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Critiques de Albane Gellé (49)
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Aucun silence bien sûr

Je manque de répartie ça c'est depuis

longtemps surtout quand le coeur fait un

boucan à l'intérieur c'est peut-être que les

mots ne sont pas à la bonne place il

faudrait les faire refroidir et moi mes

mots ils sont toujours un peu trop dedans

émus
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Aucun silence bien sûr



aucun silence....

juste quelques vers qui se promènent sur ces pages blanches.

Quelques phrases pour dire la nature, la Loire, et des moments fugaces de la vie...

Jolie musique dans la simplicité des mots.

C'est parlant et tellement juste, sensible et doux...

Un recueil très court, comme souvent chez Abane Gellé; on lit, relit, pioche aux hasards cette poésie qui ouvre le chemin vers un autre espace...

Juste pour le plaisir.



" - le fleuve, un arbre, des pigeons, et ton silence que tu ramènes à toutes les sauces, et les gens alors ? Tu n'as pas rencontré de gens ?

- une autre fois les gens, dans un autre livre, plus tard. Il me faut tellement de temps pour les gens."
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Bougé(e)

Bouger l'oreille pour suivre le mouvement des mots. Le flot porte son rythme. Albane Gellé décroche, galope, échappe, s'échappe puisque -bougé(e) - on est jusque dedans la vie.

Quitter, lâcher, rejoindre, verser idées, gestes, paroles. « l'horizon en marche arrière c'est le passé armoire à glace ». Alors bouger vers les « lampes allumées ». ça se met à vibrer de l'intérieur. 

« cherchant au plus près à dire au plus juste recevant le monde redonnant le monde. La littérature grâce à qui enfin ça saute aux yeux tout ce qui en dehors est tellement approximatif ».

Alors fuir les « approximations collectives » qui décentre le mouvement intérieur, «   allez allez se mettre en marche », qui vous plaque contre « la paroi de craie », « quelle force ou quelle folie pour inventer de vivre ». décider de prendre le courant ascendant. Le désordre n'atteindra pas l'élan.

Et lâcher les chevaux pour relier dans leur course tout ce qui se cabre au dedans.

« Vivrécrire » par rencontres, nuits, fossés, tombes, lettres, silences, amis, amour, la terre des hommes et le fruit.

Elle nous écrit d'ci. Elle nous parle de là. De tous ces endroits, ces espaces que l'on doit traverser, perdre, retrouver, oublier, inventer, découvrir. L'itinéraire musical, le tempo de nos fugues, l'ivre journal du tourbillon de la vie. Elle nous Livre tous les feuillets qu'elle embrasse en galopant dans l'écheveau du temps. La poésie n'est qu'un mouvement.



Astrid Shriqui Garain

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Cher animal

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio ainsi que La rumeur libre Édition pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage grâce à la masse critique du mois de septembre.



Dans ce livre, Albane Gellé nous fait part de 71 textes différents destinés à 71 animaux différents. De la libellule, à la baleine jusqu'au rhinocéros. Du plus petit au plus grand, qu'il soit volant, rampant, nageant, courant, marchant, etc. La grande diversité des animaux est ici représentée. Certains des textes sont accompagnés de belles illustrations en noir et blanc.



Autant le dire sans attendre, j'ai beaucoup aimé cette lecture ! La façon d'écrire de l'autrice m'a un peu déstabilisé au début, mais je m'y suis vite fait et j'ai apprécié les tournures de phrases entre le questionnement et l'affirmation. Il ressort de chaque texte une certaine douceur ; une réalité qui peut parfois être triste, par rapport à ce que peut subir l'animal à cause des humains, mais sans jamais tomber dans le pessimisme ou la pitié ou la niaiserie. Au contraire, il y a de la justesse dans les propos d'Albane Gellé, et même un certain optimisme à l'encontre de ces animaux.

Bien que je n'ai pas eu l'impression de véritablement lire une lettre, comme celle que l'on envoie à un(e) correspondant(e), ce format court pour chaque texte est agréable à lire. Ce sont plutôt des descriptions que l'on lit, des faits, des observations, qui sont plus lié à du naturalisme. Mais point de naturalisme technique pur et dur, au contraire, la poésie est omniprésente.



