Albane Linÿer

C'est l'histoire d'Eulalie , dix- sept ans, elle a commencé sa vie de façon compliquée : orpheline de mère à sept ans , depuis elle vit une vie marginale, chez sa mère adoptive Léonie , à Barcelone, son imprévisible, égoïste baby sitter.

Grâce à elle , elle a échappé à une vie dans un foyer ,elle ne lui en est guère reconnaissante .

Un jour elle annonce à Leonie et à Virginie , la compagne de sa baby - sitter qu'elle a décidé de partir à Paris retrouver son père,

: aujourd'hui elle a un plan ….



D'une part on suit Léonie, qui , depuis dix ans a recueilli Eulalie , ce rôle de parent lui pèse ,, elle a du mal à l'accepter , d'autre part le passé tourmenté d'Eulalie , cette jeune lycéenne qui a grandi au sein d'une famille hors normes .

Ce passé qui ne l'a pas laissée indemne l'amène à chercher à savoir vraiment qui elle est …



C'est une sorte de voyage initiatique où l'héroïne apprendra à se connaître , découvrira son histoire , réalisera sa parentalité .

Il lui faut trouver sa vraie place , contrôler ses colères .

L'auteure déroule tout un pan de la vie de ces femmes singulières , totalement désabusées.

Un roman contemporain explosif , les thèmes : l'adolescence, la quête de soi, l'homosexualité , le féminisme , la sociabilité …..



Portraits sans concession d'une génération et d'une époque .



Pour la première fois dans un roman j'ai lu les pronoms iel, iels grâce au passage du Sphinx …

L'écriture est brute , écorche , ordinaire , orale , le tout manque de fond……



Les chapitres courts sont découpés par lieux : Barcelone, Paris, Madrid ..



Je dirai que je suis déçue , c'est un mauvais choix de ma part , à la médiathèque, cela arrive , ce livre n'était tout simplement pas pour moi, il plaira à beaucoup d'autres , sans doute .

Bien sûr , ce n'est que mon humble avis .

Nous sommes ici avec Léonie, jeune femme blasée, qui se laisse porter sans se poser trop de questions. Elle travaille au McDo la journée, et pendant la soirée, elle fait du baby-sitting auprès d’Eulalie. Angela, son amour de jeunesse, ne quitte pas ses pensées. Cela va faire dix ans qu’elles ne se sont pas revues et elles s’étaient faites une promesse qu’il est maintenant temps d’honorer.



L’auteure nous livre ici un récit fort, sur le désir sous toutes ses formes et ses ravages. Au travers du portrait de plusieurs femmes, elle dissèque les émotions et les livre au lecteur dans sa version la plus brute. J’ai beaucoup aimé ce roman, que j’ai trouvé très original, prenant et fort.



Pourtant, au début, j’étais très dubitative. Je ne comprenais pas où l’auteure voulait en venir, et où elle voulait m’emmener. Le tout reste très flou durant les premières pages. Mais une fois le décor planté, les personnages intégrés, il m’a été très compliqué de lâcher ce roman. J’ai été totalement prise dans ce récit.



Le schéma narratif est très intéressant, puisque l’auteure alterne le point de vue de chaque personnage au fil de courts chapitres très rythmés. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant.



L’intrigue est forte et parfois bouleversante à bien des égards. Les personnages sont très travaillés, bien nuancés. La plume est addictive. Pour ma part, c’est un excellent moment de lecture.



Au travers du portrait de femmes fortes, l’auteure a su tisser une intrigue très forte, et emplie d’originalité. Il s’agit du premier roman d’Albane Linÿer et c’est une véritable réussite.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..

Un roman coup de poing "à la Despentes" mais je dirais, plus souple, qui nous emporte dans les aventures d'Eulalie et ses mères.



