Adam Fawer

Un très bon thriller pour les amateurs de mathématiques et de physique quantique ! Adam Fawer nous emmène dans le monde des probabilités et des différentes théories physiciennes à travers ce roman qui donne envie d'en savoir un peu plus sur ce sujet.

Cela m' a fait penser au livre de Henri LOEVENBRUCK le syndrome Copernic.



Petit bémol : Afin apprécier réellement l'ouvrage, il faut tout de même un peu de connaissances scientifiques, si non l'on à un peu de mal à saisir le fil de l'histoire.

J'avoue que ce thriller ne m'a pas particulièrement tenue en haleine, ceci pour plusieurs raisons :

- l'abondance de démonstrations mathématiques, physiques, quantiques, etc qui m'ont très largement dépassée, et qui n'apporte finalement pas tant que ça à l'histoire, notamment dans le domaine des probabilités et des statistiques. La démonstration, par contre, de la thèse première de l'ouvrage, à savoir que des crises d'épilepsie pourraient ouvrir le sujet sur son inconscient et en particulier l'inconscient collectif, avec le champ des possibles que cela ouvre, m'a semblé plutôt intéressante... mais ce fut une démonstration "de force", qui n'allait pas de soi, et à laquelle on a du mal à accrocher.

- L'ancrage des personnages qui, multiples, ne sont à mon sens pas assez "catégorisés", pas assez "habités". Du coup j'ai eu du mal à m'y retrouver avec certains et le fait que 2 n'en fassent finalement qu'un à la fin de l'histoire m'a un peu perturbée ;-)

- des situations genre film américain où les héros peuvent se faire perforer par 10 balles, avoir la moitié des membres brisés ou ne pas dormir pendant 10 jours et gagner quand même contre une armée de méchants !!! Peu crédible...

L'histoire aurait été suffisante, je crois, avec juste Caine, notre joueur invétéré maître des stats et des probas, Nava la super agente ex CIA, un seul scientifique, et puis il aurait fallu faire un choix dans l'abondance prolixe FBI CIA et compagnie, sans compter les mercenaires engagés, sans compter les mafieux russes qui veulent se faire rembourser les dettes de jeu, ... bref.

Mais ma lecture fut tout de même agréable même si la fin ne faisait aucun doute !

Les crises épileptiques du héros ainsi que son génie surnaturel des probabilités n’ont que très peu de débouchés philosophiques ou psychologiques.

Sur fond de questionnements scientifiques, les trois quarts du roman ne sont qu’une course poursuite reprenant tous les clichés des films hollywoodiens du genre (agents du FBI en surveillance dans une camionnette, course poursuite dans une gare, dans le couloirs d’un hôpital, etc.).