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Critiques de Alain Genot (39)
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Arelate, tome 5 : Hortensis

Une série hors norme, fascinante !
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Arelate : Premier cycle

Arelate, c'est tout simplement ainsi que l'on nommait la ville d'Arles au premier siècle de notre ère. Colonie romaine prospère, elle est en plein développement au moment où commence cette histoire...

Nous suivons dans cette bande dessinée le destin de deux hommes que tout oppose. Il y a d'abord Vitalis, tailleur de pierre, joueur malheureux et bagarreur invétéré qui, après avoir contracté des dettes qu'il ne peut honorer, se vend au laniste Olympus pour une période de cinq ans ; commence alors pour lui un long apprentissage de gladiateur, entrecoupé de drames personnels liés à son nouveau statut d'esclave.

L'autre personnage clé de l'album est Neiko, le jeune ami de Vitalis. Fils de batelier, il ne rêve que de naviguer et fera tout ce qui est en son pouvoir pour arriver à ses fins.

Leurs deux existences vont se croiser et se mêler, nous donnant un aperçu assez complet de la vie quotidienne à Arles au premier siècle après Jésus Chris, bien loin de l'imagerie véhiculée par les péplums.

L'intrigue d'Arelate est très intéressante, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Neiko et Vitalis, même si c'est ce dernier qui a eu ma préférence, du fait qu'il soit adulte d'abord, à cause de son évolution ensuite. Outre les deux personnages principaux, la bande dessinée comporte quelques seconds rôles bien campés (j'ai eu un petit faible pour Atticus et sa femme Délia). Les péripéties sont nombreuses et nous plongent dans une Antiquité très bien reconstituée.

En ce qui concerne les illustrations, j'ai adoré les décors, que j'ai trouvé très bien réalisés et extrêmement précis, ainsi que la mise en couleur des planches. J'ai beaucoup aimé cette alternance de dégradés, tantôt chauds, dans les tons sépia, pour représenter le présent, tantôt froids, bleus, pour symboliser les souvenirs.

Le dessin des personnages est ce qui m'a le moins emballé ; bien que soigneusement réalisés, je les ai trouvé trop figés, surtout au niveau des expressions du visage. Mais bon, cela ne m'a jamais gâché la lecture...

L'album en lui-même est de toute beauté. Outre les trois bandes dessinées, il comporte de superbes illustrations grand format, ainsi qu'un important et passionnant cahier pédagogique. Ce dernier, richement illustré et documenté, permet de mettre en perspective l'histoire qui nous est racontée en la confrontant aux dernières découvertes archéologiques. De quoi parfaire agréablement nos connaissances...
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Arelate, tome 4 : Neiko

Un volume très bien mené, qui pose de nouvelles bases et c'est passionnant !

Du polar historique au rythme tranquille, qui reste surtout une lecture réellement instructive !
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Nous accompagnons Vitalis dans la suite de son parcours bien difficile. Toujours aussi bien documentée, cette bande-dessinée est à nouveau réalisée dans un coloris sépia. Ce choix de couleurs apporte une certaine douceur aux dessins et semble quelque peu en contradiction avec les situations et événements difficiles et brutaux que subit Vitalis.
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Arelate, tome 1 : Vitalis

Une jolie découverte que cette bande-dessinée très bien réalisée et surtout très bien documentée sur l'Arles antique. Nous suivons le parcours semé d'embûches d'un jeune homme qui cherche à trouver sa place dans cette société romanisée extrêmement codifiée. Les tons sépia très subtils m'ont beaucoup plu. Ils apportent une autre dimension aux dessins et à l'histoire. Ces couleurs évoquent le passé.
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Arelate, tome 3 : Atticus

Dans le tome 3, Vitalis poursuis son apprentissage dans la douleur car séparé de sa femme et de son fils. Il se remet à boire, se bat, et ses chances de succès lors des prochains jeux semblent de plus en plus compromises. Atticus, quant à lui, se prépare pour l'ultime combat qui lui apportera la liberté ...



