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4.24/5 (sur 48 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vannes , le 1/09/1969
Biographie :

Agnès Giard, née le 1er septembre 1969 à Vannes, docteur en anthropologie, auteur et journaliste spécialisée dans les pratiques sexuelles, les contre-cultures, les nouvelles technologies et le Japon.

Elle travaille, dans les années 1990-2000, au Monde, à Technikart, Nova magazine, Marquis (revue allemande de mode latex), SM Sniper (magazine japonais fétichiste), Marie Claire, L'Écho des savanes, etc. Parallèlement, elle publie des livres avec la participation de réalisateurs, photographes, stylistes, acteurs, historiens ou musiciens japonais…

Ses recherches – qui portent sur les représentations sexuelles et amoureuses dans la culture contemporaine japonaise – lui ont permis de publier, entre 2006 et 2012, quatre ouvrages richement documentés : un essai sur "L'Imaginaire érotique au Japon", un "Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon", un livre de design sur "Les Objets du désir au Japon" et une anthologie critique des "Histoires d'amour au Japon".

Elle tient depuis 2007, sur la plateforme du journal Libération, la chronique d'Anthropologie des sexualités intitulée Les 400 culs.

En 2015, elle soutient une thèse de doctorat d'anthropologie à l'Université de Nanterre (Directrice : Laurence Caillet) consacrée à l'étude de l'effet de présence dans les objets anthropomorphiques au Japon. Ce travail de thèse a été publié en 2016 aux Belles Lettres sous le titre "Un Désir d'humain.
Les « love doll » au Japon".

Depuis, elle participe à l'organisation de colloques internationaux, ainsi qu'aux comités de rédaction de revues de recherche.
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En Chine, beaucoup de jeunes renoncent au mariage en raison des critères nécessaires pour y prétendre. La pression familiale est pourtant toujours très forte. Dans ce troisième épisode, Julie Gacon reçoit : - Jean-Baptiste Pettier, professeur d'anthropologie de l'Asie orientale à l'université Friedrich Alexander d'Erlangen Nuremberg - Catherine Capdeville-Zeng, anthropologue et sinologue, professeur au département d'études chinoises de l'Institut national des langues et civilisations orientales - Agnès Giard, anthropologue, chercheuse rattachée à l'Université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon "Un monde en quête d'amours", c'est une série en 4 épisodes du podcast Cultures Monde consacrée aux amours contrariées à travers le monde, qu'il s'agisse du conservatisme politique ou religieux, de contraintes économiques ou de fossés culturels. Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/chine-japon-l-amour-hors-de-prix-5166142 #mariage #asie #podcast _____________ Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture Et abonnez-vous à la newsletter Culture Prime : https://www.cultureprime.fr/

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Agnès Giard
En Occident, l'interdit porte sur l'expression du plaisir et sur la nudité. Les productions érotiques occidentales montrent donc des personnes qui exhibent leurs organes génitaux et qui semblent en tirer une grande joie sexuelle.
Dans l'archipel, la nudité n'est pas vraiment jugée érotique : l'interdit porte davantage sur l'expression des émotions. C'est donc cela qu'il faut montrer.

