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3.82/5 (sur 17 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : East Orland, Maine , le 03/08/1909
Mort(e) à : Virginia City, Nevada , le 10/11/1971
Biographie :

Walter Van Tilburg Clark est un romancier et nouvelliste.

"Le drame d'Ox-Bow" (The Ox-Bow Incident, 1940), son premier roman, a été adapté au cinéma (titre français L'Étrange Incident) en 1943 avec Henry Fonda.

"The Track of the Cat" (1949) a été porté à l'écran en 1954.

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Bibliographie de Walter Van Tilburg Clark   (2)Voir plus

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
— Vous vous moquez pas mal de la justice, lui lança Martin. Ça vous est bien égal de pendre des innocents ou des coupables ! Vous n’en faites qu’à votre tête. Quelqu’un s’est fait voler quelque chose et il faut qu’un autre en subisse les conséquences. Vous ne voyez pas plus loin que ça.
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— C’est beaucoup plus que du vent, dit-il, comme si je l’avais contredit. On ne chasse pas les hommes, ajouta-t-il, comme les coyotes chassent les lapins, sans éprouver une drôle de sensation, sans se sentir soi-même un animal, le pire des animaux.
— Il y a une différence : nous avons des raisons.
— C’est la même chose, dit-il durement. Cela nous rend-il meilleurs ? Pires, dirais-je. Les coyotes, du moins, ne se donnent pas d’excuses. Nous nous imaginons vivre d’une façon supérieure, mais comme eux nous continuons à chasser en bandes comme les loups, à nous terrer tels des lapins. Tous leurs plus vilains traits.
— Il y a une différence, dis-je. C’est nous qui soumettons les loups et les lapins.
— Vous parlez de pouvoir, dit-il amèrement.
— Sur vos loups, et sur les ours aussi.
— Oh ! Nous sommes intelligents, fit-il du même ton. Nous ne les soumettons que pour exercer notre pouvoir. Oui, nous avons su leur inspirer la crainte à tous, excepté à ces pauvres choses domestiquées que l’on a privées d’âme. Nous sommes les coqs des tas de fumier, les brutes de ce monde.
— Nous n’allons pas chasser le lapin ce soir, lui rappelai-je.
— Non, mais notre propre espèce. Un loup ne le ferait pas, pas même un coyote galeux. C’est ça que nous faisons maintenant, chasser notre propre espèce. Le gibier a cessé de nous exciter.
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— Il y a une différence : nous avons des raisons.
— C’est la même chose, dit-il durement. Cela nous rend-il meilleurs ? Pires, dirais-je. Les coyotes, du moins, ne se donnent pas d’excuses. Nous nous imaginons vivre d’une façon supérieure, mais comme eux nous continuons à chasser en bandes comme les loups, à nous terrer tels des lapins. Tous leurs plus vilains traits.
— Il y a une différence, dis-je. C’est nous qui soumettons les loups et les lapins.
— Vous parlez de pouvoir, dit-il amèrement.
— Sur vos loups, et sur les ours aussi.
— Oh ! Nous sommes intelligents, fit-il du même ton. Nous ne les soumettons que pour exercer notre pouvoir. Oui, nous avons su leur inspirer la crainte à tous, excepté à ces pauvres choses domestiquées que l’on a privées d’âme. Nous sommes les coqs des tas de fumier, les brutes de ce monde.
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— M. Davies n’a pas l’air de penser qu’ils partiront, surtout si quelqu’un s’y oppose.

Je n’en étais pas trop sûr. La plupart des hommes ont peur par-dessus tout d’être pris pour des lâches, et la lâcheté physique est pire à leurs yeux que la lâcheté morale. On peut cacher la lâcheté morale sous un tas d’arguments bruyants, mais même un animal sent quand un homme a peur.

