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Critiques de Renaud (II) (104)
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Jessica Blandy, tome 13 : Lettre à Jessica

Gus Bomby, ex-détective privé et ancien ami de Jessica Blandy, est chargé de protéger le fils de Perez Oldar, un parrain de la mafia. Son pire ennemi, Cervino engage un certain Konobo, tueur à gages particulièrement efficace. Capable de tuer n'importe qui n'importe où, il agit toujours masqué et signe ses crimes en tirant une balle dans l'oeil de ses victimes. Gus échappe de peu au massacre alors que son protégé est criblé de balles. Mais comme il a aperçu Konobo, il lui faut se cacher et demander l'aide de Jessica. Le gros Robby commence l'enquête. Il est rejoint par Connie Boltram, une femme agent du FBI particulièrement bien notée.

Ce 13ème tome des aventures de la blonde bimbo enquêtrice quitte un peu les sentiers de la psychologie dépressive pour revenir aux fondamentaux : une enquête policière des plus classiques. Cette fois, Jessica se laisse aller à ses penchants homosexuels dans les bras accueillants de la flic fédérale. La brune et la blonde, on ne fait pas plus classique. Tout comme la fin finalement pas si étonnante que cela. Le couplet sur les flics ripoux nous ayant été déjà cent fois chanté. En définitive, un album plutôt bon, mais néanmoins pas le meilleur de la série. Le graphisme, propre, simple et efficace, reste fidèle à lui-même.
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Santiag - Intégrale

J'ai emprunté cette intégrale à la médiathèque.

J'ai pensé que ce serait des histoires de cow-boys et d'indiens pour le dire vite mais en fait ce sont des histoires de morts-vivants !!!

Tout débute lorsque Santiag, qui enquêtait sur des meurtres dans une région où ça arrangeait les politiques d'accuser les indiens, est assassiné pour en avoir trop découvert.

Il laisse derrière lui sa femme et sa fille, démunies, mais va veiller sur elles à sa manière. Il n'apparaît qu'aux gens qui sont sur le point de mourir, comme ses semblables, ceux qui sont entre la vie et la mort.

Il va en profiter pour se venger et surtout tuer les criminels sadiques qui prennent plaisir à faire passer leurs tortures pour des rituels sacrificiels et faire accuser la population indienne.

Santiag va croiser d'autres "morts-vivants" sur son chemin et essayer de revenir auprès de celles qu'il aime.

J'ai trouvé cette série bien menée et l'idée intéressante mêlant vie moderne et légendes indiennes.
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Venus H., tome 3 : Wanda

Ce tome qui clôture la trilogie de Vénus H. m’a déçue dans son intrigue et son dénouement, fades. Le lecteur découvre l’histoire de Wanda, la troisième escort girl employée par Mademoiselle H., son passé, l’enfant (une fille prénommée Dominique) dont elle a accouché et qui, devenue adolescente, a fugué en volant la cargaison de drogue de malfrats réputés violents. Wanda décide de la retrouver et de se sacrifier pour sauver sa fille de ceux qui la cherchent et ne lui veulent pas que du bien. Une lecture en demi-teinte dont je ne garderai pas un souvenir impérissable. Dommage.
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Venus H., tome 2 : Miaki

L’intrigue du tome 2 de cette trilogie est plus intéressante et bien mieux portée et construite que celle du 1er tome, fade. On suit le parcours d’une jeune escort girl asiatique Miaki, travaillant elle aussi pour Mademoiselle H. et qui, entre trahisons, coups de bluff et contrats avec des clients hauts placés, va acheter sa liberté et sortir de l’emprise du réseau qui l’emploie. Une lecture agréable qui m’a tenue en haleine et dont les dernières pages m’ont (agréablement) surprise.
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Jessica Blandy, tome 21 : La Frontière

Malgré un ou deux clins d’œil discrets à des aventures antérieures (Erotic attitudes, Nuits couleur blues), ce vingt-et-unième tome peut facilement se lire indépendamment du reste de la série.



