, on nie de nous ce qu'on a de plus profond et de plus cher pour des aspects clairement stratégiques : le chef ne veut pas faire de vagues, veut monter en grade, etc. Il aurait été intéressant de produire une histoire sur un inspecteur qui s'est démené pour rétablir la justice et ré-honorer un enseignant par exemple. Histoire de montrer que les chefs ne sont pas tous pourris ;-)
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Cas d'école

🌺Cas d'école🌺 BD.-15,00€-

Histoires d'enseignants ordinaires

🎨Cette BD extraordinaire parle des enseignants qui souffrent, dont on ne parlent jamais, dont l'éducation nationale ne s'intéresse pas ou préfère les ignorer.

🎨OUVRONS LES YEUX🎨

🎨Un chapitre par enseignant, un tout petit chapitre, devrais-je dire pour ne pas oublier Jean, Laurent, Sabrena et tous les autres.

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Cas d'école

J'ai trouvé cet ouvrage trop subjectif, trop manichéen. Ce qui dessert le propos et ne participe pas à la crédibilité des récits. Les victimes contre les incompétents froids, indifférents, voire diaboliques et calculateurs. Évidemment la réalité est plus nuancée. Ce qui n'enlève rien à la douleur des victimes.

C'est dommage car le sujet du manque de moyens, du "pas de vagues", des pressions administratives et hierarchiques et celui des injonctions contradictoires devrait être plus étayé et documenté.
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