Et puis il y a les illustrations, qui elles aussi peuvent paraître originales, mais qui se révèlent être magnifiques. Elles sont tellement réalistes, tellement vivantes ! Il est presque dommage de ne pas en découvrir davantage.



Je ne peux que vous conseille de lire ce livre. Et pour vous convaincre, j'ai vu passer, dans les citations, un exemple d'un texte.
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Cher animal

En premier lieu, il m'importe de remercier vivement les éditions La rumeur libre et Masse critique grâce auxquelles j'ai pu lire ce livre très attachant de Albane Gellé. Il ne s'agit pas d'un roman épistolaire qui s'adresserait à un ou des êtres appartenant à une autre espèce, au sein du règne animal. Il n'y a pas de dialogue fictif, pas d'aventure individuelle partagée; pas de fil romanesque...Le livre nous plonge tout simplement dans un élan ancré dans la tristesse et l'espérance, un élan forcément univoque et contraint, nostalgique, blessé, parce que notre espèce est invasive et féroce, tyrannique et hégémonique, qu'elle traite les autres animaux et la nature entière comme une ressource, un stock, éventuellement un décor.

L'auteur s'adresse à 71 animaux, sauvages et parfois domestiques. La baleine, le hérisson, le rouge-gorge, le condor, les chevaux, l'auteur s'adresse à eux comme elle peut, ils ne sauraient ni l'entendre ni lui répondre, mais son geste créatif consiste à leur donner une place en tant que sujets de leur vie. Résonne alors la nature réelle de ces êtres, pas moins sujets que "nous". Et on croit ainsi ressentir une tension sincère.

Les textes sont courts, on les souhaiterait parfois plus longs, plus peuplés, plus prolixes, il faut rester sur sa faim, se contenter d'un monologue, d'un désarroi, de la crainte d'une absence à jamais, d'une perte irréparable. Les illustrations sont en adéquation avec les textes, seule une partie de l'animal est dessinée, là aussi, il faut endurer le manque, la culpabilité. Car tout doit peut-être commencer ainsi, par l'évidence de notre oppression et des conséquences absolument tristes de l'exercice de la suprématie technique et démographique. Se retrouver si désolé d'être partie prenante du saccage et des massacres, vivre avec ça, et par instant éprouver une joie sans borne parce que l'altérité du cher animal est encore sensible, parce qu'il est encore vivant. La postface d'Eric Baratay ouvre vaillamment une perspective, celle d'un "pacte écologique" respectueux du vivant, humble et épanouissant pour ceux qui en guettent désespérément les prémices. Tout de ses imperfections et de ses tâtonnements apparents, ce livre, avant tout, est une aventure.
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Cher animal

Pas véritablement des "Lettres à ...", plutôt des adresses en forme de dédicaces, en même temps que des poèmes en prose. J'ai pensé au Parti Pris des Choses de Francis Ponge. Ce serait ici le parti pris des animaux, un bestiaire hommage qui défend la cause animale.

J'avoue que je me suis gravement ennuyée à lire ce petit bouquin jusqu'au bout ... Pas mon genre.

Il faut dire que mes lectures de Michel Pastoureau étaient récentes & encore à fleur de mots dans mes souvenirs: ses essais sur les animaux sont passionnants !
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Cher arbre

« Les arbres pour moi ont toujours été des amis » Ainsi débute « Cher arbre » où Albane Gellé écrit son amour, son attachement aux arbres, ceux de son enfance mais aussi tous ceux qui ont croisé sa route, peuplé ses rêves. Et quoi de mieux que des lettres, intimes, aimantes, pour leur dire tout le bien qu’elle pense d’eux.

Le lecteur découvre ainsi 36 arbres de France et de pays lointains, 36 portraits attachants, curieux qui revisitent les mythes la botanique et la pharmacopée sans oublier les contes et les coutumes qui se tissent autour d’eux.

On apprend beaucoup dans ce voyage immobile.

