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EAN : 9782955210147
L'ASTRE BLEU EDITIONS (06/10/2016)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Année 2092

Pollution, bouleversements climatiques, surpopulation, montée des eaux, extinction des espèces... la Terre agonise et l'humanité est au bord du déclin lorsqu'un vaisseau expéditionnaire lancé 20 ans plus tôt aborde une planète en tous points semblable à la nôtre. L'atmosphère y est respirable et sa surface couverte d'une végétation luxuriante;
Autre monde, autre civilisation, autre moeurs.
Les 12 000 colons terriens, choisis ... >Voir plus
Que lire après Le paradis n'est pas si loinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
2092, la Terre se meurt et son humanité avec. Afin de tenter de sauver l'espèce humaine, une expédition pacifique à travers l'espace a été lancée afin de découvrir une planète aux critères suffisants pour accueillir 500 000 colons. Après 20 ans de navigation et d'hibernation, pour les 1200 militaires et civils à bord, HR9251-C est peut-être leur salut, cependant la planète est occupée. Les autochtones, au premier abord primitifs, semblent avoir des idéaux bien éloignés des terriens, vivant en petit comité et en parfaite harmonie avec leur environnement naturel. Entre négociation, confrontation et incompréhension, l'affaire est loin d'être réglée, les terriens devront s'affranchir de leur idées préconçues pour peut-être enfin trouver un certain équilibre.

« le Paradis n'est pas si loin » est un roman qui ouvre aux réflexions philosophiques sur notre propre société où il est question entre autre du thème de l'autodestruction humaine par des valeurs et grands idéaux qui régissent de manière significatives et certainement négatives notre société actuelle : le pouvoir, l'argent, la religion, l'armée, la politique, l'environnement, autant de thèmes avec lesquels jonglent parfaitement l'auteur dans son récit. Il y décrit un futur pas si lointain où l'homme a détruit sa propre planète, l'ayant surexploité au détriment de sa propre survie. L'auteur y dépeint aussi, cette surconsommation qui alimente notre quotidien et nuit profondément à celle qui nous accueille, la surpopulation qui essouffle notre planète mais aussi plus intimement une société de solitude et de solitaires où l'entraide semble peu à peu s'étioler pour toujours plus d'individualité.

Le roman ne va pas trop loin et traite avec beaucoup de simplicité des choses graves et potentiellement imminentes, des actions qui ne s'étirent pas dans l'excès, l'auteur a choisi de raconter une histoire simple et efficace pour nous faire réfléchir, une histoire contée sereinement qui ne va pas chercher trop loin dans son intrigue mais qui se suffit à elle – même et satisfait le lecteur suffisamment.

A travers une ribambelle de portraits de personnages différents, l'auteur expose aussi une multitude de facette qui définit le plus souvent l'être humain : la bonté, la sagesse, la piété, la violence, la convoitise, le pouvoir, l'amour, l'amitié, des images à la fois reluisantes et écoeurantes, peut – être pourrait-on blâmer un certain stéréotype, mais l'auteur le fait sans doute volontairement pour que son panel de personnages parlent aux plus nombreux. Il en vient aussi entre les terriens et les habitants de la planète tant convoitée, un choc des cultures, des us, des moeurs et des idéaux, desquels découleront une certaine intolérance, un rejet, beaucoup d'incompréhension, un manque probant d'ouverture d'esprit aussi, et à contrario, beaucoup de générosité, de douceur et d'intelligence, une confrontation inévitable entre deux modes de vie radicalement opposés, mais dont les terriens ont certainement beaucoup à apprendre pour ne pas refaire les erreurs du passé.

Beaucoup d'idées donc, mais aussi d'idéalisme voire d'utopie à travers cette société humaine vivant sur cette planète bien proche de la Terre d'autrefois mais qui cache finalement un passé également peu glorieux… le tout est traité avec intelligence, un regard critique sans être incisif, l'auteur ne condamne pas forcément, n'impose pas ses idées non plus mais expose plutôt des faits difficilement contestables pour mieux nous ouvrir les yeux, une façon de faire parfaitement reflétée par le personnage d'Eridal, représentant de la planète inconnue auprès des terriens, homme sage et réfléchi qui respire la plénitude incarnée. D'ailleurs, ces femmes et hommes qui ont quelques centaines d'année d'avance et d'évolution sur les terriens ouvrent également sur d'autres thématiques plus profondes à l'homme : la psychologie, le psychisme, savoir faire un retour sur soi, canaliser ses émotions et ses actes., etc…

Sans être un coup de coeur, ce roman aura réussi à m'embarquer et à me faire ressentir beaucoup de sentiments et de ressentiments face à la brutalité humaine, mais aussi à sa beauté, l'homme tout en contraste mais malheureusement aussi parfois tout en excès, à l'image des personnages de Jean – Michel notre héros malgré lui qui devient rapidement le contact privilégié avec les habitants de la planète à conquérir, ou du Commandant Collins, le militaire et homme de pouvoir pur et dur, qui viendra complètement entacher et ternir cette expédition soi-disant pacifique.

