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4.13/5 (sur 46 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Boston (Massachusetts, USA) , le 28/12/1985
Biographie :

Alaina Urquhart est la co-fondatrice de Morbid, un podcast consacré au true crime extrêmement écouté aux États-Unis. Elle est également technicienne d’autopsie et s’est formée en justice criminelle et en psychologie et en biologie.
Autant de compétences qu’elle met, dans ce premier roman, habilement au service de son écriture.
Alaina Urquhart est  aussi scénariste et productrice. Elle est connue pour The Butcher & The Wren, The Rewatcher: Buffy the Vampire Slayer (2022) et Scream! (2020).
Elle vit à Boston avec sa famille. La famille est essentielle pour Alaina. Elle est mariée à John White depuis le 1er juillet 2012 et ils ont trois adorables filles, Isla, Lennon et un chien de compagnie nommé Bailey. Ses liens familiaux solides ont joué un rôle important dans sa vie et sa carrière.
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L'été en Louisiane, traverser un parking, c'est comme avancer dans du beurre fondu : lourd, humide et oppressant.
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Wren enfile son masque de protection et observe en silence le corps étendu devant elle sur la table en acier froid.
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— Alors, dites-moi, à quoi peut-on déterminer l’heure de la mort ?
Wren lève les yeux vers ses deux apprentis légistes. Le sang a déserté leur visage.
Le premier se met à réciter tant bien que mal.
— Il y a la lividité cadavérique…
Il se penche en avant et désigne les rougeurs du visage. Wren esquisse un sourire en coin et hoche la tête.
— Oui, c’est évident. Y a-t-il un moyen un peu moins manifeste ?
Elle sait qu’il est intelligent. Il n’est pas encore assez dégourdi, mais il est organisé. La rapidité viendra avec l’expérience. D’ici peu, il ne réfléchira même plus avant d’agir sur une scène de crime ou à la morgue.
Pour l’heure, il passe avec nervosité une main dans ses cheveux bruns.
— La température rectale ? propose-t-il avec hésitation.
Wren le félicite en levant un pouce avant de secouer la tête avec une grimace.
— Vous êtes perspicace. Dans un environnement à la température contrôlée, c’est une excellente méthode. Malheureusement, nous ne pouvons pas compter sur un agréable et constant 28 °C durant tout le temps où cette femme est restée ici.
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— Hé ! J’ai trouvé des vêtements !
Wren ne peut s’empêcher de commenter avec sarcasme :
— Et dire que vous étiez prêts à quitter les lieux.
L’officier désinvolte lui décoche un regard indigné avant de rejoindre son collègue. Wren demande à ses assistants de rester avec le corps, puis lui emboîte le pas. Le faisceau lumineux révèle, nichés sous un buisson, un tee-shirt de couleur jaune, sale, plié soigneusement, et une paire de tongs posée dessus. Une fois leur découverte consignée par une photo, l’un des policiers ramasse le tout et le glisse dans un sac de scellés. Au moment où il attrape le tee-shirt, quelque chose en tombe.
— C’est un livre ? s’étonne Wren en s’accroupissant avant d’allumer sa propre torche.
Elle éclaire un livre de poche intitulé Les Goules. En l’examinant de plus près, elle apprend qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles d’horreur. Dans son dos, quelqu’un prend une autre photo. Wren ramasse l’ouvrage et se lève. Elle le retourne puis le montre aux officiers.
— Vous connaissez ?
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Jeremy avait été fasciné par la lobotomie préfrontale que pratiquait le Dr Freeman. Le surnom de « lobotomie au pic à glace » était terriblement provocateur. Il faisait surgir en lui des images d’un chirurgien à l’allure impeccable, animé du désir d’explorer les esprits dérangés. Plus tard, en 1992, lorsqu’il a entendu cette expression négligemment balancée au journal télévisé pour évoquer la méthode que le tueur en série Jeffrey Dahmer utilisait pour soumettre ses victimes, il en a été écœuré. Dahmer était si stupide qu’il croyait pouvoir créer des zombies en injectant dans le cerveau de ses victimes de l’acide et des produits d’entretien. Il était d’une bêtise crasse. Appeler « lobotomie » ses actes médiocres revenait à considérer que Ted Bundy « sortait » avec ses victimes. Le Dr Freeman avait dû se retourner dans sa tombe.