Ecrit dans un style poétique, ce livre nous touche et nous rapproche de la nature.

Les dessins de Séverine Bérard nous font découvrir des détails et accompagnent parfaitement le texte.

Un beau moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Esperluette et Masse critique de Babelio.



« Les arbres pour moi ont toujours été des amis » Ainsi débute « Cher arbre » où Albane Gellé écrit son amour, son attachement aux arbres, ceux de son enfance mais aussi tous ceux qui ont croisé sa route, peuplé ses rêves. Et quoi de mieux que des lettres, intimes, aimantes, pour leur dire tout le bien qu’elle pense d’eux.

Le lecteur découvre ainsi 36 arbres de France et de pays lointains, 36 portraits attachants, curieux qui revisitent les mythes la botanique et la pharmacopée sans oublier les contes et les coutumes qui se tissent autour d’eux.

On apprend beaucoup dans ce voyage immobile.

Ecrit dans un style poétique, ce livre nous touche et nous rapproche de la nature.

Les dessins de Séverine Bérard nous font découvrir des détails et accompagnent parfaitement le texte.

Un beau moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Esperluette et Masse critique de Babelio.







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Cher arbre

On a tous le souvenir d’un arbre qui a marqué notre enfance, un arbre auquel on s’est attaché comme on s’attache à un ami. C’est ce qui est arrivé à Albane Gellé qui considère les arbres comme « de véritables complices ». Ainsi est née cette envie de leur écrire, car n’écrit-on pas des lettres à ses amis véritables ? Chacun des 36 arbres dont il est question dans ce livre a sa lettre dédiée. L’autrice revisite son histoire, botanique, mythique et personnelle.

Ainsi le laurier noble, l’arbre d’Apollon dont le feuillage ceint le front des étudiants méritants, se nomme aussi laurier sauce car ses feuilles parfument nos ragouts. Il est aussi cachette pour l’enfant déjà amoureuse des arbres.

« Tes feuilles épaisses et luisantes ne tombaient jamais, faisant de ma cachette un abri sûr et tranquille. »

De page en page, on croise ces arbres qui peuplent nos forêts et notre imaginaire, depuis le hêtre, mât de cocagne, ou l’orme, arbre de justice au Moyen-âge, en passant par le châtaignier « dont les longs chatons font des étoiles qui sentent le miel ». On prend un bain de forêt avec les odeurs, la texture des écorces, le bruissement des feuillages.

D’autres sont plus exotiques comme l’araucaria, l’arbre national du Chili qui peut vivre plus de mille ans, à condition toutefois d’échapper à la déforestation.

Elle prend fait et cause pour le noyer, qui nous offre ses noix, trésors d’abondance, mais souffre de sa mauvaise réputation d’arbre à sorcières.

A travers ces 36 lettres, on traverse une forêt imaginaire plantée d’arbres très différents et du monde entier. Un beau voyage immobile auquel nous convie Albane Gellé grâce à une écriture poétique. Les dessins de Séverine Bérard, tout en nuances de gris, vont dans les détails et prolongent ce voyage sous la canopée. Un livre qui aime les arbres et qui nous fait partager cet amour du vivant et de la nature.

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Cher arbre

un bien beau recueil de texte, à la fois fort bien documenté sur les arbres , j'ai appris plein de choses! mais aussi écrit bien joliment; les textes sont beaux , légers comme des feuilles d'arbre et les illustrations sobres font du livre un bel objet, un beau cadeau potentiel pour tous les amoureux de bois et de forêts. seul regret; quitte à mettre des illustrations, un dessin de chaque arbre, de sa feuille et de son fruit aurait rendu la lecture encore plus riche en enseignements!
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Cher arbre

Aux arbres présents, passés, et futurs ; Aux arbres devenir, souvenirs. À mes absents. …

Chair arbre, de tes racines à la pointe de tes branches notre regard fait des pas de géant.

Chers arbres qui prennent les airs comme les poètes prêtent leur plume.

Ils enlacent la Terre et dansent avec le vent.

Ombrageux, plongeant, puissant, éternel, fragile, vivant. Cher arbre.