On y retrouve Jessica en compagnie d’un nouvel amant (un flic noir nommé Forrest Dingley) et au milieu d’une nouvelle enquête mystérieuse. Dufaux nous livre une chasse aux sorcières à la limite d’une frontière qui se veut tout de même assez vague. S’agit-il de la frontière de préjugés qui sépare blancs et noirs, de la frontière que nous font franchir les drogues ou plus simplement de la frontière qui nous sépare de la mort.



Je ne sais toujours pas où est la frontière. Une sorcière noire la garde !
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Jessica Blandy, tome 20 : Mr Robinson

Une couverture où l’on retrouve le nom et les visages de deux des personnages principaux de cette série; l’un donne son nom à la série et l’autre au titre de l’album. Et, vu le titre de l’album et les évènements du dix-huitième tome, on s’attendait un peu à retrouver l’ex-inspecteur Robby plein de vengeance.



Cependant, si on retrouve effectivement un Mr. Robinson fort revanchard et bien déterminé à retrouver et éliminer sa proie qu’il cherche dans la foule new-yorkaise, en cas d’affrontement final entre Jessica Blandy et Robby, Dufaux aurait du probablement prendre parti pour l’un des deux ténors de cette série.



Grâce à une nouvelle intrigue sordide au sein d’un hôpital psychiatrique, Dufaux parvient néanmoins à se sortir habillement de cette impasse et à sortir ses deux personnages principaux plus ou moins indemnes de ce vingtième tome. La relation complexe qu’entretiennent les deux va encore évoluer au long de cette nouvelle histoire noire. Longue vie à Jessie, à Robby et à cette série !



A noter également qu’un superbe dossier/hors-série, pourvu de planches inédites et de dessin d’autres dessinateurs, est offert avec l’édition originale de cet album.
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Jessica Blandy, tome 19 : Erotic attitude

Après avoir rencontré le diable et échappé à un contrat de 250.000 $ sur sa tête, Jessica Blandy a sagement pris la décision de se fondre dans la foule new-yorkaise et de jouer la carte de l’anonymat afin de se faire oublier. Evidemment, il est clair que si elle avait réussi à résister à ses pulsions aventureuses, il n’y aurait pas eu de dix-neuvième tome.



Dans ce tome Jessica Blandy va poser pour un artiste nommé Gary Benson, dont tous les modèles féminins de sa collection ‘Erotic Attitude’ sont assassinés. Je crois qu’il est assez inutile de préciser que Jessica Blandy pose nue, étant donné que généralement il ne lui faut même pas d’excuses pour se dénuder. Mis à part une Jessica Blandy dans sa tenue préférée, on ne retrouve aucun personnage connu de la série. Du coup, ce polar peut plus facilement se lire sans avoir lu le reste de la série.



On s’attendait à un tome confrontant Jessica Blandy à l’ex-inspecteur Robby, mais à la place on a droit à une intrigue classique et moins recherchée qu’à l’habitude. Mais, pas de panique, avec un vingtième tome qui se nomme Mr. Robinson, on devrait logiquement y retrouver un Robby plutôt revanchard.
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Jessica Blandy, tome 18 : Le contrat Jessica

Suite logique du tome précédent, où Jessica Blandy avait découvert que les services de l’inspecteur Eugène Palma Robinson, alias Robby, étaient pourris jusqu’à la moelle et peux maintenant le prouver.



La suite d’une intrigue où l’on prend plaisir à retrouver Gus Bomby, Victoria et Rafaele et qui oblige Jessica Blandy à se réfugier au Mexique pour échapper au contrat qui a été placé sur sa tête.