Le suspense devient plus important dans ce troisième volume. Vitalis joue les équilibristes sur le fil du rasoir. Sa vie ne semble plus tenir à grand chose et la question se pose de savoir si cette femme qui surgit dans sa vie et semble si déterminée parviendra à ses fins malgré l'amour qu'il porte à sa femme absente. Le sort d'Atticus est préoccupant également car on semble faire peu de cas de la vie de ces combattants.
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Dans le tome 2, Vitalis est devenu un auctoratus et s'entraîne pour apprendre le métier de gladiateur dans un centre d'entrainement nommé Olympus. Sa femme l'y a rejoint malgré le nouveau statut d'esclave de son mari. Elle préfère même sa nouvelle vie car Vitalis semble avoir oublié ses vieux démons et trouvé une certaine plénitude mais la trêve sera de courte durée ... Neiko de son côté revêt la toge de citoyen et son rêve de naviguer est sur le point de se réaliser.



L'histoire est toujours aussi prenante et cette fois c'est avec avidité que j'ai suivi les conditions de vie des femmes romaines mais aussi les différences sociales de statut et de richesse. On pouvait très bien à l'époque romaine être esclave donc sans droit mais plus aisé que certains citoyens et donc bénéficier d'une certaine qualité de vie que n'avait pas forcément un citoyen. On est loin de l'image de l'esclave antique que nous avons l'habitude de voir ... Sachant tout le travail de recherche documentaire effectué cela devient intéressant !
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Arelate, tome 1 : Vitalis

A la fin du premier siècle après JC, à Arles, Vitalis, un citoyen romain, tailleur de pierre, se perd peu à peu dans ses vices que sont les jeux de hasard et la boisson. Plusieurs fois renvoyé, il finit par se retrouver couvert de dettes et sans personne qui veuille de lui pour lui offrir du travail, sa réputation l'ayant précédé. C'est une descente aux enfers, qu'il inflige à sa femme enceinte qui cependant ne cesse de le soutenir. Ce n'est que lorsque celle-ci sera en danger qu'il réagira, offrant sa liberté pour lui permettre de vivre ... Sa route va croiser celle d'un adolescent, Neiko, qui ne rêve que de naviguer et passe son temps à observer le travail des hommes sur le port. Une amitié va naître entre ces deux personnalités qui semblent n'avoir de prime abord pas grand chose en commun ...



Le tome 1 est particulièrement intéressant en ce qu'on apprend énormément de choses sur la vie quotidienne des romains, les différences de statut social, les vêtements, les jeux, ... Un dossier sur la vie romaine se trouve en fin de livre pour ceux qui souhaite en apprendre un peu plus. Autant dire qu'il y a derrière cette histoire une volonté pédagogique non négligeable. L'histoire est cependant suffisamment prenante pour qu'on l'oublie et l'air de rien nous parvient une multitude d'informations.



Le personnages de Vitalis m'a particulièrement touché, même si je l'ai détesté dans les premiers temps. Le voir pris dans cet engrenage sans suffisamment de force pour s'en sortir, se battant mais essuyant échec sur échec. Il se dégage de ce personnage à la fois une grande force et une faiblesse voir une fragilité qui le rend plutôt sympathique au final. L'empathie pour sa femme a par contre été immédiate. C'est l'image d'un beau couple dans lequel l'amour se révèle que l'auteur nous offre là ...



Je suis un peu moins fan du graphisme en terme de choix de couleur mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Disons que le choix de tons sépias créent une atmosphère ancienne mais cela donne un aspect un peu fade à l'ensemble.
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Arelate, tome 3 : Atticus

Arelate (Arles), 1er siècle après Jésus-Christ.

Vitalis est tailleur de pierre. Malgré la grossesse de sa femme, il continue de dépenser son argent dans les jeux de hasard et l'alcool. A force de parier, il a déjà perdu sa solde avant même de l'encaisser, ce qui le contraint à emprunter toujours plus. Mais le prêteur entend bien rentrer dans ses frais et décide de lâcher ses sbires dans la Cité pour mettre la pression sur Vitalis.

Ce dernier se retrouve acculé. Il décide de renoncer à sa liberté et signe un contrat auprès d'un laniste, devant ainsi gladiateur.

En parallèle, nous suivons Neiko, jeune adolescent qui s'apprête à devenir un homme. Son rêve est de pouvoir naviguer mais il se heurte aux réticences de sa mère encore affectée par le décès de son frère.

-

Il est désormais assez rare que je me plonge dans de telles fresques historiques. La dernière en date est Murena et je n'ai pas ressenti l'envie d'en parler sur ce blog. Comme il y a des exceptions à la règle, j'ai accepté une proposition que m'a faite Jérôme de découvrir Arelate. La maison d'édition Cleopas m'a envoyé l'intégralité du premier cycle de la série (trois tomes). Mais aussi sceptique ai-je été avant de m'engager dans la lecture, j'ai découvert cet univers avec avidité, d'où mon envie d'en parler.