Toutes les forêts sont des recueils étonnants.

Il fallait bien retranscrire la partition de leur musique et c’est, bien naturellement, qu’Albane Gellé et Séverine Bérard tracent trente six de leurs portraits , des oiseaux d’encrier aux ailes de papier.

De la sève à l’épine, de la feuille à l’aubier, de leur écorce à notre dernier été, cher, chair arbre voici les bois dont nous sommes fait.es.



Astrid Shriqui Garain

Opération Masse Critique Babelio- esperluète éditions.

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Cher arbre

Reçu dans le cadre de masse critique, je remercie babelio et les éditions esperluète, pour ce cadeau, accompagné d'une très gentille carte et de deux marques pages, ainsi que d'un joli texte sur la lecture à afficher au dessus de son bureau.



Albane Gellé aime les arbres et en a choisi trente six à qui elle s'adresse pour nous décrire avec passion mais brièvement quelques caractéristiques de chaque arbre, un peu d'histoire, de mythologie, de traditions liés à chacun.



C'est instructif, on apprend par exemple que le saule compte trois cents espèces, que le laurier sauce n'est autre que le laurier noble, ou encore que le figuier comporte mille espèces, qu'il ne fleurit pas et qu'il drageonne si on le coupe.



Deux à quatre pages sont consacrées à chaque arbre. J'avoue avoir été un peu frustrée par la brièveté des descriptions qui veulent trop en dire et de façon trop concise. de quoi nous mettre l'eau à la bouche mais ce manque de détails est pour moi le principal défaut de ce petit livre de 124 pages.



Les illustrations de Séverine Bérard sont superbes, des dessins au crayon dont certains ressemblent à des photos retouchées, viennent rythmer le texte avec bonheur.

Certains arbres sont méconnus et là, on remercie Google pour la facilité à trouver une image et des précisions, mais comme ce livre ne se veut pas un manuel, on comprend qu'il n'y ait pas de photos. Cela manque pourtant.



Un petit livre précieux qui vient enrichir ma collection sur les arbres.
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Chevaux de guerre

« Dans la forêt silencieuse, il y a un arbre noir comme le noir et derrière l’arbre il y a un arbuste qui a la forme d’une tête et qui est enflammé, et qui est enflammé des flammes du sang et de l’or.

Dans la forêt silencieuse où les Dryades ne reviendront plus, il y a trois chevaux noirs, ce sont les trois chevaux des Rois mages et les Rois mages ne sont plus sur leurs chevaux ni ailleurs et ces chevaux parlent comme des hommes. »...Max Jacob , dans la forêt silencieuse.

Chevaux de guerre, chevaux éboulés, renversés, éventrés dans nos tranchées. Chevaux témoins, chevaux victimes, chevaux porte-chair, chevaux emportés, transportés, sacrifiés. Volés, confisqués, réquisitionnés.

Un cheval blessé reste planté entre deux fossés, c'est la nuit en plein jour, c'est un arbre qui pleure et qui ne sait plus à quel ciel nous vouer. C'est une innocence piétinée.

Poésie pour ces chevaux, poésie en mémoire pour ne pas oublier, pour nous donner un peu de leur humanité. Nous, les trop souvent bouchers, trop longtemps guerriers, trop bêtement injustement également sacrifiés. Condamnés parce que simplement nés. «  avec des hommes autres et mêmes ».

C'est à l'aide de cartes postales de la guerre de 14-18 entre ses mains, qu'Albane Gellé a écrit ce poème, et traversant l’inverse-silence de ces images, elle a en accord avec les peintures d'Alexandra Duprez poser des mots sur le chemin de ces compagnons d'infortune partagée.

« cheval devant », et à peau nue. Condamnés à suivre la folie dans laquelle le monde a basculé.

«  combien de guerres enregistrées par tous les corps, inanimés, et ceux pas encore nés, enfants poulains. De soumissions en affolements, leurs jambes seront toujours fragiles pour les combats démesurés ».

« chevaux : des fils de soie tendus ». Cheval, des fils de soi à corps perdus.