Barcelone, Paris, Madrid... Eulalie est une jeune lycéenne qui se cherche. Ses parents sont morts ou l'ont abandonnée et Eulalie vit sa vie marginale depuis. Être orpheline ne la définit pas, loin de là, car elle se découvre à travers la musique et son rapport aux autres. Elle vit chez sa mère adoptive Léonie à Barcelone et un jour... Elle lui annonce, à elle et Virginie, qu'elle part à Paris pour trouver son père. S'ensuit des péripéties où chacune des protagonistes se rend compte de l'équilibre précieux qu'elle possédait auparavant.



J'ai trouvé ce roman très bien écrit. Je l'ai lu en deux jours, j'étais absorbée par la plume : le découpage des chapitres par lieu, le changement de narrateur un peu 'abrupt', une représentation lgbtqa+ très forte... bref j'ai passé un très bon moment.



L'histoire est très divertissante, l'humanité pas si foutue 😅 et surtout la fin m'a beaucoup surprise... J'étais tellement obnubilée par le reste que j'ai beaucoup apprécié ce twist final.



Bref, je me rattraperai bientôt avec grand plaisir en lisant le premier roman de cette autrice qui traite des mêmes personnages si j'ai bien compris. A suivre...

J’ai terminé la lecture de ce livre depuis 3 jours. Je voulais éprouver la rémanence de ce bouquin avant que d’en écrire une critique… Je dois l’écrire, c’est un contrat avec Babelio et je tiens à le respecter, mais le cœur n’y est pas.

Je ne remercie pas Juju de l’avoir conseillé avec un enthousiasme qui ne semblait pas feint, et qui m’a poussé à le cocher il y a deux ou trois semaines.

Que dire ? Nous assistons la rebellion d’une ado, dont la quête (que je ne dévoile pas) n’apparaît jamais vitale ni essentielle, alors que ?

Comment peut-on comparer l’autrice à Virginie Despentes ? Je ne sais pas comment celle-ci aurait traité cette quête mais je suis sûr que le lecteur y aurait été convié.

Cette quête nous fait passer de Barcelone à la campagne du Sud-ouest de la France en passant par Paris, Toulouse et, grâce à un autre personnage, nous passons aussi à Madrid et à Aix en Provence, sans intérêt.

Pour la première fois dans un roman, j’ai lu les pronoms iel, iels, ceci grâce au passage du Sphinx, un autre personnage qui jalonne ce roman, sans autre utilité apparente que de permettre d’utiliser ces pronoms. On est tout de même assez loin de l’Oulipo !

Qu’en dire de plus ? De courts chapitres s’enchaînent avec rythme, la lecture n’est pas déplaisante, parfois même, un peu drôle, mais sur 300 pages, on peut aisément considérer qu’il y en a 250 de trop.

Connaissant la fin du livre, j’aurais apprécié que les personnages (la Mère, Léonie, Ioulia, Cassandre,…) soient fouillés, travaillés, qu’ils prennent chair au fil des pages, comme les personnages de Vernon Subutex, que j’ai lu il y a au moins 5 ou 6 ans et que je « vois » encore en y repensant.

Cette jeune autrice a une plume, il lui manque un éditeur bienveillant et exigeant, et sans doute un peu plus de sueur à sa table pour qu’elle nous fasse partager le meilleur.

Attendons son prochain ouvrage.

Un style concis et moderne, des personnages féminins pittoresques et pour la plupart lesbiens, un ton cru à la Virginie Despentes, un road-trip urbain original, une dénonciation ironique de la précarité, ces ingrédients vous donnent l'eau à la bouche ? Alors foncez !



Alors que Léonie, jeune femme de 27 ans peu ambitieuse, arrive chez la jeune Eulalie pour la garder, elle découvre que la mère de l'enfant s'est suicidée.

La baby-sitter, un peu paumée, décide de l'embarquer avec elle pour le sud de la France, où l'attend depuis 10 ans le coup de foudre de sa jeunesse.

Sans se soucier des conséquences, la voici en cavale.



J'ai aimé l'originalité de l'intrigue et son absurdité, les personnages aussi détestables qu'attachants, les chapitres courts, le style de l'auteure.

J'ai moins aimé la vulgarité omniprésente ( scènes de sexe à chaque chapitre ou presque ).



Un livre féministe et dans l'air du temps.