Un pays qui fait ressurgir de nombreux souvenirs chez Jessica Blandy, mais également un pays où sévit Ernest Zoloca, un tueur à gages sans pitié. Un pays qui va lui permettre de retrouver Salina, dont elle avait fait la connaissance dans le sixième tome, et qui tient maintenant le destin de Jessica Blandy entre ses mains.
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Jessica Blandy, tome 5 : Peau d'enfer

Ce tome fait suite à Jessica Blandy, tome 4 : Nuits couleur blues (1988) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il est initialement paru en 1989, écrit par Jean Dufaux, dessinés et mis en couleurs par Renaud (Renaud Denauw). Ce tome a été réédité dans un format plus petit, dans Jessica Blandy, L'intégrale - Volume 2.



Quelque part dans une région désertique d'un état frontalier avec le Mexique, 2 voitures de patrouille de police se dirigent vers une station-service perdue au milieu de nulle part. À l'intérieur, un client vide un verre de tord-boyaux versé sur 2 araignées au fond de son verre. John John (surnommé Peau d'Enfer, un officier de police) vient réclamer son dû à Haye, le propriétaire qui n'a pas de quoi payer. Les 2 policiers commencent à tout casser dans la salle du diner, et l'un d'eux frappe Haye qui avait sorti une arme à feu. Ils sortent et mettent le feu à l'établissement. L'autre policier abat l'âne qui était dans un enclos. De la grange attenante, ils font sortir un groupe d'émigrés clandestins. Entendant un bruit à l'intérieur, Peau d'Enfer entre s'assurer qu'il n'y a plus personne. Il y trouve un jeune garçon qu'il rassure, et qu'il déshabille. Peu après les policiers repartent en ayant groupé les immigrés dans un camion, Peau d'Enfer ayant pris place à l'arrière d'une des voitures de patrouille. Quelque part dans la région, Jessica Blandy a piqué une tête dans a piscine de son hôte Adrian Montague, pendant que Gus Bomby (bien enrhumé) se prépare à partir pour mener son enquête sur la disparition d'un jeune garçon prénommé Rafaele. Il mène cette enquête pour le compte de monsieur Varga dont la femme voulait l'adopter.



Gus Bomby sort à l'extérieur pour aller retrouver Sam Sam, le chauffeur de la belle limousine que Montague a mis à sa disposition. Sam Sam vient de se faire cracher au visage par Maria, une jeune femme portant son bébé dans ses bras. Pendant que Jessica Blandy (toujours en maillot de bain) papote avec Adrian Montague (en costume blanc), Gus Bomby est arrivé à Tecate (un petit village proche de la frontière) pour interroger Esteban, un gérant de supérette qui a vu Rafaele récemment. Dans la supérette, Bomby se fait interpeller par 2 loubards qui n'apprécient pas qu'il pose des questions indiscrètes. Il ne se laisse pas faire et réussit à en neutraliser un, quand un éternuement inopportun lui fait perdre le dessus. Les 2 loubards l'entraînent dans la rue et le rouent de coup jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Ayant constaté son inconscience, Sam Sam urine sur lui. Gus Bomby reprend connaissance dans la cour grillagée du poste de police, où un groupe d'une demi-douzaine de détenus s'en prend à lui, le maintient assis et commence à l'obliger à manger un rat découpé en tranche, présenté sur une assiette.



Arrivé au cinquième tome, le lecteur sait qu'il vient chercher sa dose de désespoir, de déviance, de souffrance, au fin fond des États-Unis. Cette fois-ci, Jean Dufaux a choisi un bled paumé non loin de la frontière mexicaine, avec des immigrés clandestins. À l'opposé d'une mise en scène jouant sur des envahisseurs, il dépeint des individus dans le dénuement, à la merci des profiteurs. À l'opposé de passeurs profiteurs sans scrupule, il montre des représentants de la loi asservis au pouvoir de l'argent. Le lecteur peut constater que les immigrants clandestins sont motivés par l'espoir d'une vie meilleure, ou en tout cas la fuite d'une situation de pauvreté sans possibilité d'en sortir du fait de sa nature systémique. Il réussit à montrer cette situation, sans même recourir à des personnages individualisés pour déclencher l'empathie du lecteur, uniquement en les montrant en groupe. Outre ce premier thème social, il développe également celui d'une forme de corruption insidieuse. Elle s'exprime de manière manifeste par le comportement du shérif et la manière dont il fait appliquer la loi par ses hommes, mais la source de ce comportement est invisible pour les citoyens. Le shérif ne fait qu'emprunter le chemin de moindre résistance en appliquant une politique en phase avec l'intérêt de l'homme le plus riche de la région. En troisième lieu, il apparaît également une forme de racisme ordinaire, d'autant plus terrible qu'il est institutionnalisé.