L'aisance avec laquelle les auteurs installent les personnages et les font évoluer dans cette société est assez déconcertante. L'ensemble est fluide, didactique et divertissant. Quelques pages m'ont suffit pour être totalement captivée par ce scénario.

Si deux personnages principaux [Vitalis et Neiko] se démarquent aisément, c'est pourtant le tailleur de pierre qui retiendra notre attention ; c'est aussi ce personnage que les auteurs développent le plus. Cependant, l'assurance dont témoigne Neiko dès lors qu'il atteint la majorité laisse présager que nous sommes en présence d'un protagoniste à fort potentiel, il n'est pas impossible qu'il nous surprenne dans les tomes à venir.

Concernant Vitalis, l'histoire s'amorce à un moment crucial de la vie et son addiction aux jeux d'argent ne servira finalement que deux choses : c'est un prétexte pour aborder la question des jeux durant la Rome Antique (sujet qui sera d'ailleurs repris de manière plus détaillée dans l'intéressante Annexe du premier tome) et d'acculer tant et tant le personnage au point qu'il contractualise avec le laniste… cela met l'intrigue sur les rails de manière tout à fait intéressante.

Laurent Sieurac et Alain Genot sont parvenus à construire une œuvre intelligente et à rendre la science ludique. Chaque tome développe cette fiction historique sur une cinquantaine de pages et en annexe, le lecteur peut profiter de dossiers d'une quinzaine de pages où sont repris point par point les sujets importants croisés dans le péplum. La partie documentée ne fait qu'accroître l'intérêt de la série. Des questions aussi variées que les codes vestimentaires, les corporations professionnelles, la gladiature, la grossesse, les croyances et les rituels sont abordées, mais je ne dresse-là qu'une liste non exhaustive de l'éclairage apporté au lecteur. A noter que Alain Genot est archéologue au Musée départemental Arles antique (si vous êtes intéressés, cliquez sur ce lien pour lire une interview d'Alain Genot). On aura également le plaisir et la surprise de découvrir en quoi les auteurs se sont permis quelques libertés avec la réalité historique ; ils abordent ces points très naturellement et assument totalement la part interprétative qu'ils ont sciemment intégré dans le scénario. Un peu de fantaisie historique ne fait de mal à personne lorsque les propos sont aussi bien étayés (écoutez également cette émission sur France Culture dans laquelle Alain Genot revient sur les méthodes d'expérimentation archéologique employées par son équipe ; ils organisent des combats pour retrouver les gestes des gladiateurs).

J'avais déjà eu l'occasion de profiter du travail illustratif de Laurent Sieurac sur L'Assassin royal. Son dessin réaliste se marie parfaitement à ce registre narratif. le trait des dessins est fin, très descriptif, un peu figé par contre sur certains moments (surtout les visages). Je n'ai pas eu l'occasion de tenir en mains la première édition du tome 1 d'Arelate. Cet ouvrage fut en effet publié une première fois en 2009 avec une couverture que je trouve plus criarde que celle qui habille la réédition de 2012. de plus, les planches étaient initialement d'une extrême sobriété, en noir et blanc et complétées des jeux de lumière plus ternes et très contrastés. Cette nouvelle édition s'inscrit dans la même veine graphique que les deux autres tomes du cycle 1 où dominent des teintes sépia. Ponctuellement, de courts passages sont mis en couleur par de doux lavis de gris ; ils nous signalent un temps narratif légèrement décalé dans le passé et nous aident à mieux appréhender l'histoire principale. On peut ainsi mesurer la teneur de certains liens relationnels entre certains personnages ou l'importance d'un événement antérieur à l'action présente. Il y a une belle harmonie entre les deux atmosphères.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Arelate (Arles), 1er siècle après Jésus-Christ.

Vitalis est tailleur de pierre. Malgré la grossesse de sa femme, il continue de dépenser son argent dans les jeux de hasard et l'alcool. A force de parier, il a déjà perdu sa solde avant même de l'encaisser, ce qui le contraint à emprunter toujours plus. Mais le prêteur entend bien rentrer dans ses frais et décide de lâcher ses sbires dans la Cité pour mettre la pression sur Vitalis.

