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Citations de Albane Gellé (107)


Albane Gellé
Chaque hiver, sur l'île la plus noire des
Rosiers-sur-Loire, deux fourmis se
tricotent des mouchoirs au pied d'un
arrosoir. En cas de désespoir.
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Nous vivons parmi les arbres n’est-ce pas, nous vivons parmi les visages aussi, ceux des maisons, des avenues, de tous les siècles.
Et il arrive que nous nous reconnaissions.
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Il y a toujours dans la nuit un homme qui
ne dort pas qui regarde le ciel ou ne
regarde rien un homme épargné par tout
ce noir qui ronge un homme n’importe
qui un homme qui se sent plus vivant que
le jour et la nuit réunis cet homme est déjà
mort ou n’est pas encore né peu importe
il est assis par terre et ne demande rien.
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Attaché le cheval guette, tous les dangers contre lesquels il ne pourra rien. Debout comme un arbre.
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Les voix ça bourdonne ça grésille ça
caquette et puis ça submerge rien à quoi
s’accrocher c’est la mer sans terres autour
sans rocher sans bateau sans bouée tout
seul tout nu tout essoufflé avec vraiment
personne rien avec les paroles les vagues
qui vont trop vite la peur de couler de ne
plus respirer le manque de silence la rage
de lutter la tentative de parler pourtant
mais l’eau est froide et les conversations
sans recours.
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Je n'ai pas encore lu toutes tes pages, rangées dans la grande chemise cartonnée beige. J'attends le jour où. J'emporterai tout ça, dans une autre maison ( la forêt sera au bout des doigts ). En attendant, quand je marche, je regarde les arbres, ils n'échappent à rien. Pluies, vent, brûlures, pas d'échappée possible. Plantés, et des repères. Tout à côté de nos effrois, nos fuites. Nos bousculades.
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Et vous chers deux tilleuls de notre place du Puits Neuf, les promeneurs se rendent-ils compte que c'est à vous qu'ils doivent l'enchantement des lieux? Si un jour des travaux vous prenaient pour des meubles qu'on peut enlever et remplacer, on ira jusqu'au bout de notre amour pour vous, on s'attachera à vos troncs, et advienne que pourra.
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Albane Gellé
MERCI / 2
  
  
  
  
MERCI aux clés perdues, aux livres inclassables,
aux brèches, aux failles, aux confins, aux bords,
aux bouts, merci aux parages, aux lisières, aux
rivages, aux percées, aux trouées, aux accès
autorisés, aux entrées libres, aux fleuves sans
barrage, à l’eau qui coule, à toutes les circulations.
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Albane Gellé
MERCI / 1
  
  
  
  
MERCI aux trous dans les grillages, merci aux portes
qu’on ne ferme pas, aux postes de douane
abandonnés, aux chutes des murs, aux portails
sans serrure, merci aux porosités, aux correspondances,
à l’absence de dualité, aux traits d’union, aux réunions,
merci aux envolées, aux échappées, aux rites de
passage, aux enlacements, aux étreintes, aux voyages
sans retour.
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on dit le mot "bonheur" comme on lâcherait un fauve dans une arène sans le quitter des yeux des fois que lui viendrait l'idée de s'en prendre à nous.
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les arbres sont pliés tellement qu'on se
demande si ça ira demain si le paysage
tiendra je dis le pire en secret je crois aux
contes de fées

( 14)
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Nous parcourons les âges…



Nous parcourons les âges
l’amour est du voyage
nous revêtons ses mues
pour le meilleur et pour le pire
serments crachés et puis rompus
nous alternons entre chaud froid
tunnels passés
nous remercions les crépuscules
sur le clocher un coq s’affole
girouette avec le vent du nord.
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Albane Gellé
J'emmène mon cheval avec moi
quand arrivent les nuits noires
on s'en va regarder
tourner les éoliennes
les manèges, les planètes
avec une provision de pépins
sous les sabots
(à planter si possible
juste derrière l'horizon)
alors si on réussit
à avoir tous les deux
le courage du coquelicot
on aura encore des forces
pour les jours à venir

(Texte inédit, dans "Nous, avec le poème comme seul courage")
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Un hérisson qui partait en voyage
arrêté net
dans un virage
quel dommage
( p 38)
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Tenir à ses bibliothèques à
ses bijoux à ses photos jus-
qu'au jour où définitif tout
est perdu sans aucun drame
chemin marchant une vie
vieillie souriante encore un
peu debout.
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Il
a perdu sa fille, il n'était pas très
vieux. Sur la route un accident
il a perdu sa fille parce qu'il est
mort.
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coup de pied dans les fesses du larmoyant apitoiement allez debout oiseau-trésor on va courir dans nos fous rires et puis aussi après les vagues on va vivre chaque minute le présent c'est maintenant.

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Si on fait attention
(très attention)
on peut voir s'endormir
des petits arcs-en-ciel
dans le creux de sa main.
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il
bien caché derrière mille références,
elle l'a trouvé quand même.
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Sur des petites collines de sable
nous ramassons des diamants,
lundi, mardi, fête foraine,
où sont passés les autres jours
nous retenons nos larmes.

( p 14)
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