Citations de A. Zavarelli (132)
J’essaie de ne pas regarder Landon directement, mais je sens son regard posé sur le côté de mon visage. J’essaie de trouver un moyen de me sortir de cette situation alors que la foule s’agite et insiste pour relancer le jeu.
Le regard de Landon est résolument tourné vers l’avant et son visage est dénué de toute expression. Il est là, et pourtant ailleurs. Ça devrait sûrement me soulager, mais je ne l’ai jamais vu avec un regard aussi vacant auparavant. J’aimerais qu’il la repousse. Il n’en fait rien. Il ne réagit pas du tout quand elle prend confiance et caresse sa cuisse.
Mon cœur bat la chamade, comme chaque fois que je suis près de lui. Peu importe combien de fois je le vois, il ne manque pas de me couper le souffle. Et je comprends enfin. Je comprends la raison pour laquelle il obsède les gens. Personne d’autre au monde n’est aussi intéressant à regarder.
J’ai déjà la nausée et je regrette de ne rien avoir avalé avant de venir, quand j’entends la foule scander un nom dont j’ai appris l’existence il y a à peine dix minutes de ça. Le vampire ado et sexy que jouait Landon dans Blood River Legacy.
Les filles comme elle ont un flair imparable pour détecter les faiblesses de quiconque, et si elle était une race de chien, je ne doute pas qu’elle serait un limier. Deux choix s’offrent à moi. Partir d’ici comme une idiote et prouver que je n’ai pas ma place en leur sein, ou bien lui montrer que je ne me laisse pas abattre aussi facilement qu’elle le croit.
Ma mère me laisse boire du vin à table de temps en temps. Mais je n’ai jamais été bourrée. C’est ce que font les gens pendant des soirées après tout, donc peu importe. Je balance le jus d’orange et la vodka dans un gobelet avant de les mélanger ensemble.
L’odeur âcre de l’alcool brûle mes narines alors que j’observe la scène autour de moi. C’est tellement bruyant que mes tympans bourdonnent, et je ne m’entends plus penser. C’est à ça que doit ressembler Las Vegas. L’endroit est rempli de tarés.
Tout le monde présent ici a toujours perdu ses esprits lors de ses séjours en ville. Il ne pouvait pas se balader dans la rue sans se faire sauter dessus par ses fans. Alors maintenant qu’il est inscrit ici ?
La plupart des filles de mon âge sont obsédées par les réseaux sociaux, mais j’ai grandi avec un régime chargé en soleil et en surf. Ma mère m’a élevée seule à Hawaï avec un budget restreint. Nous n’avions pas les moyens de nous offrir beaucoup de choses, et j’ai donc trouvé le moyen de me divertir en lisant, en dansant, et en passant du temps dehors.
Elle n’a rien d’un rayon de soleil. C’est un ouragan. Et elle se contenterait de hausser les épaules si on lui apprenait que la fin du monde était attendue sous quelques secondes. Court n’est pas non plus issue d’une lignée fortunée, et par conséquent, elle est aussi considérée comme une paria.
Certaines couleurs sont impossibles à répliquer, mais existent dans son regard. Ses orbes gris me heurtent comme des balles chaque fois qu’elles bougent, me déchirent et me font saigner. Il est tout un monde. Une énergie. L’inspiration derrière des paroles de chansons et un motif de guerre. Mon cœur s’emballe quand il me regarde. Puis il vole en éclats. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi tristement vide.
Le temps n’a jamais été un facteur dans cet endroit. Rien d’autre n’existait ici. Landon est un univers à lui seul, et ça m’a toujours semblé étrange qu’il n’en soit pas conscient. Avant lui, j’avais toujours supposé que les gens beaux étaient conscients de leur valeur. Et quel effet ils avaient sur le reste d’entre nous. Mais Landon est une énigme. Un garçon étrange et tourmenté avec lequel j’ai passé tout un été, sans toutefois le connaître vraiment. Je ne suis pas certaine que quiconque le connaisse.
Si je pouvais revenir en arrière, je retournerais dans le passé afin d’oublier ce que ma meilleure amie vient tout juste de me dire. Je reviendrais sûrement à ce jour où j’ai rejoint sa véranda pour me présenter, une assiette d’ananas à la main sous le soleil brûlant de juillet.
On dit toujours qu’il faut se fier à son instinct. J’aimerais avoir suivi le mien. J’aimerais revenir en arrière jusqu’au jour où j’ai frappé à sa porte. J’aimerais n’avoir jamais croisé son regard. Et plus que tout, j’aimerais qu’il n’ait jamais rencontré le mien.
On ne choisit pas qui l'on aime, pour le meilleur ou pour le pire.
- Tu es toujours mon monstre, me dit-elle.
Je l'embrasse à nouveau, histoire qu'elle sache que je suis très sérieux, avant de répondre :
- Et toi, tu es à moi. Pour toujours.
Elle me veut toujours, lui dis-je. Elle me
voudra toujours. Je suis en elle. Dans son esprit. Dans son cœur. Elle ne sera jamais libérée de moi, même dans la mort. Ta fille bien-aimée est tombée
amoureuse du monstre que tu as créé, Ray. Quel effet ça fait? (page : 317)
Je suis amoureuse de mon ravisseur. Cet homme est mon tourmenteur, ma plus grande source de douleur et de peur. Mais d’une certaine manière, il est aussi devenu mon sanctuaire.
Mon monde tout entier. (p. 237)
Javi est un poison que je bois volontiers parce que rien d’autre n’a jamais été aussi délicieux.
Il est tout pour moi. La lumière et l’obscurité. Le réconfort et la douleur. Le tourment et la paix. Je ne peux pas imaginer ne pas l’avoir ici, avec moi. C’est tout bonnement inenvisageable.
Je suis amoureuse de mon ravisseur. Cet homme est mon tourmenteur, ma plus grande source de douleur et de peur. Mais d’une certaine manière, il est aussi devenu mon sanctuaire.
Mon monde tout entier.