Arrivé à ce tome, le lecteur sait également qu'il va retrouver les dessins à l'apparence un particulière de Renaud, pour des reconstitutions de l'Amérique profonde sur la base de photographies et de films. Il bénéficie d'une plongée dans un tel décor dès la première page, avec cette highway au milieu du désert, et une station-service à l'écart de tout, tel qu'on en imagine dans les grands espaces vierges des États-Unis. Au fil des différentes séquences, le lecteur se projette dans des décors naturels comme le désert autour de la villa luxueuse d'Adrian Montague, une route secondaire en terre battue empruntée par un motard, une autre zone désertique dans laquelle progresse une colonne d'immigrants clandestins, un chantier fantomatique au milieu de nulle part. Il est également amené à visiter des endroits plus urbains et très ordinaires. L'état de la ville dans laquelle se trouve la supérette d'Esteban rend compte à la fois de la place disponible, des constructions bon marché essentiellement fonctionnelles, de l'absence d'entretien avec ces carcasses de voiture et les déchets au sol. Quelques pages plus loin, le lecteur ressent la tension dans le terrain bitumé transformé en zone de détention provisoire pour les immigrants clandestins, l'absence d'aménagements, les individus en train de s'observer, les durs qui imposent leur loi. À l'opposé, le contraste est total avec l'opulence de la demeure d'Adrian Montague, sa piscine accueillante à l'eau d'une limpidité parfaite, ses transats, son salon immense et très élégant. Renaud sait tout aussi bien rendre compte d'un décor industriel comme cet énorme entrepôt bourré de palettes et de marchandises en carton. Le lecteur se dit qu'il ne s'agit pas de descriptions photographiques et qu'il y a peut-être quelques détails pas assez rigoureux, mais les dessins savent restituer les caractéristiques de ces lieux, leur âme.



Comme dans les tomes précédents, Jean Dufaux a imaginé des situations bien tordues et l'artiste sait les rendre plausibles. Renaud a développé des acteurs à la morphologie normale, pas des stars parfaites : Gueule d'Enfer est trop maigre, Gus Bomby est trop vieux, Esteban est trop gros, Adrian Montague est trop naïf, Lewis Singfold est trop marqué par la vieillesse, etc. Du coup quand Gueule d'Enfer arrive dans le diner de la station-service, le lecteur voit des individus normaux observer ce qui se passe, avant de se mettre à l'abri quand ils constatent la réalité de la violence. Les enfants immigrés apparaissent sans défense, ballotés par les circonstances qui ne sont pas favorables aux individus démunis. Les abus de pouvoir de la police semblent inéluctables, sans recours possible. La mise en scène favorise plus une approche naturaliste que sensationnaliste. Le lecteur ne voudrait pour rien au monde se trouver parqué avec les immigrants dans l'enclos grillagé. La direction d'acteur de Renaud est tout aussi juste et mesurée. Le lecteur peut ressentir la colère intérieure de Jessica Blandy, alimentée par son indignation. La séance de tir sur les immigrants devient factuelle et possible. La présence d'un bocal avec 2 poissons rouges sur un chantier constitue le symptôme des névroses de Lewis Singfold, plutôt qu'une bizarrerie maniérée.



