Citations de Solange (50)
J'aurais aimé ne pas perdre trop de temps et de confiance à me questionner sur les raisons pour lesquelles "faire l'amour" ne m'apportait pas du tout le même plaisir que celui que j'avais toute seule. Quand j'étais toute seule, c'était trop bien, alors que les trucs classiques, heu, bof. J'aurais aimé que ça ne m'affecte pas au point d'en arriver à mépriser mes activités solitaires comme si elles étaient moins adultes, moins sérieuses. (...) J'aurais aimé que plus de gens laissent entendre objectivement que le vagin n'est peut-être pas l'organe du plaisir chez la femme - enfin, pas forcément, pas exclusivement, pas le passage obligé. et qu'on m'explique en détail - ce qui est encore assez peu répandu - que le clitoris est un très grand organe profond et que ses racines irriguent l'entrée du vagin, la première portion, que c'est là où la pénétration est bonne et qu'au-delà on ne recense pas d'organe du plaisir dans le fond du col. J'aurais aimé avoir plus d'exemples de femmes qui envoient balader les pénis, prouvant qu'on peut faire l'amour sans les pénis, qu'il n'y a pas la dictature des pénis. j'aurais aimé rencontrer plus d'hommes qui me disent : "T'en fais pas, je bande, mais on n'est obligés de rien". J'aurais aimé - enfin, j'aimerais - que plus de femmes avouent sans honte pouvoir se passer des pénis.
Dans : "Pénis, inclinez-vous"
Dire je t’aime ne veut pas dire « vivons soixante-dix-huit ans, ayons des enfants, un chien, portons une alliance, dormons dans le même lit pour l’éternité et tu ne feras rien sans me le demander »
« je t’aime » veut simplement dire ce que je ressens à un moment précis.
Dire je t’aime est bon de le dire peut importe la nature de votre relation. C’est juste « la, tu es la personne qui me fait du bien »
Quand j'ai commencé à imaginer que je serais actrice, je me suis spontanément mise à parler autrement que dans la vraie vie. Parce que je savais que je ne pourrais pas reproduire le "vrai", le réel, et que ça ne m'intéressait pas. Alors, autant accentuer l'artificialité. J'ai dû entendre des gens le faire. Quand quelqu'un me raconte une histoire ou incarne un personnage d'une manière dite artificielle, je suis très très séduite. Parce que cette personne me dit (ici, il faut m'imaginer faire un clin d'oeil) : "Entre toi et moi, on sait que c'est faux". Et ça, je crois que c'est le plus grand réconfort du monde. Parce que, pour moi, cela veut dire : entre toi et moi, cette vie n'est pas sérieuse.
Dans : "Pourquoi tu parles bizarre ?"
Quand tu embrasses quelqu'un dont tu es amoureux, tu as l'impression que ta langue se démultiplie, que tu as mille cinq cents papilles qui commencent toutes à avoir des bras et à faire des trucs dingues dans ta bouche. C'est pareil quand tu fais du sexe avec quelqu'un que tu désires vraiment, c'est tout ton corps qui devient orgasmique et tu es une espèce d'énorme zone érogène, et n'importe où tu appuies ça fait du bien, et tu cours après cette espèce de sensation en permanence quand tu fais l'amour : que ça soit magique.
Va rencontrer l'enfant que tu étais et dis-lui que ça va bien se passer.
« Les gens m’inspirent des effusions plus que des rapports. » (p. 68)
« Femme défaite cherche homme à tout faire. » (p. 64)
Continue d'embrasser les grenouilles, ça finira par marcher.
« Il s’avérerait parfaitement injuste d’exclure le camembert de mon existence sous prétexte qu’il pue. » (p. 7)
Quand j'étais petite, je croyais qu'être adulte c'était arrêter d'être soumis à la semaine normale. En fait, ça n'a rien à voir.
Une érection, ce n'est pas une menace. Ce n'est pas parce qu'il y a érection qu'il doit y avoir pénétration, ou éjaculation, ou orgasme de l'un ou de l'autre, ou rapport. Il serait dommage que les gens croient que devant une érection on doive se prosterner, ou s'agenouiller, ou s'allonger, ou s'ouvrir et se placer à disposition d'elle.
C'est pareil quand tu fais du sexe avec quelqu'un que tu désires vraiment, c'est tout ton corps qui devient orgasmique et tu es une espèce d'énorme zone érogène, et n'importe où tu appuies ça fait du bien.
Les gens qui me disent : "Ah, j'aimerais trop être amoureuse comme toi", j'ai envie de leur dire : "Mais non, fuyez, pauvres fous !". Il n'y a pas pire que d'être amoureux. Quand on est avec la personne, ça fait tellement mal qu'on a tout le temps peur.
"Je ne dis pas "Je t'aime" pour qu'on me renvoie un "Je t'aime". Je dis "Je t'aime" parce que c'est la phrase qui exprime le plus simplement ce que je ressent à un moment tout précis".
Je porte ma liberté comme une croix, culpabilisant à tout instant de ne pas avoir fait assez, d'être en retard sur la vie...
Non, c'est de la folie furieuse de faire un enfant quand on y pense vraiment. C'est complètement irresponsable. Il faut pas réfléchir pour faire un enfant.
Si vous voulez avoir des gosses, plantez-vous devant un collège. Parce que c'est ça qui vous attend, en fait. C'est pas le bébé tout mignon - ça, ça ne dure que l'espace d'un instant. Non, c'est de la folie furieuse de faire un enfant quand on y pense vraiment. C'est complètement irresponsable.
[...]
Moi, j'ai fait des enfants pour me soigner. Et je pense que si les gens sont honnêtes, on est un peu tous dans ce truc-là. C'est jamais hyper clair.
Virginie (42 ans)
Et toi,
comment fais-tu
pour exister?
J'aimerais trouver un vêtement unique, assez chaud pour l'hiver, infroissable, qui passe à la machine, qui ne s'use pas, qui ne rapetisse pas, qui ne se décolore pas et que je puisse acheter en dix exemplaires et porter tous les jours, et qui m'aille et qui me définisse, qui épouse mes mouvements et que je puisse oublier. Pouvez-vous m'aider ? Je suis à la recherche de l'absolu vêtement. Régler cette question une fois pour toutes, et vivre enfin. Vivre.
Je tape vite, sans regarder le clavier, avec tous les doigts. C'est la chose la plus utile que j'ai apprise dans ma vie.
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