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Wren est auprès du corps maintenant. Avec l’aide de ses collègues, elle le tire hors de l’eau, sur la berge pentue. La lividité cadavérique marque abondamment le visage de l’inconnue. Le sang coagulé qui a cessé de circuler à l’arrêt de son cœur s’y est accumulé sous l’effet de la gravité, et des taches sont apparues sur son front et sur ses joues. Malgré la faible lumière, Wren discerne la couleur pourpre de sa peau ; elle indique que le décès de la victime remonte à une dizaine d’heures. En général, le processus de lividité démarre à peine une demi-heure après la mort, mais on ne voit apparaître la coloration violacée de l’épiderme que deux ou trois heures après. Au bout de six, la teinte de la peau fonce encore et même l’œil inexpérimenté peut la discerner. Douze heures après la mort, elle est à son paroxysme.
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— Je jure que je vais t’écharper, espèce de fiotte ! hurle-t-il en crachant sur la joue de Jeremy.
Il songe à s’emparer des pinces pour arracher les incisives de Matt, mais se retient, car il ne veut pas se tacher : il n’a pas d’autre chemise propre et repassée pour se changer. En outre, il ne se sent pas vraiment menacé par un homme assis dans sa propre pisse qui utilise encore des termes comme « fiotte ». Pour toute réponse à sa provocation, il prend le visage de Matt entre ses mains et lui plante un baiser sonore sur la bouche. Il en profite pour mordre avec vigueur sa lèvre inférieure. Il lui arrive de se laisser aller aux plaisirs bruts et il le regrette rarement.
— Tu es venu ici de ton plein gré, ne l’oublie pas, grommelle-t-il alors que le sang envahit la bouche de Matt.
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La journée, il travaille comme comptable dans une société de stockage et de logistique. Un emploi aussi monotone et abrutissant que son intitulé. Il déteste devoir passer le plus gros de sa semaine à régurgiter des chiffres dans un système informatique. Il entre dans le hall de Lovett Logistics et délaisse l’atmosphère étouffante du dehors. L’été en Louisiane, traverser un parking, c’est comme avancer dans du beurre fondu : lourd, humide et oppressant. Une fois à l’intérieur, son corps tente de s’habituer à l’air frais artificiel qui se déverse de toute part. Entre l’utilisation excessive de la climatisation, les employés à la mâchoire tombante et la perspective d’être coincé dans ce bouillon de culture les huit prochaines heures, il vit un cauchemar éveillé.
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Jeremy entend les hurlements à travers les grilles de ventilation. Il ne réagit pas. Sa routine du soir est essentielle. Grâce à ces tâches quotidiennes banales qu’il exécute consciencieusement, il se sent davantage lui-même. Le simple couinement du vieux robinet au-dessus de son meuble de salle de bains où tout est à sa place lui permet de se recentrer et de s’ancrer dans la réalité. Après sa douche, il se rase avec soin. Il aime se glisser dans le lit le corps et l’esprit propres. Il veille à accomplir ces préparatifs chaque soir, quelles que soient les perturbations extérieures.
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À peine deux semaines plus tôt, le cadavre en décomposition d’une autre jeune femme a été découvert derrière le Twelve Mile Limit, un bar réputé du centre de La Nouvelle-Orléans. Face contre terre, la tête dans une flaque, le corps dégageait l’odeur nauséabonde des marécages. Le parallèle n’échappe pas à Wren. Néanmoins, parce qu’elle accueille toujours un nouveau cadavre sans préjugé ni attente, elle tempère le signal d’alarme qui retentit dans sa tête. Ce qui ne l’empêche pas, lorsqu’elle examine les alentours, de songer qu’il faudra chercher si le tueur leur a laissé un indice.
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