Si la rareté fait le prix d’une chose, le courage moral est alors d’une qualité cent fois supérieure à celle du courage physique.
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— Hé, les hommes ! nous cria-t-il d’un ton oratoire. N’agissons pas trop hâtivement, ne faisons pas ce que nous regretterions. Certes, nous devons agir, mais d’une manière raisonnable et conforme à la loi. Ce n’est pas seulement du sang qu’il nous faut. Nous ne sommes pas des Indiens qui se contentent d’une misérable et lâche vengeance. Nous voulons la justice, et la justice ne s’obtient ni par la hâte ni par la colère.
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— Les femmes, je n’y connais rien, dis-je.
— Il n’y a pas besoin de les connaître pour le savoir, dit-il. Les ragots les plus terribles, les scandales, il n’y a rien de tel pour les réveiller, les faire parler vite et toutes ensemble, ou secrètement, comme si elles traquaient des ennemis dans leur tête. Elles aiment raconter tout ce qui peut ruiner la réputation d’une autre, la manière dont elle a regardé un certain homme, sa cuisine médiocre, elles disent qu’une autre ne tient pas sa maison propre, ne peut pas avoir d’enfant ou, ce qui est pire, pourrait en avoir mais n’en veut pas, voilà le genre de ragots qui les excite. Et savez-vous pourquoi ? [...]
— C’est parce que ça les aide à se sentir supérieures, ça leur donne l’impression qu’elles sont les loups et non les lapins. Si chaque femme pouvait obtenir ce qu’elle veut, il ne resterait plus qu’elle au monde. Elles ne peuvent pas y arriver, mais elles font tout ce qu’elles peuvent.
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— Je croyais vous avoir entendu dire que nous prenions du plaisir à tuer.
— Pas si directement que ça, me répondit-il, pas si ouvertement. Nous le faisons, parce que nous sommes dans la meute, parce que nous avons peur de ne pas être acceptés dans la meute. Nous n’osons pas montrer notre faiblesse à la meute. Nous n’osons pas résister à la meute.
— Que faudrait-il faire selon vous ? lui demandai-je. Jouer de la harpe et se frapper la poitrine en répétant que nous sommes tous mauvais, pendant que des bandits tuent un homme et pillent le pays ?
— Mais non, ce n’est pas ça. Combien y en a-t-il, croyez-vous, parmi nous, qui sont vraiment ici parce qu’on a tué Kinkaid et volé du bétail ?
— Je ne me trompe pas en disant que vous êtes parmi nous ? lui demandai-je.
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— C’est vrai qu’il y a des gens qui peuvent être bien méchants et qui s’en prennent aux faibles, dis-je pour le calmer – mais ça ne servit à rien.
— Ce ne sont pas toujours les faibles, dit-il d’une voix furieuse. Je vous dis qu’elles sont pires que des loups. Elles ne se débarrassent pas des impotentes, elles se débarrassent des meilleures. Elles s’associent pour faire tomber celles qui ne veulent pas se mêler à leurs sales ragots, celles qui ont plus de beauté, de charme, d’indépendance, de tout ce qu’elles n’ont pas. Elles l’ont fait ici même, à Bridger’s Well, ce printemps ! cria-t-il.
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[...] Ce que chacun de nous désire le plus passionnément est la puissance. Si on osait, on laisserait tomber la meute. Mais on n’ose pas, alors on s’en sert, on la manipule pour qu’elle nous aide à perpétrer nos petits massacres. Nous nous sommes rendus maîtres des chevaux et du bétail. Maintenant il nous faut dominer notre prochain, faire de l’homme un animal domestique. Le tuer pour nous en nourrir. Et plus la meute est petite, plus la part de chacun est grande.
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[...] il suffisait de se mettre assez en colère pour ne pas avoir peur d’être dans son tort. Et c’était bien ce qu’ils étaient tous en train de faire. Chaque fois qu’un nouveau cavalier arrivait, ils le dévisageaient, comme s’ils le haïssaient, comme s’ils trouvaient qu’il commençait à y avoir trop de monde. Et il continuait d’en arriver ! Chaque minute qui passait rendait l’intervention de Davies plus ardue.
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