Léonie est une paumée. Elle bosse chez Mac do, fait du baby-sitting, se tape des meufs, tout ça à contre cœur. Sauf pour les meufs. Elle attend qu'une chose : retrouver Angela, son premier amour destructeur qui lui a donné rendez-vous dans 10 ans. L'échéance approche, et c'est avec une gamine sur les bras (la maman s'étant suicider) et les flics aux trousses (bah oui, pas le droit de kidnapper la môme) qu'elle quitte Paris et trace sa route vers le sud de la France pour retrouver sa promise.



Récit court, phrases courtes, multitude de personnages, du sexe à toutes les pages, parfois, souvent, pour rien (qu'est-ce que ça se masturbe une lesbienne dis donc, doit-on le savoir chaque fois qu'elles mettent la main dans la culotte ?), de l'autodestruction à travers des relations toxiques et au final, quoi ? Pas grand chose. Je n'ai pas vraiment accroché. Tout était un poil caricatural et je n'ai pas trouvé d'intérêt au récit. Pas pour moi.

Une enfance mouvementée, une jeunesse chaotique, Eulalie est de ces jeunes qui se cherchent, qui rêve les yeux grands ouverts. Marginale et en colère Eulalie est un personnage fort qui porte ce roman. Léonie, la baby-sitter devenue sa mère adoptive fait de son mieux...Mais elle aussi avait d'autres envies, d'autres plans. Entre Eulalie et Léonie, c'est des clashs, mais aussi une prise de conscience. Ce qui fait la force de ce roman, c'est le style de l'autrice : brut, tranchant et puissant. À chaque chapitre, il y a cette atmosphère bien particulière qui s'insinue en vous pendant la lecture. La seconde force de ce roman, ce sont les thématiques abordées : l'adolescence, la recherche de soi, l'homosexualité, la sociabilité, le féminisme. C'est un roman qui frappe fort et bouscule par ce réalisme puissant qui s'en dégage. J'ai adoré cette lecture explosive qui se termine sur un final très bien écrit.

Merci à la masse critique Babelio et à Nil édition pour cet envoi qui m’a sorti de mes styles de lectures habituels.

Ici on suit Léonie qui, il y a 10 ans à recueilli Eulalie, qu’elle baby-sittait, quand sa mère s’est suicidée. Depuis 10 ans en Espagne, les deux femmes cherchent à grandir et à s'épanouir malgré des tempéraments explosifs et une ambiance de conflit perpétuel.

Léonie, dans ce rôle de parent qu’elle a du mal à accepter, avec un léger regret pour sa vie d’avant.

Eulalie, qui a grandi dans une famille hors normes et qui cherche à savoir qui elle est.

Entre Barcelone et Paris, Eulalie va partir à la recherche de ses origines, leur faisant réaliser, à elle et à Léonie, leur attachement l’une pour l’autre et l’importance de leur lien.

Une sorte de voyage initiatique où Eulalie, en s'écorchant en relation sociale, va apprendre à se connaître et à découvrir son histoire et où Léonie va réaliser sa parentalité.

De nombreuses références d'autrices féministes et LGBTQ+, j’ai découvert beaucoup de noms et les travaux d’Albane Linÿer sur la Biblioqueer (bibliothèque LGBTQ+ itinérante).

« it must be humbling to suck on so many different level » dit Sheldon Cooper à Leonard Hofstadter à la fin d’une partie d’échecs revisités, dans la génialissime série The Big Bang Theory. Là où cette phrase est littéralement prononcée par son auteur, elle s’applique parfaitement à des pans de vie qui s’effritent, à des personnalités pour qui la vie sera un parcours inexorablement semé de problèmes, qu’elles sèment elles-mêmes aux quatre vents.



Nos rencontres nous façonnent, que ce soit en mal ou en bien. Elles laissent une empreinte en nous, indélébile, qui devient partie intégrante de notre personnalité, qui anime nos choix, qui explique parfois des comportements développés sur le tar. Ces rencontres nous font grandir, évoluer, connaître la personne que nous souhaitons être, et le devenir. En bref, murir et avancer.



