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Note moyenne 4.44 /5 (sur 259 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Buenos Aires , le 29/4/1936
Mort(e) à : Buenos Aires , le 25/9/1972
Biographie :

Alejandra Pizarnik est une poétesse argentine.

Elle est née au sein d’une famille d'immigrants juifs d'Europe Centrale. Après avoir passé son baccalauréat à Avellaneda, Argentine, elle est admise en 1954 à la faculté de philosophie de l'Université de Buenos Aires. Elle abandonne ce cursus pour suivre une formation littéraire avant d'intégrer la faculté de Journalisme. Finalement, afin de trouver sa vraie voie et sans avoir achevé aucune des formations qu'elle avait entreprises, elle travaille dans l'atelier de peinture de Juan Batlle Planas.

Entre 1960 et 1964, elle séjourne à Paris où elle travaille comme pigiste pour le journal Cuadernos para la liberacion de la culture. Durant cette période, elle participe à la vie littéraire parisienne, ce qui la conduit à multiplier les rencontres d'écrivains et à se lier d'amitié avec André Pieyre de Mandiargues, Octavio Paz, Julio Cortazar et Rosa Chacel. Au cours de son séjour à Paris, elle suit également des cours à la Sorbonne.

Durant les années suivantes, après être rentrée en Argentine, elle publie à Buenos Aires ses ouvrages les plus importants . Elle collabore dans différentes revues littéraires : Agua Viava, El grillo de papel, Poesia Testigo.
En 1968, elle obtient une bourse Guggenheim et fait un bref séjour à New York et à Paris.

Après deux tentatives de suicide en 1970 et 1972, elle passe les cinq derniers mois de sa vie dans l'hôpital psychiatrique Pirovano de Buenos Aires. Elle se donne la mort à l'âge de 36 ans.

" Ecrire, c'est donner un sens à la souffrance, notait-elle dans son journal en novembre 1971. [...] Dans son journal, le 30 octobre 1962, après avoir cité Don Quichotte (Mais ce qui fit le plus plaisir à Don Quichotte fut le silence merveilleux qui régnait dans toute la maison... "), elle a écrit : Ne pas oublier de me suicider. " Le 25 septembre 1972, elle s'en est souvenue." Alberto Manguel.
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« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.) « […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.) « Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado) 0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique Contenu suggéré : Nicolas Gomez Davila : https://youtu.be/a¤££¤97Maarten Schellekens64¤££¤ Alejandra Pizarnik : https://youtu.be/Ykb0a1yV_-8 Horacio Quiroga : https://youtu.be/s__rzxA5SPo Julio Ramón Ribeyro : https://youtu.be/P3jpWcuJnlE Antonio Ramos Rosa : https://youtu.be/iM8Op_jfEkI Cecilia Meireles : https://youtu.be/a5ksKGgHJXQ Baldomero Fernandez Moreno : https://youtu.be/kq6UlpNtLjQ Pablo Neruda : https://youtu.be/gRbnWKjTEGA Juan Carlos Onetti : https://youtu.be/ICAIr620NRE INTRODUCTION À LA POÉSIE : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤91Julio Ramón Ribeyro94¤££¤ AUTEURS DU MONDE (K-O) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rlQry823Dg4KwOTjaFeZ3e LA TERRE-VEINE : https://youtu.be/2¤££¤102

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p 49 Je n'appartiens tout simplement pas à ce monde. J'habite la Lune avec frénésie. Je n'ai pas peur de mourir, j'ai peur de cette terre étrangère, agressive. Je n'arrive pas à penser aux choses concrètes, elles ne m'intéressent pas. Je ne sais pas parler comme tout le monde. Mes mots sont bizarres et viennent de loin, d'un endroit où personne ne se rencontre. Que ferais-je une fois plongée dans mes mondes fantastiques et incapable de remonter à la surface ? Parce que c'est bien ce qui risque de m'arriver. Je partirai et ne saurai pas revenir. Je ne saurai d'ailleurs pas qu'il existe un "savoir revenir". Et je n'en aurai peut-être tout simplement pas envie.
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Alejandra Pizarnik

Ivre du silence
des jardins abandonnés
ma mémoire s'ouvre et se ferme
comme une porte au vent

(" Approximations")


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Alejandra Pizarnik
De l'autre côté de la nuit
l'attend son nom
son subreptice désir de vivre,
de l'autre côté de la nuit !

Quelque chose pleure dans l'air,
les sons dessinent l'aube.

Elle pense à l'éternité.

( Poème pour Emily Dickinson, " La dernière innocence")
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J'ai sauté de moi jusqu'à l'aube.
J'ai laissé mon corps près de la lumière
et j'ai chanté la tristesse de ce qui naît.

(Extrait de "Arbre de Diane", 1962 )
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“non
les mots
ne font pas l’amour
ils font l’absence
si je dis eau, est-ce que je la boirai ?
si je dis pain, est ce que je mangerai ?”
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PRIVILÈGE

I

Perdu à présent le nom qui m'appelait,
son visage roule en moi
comme le bruit de l'eau dans la nuit,
de l'eau quand elle tombe dans l'eau.
Et son sourire est le dernier survivant,
pas ma mémoire.

II

Le plus beau
dans la nuit de ceux qui s'en vont,
ô désiré,
c'est sans fin ton non retour,
ombre toi jusqu'au jour des jours.
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Alejandra Pizarnik


Ombres du jour à venir

Demain je m'habillerai de cendres à l'aube
Me remplirai la bouche de fleurs
Dans la simple mémoire d'un mur
J'apprendrai à dormir
Dans la respiration
D'un animal qui rêve.

( " Oeuvres poétiques")
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Dimanche 30 décembre

Comment écrire ce que K. m'a raconté pendant toutes ces heures? Après avoir lu un poème à moi (très douloureux), elle m'a dit qu'elle s'était sentie mieux, que mon poème avait été comme un baume pour elle. Et moi, j'ai pensé que la poésie servait peut-être à çà, qu'en une nuit pluvieuse et glacée, quelqu'un voie écrit à travers quelques lignes son indicible confusion et sa douleur.
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Quand bien même je parviendrais à définir la poésie ( aspiration stupide, par ailleurs ), quand bien même je découvrirais son essence, quand bien même je dévoilerais son origine la plus profonde, quand bien même je connaîtrais la poésie tout entière et tous les poètes comme mon propre nom, l'instant venu d'écrire un poème, je ne suis plus qu'une humble jeune femme nue qui attend que l'Autre lui dicte des mots beaux et pleins de sens, avec un pouvoir suffisant pour hisser ses pauvres tribulations et donner de la valeur à ce qui autrement ne serait que divagations.
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"Écrire c'est chercher dans le tumulte des corps brûlés l'os du bras qui correspondrait à l'os de la jambe. Misérable mixture. Moi, je restaure"
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