Ce dernier se retrouve acculé. Il décide de renoncer à sa liberté et signe un contrat auprès d'un laniste, devant ainsi gladiateur.

En parallèle, nous suivons Neiko, jeune adolescent qui s'apprête à devenir un homme. Son rêve est de pouvoir naviguer mais il se heurte aux réticences de sa mère encore affectée par le décès de son frère.

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Il est désormais assez rare que je me plonge dans de telles fresques historiques. La dernière en date est Murena et je n'ai pas ressenti l'envie d'en parler sur ce blog. Comme il y a des exceptions à la règle, j'ai accepté une proposition que m'a faite Jérôme de découvrir Arelate. La maison d'édition Cleopas m'a envoyé l'intégralité du premier cycle de la série (trois tomes). Mais aussi sceptique ai-je été avant de m'engager dans la lecture, j'ai découvert cet univers avec avidité, d'où mon envie d'en parler.

L'aisance avec laquelle les auteurs installent les personnages et les font évoluer dans cette société est assez déconcertante. L'ensemble est fluide, didactique et divertissant. Quelques pages m'ont suffit pour être totalement captivée par ce scénario.

Si deux personnages principaux [Vitalis et Neiko] se démarquent aisément, c'est pourtant le tailleur de pierre qui retiendra notre attention ; c'est aussi ce personnage que les auteurs développent le plus. Cependant, l'assurance dont témoigne Neiko dès lors qu'il atteint la majorité laisse présager que nous sommes en présence d'un protagoniste à fort potentiel, il n'est pas impossible qu'il nous surprenne dans les tomes à venir.

Concernant Vitalis, l'histoire s'amorce à un moment crucial de la vie et son addiction aux jeux d'argent ne servira finalement que deux choses : c'est un prétexte pour aborder la question des jeux durant la Rome Antique (sujet qui sera d'ailleurs repris de manière plus détaillée dans l'intéressante Annexe du premier tome) et d'acculer tant et tant le personnage au point qu'il contractualise avec le laniste… cela met l'intrigue sur les rails de manière tout à fait intéressante.

Laurent Sieurac et Alain Genot sont parvenus à construire une œuvre intelligente et à rendre la science ludique. Chaque tome développe cette fiction historique sur une cinquantaine de pages et en annexe, le lecteur peut profiter de dossiers d'une quinzaine de pages où sont repris point par point les sujets importants croisés dans le péplum. La partie documentée ne fait qu'accroître l'intérêt de la série. Des questions aussi variées que les codes vestimentaires, les corporations professionnelles, la gladiature, la grossesse, les croyances et les rituels sont abordées, mais je ne dresse-là qu'une liste non exhaustive de l'éclairage apporté au lecteur. A noter que Alain Genot est archéologue au Musée départemental Arles antique (si vous êtes intéressés, cliquez sur ce lien pour lire une interview d'Alain Genot). On aura également le plaisir et la surprise de découvrir en quoi les auteurs se sont permis quelques libertés avec la réalité historique ; ils abordent ces points très naturellement et assument totalement la part interprétative qu'ils ont sciemment intégré dans le scénario. Un peu de fantaisie historique ne fait de mal à personne lorsque les propos sont aussi bien étayés (écoutez également cette émission sur France Culture dans laquelle Alain Genot revient sur les méthodes d'expérimentation archéologique employées par son équipe ; ils organisent des combats pour retrouver les gestes des gladiateurs).

J'avais déjà eu l'occasion de profiter du travail illustratif de Laurent Sieurac sur L'Assassin royal. Son dessin réaliste se marie parfaitement à ce registre narratif. le trait des dessins est fin, très descriptif, un peu figé par contre sur certains moments (surtout les visages). Je n'ai pas eu l'occasion de tenir en mains la première édition du tome 1 d'Arelate. Cet ouvrage fut en effet publié une première fois en 2009 avec une couverture que je trouve plus criarde que celle qui habille la réédition de 2012. de plus, les planches étaient initialement d'une extrême sobriété, en noir et blanc et complétées des jeux de lumière plus ternes et très contrastés. Cette nouvelle édition s'inscrit dans la même veine graphique que les deux autres tomes du cycle 1 où dominent des teintes sépia. Ponctuellement, de courts passages sont mis en couleur par de doux lavis de gris ; ils nous signalent un temps narratif légèrement décalé dans le passé et nous aident à mieux appréhender l'histoire principale. On peut ainsi mesurer la teneur de certains liens relationnels entre certains personnages ou l'importance d'un événement antérieur à l'action présente. Il y a une belle harmonie entre les deux atmosphères.
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Arelate, tome 1 : Vitalis

Arelate (Arles), 1er siècle après Jésus-Christ.



