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Citations de Spinoza (694)


Je me suis formé à l’aide de cette règle une méthode pour l’interprétation des livres sacrés, et une fois en possession de cette méthode, je me suis proposé cette première question : qu’est-ce que la prophétie ? et puis, comment Dieu s’est-il révélé aux prophètes ? pourquoi Dieu les a-t-il choisis ? est-ce parce qu’ils avaient de sublimes idées de Dieu et de la nature, ou seulement à cause de leur piété ? Ces questions résolues, il m’a été aisé d’établir que l’autorité des prophètes n’a de poids véritable qu’en ce qui touche à la pratique de la vie et à la vertu. Sur tout le reste leurs opinions sont de peu d’importance.
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Ayant donc considéré toutes ces choses ensemble, savoir, que la lumière naturelle est non-seulement méprisée, mais que plusieurs la condamnent comme source de l’impiété, que des fictions humaines passent pour des révélations divines, et la crédulité pour la foi, enfin que les controverses des philosophes soulèvent dans l’Église comme dans l’État les passions les plus ardentes, d’où naissent les haines, les discordes, et à leur suite les séditions, sans parler d’une foule d’autres maux qu’il serait trop long d’énumérer ici ; j’ai formé le dessein d’instituer un examen nouveau de l’Écriture et de l’accomplir d’un esprit libre et sans préjugés, en ayant soin de ne rien affirmer, de ne rien reconnaître comme la doctrine sacrée que ce que l’Écriture elle-même m’enseignerait très-clairement.
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Ayant donc considéré toutes ces choses ensemble, savoir, que la lumière naturelle est non-seulement méprisée, mais que plusieurs la condamnent comme source de l’impiété, que des fictions humaines passent pour des révélations divines, et la crédulité pour la foi, enfin que les controverses des philosophes soulèvent dans l’Église comme dans l’État les passions les plus ardentes, d’où naissent les haines, les discordes, et à leur suite les séditions, sans parler d’une foule d’autres maux qu’il serait trop long d’énumérer ici ; j’ai formé le dessein d’instituer un examen nouveau de l’Écriture et de l’accomplir d’un esprit libre et sans préjugés, en ayant soin de ne rien affirmer, de ne rien reconnaître comme la doctrine sacrée que ce que l’Écriture elle-même m’enseignerait très-clairement.
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[8] Or ce rare bonheur m’étant tombé en partage de vivre dans une république où chacun dispose d’une liberté parfaite de penser et d’adorer Dieu à son gré, et où rien n’est plus cher à tous et plus doux que la liberté, j’ai cru faire une bonne chose et de quelque utilité peut-être en montrant que la liberté de penser, non-seulement peut se concilier avec le maintien de la paix et le salut de l’État, mais même qu’on ne pourrait la détruire sans détruire du même coup et la paix de l’État et la piété elle-même. Voilà le principe que j’ai dessein d’établir dans ce Traité. Mais pour cela j’ai jugé nécessaire de dissiper d’abord divers préjugés, les uns, restes de notre ancien esclavage, qui se sont établis touchant la religion, les autres qu’on s’est formés sur le droit des pouvoirs souverains. Nous voyons en effet certains hommes se livrer avec une extrême licence à toutes sortes de manœuvres pour s’approprier la plus grande partie de ce droit et, sous le voile de la religion, détourner le peuple, qui n’est pas encore bien guéri de la vieille superstition païenne, de l’obéissance aux pouvoirs légitimes, afin de replonger de nouveau toutes choses dans l’esclavage. Quel ordre suivrai-je dans l’exposition de ces idées, c’est ce que je dirai tout à l’heure en peu de mots ; mais je veux expliquer avant tout les motifs qui m’ont déterminé à écrire.
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Mais en vérité, s’ils en avaient seulement une étincelle ils ne s’enfleraient pas de cet orgueil insensé ; ils apprendraient à honorer Dieu avec plus de prudence, et ils se feraient distinguer par des sentiments non de haine, mais d’amour ; enfin, ils ne poursuivraient pas avec tant d’animosité ceux qui ne partagent pas leurs opinions, et si en effet ce n’est pas de leur fortune, mais du salut de leurs adversaires qu’ils sont en peine, ils n’auraient pour eux que de la pitié. J’ajoute qu’on reconnaîtrait à leur doctrine qu’ils sont véritablement éclairés de la lumière divine.