Effectivement, comme dans les tomes précédents, de nombreux personnages adoptent des comportements ponctuels ou pérennes qui constituent autant de déviances par rapport à la norme sociale. Il est facile de mettre celles de Lewis Singfold sur le compte d'une folie générée par un racisme hors de contrôle, et rendues possibles par le statut que lui procure sa fortune. Il est facile de voir dans celles de Sam Sam (le chauffeur d'Adrian Montague), l'expression d'une misogynie facilitée par sa force physique. Il est également facile condamner John John (Peau d'Enfer) pour son sadisme pervers, et pour ses actes de pédophilie. Ces horreurs instillent un climat malsain où rien ne vient entraver le passage aux actes, la maltraitance des plus faibles. Ce climat délétère finit par entacher tous les personnages. Quand le lecteur se met à observer le comportement d'Adrian Montague, il voit bien qu'il n'a pas commis de crimes ou transgressé la loi, mais il lui reproche quand même son aveuglement naïf sur ses rentrées d'argent grâce à ses affaires avec Lewis Singfold. Il finit même par considérer l'entêtement de Jessica Blandy, comme preuve d'un manque de discernement, comme un acharnement compulsif manquant de mesure. Or Jean Dufaux ne se contente pas de montrer des actes déviants, des comportements criminels plus ou moins graves, et leurs conséquences sur les différentes victimes. Il continue de donner un rôle assez ambigu à Jessica Blandy, entre personne entretenue par des hôtes successifs, jeune femme révoltée par les abus de pouvoir et la souffrance humaine, individu enclin à intervenir sans égard pour sa sécurité, quelqu'un sachant que sa propre souffrance est inéluctable.



Jean Dufaux pousse le bouchon encore plus loin en dressant le portrait de Peau d'Enfer. Il ne laisse planer aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'une ordure dont les actes sont criminels et condamnables. Il donne aussi à voir la propre souffrance de cet individu méprisable. Le lecteur peut le voir s'automutiler, une preuve de son mal-être intérieur. Dans le même temps, il ne peut pas rester insensible à son apparence romantique d'individu libre qui a perverti les règles du système pour mener la vie qu'il entend. Il est impossible d'échapper à son aura romantique quand il parcourt des roues désertes avec sa moto pour s'enfoncer dans les zones naturelles à la beauté aride. Le scénariste ajoute encore un degré de trouble, par le lien qui semble exister entre John John et un vieil aigle borgne (surnommé Floyd), comme si ces 2 êtres étaient en communion avec les lois naturelles, comme s'ils étaient particulièrement bien adaptés à leur environnement. Ces visions n'excusent en rien Peau d'Enfer, mais elles accentuent le malaise du lecteur quant à la perversion de la société dans ce coin isolé des États-Unis, comme si c'était un retour inexorable à l'état naturel.



Renaud & Jean Dufaux continuent d'emmener Jessica Blandy dans des recoins dégénérés de la société, de la mettre face à des ordures se comportant de manière abjecte pour oublier leur propre souffrance. Les dessins décrivent un monde plausible et des individus ordinaires ce qui les rend d'autant plus terrifiant. Jean Dufaux montre la barbarie ordinaire, rendue encore plus insoutenable par sa représentation prosaïque et le fait que la réalité dépasse la fiction, ce qu'il rappelle en mentionnant Arturo Durazo Moreno 1924-2000, chef de la police de Mexico pendant 6 ans. Il se montre sans pitié quand il fait dire à l'un des pourris : Le problème avec des gens de votre espèce, Montague, c'est qu'ils passent leur temps à s'indigner, sans pour cela changer quoi que ce soit.
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D'encre et de sang, tome 1

ça marche : on a envie de lire le prochain tome car tout arrive par petites brides et l'histoire ne prend forme que dans les dernières pages !!! vivement la suite !
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D'encre et de sang, tome 1

Très bon premier tome, introduisant les différents protagonistes dans Bruxelles à l'approche de la fin de l'occupation allemande. L'atmosphère intrigante est présente tout au long de cet album même si l'intrigue en tant que telle n'a pas encore été clairement dévoilée, le lecteur n'ayant pour l'instant accès qu'à des bribes de débuts d'éléments sur lesquels l'héroïne Katja va mener l'enquête.

