Alain Masson

Grand fan de comédies musicales et susceptible d'emporter "Chantons sous la pluie" sur un île déserte, c'est avec curiosité que j'ai ouvert la biographie de Gene Kelly des éditions Folio.

A part quelques rôles dans des films mythiques, je ne connaissais pas grand chose de la vie de ce grand acteur/danseur/chorégraphe.

Si après la lecture de cette biographie j'en sais un peu plus, je ne peux pas dire qu'elle m'ait passionné.

L'auteur a l'air d'être un vraiment très grand connaisseur des comédies musicales américaines tant au cinéma que sur les scènes de Broadway. Il nous abreuvent de détails techniques mais aussi de noms de musiciens, paroliers, chorégraphes et comédiens depuis longtemps oubliés, rendant son récit un peu pénible à lire.

Du coup, Gene Kelly apparaît uniquement sous le jour de son travail qu'il a chevillé au corps. Sa vie en dehors de ses films n'est que succinctement évoquée. Pourtant, le personnage semble intéressant, sa vie pas si banale que ça. D'ailleurs peut-elle l'être quand on est une star à Hollywood? Alain Masson ne s'y intéresse pas vraiment comme si l'engagement syndical et politique de Gene Kelly, sa première épouse, sympathisante communiste dans les années 40/50 n'étaient que simplement anecdotiques et n'influaient guère dans son parcours professionnel.

Par contre chaque préparation de film, chaque chorégraphie est disséquée par le menu, noyant petit à petit le lecteur dans des détails un peu trop spécialisés. Ainsi, cette belle phrase de la page quatre-vingt-dix pour évoquer la rencontre dansée entre Gene Kelly et Fred Astaire dans Ziegfeld Follies :

".... Pour chaque phase, l'attaque de Kelly, plus tardive que celle de son partenaire, commence par

une prise d'appui et un repli sur soi qui précèdent l'orientation du mouvement, alors qu'Astaire définit du regard ou de la main une direction, dans un instant de suspension, avant de prendre le sol pour recours, et finit après son partenaire.".

La fin sur le blog
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Auteur, aux côtés de classiques comme Point Blank ou Deliverance, de deux films autobiographiques, Hope and Glory et Queen and Country, John Boorman en propose le prolongement écrit dans Aventures. Soit le récit, particulièrement inspiré, d'un parcours en dents de scie, relevé des réflexions d'un homme imprégné de pensée jungienne, l'auteur ne se départant ni de son esprit ni de sa lucidité à l'heure d'évoquer une aventure cinématographique pavée d'anecdotes irrésistibles.

J'ai dévore cet ouvrage plein d intelligence. Tres jolie maison d édition qui met en avant des écrits qui méritent d être connus.

Que trouvera-t-on dans ces « aventures » de John Boorman ? Le récit d’une vie consacrée à la puissance des images, mais aussi un plaidoyer pour un cinéma qui serait tout autant l’expression intime de son auteur qu’un poème visuel, une métaphore de la réalité pour employer les mots de l’auteur.



Avec beaucoup de sincérité, le réalisateur John Boorman se livre à nous. La première partie consacrée à sa jeunesse et à la guerre est très riche et nous permet de nous immerger dans sa psyché en construction pour assister à la genèse des grands thèmes du réalisateur : le rapport à l’eau, la légende arthurienne, la réflexion sur le bien et le mal, l’amour et la tromperie… Puis John Boorman dresse un portrait individuel de chacun de ses films, défendant sa conception du cinéma et saupoudrant ses mémoires d’anecdotes croustillantes. Le ton est léger, enjoué, malicieux, mais sait aussi nous émouvoir quand l’auteur ouvre son cœur pour parler de ses erreurs mais aussi de ses peines telles que la perte d’une enfant.



Le livre nous fait comprendre la complexité du métier de réalisateur, sa folie parfois, mais aussi le rapport étroit entre vie professionnelle et vie personnelle. C’est un très beau témoignage sur ce métier, un livre incontournable pour les amateurs du cinéma de John Boorman et tout simplement un témoignage humain empreint de sagesse.

Aucun intérêt. J'ai abandonné à la moitié du livre tant le livre était fade.

Alain Masson ne se contente pas de décrire la gestuelle de cet homme virevoltant, il raconte aussi l'histoire de l'Amérique, les moments de gloire et les instants chagrins.
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Alors que je suis particulièrement friande de comédies musicales hollywoodiennes et des biographies sur ses stars, et que j'admire particulièrement Gene Kelly, il m'a fallu beaucoup de persévérance pour arriver à bout de ce livre.

En fait, ce livre est très frustrant. Il regorge d'anecdotes et d'histoires inédites, de petits détails qui viennent composer un patchwork biographique. Il aborde sans détour les péripéties de la vie d'un danseur qu'on connait, finalement, très peu.

Pourtant, le style d'écriture est (trop) dense, il ne se prête pas à l'exercice d'une biographie, ce qui rend la lecture laborieuse. Plus encore, et c'est l'aspect qui me chagrine le plus, le ton adopté est très pessimiste : les évènements sont racontés pour l'impact négatif qu'ils ont eu sur la vie de Kelly, l'auteur insiste sur ses mauvais choix, sur ses malchances, sur ses déceptions. Il ne s'agit bien sûr pas de taire toutes les déconfitures, seulement Alain Masson semble avoir voulu les mettre particulièrement en lumière. La comédie musicale est un univers qui revêt les artifices de la joie, de la naïveté et des paillettes pour se permettre d'être incisif sans en avoir l'air. Ici, rien de tout ça.

Bref, ce livre m'a rendu triste : triste pour Gene Kelly qui n'a pas eu la vie qu'il méritait de vivre, et triste pour Alain Masson qui ne semblait pas aimer le sujet sur lequel il écrivait.