Dans certains (rares) cas, le passé ne le devient pas réellement, et se mue en une sorte de futur à moyen termes, de but à atteindre comme sens profond de sa vie. C’est tout du moins ainsi que Léonie survit depuis une dizaine d’année. non contente de ne pas avoir guéri de son premier chagrin d’amour, elle se pense destiner à une passion – mise sous cloche une décennie- qui ne serait que plus brulante et dévorante.



L’estime de soi n’existe-t-elle qu’à travers les promesses de l’autre ? A défaut d’avoir quatre heures, je vous invite à ouvrir dans J’ai des idées pour détruire ton égo d’Albane Linÿer : « Léonie, 27 ans, a le flegme pragmatique. Elle travaille chez McDo pendant la journée, garde la petite Eulalie le soir et se laisse porter par la vie. C’est souvent l’image d’Angela qui lui vient quand elle ferme les yeux et se laisse aller à une douce rêverie ou à des fantasmes plus crus – car Léonie a souvent la dalle. Le jour où elle se retrouve avec Eulalie sur les bras, elle met les voiles, direction le sud de la France où, croit-elle, Angela, se languit depuis dix ans... »



C’est l’histoire d’une fuite. Celle d’une jeune femme qui n’a en tête que de retrouver sa promise dix ans après leur dernière rencontre, d’exploser la cloche sous laquelle elle a soigneusement éviter de vivre. Un road movie intra muros, entre point de chutes de plus en plus improbables, d’amitiés de façade et de réelles rencontres.



C’est l’histoire de femmes égoïstes, qui pour briller et se sentir vivre broient celles qui ne veulent que les aimer. A la rancune tenace, à la jalousie maladive, à la conviction profonde que ce bonheur attendu pour lequel elles n’ont absolument rien fait, leur est dû.



C’est l’histoire d’une petite fille abandonnée et privé de repères. Eulalie ou la métaphore de Léonie.



J’ai des idées pour détruire ton égo d’Albane Linÿer est un livre parfaitement rythmée par ces courts chapitres aux différents points de vues, qui nous emmènent dans une course contre la montre peu banale, dont on sait qu’elle finira mal.



Bonne lecture à vous !
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Je ne sais qu’en dire… Le style est bon mais le tout manque de fond. Une mauvaise lecture, à déconseiller donc… Economisez, et achetez du Musso, vous aurez le meme niveau, voire mieux. Le texte sur « ta mère » m’a laissé particulièrement perplexe.

En espérant que le prochain (ou pas?) soit de meilleure qualité.

La quatrième de couverture était alléchante et le sujet intéressant. Je n’ai pas résisté, j’ai acheté « J'ai des idées pour détruire ton ego » qui a malheureusement rejoint ma très grande Pile à lire et j’ai mis un an a l’en sortir. Il était temps car j’ai découvert en le lisant un drôle, désopilant et étrange premier roman.



Léonie, 27 ans, a le flegme pragmatique. Elle travaille chez McDo pendant la journée, garde la petite Eulalie le soir et se laisse porter par la vie. C'est souvent l'image d'Angela qui lui vient quand elle ferme les yeux et se laisse aller à une douce rêverie ou à des fantasmes plus crus - car Léonie a souvent la dalle. Le jour où la mère de la petite disparait, elle se retrouve avec Eulalie sur les bras, elle met les voiles, direction le sud de la France où, croit-elle, Angela, se languit depuis dix ans... Va s’en suivre une course poursuite, la police va rechercher Léonie accusée d’enlèvement. Et son périple va prendre des allures de fuite en avant.

« J'ai des idées pour détruire ton ego » est ce que j’appellerai un roman choral. On y rencontre des personnages extravagants, hauts en couleur. Tous tournent autour de Léonie et chacun apporte sa pierre à l’édifice de ce road-movie à l’allure de polar. Le chapitre d'Eulalie est bluffant.