Pour un premier volume, le but est donc atteint car le lecteur a envie d'en savoir plus, sans savoir beaucoup de choses pour l'instant...



Le deuxième tome est donc impatiemment attendu.



A noter que l'édition de ce livre a été financée en participation collaborative, tout comme la suite annoncée.
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Jessica Blandy, tome 16 : Buzzard Blues

Jessica Blandy débarque dans une petite ville du fin fond de la Louisiane où elle est venue rencontrer Earl Memphis, dit « Le Buzzard », un ancien bluesman qui a eu son heure de gloire et qui est maintenant assez oublié. Plusieurs faits inquiétants se produisent dans le pays : un cheval blanc comme neige apparaît et disparaît; un homme est retrouvé pendu, un autre égorgé dans sa voiture à l'arrêt; Ta Bepo, une vieille femme noire diseuse de bonne aventure, est assassinée, une caravane explose... Et ce n'est que le tout début d'une longue suite de catastrophes...

Ce 16ème tome des aventures de Jessica Blandy se distingue par une ambiance très « Deep south » particulièrement bien rendue autant par les vignettes magnifiquement soignées que par l'intrigue pleine de mystère, de sorcellerie, de vaudou et d'éléments hostiles (bayous impénétrables, cyclones dévastateurs). Le lecteur a même droit à une tornade en direct ! Mais, une fois de plus, l'histoire se termine dans la confusion : réapparition furtive du fameux Razza (déjà présent quoique invisible dans le tome précédent). Il s'agit bien sûr de maintenir le suspens et l'intérêt, mais la ficelle est un peu grosse. Cela mis à part, une belle réussite à savourer avec de vieux blues de Sam Cooke, Muddy Waters ou Lightning Hopkins en fond sonore...
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Jessica Blandy, tome 9 : Satan, mon frère

En Louisiane, du côté de New-Orleans, les morts mystérieuses se multiplient. Les victimes sont toutes retrouvées avec des pétales de rose et des coquilles d'oeuf à leur côté. Deux frères et soeurs mulâtres, Louis et Victoria Charman commencent à faire parler d'eux. Ils organisent d'étranges réunions où l'on tire des dominos et où l'on doit manger un oeuf pour entrer en communication avec une étrange dame. Contactée par son ami Aubercombe, Jessica Blandy va tenter de trouver le fil conducteur de toute cette histoire. Mais cela se complique lorsque le Révérend Ismaël, une vieille connaissance de notre héroïne intervient...

Cette nouvelle aventure de Jessica Blandy arrive parfaitement à rendre les impressions de sortilège et de chaleur moite qui règne dans les bayous de Louisiane. Le lecteur se retrouve embarqué dans une histoire de vaudou qui semble particulièrement satanique. Il lui faudra attendre de lire le volume 10 pour arriver à la fin de cette énigme policière très bien menée, pleine de suspens. Les vignettes sont toujours de très grande qualité avec un tracé élégant et de jolies couleurs plutôt fraîches et gaies pour une histoire particulièrement sombre et inquiétante.
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Jessica Blandy, tome 12 : Comme un trou dan..

A San Francisco, un serial killer, malade mental obsédé par les oiseaux, en est à son quatrième meurtre de jeunes et jolies femmes. Il procède toujours de la même façon, en leur tranchant la jugulaire à l'aide d'un coupe-papier dont le manche est décoré par une tête d'aigle. Kim Lattua, la meilleure amie de Jessica Blandy, devient sa cinquième victime alors qu'elle a donné rendez-vous dans une chambre d'hôtel à son nouveau petit ami. Jessica et son ami Robby, le flic un peu ripoux, mène une enquête qui va se révéler fort difficile. Le seul indice solide reste le coupe-papier. Il est offert en cadeau à tout acheteur d'une encyclopédie sur les oiseaux, c'est à dire à plusieurs milliers de personnes...