Le style de l'auteur est très fluide et l'écriture belle et maîtrisée, le vocabulaire ajusté et suffisamment vulgarisé pour toucher le plus grand nombre. le roman est tout simplement parfaitement et justement dosé dans son ensemble. L'auteur se lit bien, la plume est agréable. le récit est dynamique avec son lot de passages plus intenses et ses moments plus lents, plus introspectifs avec par ci par là des réminiscences de chacune des sociétés.

Au final, je ne vous en dis pas beaucoup de l'histoire, mais sachez juste que ce petit roman a le mérite de ces idées et que l'auteur vous offre une belle histoire, une bonne intrigue, des personnages de caractère pour vous ouvrir sur votre propre monde. A méditer…

En bref, Alain Larchier signe un roman d'anticipation qui ouvre avec simplicité et efficacité le lecteur à la réflexion. Un regard à la fois réaliste et sévère sur l'être humain et son autodestruction, ses besoins de s'accrocher sans cesse à quelque chose de matériel ou à un pouvoir fictif, un besoin de contrôle, qui le perd peu à peu. L'auteur dresse tout simplement le portrait de l'humanité dans ce qu'il a de plus beau comme de plus sombre. Peut-être devrions – nous en tenir quelques leçons avant qu'il ne soit trop tard. A découvrir !

Je remercie à nouveau les éditions de l'Astre Bleu pour ce nouvel ouvrage qui aura parfaitement su tenir ses promesses.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Nous sommes en 2092. La Terre se meurt. La surproduction, la surconsommation, la pollution, les guerres partout sur le globe ont occasionné un changement climatique majeur. La montée des eaux et la disparition de certaines espèces animales, rendent la vie humaine de plus en plus difficile. Différents Etats se sont rassemblés pour lancer un vaisseau expéditionnaire peuplé de 12000 colons (des militaires, des scientifiques et des civils), tous choisis pour leur intelligence ou leur expertise professionnelle. L'objectif, trouver une planète compatible avec la vie humaine. A cette date, le vaisseau est parti depuis vingt ans.

La suite de la chronique sur le blog : lien ci dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
autrefois, l'argent paraissait être un moyen pratique pour favoriser les échanges. Mais, avec le temps et l'enrichissement de certains, il a cessé d'être un moyen pour devenir une fin en soi. C'était devenu l'outil du pouvoir, de la puissance, de la domination, le prétexte aux guerres, aux conquêtes, à l'exploitation des plus faibles aux profit des forts. Sans argent, il n'est pas possible d'amasser des fortunes. Vos sociétés sont basées sur le profit car vous pensez que la position sociale dépend de l'argent que vous possédez, vous l'accumulez avec rapacité bien au-delà de vos besoins. un riche n'est jamais assez riche et devient souvent malhonnête pour l'être un peu plus.
..... Tu sais très bien que vous êtes acculés à fabriquer de nouveaux besoins pour maintenir votre système économique. La publicité est chargée de vous convaincre d'acheter ce dont vous pourriez parfaitement vous passer. On vous incite à emprunter sans vous dire que cela vous coutera plus cher et que vous ne pourrez peut-être pas rembourser. Les inégalités se creusent sans cesse au profit des plus aisés. tout cela à cause de l'argent.

SI nous avons abandonné l'argent pour régler les échanges, c'est qu'il contient en lui des effets pervers. En fait il en existe deux sortes : l'argent vif qui est celui des échanges et l'argent mort celui de la spéculation. L'argent vif est un outil utile car il transforme le travail en bien de consommation pour satisfaire des besoins. L'argent mort n'a pas d'utilité que pour fabriquer de l'argent mort.
L'argent mort, c'est celui qu'on ne dépense pas. Il ne participe pas à la vie commune. il est fait pour donner du pouvoir et l'important est d'en avoir. C'est un potentiel qui n'a pas d'utilité sinon la jouissance qu'il procure. Imagine un individu qui possède un milliard de dollars. Il est riche. il ne dépensera pas ce milliard, sinon il cesserait d'être riche; et quand il meurt en laissant ce milliard augmenté de quelques centaines de millions, il ne lui aura été d'aucun usage à part générer de l'argent sans travailler. Il en aurait eu le quart, il n'aurait pas vécu moins bien. De même un riche qui perd la moitié de son capital ne perd rien puisque c'est de l'argent qu'il n'utilise pas. Tout est dans la tête et ça n'a pas beaucoup de sens.
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Lorsque l'homme a commencé à marcher sur ses deux pieds, il s'est assemblé en groupe, puis en tribu pour augmenter ses chances de survie. Tout naturellement, les forts et les puissants ont voulu prendre la direction du clan et ce sont les moins stupides qui sont devenus les chefs, les autres brutes les soutenant pour partager le pouvoir et ses avantages. Les plus faibles devaient se soumettre ou se faire maltraiter et la plupart finirent par trouver cela normal. ce fut la première idée reçue. ils n'avaient droit qu'aux restes peu appétissants, aux corvées humiliantes, mais en retour ils étaient protégés. Et c'est toujours valable dans votre monde. Cependant parmi les faibles, il y en avait quelques-uns de plus malin qui avaient compris que s'ils n'avaient pas la force, ils avaient l'esprit....
Ils se proclamèrent sorciers, devins, druides et pour justifier leurs actions, ils inventèrent les dieux et affirmèrent posséder le pouvoir de communiquer avec eux. Car la raison d'être des Dieux, c'est notre ignorance.
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