On va suivre Léonie dans son délire, ses désirs aussi. D’ailleurs le désir est aussi au cœur de ce premier roman. C’est ici souvent le plaisir qui impulse les actions et les réactions de nos protagonistes. Ils sont souvent égoïstes, narcissiques voire manipulateurs ou encore exclusifs.

Léonie nous entraîne avec elle dans son errance, on va la suivre totalement en apnée. On va y découvrir des désirs inassouvis, des rancœurs tenaces et des passions destructrices. On va vivre ce roman au rythme imposé par la fuite en avant de Léonie. Une belle découverte.

Bien construit, bien écrit voici un premier roman qui sort de l'ordinaire. Laissez vous tenter


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Merci à NetGalley et Robert Laffont pour ce ebook. Les couvertures de cette maison d'édition sont toutes plus réussies les unes que les autres. Couplez ça à un titre accrocheur et je me jette dessus. Quelle ne fut pas ma déception en comprenant que ce n'était pas du tout ma came.



Dès le début j'ai senti que ça allait être compliqué. Des personnages intentionnellement antipathiques et une manière de raconter l'intrigue trop éloignée de ce que j'aime d'habitude.



Pourtant l'écriture est brute, incisive et va parfaitement de paire avec l'histoire. On alterne les chapitres entre plusieurs voix. Malheureusement, je n'ai accroché avec aucun des personnages.



Je ne voyais pas où on voulait nous emmener. Surtout, je m'étais imaginée complètement autre chose. Arrivée péniblement jusqu'au milieu de ma lecture j'ai préféré abandonner et passer à autre chose …



En bref, le genre de bouquin qui n'est pas du tout fait pour moi. Mais je suis sûre qu'il trouvera son lectorat et je ne doute pas que ce soit un très bon livre.
Lien : https://madamepointvirgule.f..

C'est un premier roman de l’auteure, faisant partie de la rentrée littéraire de septembre 2019.



Cette lecture ne m'a malheureusement pas complètement séduite, je dois bien l'avouer.



Je pense simplement que ce n'est pas un livre pour moi, mais je suis certaine qu'il trouvera son public.



Je n'ai pas réussi à être embarquée par l'histoire.

J'ai trouvé, une fois la lecture terminée, peu d’intérêt à cette fiction.



Avec un sujet intriguant sur l'amour et sur le désir et ses limites, j'en attendais sûrement plus.



L'auteure aborde des thèmes forts de société actuelle comme la précarité, la sexualité, les relations humaines, la détresse psychologique, mais j'ai trouvé que cela manquait de profondeur et de réalisme.



Je regrette le manque de délicatesse et de douceur, dans les rapports amoureux de ces jeunes femmes.



Cependant, je souligne l'originalité et l'audace abordées dans cet ouvrage ainsi qu'une bonne intrigue et une chute étonnante.

J'ai aussi apprécié l'humour présent dans cette aventure loufoque.



Ce sera donc un avis mitigé pour cette nouveauté.


Lien : https://leslecturesdeclaudia..

Un premier roman bouleversant sur le désir qui tourne à l'obsession.

La personnalité unique et touchante des différents personnages permet au lecteur d'être plongé immédiatement dans l'histoire. Du début à la fin, nous sommes tenus en haleine grâce au style unique de l'autrice Albane Linÿer, stylé très rythmé et cadencé qui ne tombe jamais dans le vulgaire et le cliché.

De plus, le thème est original et fait découvrir au lecteur l'univers, parfois un peu glauque, mais tellement réaliste de ces jeunes femmes qui peinent à rentrer dans l'âge adulte et d'en assumer les responsabilités.

Je recommande ce roman a tous, et souhaite beaucoup de succès à Albane Linÿer.