Un bon roman noir en BD, bien dessiné et bien mené avec un scénario et des personnages intéressants et crédibles. Les auteurs ont pris pour thème les tueurs sadiques et compulsifs et certaines formes de maladies mentales et de troubles obsessionnels. Les enquêteurs courent après des habitués d'hôpitaux psychiatriques alors que le tueur est un monsieur tout le monde bien rangé, marié, père de famille et qui ne paie pas de mine. Et comme parfois dans la vie réelle, l'enquête piétine et ne mène à rien d'autre qu'à une erreur judiciaire. Le destin ou la force des choses, qui représente une sorte de justice immanente, se chargera du châtiment de Dieu... On l'aura compris, l'intrigue repose sur une sombre histoire, une énigme que Jessica croit résoudre alors qu'elle est complètement à côté de la plaque. Cela montre que ni Superwoman, ni SuperSherlock Holmes, la belle Jessica qui n'est qu'une femme comme une autre, peut aussi se tromper. Malin.
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Jessica Blandy, tome 11 : Troubles au paradis

Jessica revient dans le petit village du Middle West où elle a passé toute son enfance. Sa mère est morte et son père, très âgé, est fort mal soigné par un couple censé s'occuper de lui. De plus, un riche entrepreneur du coin, Salomon Nesbit, cherche par tout les moyens à acquérir le cimetière du village, ancienne terre sacrée des indiens Algonquins, pour y faire construire des entrepôts. Aidé de Van et de Johnny, deux voyous sans scrupules, il emploie tous les moyens et même le meurtre pour arriver à ses fins car il veut se venger de l'affront que lui a fait autrefois Josuah, le père de Jessica, en épousant Rachel dont il était amoureux à l'époque.

Changement de décor et d'ambiance pour ce onzième tome de la saga de la belle blonde aux cheveux cours et aux formes attrayantes. Le lecteur se retrouve dans l'Amérique profonde qui n'est pas moins dure et cruelle que la côte ouest. Les dessins sont toujours aussi réussis, le trait toujours précis et élégant et les couleurs propres et claires. Esthétiquement impeccable, ce roman noir présente également une intrigue intéressante dans la mesure où elle donne encore plus d'épaisseur au personnage principal. Plus de clins d'oeil musicaux, juste une allusion au cinéma hollywoodien de la grande époque avec le classique « Trouble in paradise » qui donne son titre à l'épisode.
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Brelan de dames, tome 2 : Safari dans l'enf..

Il s'agit de 3 filles exerçant une profession dans le privé qui travaillent pour une organisation secrète.... du moins pour le premier tome.

Car rapidement, elles vont se mettre à leur compte et choisir LEURS missions. Ce dont elles n'avaient pas la possibilité auparavant.



Ces missions seront surtout plus juste, tourner vers le côté humain.



Très bonne série de Vernal assurée par le trait de Renaud.
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Brelan de dames, tome 1 : Opération marées noires

On pourrait comparer les 3 filles à la série Les drôles de Dames. Je n'en ferais rien.



Là, il s'agit de 3 filles exerçant une profession dans le privé qui travaillent pour une organisation secrète.... du moins pour le premier tome.

Car rapidement, elles vont se mettre à leur compte et choisir LEURS missions. Ce dont elles n'avaient pas la possibilité auparavant.



Ces missions seront surtout plus juste, tourner vers le côté humain.