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Mais ce n’est point au salut public qu’on immole des victimes, c’est à la haine, c’est à la cruauté des persécuteurs.
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On voit par là que les hommes les plus attachés à toute espèce de superstition, ce sont ceux qui désirent sans mesure des biens incertains ; aussitôt qu’un danger les menace, ne pouvant se secourir eux-mêmes, ils implorent le secours divin par des prières et des larmes ; la raison (qui ne peut en effet leur tracer une route sûre vers les vains objets de leurs désirs), ils l’appellent aveugle, la sagesse humaine, chose inutile ; mais les délires de l’imagination, les songes et toutes sortes d’inepties et de puérilités sont à leurs yeux les réponses que Dieu fait à nos vœux. Dieu déteste les sages. Ce n’est point dans nos âmes qu’il a gravé ses décrets, c’est dans les fibres des animaux. Les idiots, les fous, les oiseaux, voilà les êtres qu’il anime de son souffle et qui nous révèlent l’avenir.
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(5) 12. Ici je veux seulement dire en peu de mots ce que j'entends par le vrai bien, et quel est le souverain bien. Or, pour s'en former une juste idée, il faut remarquer que le bien et le mal ne se disent que d'une façon relative, en sorte qu'un seul et même objet peut être appelé bon ou mauvais, selon qu'on le considère sous tel ou tel rapport ; et de même pour la perfection et l'imperfection. Nulle chose, considérée en elle-même, ne peut être dite parfaite ou imparfaite, et c'est ce que nous comprendrons surtout quand nous saurons que tout ce qui arrive, arrive selon l'ordre éternel et les lois fixes de la nature.
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4. La volupté surtout enchaîne l'âme avec tant de puissance qu'elle s'y repose comme en un bien véritable, et c'est ce qui contribue le plus à éloigner d'elle toute autre pensée ; mais après la jouissance vient la tristesse, et si l'âme n'en est pas possédée tout entière, elle en est du moins troublée et comme émoussée. Les honneurs et les richesses n'occupent pas non plus faiblement une âme, surtout quand on recherche toutes ces choses pour elles-mêmes 2, en s'imaginant qu'elles sont le souverain bien.
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[…] nous n’attribuons à l’esprit humain aucune durée qui puisse être définie par le temps, sinon en tant qu’il exprime l’existence actuelle du corps, existence qui s’explique par la durée et peut être définie par le temps ; c’est-à-dire […] que nous ne lui attribuons la durée que pendant la durée du corps. Cependant, puisque ce qui est conçu avec une certaine nécessité éternelle par l’essence même de Dieu est quelque chose […], ce quelque chose qui appartient à l’essence de l’esprit sera nécessairement éternel.
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Il s’ensuit que plus une chose s’accorde avec notre nature, plus elle est utile ou meilleure pour nous ; et, inversement, plus une chose nous est utile, plus elle s’accorde avec notre nature. Car, en tant qu’elle ne s’accorde pas avec notre nature, elle sera nécessairement différente de notre nature, ou lui sera contraire. Si elle est différente, alors […] elle ne pourra être ni bonne ni mauvaise ; si elle est contraire, elle sera donc contraire aussi à la nature qui s’accorde avec la nôtre, c’est-à-dire […] contraire au bon, autrement dit elle sera mauvaise. Rien donc ne peut être bon que ce qui s’accorde avec notre nature, et par conséquent plus une chose s’accorde avec notre nature, plus elle est utile, et inversement.
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Le souverain bien de l’esprit est la connaissance de Dieu, et la souveraine vertu de l’esprit est de connaître Dieu.
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La fausseté consiste dans la seule privation de connaissance qu’enveloppent les idées inadéquates […], et celles-ci n’ont rien de positif qui les fasse dire fausses […]. Au contraire, en tant qu’elles se rapportent à Dieu, elles sont vraies.
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Nous nous efforcerons aussi de faire tout ce que nous imaginons que les hommes regardent avec joie ; et au contraire, nous répugnerons à faire tout ce que nous imaginons que les hommes ont en aversion.
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