AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.4/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Bulgarie
Né(e) à : Rakevo , le 13/04/1963
Biographie :

Aksinia Mihaylova (Аксиния Михайлова) est une poétesse, auteure de haïku et une traductrice.

Elle est diplômée en philologie bulgare et spécialisée en langue française à l'Université Saint-Clément d'Ohrid de Sofia.

Elle a publié plusieurs livres dans sa langue, qui ont assis sa réputation à l'intérieur et à l'extérieur de son pays.

"Ciel à perdre" est son premier recueil directement écrit en français. Il reçoit, en 2014, le 73e prix Apollinaire.

Elle vit et travaille à Sofia.

Ajouter des informations
Bibliographie de Aksinia Mihaylova   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Aksinia Mihaylova - Avant le mistral Photos: Maya Lyubenova Réalisation: Yavor Petrunyashev Musique: Bach - Marcello Adagio .... Concerto in D minor


Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois quand tu me dis
que demain n'existe pas
un vent masculin se précipte vers moi
gonfle ma robe et m'emporte
sur les hautes terrasses d'un septembre
où je peux longuement regarder ton ombre
m'approchant de tous les côtés.
Commenter  J’apprécie          300
SANS TOI
Après avoir ramassé les pommes de terre
rangé les tomates dans les cageots
et libéré les bras fragiles du pommier,
j'allume une cigarette et je m'assois
à côté de la plate-bande de basilic.
Mes narines larges ouvertes
je regarde longtemps les bougies blanches
et odorantes du basilic en fleur
et je coule lentement au fond du bourdonnement
des abeilles, en léchant le goût du miel --
pas encore mûr -- collé sur mes lèvres.
Le soleil se couche dans le noyer,
un lézard traverse en courant la muraille
et ma peau respire, libérée de toi,
à la lisière de cet après-midi de fin août,
à la lisière d'un poème où
tu n'es pas.

Commenter  J’apprécie          220
Aksinia Mihaylova
Un Archipel

Couchés dans la lavande
nous tirons du coin de l’œil
la couverture d’un nuage rare
dans la brise du soir tombant.

Tes mains apprennent
la géographie de mon corps,
les bouts de nos langues se touchent –
isthme temporaire
entre deux îles solitaires
dans la mer de lavande.
Tes vaches bleues paissent les vagues de mes prés
lèchent le sel qui fond sous mes bras
et jusqu’à ce que la lave en éruption
soit refroidie
non fécondée
dans le creux de mon ventre
tu me dis :
deux îles ne font pas un archipel.
Commenter  J’apprécie          181
QUAND JE SUIS PRISE DE DOUTES

Quoi que tu écrives, tu n’exprimeras point le sens,
car au commencement n’était pas le verbe
mais la joie des corps.

Ensuite est venue la saison de la douce faim.

L’horizon a blanchi et les oiseaux ont attaqué les blés.
Les petits fauves des mots que nous nous lancions
mordaient, de plus en plus acharnés,
notre avenir commun et j’ai compris
que seuls mes sens articulaient
toutes les nuances du bleu
dont ton langage est imprégné.
C’est alors que je t’ai perdu
à la fin d’un poème.

À présent, le silence dans le coeur,
je regarde le ventre lisse de la lune d’août
frémir dans la tasse en porcelaine,
mais tu ne peux pénétrer dans ce paysage
car au-dessus des épaules
tu es un véritable hiver.

Aussi je reste dans ma réalité:
je te rends les mots
je garder ma joie.
Commenter  J’apprécie          00
Couche-toi à côté de moi
avant que l'aube ne vide sa gorge,
sois mon aile gauche.

Si je m'envole avec toi
je serai un oiseau anonyme
dans les lisières de ton ciel impitoyable.
Regarde nos corps, ils communiquent
puisqu'ils gardent leur liberté et la chaleur
de quelques coups d'ailes d'antan.

C'est ainsi que nous traînons sur les trottoir
de ce continent, chacun dans sa volée,
picorant des grains que le hasard nous jette
trébuchant à l'ouest, se donnant à l'est
et ce n'est qu'une fois par an
que nous devenons un oiseau immortel.
Commenter  J’apprécie          130
Autour de toi
des voiles de bâteaux, des voiles de pluies.

Les doigts restaurent lentement leur mémoire,
la marque du couteau
sur la ligne de la vie
se remplit de sang, craquelle.
Commenter  J’apprécie          140
Aksinia Mihaylova
J'ai déshabillé mes soucis et déboutonné
toutes mes amours avant toi, dit-il,
j'ai tout laissé à la consigne.
Me voilà nu et innocent.
Commenter  J’apprécie          140
le dédale de chaque songe
cache des délivrances illusoires.
Commenter  J’apprécie          140
Impossible d'écrire les mots qui rendaient heureuse:
"ta peau est si douce, j'ai peur
de te blesser en te touchant",
impossible le changement
parce que jour après jour les mots
tuent la passion.
Maintenant c'est la solitude
qu'on échange en se la passant entre nous
telle la balle de notre fille, pas encore née.
Commenter  J’apprécie          120
(...)
je regarde la vie, toujours plus grande que nous
et je comprends qu'elle n'a pas de synonyme.
Commenter  J’apprécie          130

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Aksinia Mihaylova (38)Voir plus

¤¤

{* *} .._..