Alain Larchier

autrefois, l'argent paraissait être un moyen pratique pour favoriser les échanges. Mais, avec le temps et l'enrichissement de certains, il a cessé d'être un moyen pour devenir une fin en soi. C'était devenu l'outil du pouvoir, de la puissance, de la domination, le prétexte aux guerres, aux conquêtes, à l'exploitation des plus faibles aux profit des forts. Sans argent, il n'est pas possible d'amasser des fortunes. Vos sociétés sont basées sur le profit car vous pensez que la position sociale dépend de l'argent que vous possédez, vous l'accumulez avec rapacité bien au-delà de vos besoins. un riche n'est jamais assez riche et devient souvent malhonnête pour l'être un peu plus.
..... Tu sais très bien que vous êtes acculés à fabriquer de nouveaux besoins pour maintenir votre système économique. La publicité est chargée de vous convaincre d'acheter ce dont vous pourriez parfaitement vous passer. On vous incite à emprunter sans vous dire que cela vous coutera plus cher et que vous ne pourrez peut-être pas rembourser. Les inégalités se creusent sans cesse au profit des plus aisés. tout cela à cause de l'argent.

SI nous avons abandonné l'argent pour régler les échanges, c'est qu'il contient en lui des effets pervers. En fait il en existe deux sortes : l'argent vif qui est celui des échanges et l'argent mort celui de la spéculation. L'argent vif est un outil utile car il transforme le travail en bien de consommation pour satisfaire des besoins. L'argent mort n'a pas d'utilité que pour fabriquer de l'argent mort.
L'argent mort, c'est celui qu'on ne dépense pas. Il ne participe pas à la vie commune. il est fait pour donner du pouvoir et l'important est d'en avoir. C'est un potentiel qui n'a pas d'utilité sinon la jouissance qu'il procure. Imagine un individu qui possède un milliard de dollars. Il est riche. il ne dépensera pas ce milliard, sinon il cesserait d'être riche; et quand il meurt en laissant ce milliard augmenté de quelques centaines de millions, il ne lui aura été d'aucun usage à part générer de l'argent sans travailler. Il en aurait eu le quart, il n'aurait pas vécu moins bien. De même un riche qui perd la moitié de son capital ne perd rien puisque c'est de l'argent qu'il n'utilise pas. Tout est dans la tête et ça n'a pas beaucoup de sens.

La nuit était tombée depuis longtemps, et les feux allumés pour la fête de la Saint-Jean commençaient à diminuer de luminosité, mais des lits de braises, rayonnait encore une intense chaleur.

La nuit était tombée depuis longtemps, et les feux allumés pour la fête de la Saint-Jean commençaient à diminuer de luminosité, mais des lits de braises, rayonnait encore une intense chaleur.

l'élite, pour autant que l'on puisse donner un sens à ce mot, devrait être constitué d'individus capables de prévoir, d'imaginer, de faire avancer le monde dans le bon sens. soit par leurs travaux, soit par leur réflexion, soit par leur sagesse. L'élite devrait être désintéressée, soucieuse du bien commun et sans ambition personnelle. Si les politiques faisaient partie de cette élite, il n'y aurait pas de clivage gauche-droite, pas de camps opposés, car il n'y a qu'une seule façon de bien gouverner. Mais comme nous vivons dans une société où il y a des riches et des pauvres Il est normal que les intérêts divergent.

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je savais qui était le corbeau et cela changeait complètement l'ordre des pièces du puzzle. J'avais terminé ma nuit, l'esprit en repos, réservant les déductions pour le lendemain. J'avais souvent constaté qu'un problème insoluble ne résistait pas à un bon roupillon, comme si mon cerveau continuait à travailler pendant mon sommeil. Et au réveil, la solution était, parfois, au rendez-vous.

DIALOGUE ENTRE PUBLIUS ET SON MAITRE LYSON
Pythagore était un grand calculateur. Il a deviné des mystères et découvert des lois. Mais il a fait la confusion entre le raisonnement de la pensée et le raisonnement des nombres. En dépit de son grand esprit, il n’en ai pas moins arbitraire. Il imposait à ses disciples des interdits sans aucun fondement. Quand croire prend le pas sur savoir, on peut douter de la véracité de l’enseignement.
- Mais le raisonnement philosophique n’est-il pas basé sur la déduction logique, tout comme le calcul ?
- Justement. C’est ce qui interdit le recours au mysticisme, à la superstition, à la croyance non fondée. Si tu dois juger d’une proposition , fais-le avec la même rigueur que la résolution d’un problème pratique. Mais si on peut dénombrer des objets, des masses ou des quantités avec une exactitude remarquable, il n’en va pas de même pour l’appréciation d’un raisonnement.
- Pour en revenir aux nombres, on constate bien qu’ils interviennent dans de nombreux domaines. La musique par exemple. Les notes se suivent dans des rapports parfaits. Et la relation entre la circonférence et le diamètre d’un cercle n’est-elle pas la même qu’entre vingt-deux et sept ?
- C’est ce que je t’ai appris. Cette règle suffit pour les travaux de construction. Mais est elle absolument exacte ? Les nombres ne pourraient-ils pas présenter des incertitudes tout comme la pensée ?
Ce fut le tour de Publius de rire franchement :
- les seules incertitudes des calculs proviennent de notre ignorance. Mais je ne pense pas que l’on puisse mettre en doute des principes qui font leur preuve depuis des siècles. L’eau coule dans les aqueducs et dans des tuyaux de plomb comme les études l’ont annoncé. Les balistes lancent leur projectile là où nous le voulons en tenant compte du poids de la pierre et de la tension exercée. Pourquoi douterions-nous de ce que nous pouvons prévoir ?
L’aveugle ne répondit pas tout de suite. Il avait deviné que Publius ne pourrait pas le suivre dans sa réflexion qui allait bien au-delà des applications pratiques.

