AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.27/5 (sur 149 notes)

Nationalité : Islande
Né(e) à : Reykjavik , le 27/08/1962
Biographie :

Sigurjón Birgir Sigurðsson, connu sous le pseudonyme de Sjón, est un artiste, écrivain et intellectuel islandais, né à Reykjavik le 27 août 1962.

Sigurðsson amorce sa carrière d'écrivain dès l'âge de 15 ans, avec le recueil de poèmes Sýnir (« Visions »), paru en 1978. Il publie ensuite de nombreux autres recueils de poèmes, mais aussi des romans (à partir de 1987), ainsi que des ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. Ses ouvrages, traduits dans plus de 12 langues, sont vendus dans 17 pays.

Lorsqu'il est étudiant à l'université, Sjón crée un groupe littéraire et culturel nommé « Médusa », qui s'inspire du surréalisme et du mouvement dada
Il reçoit le grand prix de littérature du Conseil nordique en 2005 pour Le Moindre des mondes.
Publiant notamment des poèmes et des romans, il est également connu comme parolier pour de nombreuses chansons de Björk.

+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Sjón   (9)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Le coup de c?ur de la librairie le Détour, Granville, pour cette 26e édition du festival Les Boréales est Sjón. Présentation par : Fanny Hequet Réalisation : Fabrice Touyon Graphisme : le Klub


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
L'espace d'un instant, Marie-Sophie eut l'impression d'être telle une fleur de lys desséchée entre les pages d'un livre.
Commenter  J’apprécie          140
Elle se mit à sourire et ce sourire multipliait par deux le bonheur du monde
Commenter  J’apprécie          140
Il parle sans notes, les mots poussent sur sa langue comme autant de renoncules des glaciers sur les cimes. Il n'est pas bien haut de taille; du reste les grands hommes sont toujours plus petits que leurs pensées.
Commenter  J’apprécie          120
Le cinquième jour, le pasteur sous le glacier commença à craindre pour sa santé mentale. Il se livra à la chose la plus naturelle qui soit pour un Islandais bloqué dans une impasse. Réciter vers et comptines, déclamer quatrains et, poèmes épiques, chanter haut et fort pour soi-même et une fois ce répertoire épuisé, s'attaquer à celui des psaumes. Il s'agit là d'un antique remède qui ne déçoit jamais celui qui souhaite conserver son sens commun.
Commenter  J’apprécie          100
La mer est démontée.
Le paquebot Godafoss est ballotté quelque part entre les profondes vallées de l'océan et les ultimes limites de l'univers. Le corps du bateau n'est rien qu' une limace noire luisante qui se recroqueville sur elle-même quand la vague se dresse et s'enroule face à elle tel un oiseau de proie bleu nuit. Disons qu'il s'agit d'un bateau tout à fait banal à l'échelle mondiale, mais que le peuple méritant à peine le nom de nation qui l'a placé sur les eaux terrifiantes des océans voit en lui un gigantesque vaisseau.
Et nous souscrirons sans doute à l'idée puérile qu'un peu de laque marine associée à un nom majestueux suffit à transformer un chalutier en l'une des grandes villes de ce monde - il doit bien avoir du vrai dans cette illusion.
Le bateau est insubmersible.
Il apparaît maintenant au sommet de la vague.Projeté en avant , il s'attarde un moment sur la crête, tout prêt à se précipiter dans la gueule de l'océan qui l'attend en contrebas, verdâtre et avide. Et juste au moment où nous avons l'impression que l'événement va se produire - précipitant du m^me coup la fin de cette histoire- la vague se dérobe sous le bateau qui, au lieu de la franchir, reste suspendu en l'air, à l'endroit où il y avait de l'eau l'instant d'avant.
Commenter  J’apprécie          80
Marie-Sophie compta mentalement jusqu'à trois, serra le rouleau à pâtisserie entre ses doigts, ouvrit la porte et éclata de rire: en travers du sol de la remise était allongé un homme décharné vêtu d'un manteau en guenilles; à ses pieds, il portait quelque chose qui ressemblait vaguement à des chaussures. Evidemment, ce n'était pas l'air de vagabond qu'avait cet individu qui avait déclenché l'hilarité de la jeune fille, mais le fait qu'il avait entraîné dans sa chute toute une enfilade de saucisses qui s'étaient enroulées autour de sa tête en formant comme une couronne. A gauche, sur sa poitrine, un concombre lui servait de sceptre.
Il tenait une boîte à chapeau, c'était mon père.
Commenter  J’apprécie          80
Ils s'étaient rencontrés en pleine nuit. Léo ne trouvait pas le sommeil comme c'était souvent le cas quand l'usine de farine de poisson des environs tournait à plein régime et qu'un voile de guano recouvrait la ville. Les gens d'ici appellent cette puanteur "l'odeur de l'argent" et dorment comme des millionnaires, alors que des individus comme Léo ne parviennent pas à fermer l'oeil. Et bien que l'odeur de chair et de graisse brûlée soit plus forte au grand air que dans son petit appartement en sous-sol, il lui semblait tout de même préférable d'être en un lieu où il pouvait éloigner de sa pensée les affreuses histoires qu'elle lui rappelait.
Commenter  J’apprécie          80
C'était la nuit, Gabriel était campé, jambes écartées, surplombant l'Europe; son corps emplumé était figé dans une pose ridicule: son pied droit reposait sur les glaciers du Groenland et le gauche sur le haut plateau persique, il tenait fermement son aube entre ses jambes et sa trompette dépassait, inconvenante, de sa main. Il avait rejeté sa tête argentée en arrière dans les profondeurs de l'univers et mis ses lèvres en cul-de-poule, comme une vieille fille.
Perdus dans les rêves, les yeux tremblant sous ses paupières constituaient l'unique signe qu'il était vivant.
Commenter  J’apprécie          80
Marie-Sophie se relève du tas de cendres accumulées au pied de la porte: la température est retombée dans la cabine des pasteurs, mais la fumée de son corps plane encore dans l'air après l'incendie.
Elle ouvre la fenêtre aveugle et le voile vaporeux est aspiré par la fraîcheur de la nuit parisienne peinte en trompe l'oeil. Sur l'autre rive de la Seine, un jeune homme adossé à un lampadaire tente d'allumer une cigarette.
C'est Karl.
Elle lui arrache le visage, gratte la peinture avec l'ongle de son index jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que la toile brune.
Commenter  J’apprécie          80
Tout à coup, les choses se précipitèrent.
Le gamin des rues siffla à l'intention des autres pickpockets présents dans le jardin, ces derniers murmurèrent la nouvelle à l'oreille des cambrioleurs qui parlèrent aux prostituées qui en touchèrent un mot à leurs souteneurs qui contactèrent les usuriers qui transmirent le message au patron des casinos qui téléphona au directeur de la banque centrale qui interrompit sa réunion avec le ministre des Finances pour aller rencontrer celui dont les communistes affirmaient qu'il possédait l'Allemagne.
Commenter  J’apprécie          80

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sjón (197)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}