« mort sans voir le printemps / ,sans voir le beau temps,/ Tous derrière tous derrière/ et lui devant. », Paul Fort.



Albane Gelé a a créé en 2014 "Petits chevaux et compagnie" qui propose des temps et des espaces pour vivre les liens avec le cheval.

Pour découvrir son univers : : http://albanegelle.canalblog.com/

Pour découvrir l'univers d'Alexandra Duprez : http://www.alexandra-duprez.fr



Opération Masse critique – Babelio - Esperluète éditions.

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Chevaux de guerre

Avant tout merci à Babélio ainsi qu'aux éditions Espeluète qui m'ont permis dans le cadre de l'opération Masse Critique de recevoir et d'apprécier cet ouvrage Chevaux de guerre .

On ne parle pas souvent de qualité d'édition dans une critique mais force est de constater que ce livre par sa sobriété , sa matière et par sa pureté est un bien joli compagnon de lecture , d'un livre on ne peut dire que c'est un objet car chacun d'eux porte une parcelle d'âme , celui ci est né sous une belle âme.

Cet ouvrage est en fait un émouvant hommage aux chevaux de la guerre 14-18 , d'abord et par un long poème qui se déroule tout au long de ces pages , un poème de Albane Gellé illustré par des peintures de Alexandra Duprez .

Les mots de ce poème ont été pesés, mesurés , ils nous parlent de ces magnifiques bêtes que sont les chevaux , de leur fidélité , de leurs peurs , de leurs douleurs aussi ; ils nous rappelent que étant une prolongation de nos activités humaines que leurs sentiments éprouvés dans cette épreuve était la même que celle des hommes , ils nous rappelent à notre propre humanité ...

Les peintures ont cette naiveté qu'ont certaines fois les dessins d'enfant , ils ont aussi la force des dessins primitifs et dans leur pureté ils se rapprochent des peintures orientales ; elles aussi expriment la douleur , la mort et aussi le naufrage qu'est pour l'humanité une guerre.

Je me demande par si sous cet angle nous ne tenons pas là un des plus beaux hommages parus pour les cent ans de cette guerre , il est de toute façon par sa pureté un hommage très humain .
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Chevaux de guerre

Ce petit livre tout mignon, je l'ai reçu grâce à la dernière Masse critique Babelio. Encore une fois, c'est une très bonne réception car j'ai été très touchée par ce poème !



Inspiré de cartes postales de la première guerre mondiale, ce poème illustré a les mots justes pour nous toucher, il narre la vie des chevaux envoyés au front, qui nous font confiance car c'est ce que font les animaux apprivoisés, mais qu'une fois blessé, traumatisés par la guerre, les explosions, les combats, nous les abandonnons au milieu du champ de bataille, alors que de leur côté, ils ne nous auraient jamais laissés seuls.



J'ai trouvé ce petit poème très touchant, les mots étaient justes, frappants, et les dessins qui accompagnaient certaines pages étaient très justes, adaptés à chaque vers. Très rapide à lire, ce n'est pas pour autant qu'il ne nous marque pas. Si vous en avez l'occasion, lisez ce petit livre qui donne matière à réfléchir ! Seulement, j'ai trouvé ce poème un peu court (oui, c'est le principe du poème) car le temps de se plonger dedans et de bien comprendre ce que l'auteur veut faire passer... c'est déjà fini ! Et les illustrations ont ce petit quelque chose qui dérange et qui fait froid dans le dos...



Même si la poésie n'est pas mon genre de prédilection, j'ai beaucoup aimé ce poème, et les images qui l'accompagnent, ce fut une expérience enrichissante !



❀ Très touchant. ❀
Lien : http://latasseebrechee.weebl..
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De père en fille

Trente pages, quelques lignes pour dire l'absence...

" le papa n'est pas projeté au dehors il reste à sa place dans la petite voiture toute abîmée, lui aussi est tout abimé il ne bouge plus, il n'avait pas envie de rentrer à la maison."

Anne Gellé raconte en quelques vers le drame d'une vie. C'est l'enfant qui arrive qui fera revenir les mots pour dire ce père mort à 27 ans.

