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Citations de Al Alvarez (37)


Tout grimpeur, professionnel ou pas, veut parvenir en haut de la voie où il se trouve, quelle que soit sa taille; c'est l'essence du jeu.
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L'Everest a une atmosphère spéciale, une atmosphère qu'on ne retrouve sur aucune montagne, et elle te prend petit à petit.
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Dans le jargon des grimpeurs, une épopée est un quasi-désastre qui finit bien et qui donne un bonne histoire à raconter.
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Quelqu'un a dit du sexe : "Quand c'est bien, c'est merveilleux, et quand ce n'est pas bien, ça reste vraiment pas mal." Le Old Man de Hoy s'annonçait du même acabit : quand c'est difficile, c'est sans espoir, et quand c'est facile, ça reste sacrément dur.
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- Las Vegas est comme un parasite qui se nourrit d'argent, a dit un natif du Texas. Elle est plantée au beau milieu du désert et ne produit absolument rien, pourtant elle fait vivre près d'un demi-million d'habitants. Elle dépend du reste des Etats-Unis pour se nourrir de leur argent, qui se déverse à travers les casinos jusqu'aux cinq cent mille habitants. Ca doit être un genre de miracle des Temps modernes, comme la multiplication des pains et des poissons. Quand je vois tous ces casinos remplis de touristes qui sont persuadés de passer du bon temps à perdre leur argent, ça dépasse ma compréhension. Et pourtant, ils sont toujours pleins à ras bord.
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Sur l'île de Flotta, au bout de Scapa Flow, le terminal pétrolier d'Occidental's North Sea, si bien intégré dans le paysage qu'il est presque invisible de jour, étincelait comme une ville dans la nuit.
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Pour certaines personnes, l'escalade peut être une addiction qui altère la chimie de la psyché aussi sûrement que l'héroïne affecte celle du corps.
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Au fil des jours, j'ai passé beaucoup de temps derrière la fenêtre de ma chambre, à vouloir déceler un changement dans la météo toujours bonne. Au crépuscule, la brume se dissipait et le coucher de soleil nimbait les montagnes à l'horizon d'une lueur rose. Un soir, un croissant de nouvelle lune s'élevait au-dessus d'elles, volant brièvement la vedette aux lumières mouvantes de la ville en dessous. Mais à ce moment-là, j'étais déjà suffisamment sous le charme des lieux pour me demander si observer la nouvelle lune à travers une vitre ne me porterait pas la poisse.
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Le sexe, c’est bien, mais le poker, ça dure plus longtemps.
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"Le Hold'em est au Stud et au poker fermế ce que les échecs sont aux dames", résume Johnny Moss. C'est un jeu d'information, de psychologie, de position, de bluff, de pression et de contre-attaque, et il dépend beaucoup plus du talent et de la force du joueur que du hasard des cartes.
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Les bordels sont légaux au Nevada, et l'hypocrisie sexuelle est le seul vice auquel Las Vegas n'a jamais succombé. Aux arrêts d'autobus tout le long du Strip, des journaux en libre-service proposent toutes les variétés de compagnons des deux sexes. Les bordels et les agences de call-girls ("Pas besoin de sortir de sa chambre d'hôtel") occupent des pages entières de publicités barrées de photographies floutées et stylisées, de logos de cartes de crédit, et de sous-entendus gênants : "La solution parfaite pour se souvenir à jamais de votre séjour à Las Vegas." II existe également des colonnes d'étranges publicités personnelles pour des free-lances nommées Sherri, Terri, Lori et Desarya. Un bar avec serveuses aux seins nus à quelques mères du Strip propose des filles qui se trémoussent pour tous les goûts - une grosse, une mince, une forte, une fragile - mais donne aussi la possibilité à ses clients qui ne peuvent plus monter les quatre marches de l'entrée d'utiliser une rampe d'accès pour chaise roulante. La dépression créée par l'industrie du plaisir du comté de Clark, au Nevada, semble ne pas avoir de limite, et cela se ressent aussi bien auprès des professionnels que des amateurs. "J'ai l'impression que les femmes par ici se sont endurcies", dit Mickey Appleman. "Elles ne sont plus vulnérables, comme les femmes de la côte Est. On dirait qu'on les a vidées de leur substance. Je suppose que c'est tragique, d'une certaine façon, mais cette ville est dure avec tout le monde. Elle vous siphonne toute spiritualité. Pour continuer à gagner sur le long terme dans le coin, il faut rester sans émotions. Mais quand un joueur est sans émotions, alors il se détache de la personne qu'il est vraiment. C'est le premier problème quand on vit à Las Vegas : on devient dénué de spiritualité."
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Pour les trains qui roulent en direction de la côte Ouest, le désert du Nevada s'érigeait comme une barrière naturelle, un élément destructeur qu'il fallait supporter jusqu'à la souffrance. De nos jours, avec la climatisation, le désert est l'attraction principale de l'Etat. Partout ailleurs aux Etats-Unis, en ce mois de mai, il y a eu des vagues de froid et des dégels soudains ; des alertes à la tempête en Alabama et des cyclones en Floride. Mais à Las Vegas, la météo est des plus constantes, comme dans une expérience sous contrôle. Le soleil brille, le vent du désert souffle, le thermomètre illuminé au sommet du Mint affiche de 30 à 35 degrés jour après jour.