Dossier "La folie Japon", article "Uniformes, petites culottes et humiliations", L'Obs n°2843 (02/05/2019)
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Les burusera sont des boutiques spécialisées dans la revente des uniformes et des culottes de lycéenne. C'est un business qui marche : les clients reviennent souvent pour se fournir en produits frais. En 2004, la police de Tokyo affirme qu'il en existe vingt-huit. En 2005, un site Internet en recense officiellement trente-huit sur le réseau. [...]
Dans un coin de la boutique, des douzaines de petits paquets soigneusement pliés dans du plastique, hermétiquement fermés, s'alignent sur une étagère. Chaque paquet contient une culotte, déjà portée et pas lavée, dont le prix varie selon plusieurs critères : tiédeur, temps de "cuisson", sédimentation... Plus elle est sale, plus elle sent, mieux c'est : entre 3000 et 10000 yens. Mais le client n'a pas le droit d'ouvrir les sachets pour juger. Il ne peut choisir qu'en fonction de l'image qui orne chacun d'entre eux en guise de certificat : c'est la photo de la jeune fille prise dans la boutique le jour de l'achat. Son prénom, son âge, parfois même son groupe sanguin viennent ajouter une valeur plus-produit à l'odorante culotte, remplie de sa présence fantôme. Si elle a l'air candide, et qu'elle salit correctement son fond de commerce, elle deviendra une star.
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L'utilisateur nommé Koba parle ainsi de son cas : "Dès le départ, moi, j'ai passé mon temps à ne faire qu'aimer les poupées en 'full silicone' et cela pendant des années... Mon cœur a été capturé par la puissance et l'impact de leur renversant effet de présence. Je n'ai jamais pu m'empêcher de penser qu'une femme grandeur nature existait sous la forme d'une poupée et cela dès le début de ma passion pour les love doll." Sur son site intitulé "Histoire tirée par les cheveux d'un homme d'âge mûr décontracté qui vole dans le ciel" (...), Koba parle de son coup de foudre pour Karen. Elle se trouvait sur le site marchand d'Orient Industry. Instantanément épris d'elle, il l'a achetée en même temps qu'un corps agrémenté de l'option poils pubiens, grip body et doigts articulés, choisissant, d'office, un corps de luxe pour le lui offrir. Pour Koba, l'histoire avec Karen est une histoire d'amour "au premier regard".
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Suivant une perspective téléologique courante en Occident, les robots sont placés au sommet de la hiérarchie dans la reproduction de l'humain. Mais la plupart des fabricants de love doll repoussent avec mépris l'idée de rajouter des fonctions motrices à leurs œuvres. Contrairement à cette idée toute faite, dénoncée par Emmanuel Grimaud dans son introduction au Gradhiva "spécial robots", les progrès techniques ne sont pas synonymes de progrès tout court : l'avenir ce n'est pas forcément le robot. Aux yeux des fabricants japonais en tout cas, les love doll constituent des formes de vie bien plus convaincantes et abouties que ces pantins électroniques tout juste capables d'exécuter leurs "boucles d'enchaînement". Qu'ils soient programmés pour simuler des tics nerveux en mode aléatoire ne les rend pas plus humains, au contraire. "Quand ça bouge, l'illusion de vie est brisée", explique Sugawara qui en veut pour preuve ces poupées dotées de paupières mobiles. Elles ferment les yeux quand on les allonge. "Ça leur donne un côté mécanique qui tue le désir."
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Depuis quelques années, le gouvernement japonais subit une pression visant à réintroduire certains kanji archaïques dans l'écriture de façon à créer des noms nouveaux et originaux. Après une longue bataille, en 2004, le ministère de la Justice a proposé 578 kanji supplémentaires pour former des noms, parmi lesquels figuraient - curieusement - les mots hémorroïdes, vagin, salope, fesses ou prostituée... Selon la commission spéciale chargée d'établir la liste des kanji autorisés, il n'y avait pas lieu de trier les caractères sur la base d'un jugement moral. En juillet 2004, forcé par l'opinion publique, le ministère de la Justice a cependant retiré certains des kanji les plus controversés : les parents se sont donc vus retirer le droit de nommer leur enfant Viol, Excrément ou Cancer.
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S'il faut en croire Tsuruhisa, l'air bête n'est qu'une déclinaison contemporaine de la disponibilité. Pour lui donner cet air vacant, non seulement il fait loucher très légèrement la poupée mais - accentuant la séparation entre les yeux, qui sont en moyenne (chez l'adulte) distants de 33 millimètres - il crée ce que les médecins nomment un hypertélorisme orbital, symptôme fortement associé à la trisomie 18. Tsuruhisa prend soin de ne pas mentionner la déficience mentale :

"Ça donne un air doux quand les yeux sont écartés l'un de l'autre. Plus les yeux sont rapprochés, plus la personne a l'air concentrée et nerveuse. Plus ils sont éloignés, plus elle a l'air distraite, inattentive, voire stupide. Par ailleurs, je la fais loucher (imperceptiblement) pour qu'elle donne une impression kawaii. Il ne faut pas que les poupées aient l'air trop intelligentes, sinon l'utilisateur se sent en danger."
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Pour le docteur Saito Satoru, inventeur de l'expression "crise de la masculinité", les Nippons sont des mazakon, des complexés de la maman. "Il faut sevrer les Japonais, crie-t-il. Il faut tuer la mère !" La prostitution du troisième âge n'a pourtant jamais aussi bien marché. Le 4 avril 2002, la police démantèle à Osaka un réseau de prostituées allant de cinquante à soixante-dix ans, appelé Kakumei Jukujo ("les dames mûres révolutionnaires"). Elles gagnaient 20 000 yen de l'heure, s'extasie un journaliste. En un an, ce bordel avait rapporté 4 millions de yens." Depuis plusieurs années, le Weekly Playboy note une hausse impressionnante de la demande en septuagénaires. "Au Lover's Uguisudani, un club de Tokyo, il y a même des clients pour acheter les chaussures et les culottes de vieilles dames. Ils se sentent rassurés au contact de ces femmes qui leur rappellent leur enfance !"
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Bien qu'elles n'emploient pas de vraies femmes, la plupart de ces sociétés sont enregistrées comme clubs pour adultes ou agences d'escortes. En décembre 2004, la revue Spa affirme que c'est le secteur le plus en vogue du marché des call-girls. "Nous avons créé notre premier club en juillet 2004 avec quatre poupées à 600 000 yens, raconte Kimura Hajime, propriétaire de Doll no mori. Nous avons rentabilisé l'achat de ces quatre poupées en un mois. Elles travaillent pour rien et en permanence." Doll no mori fait payer 13 000 yens (105 euros) pour une séance de soixante-dix minutes, "mais les clients choisissent généralement la séance de deux heures, précise Kimura, car ils désirent aussi prendre un bain avec la poupée et faire des photos".
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Dans City Hunter, le héros - un détective privé - n'est motivé que par la promesse d'obtenir un sous-vêtement de ses jeunes et jolies clientes. Dès qu'une culotte passe dans son chant de vision, il se met à saigner du nez (signe, au Japon, d'une forte excitation sexuelle), avec la tête deux fois plus grosse que le reste du corps. Sa faiblesse à lui, c'est aimer les dessous au point de s'en faire des bonnets de nuit. Le pire, c'est qu'il n'a même pas honte. Et pourquoi d'ailleurs ? Voilà l'homme idéal selon Tao : yin et yang. Grandeur et ridicule. Virilité et petite culotte.
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Il y a une expression maintenant : "Le Meiji est devenu lointain." C'est la manière polie de dire que, depuis 1946, les Japonais ont tout perdu : pouvoir familial, autorité paternelle et surtout... virilité. Récemment, une enquête effectuée auprès de 1500 pères de famille à qui on demandait : "Qu'aimeriez-vous pouvoir dire à votre famille ?" donne les résultats suivants : "Je voudrais que ma femme me donne plus d'argent de poche", "Je voudrais être mieux traité", "Je voudrais avoir le droit de boire autant que j'en ai envie", "Je voudrais tromper ma femme". Et, nec plus ultra de cette litanie des plaintes infantiles : "J'aimerais disposer d'un espace à moi." Hélas, le seul espace où l'on arrête de les houspiller, c'est souvent les toilettes ! Refoulés dans les WC - seul endroit où ils peuvent lire tranquillement le journal - les salary-men n'ont plus qu'à s'asseoir sur leur splendeur phallocrate passée. Avant, on les appelait tyrans domestiques (teishu kampaku). Maintenant, on les appelle déchets collants (nure ochiba) ou gros détritus (sodai gomi). Bref, poubelles.
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