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4.09/5 (sur 23 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Titulaire d'une maîtrise en littérature moderne de l'Université d'Oxford, Adrian Nicole LeBlanc est journaliste.

Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Adrian_Nicole_LeBlanc
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La maison d’arrêt de Marianna, Floride, où Jessica allait passer les deux premières années de son incarcération, était à l’époque la seule prison pour femme de haute sécurité du pays. Bien que Jessica n’ait pas de casier judiciaire et n’ait commis aucun acte de violence, elle devait exécuter le début de sa sentence en quartier de haute sécurité à cause de la dureté de sa peine. Les femmes qui occupaient les bâtiments aseptisés de Marianna étaient dans leur ensemble pauvres et issues de minorités ethniques; leur vie ressemblait à celle de Jessica. L’augmentation exponentielle des femmes qui se retrouvaient en prison était une conséquence involontaire de la nouvelle politique antidrogue, qui consistait à frapper des légions de petits pions dans le but d’arriver aux chefs. Pour autant, l’attitude négligente de l’institution à l’égard de ces femmes reflétait leur relative insignifiance dans cette guerre; véritable forteresse high-tech, Marianna fonctionnait en réalité davantage comme un hôpital aux règles strictes que comme une prison regroupant de dangereux criminels. L’atmosphère y était plus déprimante que punitive.
Jessica jouissait d’une grande popularité à Marianna. Elle avait beaucoup d’amis et de nombreux prétendants. Elle prenait la parole quand un gardien faisait tourner les femmes en bourrique. Elle défendait mêmes celles qui n’étaient pas ses amies. Une fois, alors qu’un maton peu apprécié avait confisqué des photos qui exposaient son décolleté, elle lui avait lancé :
- Et alors, j’ai des implants, c’est tout.
- T’es censée prendre des photos pour ta famille et tes amis. Tu poses pas pour Playboy.
- Comment tu sais ce qu’il y a dans Playboy ? Avait demandé Jessica, ce qui avait provoqué l’hilarité générale.
La prison s’avéra moins effrayante et plus ennuyeuse que Jessica ne l’avait imaginé. Elle passa le GED. Elle décrocha un boulot dans une des entreprises présentes en prison, où ses excuses inventives lui valurent le surnom de « Reine de la Glande ». Au travail, elle prétendait avoir la diarrhée et pouvait ainsi utiliser les toilettes de sa cellule plutôt que les toilettes collectives. « Je mets un feuilleton à la télé, j’accroche la pancarte « Occupé », je m’assois et quand y a des gens qui passent, je fais des bruits, expliquait Jessica. Je peux faire passer seize minutes comme ça. » Elle rêvait d’écrire à Mike Tyson qui était lui aussi en prison : Salut Mike, te tue rappelles de moi ? Je suis la copine de Georges.
Jessica s’occupait. Elle écrivit à Coco, Edwin, Daisy et George. Elle écrivit à Tito, via Coco, et à César, une fois leur correspondance de détenu à détenu autorisée. Elle envoyait des cartes à tous les enfants de sa famille à l’occasion des fêtes et des anniversaires. Elle s’inventait des douleurs et des maladies pour aller se faire tripoter par le docteur de la prison, un beau gosse. Elle s’éprit d’une fille versatile du nom de Tamika, et leurs bagarres les distrayaient pendant des après-midi et des nuits entiers. Elle s’inscrivit à tous les groupes de soutien que proposait la prison, qu’il s’agisse de religion, d’éducation ou de sida. « J’ai essayé d’aller à la réunion « femmes battues » expliquera-t-elle, mais c’était trop pour moi. Je vais déjà au groupe « inceste ». Je me vois pas comme une femme battue. »
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- Papaaaa ! Hurla Mercedes qui avait failli perdre l'équilibre.
Elle se rattrapa, il se redressa et regagna la table où Nautica souriait de toutes ses dents. Coco, menton levé, les regardait comme une petite fille émerveillée regarde un sapin de Noël. Mercedes s'efforçait de garder son sérieux, mais sans y parvenir.
- Je vais tomber ! Papa ! Je suis trop lourde ! s'exclama-t-elle.
- Du calme, je vais pas te laisser tomber, t'inquiète pas, lui repondit Cesar.
Depuis cinq ans, il soulevait des haltères presque tous les jours. Comme pour lui-même, il ajouta :
- T'es légère comme une plume, tu sais ?
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- T'es légère comme une plume, tu sais
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