avant propos de l'auteur :

l'Eglise née de cette bonne nouvelle a renoncé à la non-violence prêchée par le Messie pour justifier la guerre. Elle a elle-même pratiqué le meurtre et la torture à grande échelle, au nom de l'Amour, bien sûr. Elle a accumulé les richesses en dépit de la malédiction qui pèse sur les riches. Elle a reçu son inspiration des écrits de Paul, qui n'a jamais rencontré Jésus, mais qui se prétendait son apôtre.
Des millions de gens ont perdu la vie à cause d'elle, dés lors qu'ils élevaient une objection. iL y a eu les croisades, les massacres (Dieu reconnaitra les siens ! ), les bûchers pour sorcellerie, les galères pour les Réformés ... Il semble évident que Jésus ne voulait pas cela. il ne voulait même pas de lieux de culte puisqu'il affirmait que la fin du monde était pour sa génération. Si les premiers chrétiens avaient été raisonnables, ils auraient dû cesser de croire à la fable qui leur était servie quand ils ont constaté que les prophéties de fin des temps ne se réalisaient pas.
Ce qui ressort d'une lecture attentive des Evangiles, c'est que Jésus a complètement échoué dans ce qu'il souhaitait faire; il répète sans cesse qu'il est venu uniquement pour les enfants d'Israel et non pour les "petits chiens", les non-juifs. mais il a été rejeté et le judaIsme d'autrefois est toujours prospère.
il avait pourtant bien commencé, avec son sermon sur la montagne : aimer ses ennemis, tendre l'autre joue, donner son manteau à qui en a besoin. mais il est à remarquer que, très vite il oublie tout ça. il devient autoritaire, provoquant, menaçant....

je ne t'ai pas attendu pour agir, je fais partie des 4ACG, l'association des Anciens Appelés en Algérie Contre la Guerre, c'est une association laÏque indépendante de toute institution politique, philosophique ou religieuse. Elle se situe résolument en faveur du respect de la personne humaine, de sa dignité, de son intégrité et de ses droits. Et entend s'opposer à tout ce qui détruit ou mutile cette dignité, entrave le développement de tout l'Homme et de tous les Hommes, à tout ce qui prive les peuples du droit de disposer d'eux-mêmes. Elle refuse la violence et la guerre comme moyens de résolution des conflits.
-Tout ça, c'est bien, mais ce ne sont que des belles paroles...
-Mais on fait plus. nous reversons notre retraite d'anciens combattants d'Algérie pour venir en aide sur le terrain aux populations dans la misère. ça ne rendra pas la vie à ceux qui sont morts, mais c'est une petite compensation aux torts que l'on a fait.
.....
- qu'est ce qui vous pousse à agir comme ça ? le remord ? Vous êtes catholique ?
-non, je suis protestant, et croyant. Je ne pense pas que l'on puisse se racheter par les oeuvres, comme le prétendent les cathos. Seule la foi peut sauver. j'agis ainsi non pour me racheter, mais pour remercier du pardon qui pourra m'être accordé. J'admire les athées qui font la même chose parce qu'eux ils n'attendent rien.

pourquoi attaches-tu autant d'importance au blasphème des incroyants ? Ce qui pourrait être grave, c'est qu'un incroyant blasphème, car il sait ce qu'il fait. mais un athée qui se moque de l'Islam ou du catholiscisme ne crée pas d'offense à Mahomet ou Jésus puisque pour lui, Dieu n'existe pas. le caricaturiste se moque de ce qui c'est pour lui un mythe. Si on raillait aujourd'hui Zeus ou Horus, tout le monde s'en ficherait et ça ne ferait rire personne.

"Plus je prends de l'âge, plus je suis convaincu que répondre à la violence par la violence ne sert à rien. la guerre d'Algérie a été une énorme erreur de stratégie, et la répression n'a fait que susciter de nouveaux combattants. Je ne sais pas comment il faudrait contrer l'islamisme, mais la plus puissante armée ne peut rien ou presque contre des terroristes disséminés et prêts à mourir par fanatisme..."