" La première fois que j'ai dit papa c'était pour te parler de ton père, le mien était sans doute pas très loin."



J'aime les mots d'Albane Gellé, ses courts recueils de poésie...Celui ci a une force particulière, je pense qu'elle nous parle d'elle , elle dit papa depuis qu'elle a une enfant.

Les mots sont restés longtemps bloqués....

Un livre fragile... et remplit d'un amour immense.

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De père en fille

Peu de mots sur les pages et tellement entrent. Les silences ont un poids. Le père aussi. L'hirondelle est légère, aile. L'enfant une plume qui chatouille l'oubli. Ne pas s'étendre, lire. Pour revenir.
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Eau

Ah, pour célébrer le Printemps des Poètes, en ce mois de mars 2021, la remercier justement, cette eau, de moins tomber froidement du ciel ces jours (j’ai des patates à planter, moi !), et parce que je viens juste de découvrir ce recueil « Eau », d’Albane Gellé (oui, l’auteur de « Si je suis de ce monde », ces kyrielles de « tenir… debout », comme autant d’injonctions à résister, vaille que vaille, à l’usure qui nous couche, en petits carrés de mots serrés, coupant comme des diamants) publié l’an dernier par Cheyne (avec des encres, vagues, écume et gouttes de Marion le Pennec, en communion parfaite avec les strophes), voici, comme petites flaques de mots isolées au centre des pages, quelques-unes des stances chantant l’eau dans tous ses états, tous ses éclats :



«Eau dans les yeux, sucrée-salée,

larmes au bord ou bien coulées sans

retenue, vannes ouvertes, eau en

sanglots, hoquets de roches, venant

de celle ou de celui, inconsolable

d’être né.



Eau mers de Lune, souvenir d’eau,

eau de Saturne ou eau de Mars, eau

disparue depuis combien d’années-

lumière, eau traces d’eau cherchée

partout, là-bas milliards de kilomètres,

et pourquoi pas la vie ailleurs.



Eau pleine mer, accueillante comme

elle peut selon les vents et les

tempêtes, engloutissant jambes et

visages, tombés des barques, tombés

des lois, eau endeuillée.







Eau source sûre et certaine,

deux ou trois vies à te chercher,

source perdue, source était là,

à l’intérieur. »



Avec, on les aura entendus, des échos à la plus contemporaine des actualités (rêves déments d’exploration spatiale, en quête de « vie ailleurs », « eau endeuillée » des naufrages de migrants en Méditerranée ou en Atlantique), avec ces coupures de vers comme mimant le cours capricieux d’une rivière, le plus sublime des hommages à la plus fragile, la plus intime des ressources… Merci, Albane Gellé, pour cette P-eau-ésie, vos mots qui touchent avec simplicité (nécessité ?) toujours à l’essentiel !

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En toutes circonstances

Poésie pas très inspirée et simpliste. Dessins sans plus. Mieux vaut un Prévert ou un Desnos illustré.
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En toutes circonstances

Un court recueil de poèmes pour les enfants - et pour les plus grands- .

C'est un peu loufoque, quelque peu invraisemblable, totalement poétique.

Rien à comprendre, rien à analyser juste se laisser porter par les courts poèmes qui serpentent sur ses pages.

En toutes circonstances, à susurrer dans des oreilles attentives ou non. Il en restera toujours quelque chose.
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Équilibriste de passage

Je commence à en voir lu quelques uns des recueils de poésie et je comprends maintenant leurs dimensions subjective. La poésie parle ou ne parle pas aux lecteurs. C'est pas comme un roman qui ouvre des portes dans les cœurs. La poésie entre dans des portes que mon avait oublié. Elle nous rappelle des sensations, nous ouvre les yeux sur des moments que mon boit sans boi. Et ici nous montre une poésie que mon ne fait que survoler dans nos quotidiens.



La poésie, c'est des romes des vers mais aussi une façon de voir le monde. Et chez Albane la poésie est une magnifique façon de voir le monde. Elle nous ouvre les yeux sur son monde et j'ai beaucoup aimé ça. Merci le castor astral et albane gellé
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