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Ce dernier se retrouve acculé. Il décide de renoncer à sa liberté et signe un contrat auprès d’un laniste, devant ainsi gladiateur.



En parallèle, nous suivons Neiko, jeune adolescent qui s’apprête à devenir un homme. Son rêve est de pouvoir naviguer mais il se heurte aux réticences de sa mère encore affectée par le décès de son frère.



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Il est désormais assez rare que je me plonge dans de telles fresques historiques. La dernière en date est Murena et je n’ai pas ressenti l’envie d’en parler sur ce blog. Comme il y a des exceptions à la règle, j’ai accepté une proposition que m’a faite Jérôme de découvrir Arelate. La maison d’édition Cleopas m’a envoyé l’intégralité du premier cycle de la série (trois tomes). Mais aussi sceptique ai-je été avant de m’engager dans la lecture, j’ai découvert cet univers avec avidité, d’où mon envie d’en parler.



L’aisance avec laquelle les auteurs installent les personnages et les font évoluer dans cette société est assez déconcertante. L’ensemble est fluide, didactique et divertissant. Quelques pages m’ont suffit pour être totalement captivée par ce scénario.



Si deux personnages principaux [Vitalis et Neiko] se démarquent aisément, c’est pourtant le tailleur de pierre qui retiendra notre attention ; c’est aussi ce personnage que les auteurs développent le plus. Cependant, l’assurance dont témoigne Neiko dès lors qu’il atteint la majorité laisse présager que nous sommes en présence d’un protagoniste à fort potentiel, il n’est pas impossible qu’il nous surprenne dans les tomes à venir.



Concernant Vitalis, l’histoire s’amorce à un moment crucial de la vie et son addiction aux jeux d’argent ne servira finalement que deux choses : c’est un prétexte pour aborder la question des jeux durant la Rome Antique (sujet qui sera d’ailleurs repris de manière plus détaillée dans l’intéressante Annexe du premier tome) et d’acculer tant et tant le personnage au point qu’il contractualise avec le laniste… cela met l’intrigue sur les rails de manière tout à fait intéressante.



Laurent Sieurac et Alain Genot sont parvenus à construire une œuvre intelligente et à rendre la science ludique. Chaque tome développe cette fiction historique sur une cinquantaine de pages et en annexe, le lecteur peut profiter de dossiers d’une quinzaine de pages où sont repris point par point les sujets importants croisés dans le péplum. La partie documentée ne fait qu’accroître l’intérêt de la série. Des questions aussi variées que les codes vestimentaires, les corporations professionnelles, la gladiature, la grossesse, les croyances et les rituels sont abordées, mais je ne dresse-là qu’une liste non exhaustive de l’éclairage apporté au lecteur. A noter que Alain Genot est archéologue au Musée départemental Arles antique (si vous êtes intéressés, cliquez sur ce lien pour lire une interview d’Alain Genot). On aura également le plaisir et la surprise de découvrir en quoi les auteurs se sont permis quelques libertés avec la réalité historique ; ils abordent ces points très naturellement et assument totalement la part interprétative qu’ils ont sciemment intégré dans le scénario. Un peu de fantaisie historique ne fait de mal à personne lorsque les propos sont aussi bien étayés (écoutez également cette émission sur France Culture dans laquelle Alain Genot revient sur les méthodes d’expérimentation archéologique employées par son équipe ; ils organisent des combats pour retrouver les gestes des gladiateurs).