Francois Camembert

J'ai des idées pour détruire ton égo c'est un peu du Virginie Despentes mais sans le talent de Virginie Despentes : des personnages déglingués, en pleine errance qui baisent, se défoncent et cherchent des chimères accompagnées d'une gamine psychopathe qui ne ressent rien. Sauf qu'il ne suffit pas d'utiliser un langage de charretière pour faire toucher du doigt la réalité des bas-fonds scabreux des gens qui vont mal. J'aurais aimé un peu plus de finesse, pas dans l'écriture qui pour le coup me convenait plutôt bien mais dans la psychologie des personnages. Manque de finesse, de réalisme aussi. C'est quand même pas de chance que la flic chargée de retrouver la gamine que vous trimbaler soit celle dont vous avez volé l'amour de sa vie au lycée, à l'autre bout de la France. Tout comme j'aurais préféré comprendre en quoi Angela était si magnétique pour mettre à genoux toutes les femmes qui traversent sa vie plutôt que ça ne me soit dit sans que je vois autre chose qu'une conne prétentieuse...

Bref sans être une lecture totalement désagréable, j'avais plus d'attentes. Si la fin n'est pas mal amenée, l'ensemble manque d'originalité.

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, ce n'est pas le but d'une critique mais juste vous donner mon avis.

Je n'ai pas du tout aimé ce livre.

Les phrases sont très courtes ainsi que les chapitres ce qui donne un bon rythme au livre mais il ne s'y passe pas grand chose.

Il est présenté un monde très stéréotypé, de trop nombreuses scènes de sexe qui ne servent à rien et surtout n'apportent rien dans l'histoire. Elles pourraient avoir un côté existant mais elles ne sont pas assez décrites pour cela.

Je trouve l'écriture très vulgaire.

Le seul point positif est qu'il se lit vite.

Léonie, 27 ans, se fiche de la vie, de ce qui l’entoure, des gens. Elle cumule un job au McDo et un rôle de baby-sitter pour la petite Eulalie, une gamine plutôt silencieuse et pas chiante. Léonie aurait pu avoir une belle vie si elle y avait mis du sien, mais elle a préféré sombrer, elle n’aime pas les efforts et pour l’instant, son seul objectif est d’attendre. Autour d’elle, il y a Lore une collègue du fastfood, elle est folle de Léonie, de sa bouche sur son corps, de son attention sur elle, elle a peur que la jeune femme disparaisse. Il y a aussi Cassandre, une belle femme magnétique qui connaît bien Léonie et son besoin de séduire.



Léonie ne peut plus attendre passivement de retrouver l’amour de sa vie, elle doit aller dans le sud la rejoindre. Ses plans sont d’ailleurs précipités, car la mère d’Eulalie disparaît la laissant sous sa responsabilité. Léonie est recherchée par la police pour ce qu’il considère être un enlèvement, et elle est surtout recherchée par une femme qui veut se venger d’elle.



À chaque chapitre on virevolte entre les personnages, entre de nombreuses femmes (ou hommes, mais cela est beaucoup plus réduit) qui sont dans l’entourage de Léonie. Chaque point de vue apporte sa pierre à l’édifice de sa vie, de son histoire, mais raconte aussi leur histoire à chacun. Albane Linÿer nous narre des histoires avec des mots bruts, Léonie, Angela, Viviane, Lore et toutes les femmes qu’on croise ont des corps, des bouches, un souffle qui s’expriment. Le sexe et l’amour sont présents entre elles toutes, ils changent selon le partenaire, les sentiments et la manière de les consumer.



J’ai des idées pour détruire ton ego est un roman également curieux, le style fait qu’on s’embarque assez facilement dans ce roman. On est curieux des retrouvailles, mais surtout du road trip, de la course-poursuite entre les deux fugitives et la policière vengeresse. On s’amuse des coïncidences, des changements de plans de Léonie qui trimbale Eulalie. On est surpris par les différentes rencontres qu’elles font, mais aussi par les évolutions qui s’opèrent peu à peu sur notre héroïne dépravée.



On ne sait pas vraiment où nous amène le roman, la conclusion ne paraît pas être celle que Léonie espère. La jeune femme paraît naïve de croire à ces charmantes retrouvailles. Jusqu’au bout, on dévore les pages pour connaître et découvrir le point final. Nous avons entre les mains un premier roman addictif avec des personnages inhabituels, plus destructeurs, manipulateurs, qui ne vivent que pour leur objectif ou leur propre plaisir.