Très bonne série de Vernal assurée par le trait de Renaud.
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Venus H., tome 1 : Anja

BD piochée dans les rayons de la bibliothèque. Le nom de Dufaux ne m’était pas inconnu et j’ai donc pris le premier tome de cette saga dans les rayonnages un peu par hasard, sans savoir vraiment ce qui m’attendait. Une intrigue mièvre au potentiel érotique moindre et au scenario mille fois vu et revu (le combo escort girl, chantage, recherche du vrai amour et scandale politique). Heureusement les dessins bien exécutés sauvent ce tome à l’intrigue assez fade.
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Jessica Blandy, tome 24 : Les gardiens

Suite et fin de ce diptyque qui clôture cette série après bientôt vingt ans.



Missie Lizzie, la petite fille défenestrée de la chambre 27, est revenue à la vie et est bien décidée à mettre fin aux jours des gardiens qui ont tenté de l’empêcher de revenir de l’enfer. Mais Jessica Blandy a déjà affronté le Mal et franchi la frontière trop souvent et va étaler dans ce dernier tome de la série toute son expérience, qu’elle soit humaine ou paranormale.



On retrouve une Jessica Blandy moins fragile et moins tourmentée qu’auparavant, déterminée à ne plus se laisser bousculer par les forces obscures et bien décidée d’en découdre avec les forces du Mal et d’en finir avec cette série. Alors que Jessica Blandy avait entamé cette série avec joie de vivre, fougue et poussée par le goût de l’aventure, les nombreuses aventures l’ont rendu plus pessimiste, sombre et ironique. Souvent frôlant la rupture, sa psychologie a fortement évolué, de la joie de vivre au désir de la mort, pour finalement avoir juste envie de survivre et de faire un trait sur les aventures et son passé.



Pour ce dernier tome, le fantastique est omniprésent, comme dans la plupart des derniers tomes de cette série. Tout comme dans la plupart des tomes, on retrouve également certains amis de Jessica et certains de ses démons, mais également un fond musical, question de nous mettre dans la bonne ambiance.



Les dessins de Renaud se sont améliorés au fil des ans, en restant toujours réalistes et sans surprises, mais malheureusement pourvus d’une colorisation parfois douteuse.



Une des grandes forces de cette série se situe dans l’évolution de la psychologie et de la relation des personnages qui vont et viennent au gré des tomes. Et si Jessica Blandy tire ici sa révérence, en guise d’épilogue, trois personnages viendront témoigner et nous en apprendre plus sur Jessica Blandy et sur sa nouvelle vie. Un cycle séparé, une approche différente et un dernier regard sur notre héroïne, dont le premier album devrait paraître en juin 2009.



Imaginez quelques derniers mots échangés, le ronronnement d'un moteur qui ne demande qu'à s'emballer, la fraîcheur d'un rire, les armes déposées. Et puis, c'est fini, il y a comme un froissement dans l'air, le pli d'une jupe qui retombe, vous vous retrouvez seul...

Jessica Blandy est partie.
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Jessica Blandy, tome 22 : Blue Harmonica

Jessica Blandy a toujours aimé flirter avec les hommes et avec la mort. Dans ce vingt-deuxième tome elle flirtera avec Blue, un rédempteur qui tue des victimes consentantes et soulagées de quitter leur souffrance quotidienne. Un tueur qui joue de l’harmonica et qui ne laisse aucun souvenir dans les mémoires, sauf dans celle de Jessica Blandy.



On constate à nouveau l’évolution psychologique de Jessica Blandy depuis le début de la série et surtout depuis son épisode au Mexique («Au loin, la fille d'Ipanema...»). On retrouve une Jessica Blandy qui, même si la mort ne l’effraye pas, ne la désire plus pour échapper à ses malheurs. Son âme semble avoir trouvé du repos.



Dufaux nous livre un nouvel épisode aux frontières du réel et renoue avec cette ambiance musicale qui caractérise de nombreux albums de cette série. Un épisode plus calme, sur fond de blues et de jazz, sur fond d’harmonica, sur fond de meurtres quand la musique s’arrête.
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