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Critiques de Alex Marzano-Lesnevich (336)
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L'Empreinte

Le sujet est intéressant le livre commence sur une bonne dynamique mais devient vite laborieux. N ne sait plus trop là où on veut en venir et on ne comprend pas cette obsession. Au final il vu très compliqué de continuer une lecture qui n apporte rien et on n a l impression d un abandon de la part du personnage
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L'Empreinte

Ce livre est très interessant par son contenu à cheval entre le roman, l’article d’investigation, l’autobiographie c’est vraiment bien mené et très prenant.

La liberté offerte par le format roman permet à l’autrice d’aborder des sujets sensibles (la peine de mort, l’inceste) dans toute leur complexité, sans craindre les reproches d’objectivité qui peuvent, parfois, entraîner les auteurs et notamment journalistes à passer à côté des sujets par crainte de manque de neutralité. J’ai pu parfois ressentir un peu de lassitude (en cours de lecture mais ça ne dure pas très longtemps). Bref c’est très intéressant tant sur le fond que sur la forme !

Par ailleurs, encore une production qui montre comme l’inceste est présent dans notre société
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L'Empreinte

Je n'ai pas lu quelques pages à peine. Je n'ai pas accroché du tout, sûrement parce que ce n'est pas mon genre de roman.

Mais de tous les commentaires que j'ai pu lire dessus, la grande majorité aime le livre.

Un roman semi autobiographique, qui nous laisse en suspens tout du loin

Alors laissez-vous tenter !
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L'Empreinte

Par quoi commencer ?

Troublant ? Dur à lire ? Captivant ?



J’ai du mal a trouver les mots exacts pour qualifier ce livre.

Une combinaison d’enquête pédophile et d’une histoire personnelle et familiale, racontées par les mots d’Alexandria.



Ce livre nous plonge dans l’enquête du pédophile Ricky Langley, tourmenté par ses pulsions qui en vient à tuer un enfant, une enquête réelle suivie par Alexandria Marzano-Lesnevich, stagiaire dans un cabinet d’avocat qui lutte pour la vie de cet assassin.

Jusque la farouchement opposée à la peine de mort, ses idées sont confuses.

Cette enquête l’obsède, elle va décortiquer, retracer les faits , les erreurs , les agissements. Elle veut découvrir la vérité.

Les deux histoires se lient et se mélangent.

Son passé l’a rattrape et ses souvenirs l’empoisonnent.

Réussira t-elle à pardonner ?



J’ai trouvé cette histoire captivante mais certains passages ont été durs à lire.

Ce livre m’a apporté rancoeur et tristesse mais également fascination pour la force de cette écrivaine à retracer son passé et ses épreuves.



Un livre poignant et marquant, à lire avec précaution.
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L'Empreinte

Mélange d'enquête sur un fait criminel et d'autobiographie. Pas commun et captivant.
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L'Empreinte

Une grosse déception.



En lisant la quatrième de couverture il est clair qu me je ne m'attendais pas à ça. Déjà il n'y ai fait aucune notion du caractère incestueux et pédophile auquel le lecteur va être confronté. Par conséquent j'ai eu l'impression qu'il m'a été imposé de force, d'autant plus que certaines pages sont presque insoutenables à lire, en tout cas pour une personne sensible telle que moi.



De plus, comme j'ai pu déjà le lire d'après certaines critiques, j'ai plutôt eu l'impression d'assister à une séance de thérapie plutôt qu'à un roman autobiographique mêlé à une enquête. Pourtant je suis une grande amatrice d'autobiographie, tant bien sur les aspects psychologiques que factuels. J'ai beaucoup aimé "l'événement" de Annie Ernaux.



On se perd un peu dans la chronologie des événements entre la vie de l'auteur et celle de Ricky, j'ai eu plusieurs fois du mal à suivre, d'autant qu'il y a quand même de nombreux personnages concernant la vie de l'auteur, celle de Ricky et aussi de toutes les personnes impliquées dans les procès. L'auteur semble beaucoup aimer les reformulations, on aurait pu facilement retirer une centaine de pages.



Enfin, autre détail qui m'a déplu, ce sont les interprétations faites par l'auteur alors que l'on parle de faits réels. On assiste plusieurs fois à des phrases du type "je l'imagine habillée en", "ce jour là je suppose qu'il se dit", "pourtant à ce moment là il n'a pas l'air de penser que". On n'est pas dans la tête des gens. On en sait rien. Je serais profondément choquée qu'on puisse faire des interprétations telles que celles-ci si j'étais impliquée en tant que victime ou témoin dans une affaire d'une telle gravité, d'autant plus si elle est aussi sordide que celle qui nous est décrite dans le livre.



Toutefois, on ne peut que tirer son chapeau à l'auteur pour son titanesque travail de recherche sur cette affaire ainsi que du courage qu'elle a eu de se mettre à nue sur les traumatismes qu'elle a vécu dans son enfance et qui la marque toujours à l'âge adulte.
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L'Empreinte

C'est lors d'un stage pour sa formation d'avocate que l'autrice s'est confrontée à ses convictions et son passé.



En travaillant sur le cas de Rick Langley qui assassina un jeune garçon et lui fit des attouchements, Alexandria Marzano-Lesnevich farouchement opposée à la peine de mort, se retrouve vite ébranlée et poussée au plus profond de ses retranchements. L'autrice parle de l'inceste qu'elle a subi des années durant par son grand-père. En enquêtant sur cet homme, en retraçant sa vie, c'est la sienne enfant qu'elle entremêle, c'est son passé qui s'entrouvre...



Un livre hybride qui réveille, qui torture, qui ne laisse pas insensible. Un livre riche qui fait réfléchir, qui pousse à se poser des questions et à se demander quelle attitude adopter...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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L'Empreinte

Le sujet sous-jacent de ce roman, celui qui relie Alex et le condamné, n'est pas dans mes favoris...au contraire !

Cependant, la narration mi-enquête mi-documentaire m'a beaucoup plu. Nous plongeons dans le passé de l'assassin et y découvrons un être abjecte. Dans celui d'Alex, c'est un énorme secret de famille qui nous est révélé.

C'est une totale remise en question pour l'avocate non seulement sur ses convictions intimes et profondes mais aussi sur ses préjugés qu'elle ne retrouve pas chez les autres.

Incroyable récit qui met aussi le doigt sur un défaut majeur aux États-Unis : la prise en charge des maladies mentales.
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L'Empreinte

Une histoire très intéressante mais,

désservie par un texte bavard, qui bégaie .

Encore une fois, la chronologie

est jetée aux orties sans que cela

présente un quelconque intérêt pour le lecteur.

L'auteure est contre la peine de mort.

Fille d'avocats elle se lance dans des études de droit.

Son passé d'incestuée trouve de multiples échos

dans les procès d'un pédophile meurtier.

Elle se passionne pour cette procédure

qui rebondit sur son enfance saccagée .

Elle exhume son passé, le sort du silence.

Un coming out qui fait un flop..

Sa famille pourtant aimante

cultive les secrets et...les silences.

Elle mesure les impacts prégnants

de ces agressions qui ont pourri sa vie

Ces parallèles sont passionnants mais,

il me semble mal exploités

Un côté lourdaud, brouillon gâche

quelque peu le plaisir de lecture





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L'Empreinte

Voilà le règne du silence. Il faut se taire pour continuer. le récit est en trois parties : le crime, les conséquences, le procès mais aussi il y a une alternance entre l'histoire de Ricky et l'histoire de l'auteure. Ces deux histoires ont en commun la nécessité vitale de parler. Parler à qui ? Sa famille, censée nous protéger, ses amis, des inconnus ou la terre entière ? Les comptes sont réclamés pour avancer. L'histoire de Ricky commence avec le meurtre d'un petit garçon. La question cruciale est de savoir si il y a eu viol ou non. