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Critiques de Adlène Meddi (32)
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Jours tranquilles à Alger

Préfacé par Kamel Daoud, « Jours tranquilles à Alger » est un recueil de chroniques écrites par Mélanie Matarese et @adlenemeddi dans la collection "Jours tranquilles à ", dirigée par Gilles Kraemer, publiée aux @editions.riveneuve en 2016.

Les deux journalistes ont essayé de dessiner une Algérie ère Bouteflika à travers des articles et chroniques qui se croisent qui s'entremêlent sur le plan thématique (social-politique-culturel-économique) les articles signés par Mélanie Matarese ont plus une portée socio-économique par conte les articles du corsaire Adlène Meddi, sont plus sociopolitiques, deux visions, deux lectures, mais aussi deux écritures deux styles qui forment cette fameuse zone grise que Kamel Daoud a subtilement défini dans sa préface.

J'ai eu une petite larme d'émotion à la lecture d'un article assez spécial où notre pirate national alias Adlène Meddi, rend hommage à son père, ce père à l'image de ces milliers et même millions d'Algériens qui n'ont pas baissé les bras pendant la pire et sombre période qu'avait connu l'Algérie, un hommage bouleversant à ce père au grand cœur, ce résistant du quotidien, main tendue à ses gens, ses amis et même aux inconnus dont le besoin.
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1994

Dur, cru, direct, c'est la ligne choisie par le corsaire pour raconter l'Algérie des 90, parler de cette guerre qui n'a jamais porté son nom, où la mort marquait sa présence sans avertir, une atmosphère lourde étouffante, une lecture qui m'a replongée dans une époque que j'ai bien connue yalatif, où la nuit s'invitait en plein jour, où les cris accompagnaient des youyous.

1994 est un exécutoire, un remède traitant l'amnésie d'un peuple qui avait décidé comme un accord tacite et non - dit d'oublier cette période ; 1994 est une transcription des émois, de ces sentiments un mélange de rage, d'incompréhension et le sentiment le plus vil est cette impuissance flirtant avec lâcheté et haine ;

L'auteur choisira Farouk, Amine, Sid Ali Nawfal quatre jeunes lycéens pour nous embarquer dans des réminiscences des aïeux (1962) les enfers de nos pères (1994) et l'amnésie des jeunes (2004) .« On l’a fait juste parce que vous autres, nos pères, nos légions de pères, nous faites payer le prix ingrat de votre lâche échec, de votre si belle vie à l’ombre des nuages noirs que vous avez refusé de voir, décennie après décennie. C’est vous, les assassins, vous, les coupables ! »
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1994

Meddi Adlène – "1994" – Payot & Rivages, 2020 (ISBN absent) – édition originale aux éditions Barzakh d'Alger, cop. 2017



Ce roman traite des années noires de l'Algérie, lorsque "les barbus" (comme ils sont désignés dans ce roman) du FIS puis du GIA et du MIA devenu AIS, tentèrent de s'emparer du pouvoir en organisant des guérillas et des attentats terroristes. Ils oubliaient qu'ils se heurtaient à une armée et une organisation politique issues du FLN, dont les cadres étaient encore massivement en activité (les principaux personnages du roman appartiennent à cette strate) et avaient eux-mêmes pratiqué aussi bien la guérilla que le terrorisme avant de s'emparer des richesses du pays et de devenir une nomenklatura corrompue formée dans les pays communistes, bien décidée à conserver à tout prix ses rentes de situation.



Coincée entre les islamistes d'un côté et ces privilégiés corrompus de l'autre, la génération qui arrive alors à l'âge adulte (les trois "héros" de ce roman) subit les exactions des uns et des autres. Et lorsqu'elle se met en tête d'intervenir, cela tourne à la catastrophe, d'autant plus que les motivations d'ordre privé interfèrent avec les "nobles" objectifs.



Il s'agit là d'une thématique complexe, que l'auteur maîtrise plutôt bien, même si le début du roman peut sembler obscur et confus. Le récit s'articule en chapitres mêlant trois strates temporelles : l'année 2004 (les protagonistes se souviennent), 1994 (les trois lycéens sont en classe de terminale), 1962 (la génération des pères, combattants dans les rangs du FLN), retour à 1994, puis à 2004 (pour visiter les morts).



L'écriture est remarquable : né en 1975, à Alger, l'auteur s'exprime dans une langue française que bien des auteurs d'origine "gauloise" peuvent lui envier...



Quelle tristesse de voir ainsi l'Algérie et son peuple s'enfoncer dans la misère (pour le plus grand nombre) et la corruption (pour la caste dirigeante), ce pays qui pourrait, qui aurait du devenir l'une des perles de l'Afrique, partenaire majeure de la France et de l'Europe... Espérons que la population algérienne connaîtra un avenir meilleur, même si cela n'en prend guère le chemin actuellement...



Un roman à lire, mais il convient de réfléchir avant de l'offrir, car certaines scènes sont tout de même fort rudes, même si l'auteur est loin de se vautrer dans la violence gratuite qui caractérise une certaine littérature aujourd'hui. Son texte montre d'ailleurs fort bien que toute violence est finalement vaine et ne peut en aucun cas mener vers une société meilleure.



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1994

Lors du décès de Zoubir, un dirigeant de la police secrète algérienne, son fils Amin, lui-même officier dans l’armée, pète un plomb et se retrouve interné en psychiatrie. Son meilleur et plus vieil ami, Sidali, décide de quitter son exil forcé en France pour aider celui qu’il considère comme son frère.

En fait tout les ramène 10 ans auparavant, alors que le pays était en pleine guerre civile, avec le FIS (Front islamique du salut) d’un côté, et l’armée de l’autre. Et la population civile entre les deux. Cette année-là, quatre lycéens à l’image de leurs aînés lors de la guerre de libération (ce qu’on appelle en France « Les événements ») décident d’agir et de lutter avec leurs moyens contre les deux belligérants. Dans un premier temps en observant ce qui se passe, avant de faire parler les armes. Bien sûr, rien ne se passera vraiment comme prévu.

Thème original pour ce polar, la guerre civile algérienne, Adlène Meddi nous offre un éclairage unique et nouveau sur le sujet. Ces adolescents plongés dans une société violente et corrompue, avec l’impossibilité de choisir entre les idées moyenâgeuses des islamistes et le cynisme d’un pouvoir corrompu déjà depuis 30 ans. N’oublions pas que cette guerre civile fait suite aux premières élections libres en Algérie depuis l’indépendance. Mais le vainqueur (le FIS) déplaisant à beaucoup de monde, l’armée, la caste politique mais aussi la communauté internationale, les militaires algériens décideront de reprendre en main le pays (une main de fer dans un gant de… fer en l’occurrence).

Petit bémol, le roman peine à démarrer, la première partie (un tiers du livre) aurait pu (dû) être beaucoup plus courte.
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1994

1994 ou une année d'une décennie bien sombre pour l'Algérie. Adlène Meddi entraîne le lecteur au milieu du sang, du chaos de la guerre mais surtout de la complexité de cette guerre d'Algérie qui a fait bien plus de ravages que remplir les cimetières.



Au milieu d'une génération broyée entre la guerre et des parents qui eux-mêmes sont plongés dans cette terreur, le lecteur découvre grâce à une plume remarquable cette page de l'Histoire algérienne souvent méconnue.
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1994

Un joli coup de maître, ou comment écrire avec poésie un période des plus sombres de ce pays.

Il y a du Camus dans cette plume un cynisme et une fatalité comme une évidence.

Ce n'est pas gai, il ni a ni fin heureuse ni touche d'espoir...

Comment la déchéance psychique d'Amin nous entraîne dans les bassesses de l'âme humaine
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1994

Sous le soleil, en 2004, le cimetière d’Alger a presque des allures de jardin botanique.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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1994

La guerre d’Algérie n’est pas terminée…et je pense que le pire reste à venir. Les courbettes du monde politique français, sans compter les recommandations de certains historiens pour ne pas dire d’un seul et unique, nous replongent dans les turpitudes d’un pays qui n’a jamais pu grandir. Parce que lorsque l’on veut parler de l’Algérie il faut faire inévitablement rentrer en scène la France.

1994 est un dilemme avec pour paysage les années de plomb algériennes. Le FIS s’est mué en GIA et frappe dans les faubourgs d’Alger. Tout ce qui porte un uniforme est une cible potentielle et le film de Pontecorvo « La bataille d’Alger,1966 » avec pour réalisateur et vedette principale Yacef Saadi (Il joue son propre rôle) est aujourd’hui un outil pédagogique au service des forces de sécurités. Ainsi, ces dernières s’identifient aux paras de Massu afin de venir à bout des islamistes infiltrés dans les banlieues, l’efficacité prime sur l’idéologique, il faut désormais aller à l’essentiel et prendre exemple sur les vainqueurs de la bataille d’Alger en 1957. Les valeurs se sont inversées et les historiens islamo-gauchistes assermentés ne peuvent pas manipuler la vérité comme bon leur semble car pas plus les dernières années qu’à l’époque de la décolonisation, ils n’ont jamais pu investir les antres du FLN, cette rébellion les détestait et s’en méfiait malgré leurs « valises » remplies de billets.

Quelques tâtonnements après les accords d’Evian, un Ben Bela controversé enclin à emboîter le pas à Fidel Castro en faisant du pied à l’ours russe ne fera pas long feu et la dictature militaire s’imposera ensuite comme une évidence.

Mais les accords d’Evian seront saufs : tu me garantis le prix du pétrole, les essais nucléaires à Reggane ainsi qu’une main-d’œuvre pas chère dans mes usines et en échange je participe à ton développement en formant tes cadres. Les « Accords d’Evian » c’est l’ALENA des français…

Le système a fonctionné durant trente ans, avec des hauts et des bas, quelques tentatives d’attentats, des rixes dans le bled dont personne ne parlait. Mais la mécanique s’est essoufflée, la caste bourgeoise du FLN percluse de corruption n’a pas su assurer le renouvellement des élites. Une armée puissante offrait plus de garanties qu’une société peuplée d’intellectuels et d’universitaires toujours plus motivés à bouleverser l’ordre des choses.

1994 est un dilemme avec au premier plan une bande de jeunes lycéens. Fils des vainqueurs de la révolution Algérienne, désormais bras armé du pouvoir militaire. Ils sont le sang du sang de ceux qui égorgeaient nos appelés du contingent et le meurtre appel le meurtre. Seulement cette poignée de lycéens refuse cet héritage et réfute également la logique de ceux qui rejoignent les fous d’Allah. Ils veulent se laver de ce sang qui leur brouille l’horizon. Et pour cela, ils n’ont pas d’autre choix que de créer une insurrection au sein de l’insurrection elle-même. Le schéma est sans fin, la surenchère se poursuit à l’infini.

1994 c’est aussi pour moi l’année où les fameuses « Universités populaires » vont bon train en France. Nos vibrionnants islamogauchistes ont trouvé un terrain fertile dans les banlieues afin de planter leur graine. Les petits gamins issus de l’immigration offrent un bon terreau à nos intellectuels de gauche.

Mais ils n’auront pas plus de succès à ce moment-là qu’ils n’en auront dans l’avenir ou qu’ils n’en n’ont eu par le passé. Le vent de la critique et de la contestation dispensés au futur prolétariat ne tardera pas à profiter aux islamistes. Khaled Kelkal en sera le parfait exemple.

Ce roman a du mal à démarrer, ceci lié certainement a un grand nombre de personnages mais également au suspens insufflé par l’auteur, laissant planer le doute sur les implications et motivations des acteurs principaux Amin et Slimani. Il faut tenir bon et passer les cents premières pages pour profiter du récit et comprendre le message de l’écrivain journaliste.


Lien : http://eric.bonnave@gmail.com
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1994

Une plume incontestablement talentueuse même si il m'a bien fallu une cinquantaine de pages pour m'y faire.



L'auteur a un indéniable talent et s'en sert pour sortir de ses tripes la douleur inflige par les années de guerre dans son pays.

Comme au jeu du chat et la souris, chaque souris semble devenir chat à son tour et perpétuer le crime, le sang et l'horreur.

Un engrenage.

Une folie.



Je me suis vraiment eloigne de mes lectures habituels avec une période et un lieu que je ne connaissais pas.

Je n'ai pas pour autant envie de m'y aventurer à nouveau, j'avais tout de même hâte que cette lecture baigné dans le sang se termine.



Même si elle parle de vérités.

Mais c'est la aussi où l'auteur veut en venir .

La gravité de la sittuation, trop longtemps ignoré.

La violence engendre la violence.

Ce n ets pas nouveau mais l'être humain à du mal à comprendre.

Et perpétue de verser le sang.



Je n' ai pas réussi à le lire comme un polar, comme il est dit.

Je l'ai lu comme un témoignage de souffrance. Le polar un outil.



L attachement aux personnages étaient impossible pour moi.

Ça rend toujours une lecture difficile même si c est parfois utile pour l œuvre.



J aurais tout de même aimé rencontrer ce pays d une autre façon, voir d autres facettes, des choses positives aussi.

Même si ce n était pas le propos.

Un pays qui a tant souffert aurait peut être mérité un rayon de soleil dans la noirceur du monde, non ?



N'étant pas une spécialiste du sujet, j'invite ceux qui le sont à donner leurs avis, ainsi que ceux qu'ils l'ont lu.

C'est tout de même un bouquin que j'ai été ravie de finir, presser de quitter ce monde de violence, qui certes, pullulent dans ce monde.

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1994

"C’est un roman sur le non-dit, le silence dans les familles, l’omerta sur ce qui s’est passé avant, la difficulté de devenir un adulte quand on ne sait rien de ce que font les pères, de ce qu’ils ont fait. Des pères hiératiques et surpuissants, qui livrent un combat à mort contre la pieuvre islamiste, qui se cachent des choses, toujours dans la course à celui qui aura les meilleurs résultats. (...)

Un roman étonnant, intéressant, avec une belle écriture sur un sujet difficile, avec un point de vue assez rare, et donc à lire pour toutes ces raisons."

François Muratet (Extrait)
Lien : https://doublemarge.com/1994..
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La prière du Maure

Adlène Meddi est un journaliste, reporter et écrivain algérien et on sent bien le côté reporter qui a fouillé dans les poubelles de l’Histoire pour dénoncer un système, le critiquer, le mettre à jour.



J’avais déjà découvert une Algérie loin des cartes postales avec "Le désert ou la mer" de Ahmed Tiab mais ici, j’ai plongé un peu plus dans Alger La Noire et j’en suis ressortie en regardant derrière moi si certains personnages louches ne me suivaient pas.



Ici, l’avenir n’est pas heureux, le sang coule toujours et des gens qui posent les mauvaises questions aux mauvaises personnes disparaissent.



Pourtant, nous sommes face à une enquête banale : un ancien commissaire à la retraite à qui on a demandé de rechercher un jeune homme qui a disparu. Il lui suffit juste de réactiver ses anciens réseaux et de poser quelques questions…



Ça le gonfle, notre Djo, il préférerait rester les doigts de pied en éventail, mais il a une dette et on lui demande de la rembourser avec cette petite enquête.



Oui, une enquête qui serait des plus banales ailleurs qu’en Algérie. Car en fait, si l’enquête semble simple, ou du moins vue et revue, c’est tout ce qui vient se greffer autour qui ne l’est pas.



Un peu comme quelqu’un qui côtoierait une personne atteinte du choléra/peste/Covid19 (biffez les maladies non souhaitées) et puis qui, sans se savoir infecté, irait foutre la pécole à tous ceux qu’il va croiser ensuite… Sans le vouloir, il va semer la mort dans son sillage.



Services secrets, policiers, politiciens, tout le monde est sous contrôle, tout le monde est espionné, tout le monde contrôle tout le monde et la situation peut changer car certains jouent double jeu, triple jeu, mélangeant l’espionnage et la délation, sans oublier la torture, du genre de celle qui vous ferait avouer l’assassinat de Lincoln.



Je veux bien qu’il y a pénurie de sucre dans les rayons des magasins, mais au moment où ce livre a été écrit, il y avait du sucre et en ajouter un peu dans ce petit noir aurait adouci les phrases qui écorchent l’âme, qui rappent la peau, qui jaillissent comme des balles d’un AK47.



Le style d’écriture m’a perturbé dans les premières pages tant le staccato des mots tourbillonnaient dans ma tête, tant la noirceur humaine était mise en avant et me fusillait sur place. Trop, c’était trop…



Après une telle lecture, un petit Astérix de l’ère Goscinny/Uderzo est à préconiser, même deux, si jamais les symptômes d’abattement persistent.



Dommage pour le style d’écriture avec lequel je n’ai pas matché, parce qu’il y a derrière cette petite enquête une autre enquête, bien plus grande, bien plus fournie, travaillée, celle de l’auteur qui a vraiment joué au journaliste d’investigation, comme je les aime.



Un livre qui fait très froid dans le dos… Je quitte l’Algérie sur la pointe des pieds, croisant les doigts que les services spéciaux ou autres barbouzes excités de la mort ne me suivent pas pour me régler mon compte.



PS : je soulignerai l’excellent jeu de mot dans le titre "La prière du maure"…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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1994

la décennie noire tellement noire que son encre a marquer des algeriens; les uns qui perdent l'esprit, d'autres sans travail, un génome de peur, heritage de non confiance personne ne fait confiance a personne, economie a zerro, cette encre a vraiment bousillé des années, l'algerie mon pays que j'aime le plus aurait pu etre parmis les pays les plus developpés mais malgres ca je dis toujours y'a encore de l'espoir

le livre est vraiment bouleversant, trop de decouvertes horrifiantes sur un passé douloureux et comme on dit le passé ne meurt jamais.

au debut je trouvait une grande difficulté a lire ce livre; l'auteur fais beaucoup de reflexions que je m'ennuyait mais apres ca reste une decouverte mais j'ai pas beaucoup aimé ce livre
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1994

Comme le titre de son livre l’indique, Adlène Meddi ne situe pas son intrigue centrale pendant la révolution Algérienne de 1954 à 1962 mais au mitan des années 90, lors de l’explosion du terrorisme islamique du GIA. Pour autant, de la guerre d’Algérie il sera bien question car le lien entre les événements décrits et ce passé récent est clairement mis en avant. Le cœur de l’histoire, c’est un groupe de jeunes algérois qui, en 1994, décide d’agir contre le terrorisme du FIS et du GIA. Si parler de la guerre d’Algérie devient plus facile du fait du temps qui passe, des hommes et des femmes impliqués qui y passent à leur tour, parler des événements des années 90 est plus compliqué tant leurs implications sont actuelles. Il reste de la lecture une certaine gène due à l’impression que l’auteur justifie beaucoup au nom de la lutte contre une barbarie bien réelle. Adlène Meddi affirme d’ailleurs clairement qu’il faisait alors partie de ceux qui pensaient que la seule solution face au GIA et au FIS était l’éradication militaire et para-militaire. On appréciera cependant un livre qui contrairement à beaucoup place les algériens au centre de l’histoire et non comme impactant la vie des français. Un livre écrit par un algérien qui vivait (et vit toujours) à Alger à l’époque.

Cette chronique est extraite d'un article plus large sur les polars et l'Algérie
Lien : https://romancerougenouvelle..
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1994

Adlène Meddi a beaucoup fait parler de lui dans le milieu littéraire avec son dernier roman 1994 qui a bien marché depuis sa mise en vente en octobre dernier aux éditions Payot Rivages.



Ce journaliste d'investigation s'est recyclé avec énormément de talent et d'habileté dans le travail de romancier policier et qui utilise avec beaucoup de maitrise toute la matière documentaire qu'il a intégré de son expérience de journaliste de terrain dans un Pays où ce métier nécessitait pas mal de courage.



On avait beaucoup aimé la prière du Maure un de ses précédents roman, mais avec 1994 il met encore la barre au dessus en terme d'ambition et d'ampleur.



Le récit, admirablement construit, raconte une guerre sans nom dont les Algériens portent encore les stigmates aujourd'hui, et qui terriblement fait écho à la guerre d'Algérie , car ces jeunes héros du roman se retrouvent plongés malgré eux dans le tourbillon de cette guerre.



Grâce à la plume à la fois précise et flamboyante de l'auteur, on est largement emportés par le dédale de mémoires où le présent et le passé se mélangent constamment et sidérés par le sentiment d'effroi devant les événements décrits et ses tristes acteurs.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La prière du Maure

Un polar noir algérien, de l'écrivain adlene meddi. tout se déroule  en Algérie.

Peu après la décennie noire. Un enlèvement ou plutot la disparition d'un jeune homme qui soulève un tas de questions, d'interrogations dans l'entourage du colonel Aybak. Son demi frère, un commisaire à la retraite se retrouve mêlé à cette histoire... une histoire qui le dépasse, le surpasse... une histoire qui le mènera droit vers l'abîme.

Je suis toujours sous le charme ce cette belle plume.

Si on ne sait pas trop de quoi il en est au début, la brume se dissipe peu à peu et on y voit plus clair au fil des chapitres, on comprend ce qui se passe réellement.

Tous les éléments sont là pour un bon pollar: une bonne intrigue bien ficelée , un enchaînement d'événements logique bien maîtrisé, des descriptions détaillées d'un système sécuritaire où la loi du plus fort l'emporte.

Le verbe est fort, le style subtile, l'écriture magnifique avec de belles métaphores.
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La prière du Maure

Comme la littérature nigériane dont nous avons parlé en début de semaine, la littérature algérienne est peu représentée dans nos librairies et la venue d'un auteur de polar algérien à Quais du polar - qui rappelons le ouvre ses portes demain- est forcément perçu comme un événement en soi.



Cet auteur, c'est Adlène Meddi qui a beaucoup fait parler de lui dans le milieu avec son dernier roman 1994 qui a bien marché depuis sa mise en vente en octobre dernier aux éditions Payot Rivages.



Un journaliste d'investigation qui s'est recyclé avec énormément de talent et d'habileté dans le travail de romancier policier et qui utilise avec beaucoup de maitrise toute la matière documentaire qu'il a intégré de son expérience de journaliste de terrain dans un Pays où ce métier nécessitait pas mal de courage.



Nous n'avons pas encore réussi à lire 1994, mais on s'est rattrapé avec un autre de ces romans réédité en poche chez Jigal Polar, "La prière du maure"( bon titre à double lecture ( on appelle Maure les habitants arabo-berbère du nord de l'Afrique) et qui comme "1994" n'hésite à plonger dans l'histoire récente de son pays pour nous parler sans prendre forcément de gants de son pays et de ses habitants.



"La Prière du Maure" nous entraine quelques années après le cadre de son dernier roman, soit au début des années 2000, où le système politique est disséqué dans sa plus belle complexité entre services spéciaux, .factions du régime, groupes armés, pouvoir militaire sans éthique, terroristes et victimes de tout bord.



"Puisque tout le pays s’était décidé à plonger, la tête première, dans le néant, silencieusement et inéluctablement, ne lui restait-il pas à lui, Djoumet Malakout, commissaire de police à la retraite, qu’à se hisser vers le haut ? En criant. Criant plus fort que sa chute. »



Ce monde des services spéciaux algériens fait assez froid dans le dos, avec des réglements de comptes et des violences de tout bord, tout semble être intrigues, menaces, soupçons en tous genres, à tous les coins de rue avec une fatalité qui semble inéluctable.



Dans ce roman, à la fois thriller d'espionnage et récit d'apprentissage ( avec un héros Djo, qui va subir une initiation rapide et radicale, l'entrainant vers les tréfonds de l'âme humaine comme dans tout bon polar digne de ce nom) Adlène Meddi plonge son lecteur dans les affres du pouvoir qu'il soit politique, militaire ou financier .



Une plongée qui possède un charme tout particulier car elle se déroule dans une ville Alger que son auteur semble connaitre pas mal et qui apparait ici à la fois très belle et très inhospitalière, dans un versant fantasmagorique, et grouillant, à la lisière de la folie, de celle des hommes qui sont prêt à tout pour le pouvoir .



Une cité qu'on appelle Alger La Blanche mais qui est ici plutôt rouge comme le sang des hommes qui coulent sur les murs.

Meddi nous livre cette immersion en apnée avec un style à la fois frontal et qui se permet même quelques envolées lyriques et poétiques, presque "slamées" pour un roman à vif et d'une belle intensité que son récent "1994" qu'on dévorera certainement après le festival ne devrait que confirmer !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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1994

C'est un livre inspiré d'une période qui a bouleversé la vie de beaucoup d'algeriens 'la décennie noire' l'histoire est celle d’une bande d’adolescents qui, un jour décident de faire un pacte entre eux et créer un groupe clandestin de lutte antiterroriste, chose qui aura beaucoup de répercussions sur leur avenir. Au fil des chapitres on découvre ce qui s’est passé à cette période et ce que sont devenus les personnages 10 ans plus tard. Pour moi ce fut un véritable coup de cœur l’histoire est bouleversante certains passages sont vraiment durs mais le livre se lit rapidement
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1994

Inspiré par une période politique agitée en Algérie, l'auteur nous raconte une histoire, à la fois passionnante et effrayante, de 4 jeunes algériens et nous entraîne dans un thriller bien inquiétant.

Ces 4 lycéens qui ont une partie de leur vie détruite par tous ces attentats vont prendre une décision tragique et ce roman nous questionne notamment sur cette époque politique très tendue.

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1994

Un roman à l’écriture dense, qui pulse comme le cœur d’un homme aux abois.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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1994

1994, d'Adlène Meddi est un grand roman sur la décennie noire en Algérie.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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