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Arelate, tome 3 : Atticus

Mise en scène d'un aspect emblématique de l'Antiquité latine à l’échelle humaine, Arelate fait honneur à son sujet et s'affirme comme une rare bande dessinée historico-compatible où la rigueur scientifique se mêle avec bonheur à l'épique.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Arelate, tome 3 : Atticus

Une vision très intéressante de cette époque remettant beaucoup de chose à leur place et mise en images avec beaucoup de talent.
Lien : http://www.bdencre.com/2013/..
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Arelate, tome 1 : Vitalis

Arles, fin du premier siècle après J-C. Vitalis le tailleur de pierres vient une fois de plus de se faire renvoyer d’un chantier. La fois de trop sans doute puisque plus aucun contremaître ne veut de lui. Bagarreur et incurable joueur de dés, il passe son temps à parier avec les autres ouvriers au lieu de travailler. Ayant contracté pas mal de dettes, il rentre chez lui la queue entre les jambes annoncer à sa femme enceinte qu’il est une fois de plus au chômage. Sollicité quelques temps plus tard par Atticus, un ancien gladiateur devenu entraîneur, Vitalis doit se résoudre à embrasser une carrière à laquelle il n’était absolument pas destiné au départ. En signant son contrat d’engagement auprès d’un promoteur, le jeune homme renonce à la citoyenneté mais trouve par la même le seul et unique moyen de gagner l’argent nécessaire pour rembourser ses créanciers. Seulement le plus dur commence, car pour devenir un gladiateur de talent, le parcours est long et difficile...



Une BD historique de plus sur la Rome antique ? Pas vraiment. Ne cherchez ici aucun empereur aux mœurs débridées. Point non plus d’épiques batailles ou d’intrigues politiques complexes mais plutôt une plongée dans le quotidien des gens du peuple. Le pari est très didactique. Aidé par un archéologue, Laurent Sieurac met en perspective les connaissances scientifiques les plus actuelles concernant le monde romain. Ainsi l’image des gladiateurs présentée dans cette BD est à des années lumières des standards Hollywoodiens et du Gladiator de Ridley Scott. Contrairement aux idées reçues, la gladiature n’était pas une infâme boucherie au cours de laquelle des esclaves s’entretuaient pour le plaisir d’un public assoiffé de sang. Les gladiateurs étaient en fait des sportifs de haut niveau choyés par des promoteurs ayant beaucoup investi sur leur compte. Des athlètes volontaires grassement payés pour assurer un spectacle certes violent mais où, contrairement à ce que l’on croit, la mort des combattants était extrêmement rare.





Parfaitement documentée jusque dans les moindres détails (architecture, vêtements, objets), Arelate reste éloignée d’un ton professoral qui plomberait le déroulement des événements. Intelligemment, les auteurs ont préféré apporter les éclaircissements scientifiques nécessaires dans un copieux dossier à la fin de chaque volume. L’histoire racontée n’est donc en aucun cas parasitée par des considérations historiques et scientifiques qui rendraient la lecture pour le moins indigeste.



Visuellement les planches aux tons sépia sont du plus bel effet même si parfois les personnages souffrent d’une certaine raideur, notamment dans l’expression des visages. Quoi qu’il en soit, voila une série restituant le plus fidèlement possible la vie quotidienne d’une ville antique que j’ai trouvée passionnante et dont j’ai hâte de dévorer le troisième tome sorti il y a peu.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Arelate, tome 3 : Atticus

Le scénario est très bien équilibré dans son ensemble, il y a de l'action, du suspense, tout en restant malgré tout sans concession. Vitalis n'est pas un héros très charismatique, les auteurs ne lui cherchent pas d'excuses particulières. Et c'est intéressant de voir ce petit côté anti-conventionnel assez sympathique !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Une bande dessinée rare et intelligente qui mérite d'être mise en avant, à la fois pour la qualité de ses dessins et de son scénario, mais aussi pour la précision de la reconstitution de l'époque qui en fait une vraie machine à remonter le temps.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Vitalis est devenu gladiateur et pendant un temps les ennuis semblent l’oublier un peu…mais pendant un temps seulement. Le destin va en effet revenir faire s’effondrer l’équilibre fragile de notre héros. Les grands jeux auquel il doit participer pour l’inauguration de l’amphithéâtre lui permettront-ils de reprendre sa destinée en main ? Quant à Neiko, il réalise son rêve de naviguer mais doit en même temps épouser une jeune fille dont il ne sait rien. Sieurac et Génot continuent de nous narrer avec talent et un soucis de véracité historique réjouissant les péripéties de leurs héros, gens de tous les jours, et le résultat est au moins aussi captivant que quand il s’agit de César ou de Néron. Troisième tome prévu pour l’été. http://bobd.over-blog.com/
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Arelate, tome 1 : Vitalis

Divertissant et très convaincant.
Lien : http://www.bdencre.com/2012/..
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Arelate, tome 2 : Auctoratus

Divertissant et très convaincant.
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