Et puis, le matin du 15 mai, un petit miracle s'est produit. Quand je me suis levé et que j'ai ouvert les rideaux, le soleil avait disparu. Au-delà du parking, des prêteurs sur gages et des rails de chemin de fer, les montagnes étaient couvertes de voiles foncés, qui s'agitaient vaguement aux extrémités et fondaient lentement vers la ville. A midi, la pluie a commencé à tomber. L'air était frais, et les ruelles populeuses de Glitter Gulch suintaient la senteur musquée et insidieuse de la poussière qui tombait enfin. Plus tard dans l'après-midi, la petite piscine du Mint était déserte, fraiche, délicieuse. Le lendemain, elle était fermée. La température de l'air était descendue jusqu'à un petit 22 degrés, ce qui était trop froid pour la baignade selon les standards de Vegas.
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Glitter Gulch est réservé aux gens de passage, la plupart âgés et repérables de loin : des vieilles en pantalon vert fluo, jaune banane ou orange de Floride pétant, agrippées à un gobelet rempli de petite monnaie dans une main, le levier d'un des 50 000 bandits manchots de Vegas dans l'autre ; des vieux aux dents en plastique et costard bleu ciel en plastique en train de jouer au craps à 1 dollar, au black-jack à 50 cents et au Stud Limit poker à 3 dollars ; des épaves en fauteuil roulant ou derrière des déambulateurs, des bossus, des difformes, des squelettiques et des obèses claquant leurs aides de la sécurité sociale, leurs pensions d'invalidité et leurs retraites, attendant leur heure et le miracle d'un jackpot qui transfigurerait leurs dernières années marquées par le dénuement. Tous sont animés d'une ferveur digne du sabbat des sorcières de Walpurgis, un mélange d'optimisme du joueur mâtiné de nostalgie. À L'ANCIENNE, hurlent les enseignes de néon, en plus des CONSOMMATIONS AU BAR 50 CENTS, GAGNEZ UNE VOITURE 25 CENTS, ASPIRINE & TENDRESSE À VOLONTÉ. Pour ces Snopes des Temps modernes, telles les canailles du roman de Faulkner, Glitter Gulch constitue le dernier arrêt, absurde, sur le lent chemin qui mène au cimetière.
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Derrière Hoy, les nuages à l'ouest étaient moins noirs, mais, alors que nous tanguions au milieu de la baie, un soleil bas arriva de l'est à la diagonale, éclairant les maisons de granite de Stromness derrière nous.
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J'ai découvert plus tard la petite piscine située sur le toit du Mint, juste en face du Golden Nugget, à côté du Horseshoe. Tous les jours, vers 5 heures de l'après-midi, je m'y glissais pour une heure, occupé à patauger dans l'eau brûlante, éclairé par les chiffres lumineux géants de la seule horloge visible dans tout le Downtown. Ensuite, je m'allongeais sous le soleil ardent, écoutant les antennes-relais de télévision craquer sous le souffle du vent, ou arpentant le périmètre du toit afin d'admirer la ville étalée à mes pieds, ses néons éblouis par les rayons du soleil, et sa ceinture de montagnes plissées découpant l'horizon. À cette heure de la journée, il y avait rarement plus de trois ou quatre personnes à la piscine, et je me retrouvais souvent à avoir l'endroit pour moi seul, si ce n'étaient quelques oiseaux du désert, couleur sable, occupés à batifoler entre les antennes-relais, et l'employé qui s'ennuyait en attendant de fermer l'endroit à 18 heures. Silence, air frais, défoulement physique et espace : j'étais comme un prisonnier en sursis.
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Les chambres du Golden Nugget sont censées évoquer l'époque de la conquête de l'Ouest. Les murs pourpres sont couverts de dessins représentant des scènes du Far West, avec cow-boys, joueurs et femmes de petite vertu ; les rideaux en velours pourpre qui couvrent les fenêtres et la tête de lit sont drapés à l'aide de cordons mordorés ; le lit, de la taille d'un terrain de football, est orné des initiales "GN", brodées en doré, comme les armoiries de Napoléon, au centre de la couverture pourpre foncé ; des voilages sont cachés derrière le velours des rideaux aux fenêtres. Mais la tentative d'illusion s'arrête là. Les fenêtres donnent sur les parkings, sur une ruelle glauque avec un hôtel miteux pour les joueurs ruinés, sur quelques boutiques proposant des PRÊTS en lettres aussi grosses que leurs vitrines, puis sur une voie de chemin de fer et, au-delà, sur l'étendue blanche du désert entouré de montagnes bleutées.
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Le grondement des vagues et le hurlement du vent nous isolaient chacun dans son monde.
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Une nouvelle averse passa. Puis le soleil du soir apparut et, avec lui, un arc-en-ciel net et parfait, un pied dans les collines à l'est, l'autre sur la plage de Rackwick Bay.
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Si l’expédition est médiatisée, il est possible que les grimpeurs en quête d’attention marchent sur les pieds des autres, et tout est sacrifié pour le sommet. Moi, je ne trouve pas qu’arriver au sommet soit si important. Tu peux toujours avoir une deuxième chance. Ce dont tu te souviens après une expédition, ce n’est pas le moment où tu es debout au sommet, mais ce que tu as traversé pour y parvenir. Le sentiment le plus agréable est de savoir que tu comptes sur quelqu’un d’autre et qu’il compte entièrement sur toi.
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Un jour, il demanda à un des Indiens comment allumer un feu lorsqu'on est perdu dans la forêt tropicale. Voici la suite: "Il m'a montré un arbre particulier dont ils se servent. Il a coupé une branche à la machette, il a aiguisé la pointe, il l'a plantée dans le sol, puis il a commencé à la découper délicatement vers le bas en tranches très fines, jusqu'à ce qu'elle ait l'air d'un blaireau de rasage. Quand tu allumes le dessous, il y a tellement de surface et si peu de bois que ça prend feu rapidement. Il m'a dit: "Tu fais tout ça, tu mets des bâtons tout autour, puis -pause théâtrale- tu balances du pétrole dessus!"
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