Un mince filet d'eau
Jamais ne retiendra
Le rire des cascades
(" Le rire des cascades")
Si nous creusons dans la chaleur des mots
c'est pour que nos rêves l'emportent
et posent sur la joue du monde
la caresse des vents
qui nous portent plus loin
que nous ne l'espérions
(" Quelques-un(e)s")
Parfois
dans les éboulis de lumière
un simple regard d'enfance
vient éblouir le ciel
et ses incertitudes
aviver la source des bleus
pour que l'horizon s'en étonne
et redonner au soir
des raisons de s'ouvrir
D'où vient ce chant de lumière
Qui te séduit quand tu marches?
Tu le cherches autour de toi
dans les arbres qui sommeillent
dans la chaleur attendrie
par le vent qui s'effarouche
et tu ne trouves pas.
C'est que l'oiseau qui l'entonne
habite le bleu du ciel
Lève donc un peu la tête
Elle est l'alouette
qui veut ravir le soleil
Printemps des poètes 2019
(Livret poetique de l'association Lire et faire lire de Saintes. )
Des mots
tu connais l'étincelle
Tu saisis les cris d'oiseaux funambules
dans les rebonds du vent
A l'orée du chant
tu ramasses des copeaux de silence
pour le brasier des voix
Et aucun jour ne passe
sans que tu aies trouvé
de chaque ombre
la lumière
Arbres arabesques
au bord de la route
alphabet d'oiseaux.
Aux chaleurs des grands jours
le chataignier éclate
en gerbes d'étincelles
(" Le rire des cascades")
Bourgeons de givre
au bout si fin des branches
La lumière tremble.
(" Le rire des cascades ")
Écoute
Nous marchons
L'air est chargé
De mots d'oiseaux
Moi
Je parle de plénitude
Toi
Tu peuples le vide
En silence.
Il y a des pierres bleues
Il y a des pierres bleues
qui saisissent
le chant de la lune
à l'instant du sommeil
Des pierres bleues
gouttes de nuit
qui font germer le ciel
dans les pépinières de l'ombre
Et parfois
dans le bleu
une veine qui court
On ne sait où.