Le texte d’Albane Linÿer ne sera peut-être pas accessible à tous, mais c’est un premier roman réussi. Une fois débuté, il se lit avec fluidité, on suit cette aventure avec intérêt et curiosité.
Lien : http://onirik.net/J-ai-des-i..

Un rythme entêtant, effréné, à l'image des doutes et des peurs qui rongent les personnages de ce livre. Doutes et peurs qu'elles noient avec application dans une nonchalance désabusée, dans des litres de bière tiède et dans des coucheries qui n'ont souvent d'autres sens que de les faire se sentir vivantes.

Le livre d'une génération (mais pas que), qui fait rire, qui serre le coeur, et qui pousse le lecteur à se regarder dans le miroir en se demandant pourquoi cette histoire fait écho en lui. Et ça, c'est l'apanage des grand/es auteur/es!

Surtout ne pas perdre la trace de la jeune et talentueuse Albane Linÿer!

Après avoir découvert Albane Linÿer avec son deuxième roman, j’étais impatiente de lire le premier paru en 2019 chez Nil Éditions. Un road trip queer aux allures de cavale qui nous embarque vers le sud de la France.



Le livre s’ouvre sur Léonie en plein baby-sitting. Elle garde très souvent Eulalie, une enfant de sept ans, calme, ne demandant que peu d’attention. Le corps de Léonie se trouve dans cet appartement parisien, mais son cœur est ailleurs, près d’Angela qu’elle n’a pas revue depuis dix ans. C’est l’objectif de Léonie : repartir dans deux semaines la retrouver pour honorer une vieille promesse. Quand un drame vient toucher la petite Eulalie, la vie de Léonie se retrouve, également, bouleversée.



Encore une claque ! Albane Linÿer sait nous faire passer par toutes les émotions d’une ligne à l’autre. Sa plume incisive et piquante nous renvoie à nos propres existences. Ce roman est la genèse de Et après les gens meurent et j’ai été ravie de revoir les personnages que j’avais appréciés dans son deuxième roman. Une fois encore, l’autrice dépeint des portraits de femmes singulières au quotidien bouleversant et aux histoires authentiques. Chaque personnage porte son lot de souffrances et tente tant bien que mal d’avancer. Les intrigues ne sont jamais très éloignées les unes des autres et les histoires se recoupent autour de celles de Léonie et d’Eulalie qui désormais forment un duo atypique. L’obsession de Léonie pour Angela et sa promesse mettent en péril ses relations et la rendent égoïste, mais on s’attache à sa fragilité.



L’autrice aborde énormément de sujets sans les embellir de sa plume. Elle parle de lesbophobie, de sexualité, de précarité, du temps qui passe et qui n’attend personne, du deuil, de harcèlement, des excès et des addictions. Des sujets de vies portés par ces femmes qu’elle décrit. On alterne entre les points de vue des personnages et on finit par s’attacher à leurs histoires qui ne nous laissent pas indifférents. Parfois, il faut avoir le cœur bien accroché tant les mots sont durs. J’ai apprécié l’intrigue mise en place et son fil conducteur. Ici, j’ai découvert surtout Eulalie et je comprends mieux comment elle a pu devenir cette adolescente torturée. C’est un roman fluide qui se lit vite. Le seul bémol pour moi réside dans les scènes de sexe, certaines n’apportent pas d’intérêt à l’intrigue. Au-delà de ça, j’ai apprécié l’écriture d’Albane Linÿer, atypique et surprenante !
Lien : https://juliegorsky.wordpres..

J'ai découvert Albane Linÿer grâce à l'excellent podcast Primo, qui nous fait suivre le parcours de plusieurs premières romancières avant, pendant et après la publication de leur livre. J'ai tout de suite été conquise, et curieuse de découvrir son récit. Je n'ai pas été déçue ! J'ai trouvé dans ce premier opus une originalité et un style décapant. Bien sûr, les choix de Léonie peuvent nous paraître absurdes, voire purement égoïstes, mais j'ai adoré la détester, et je me suis laissé complètement happer par le récit.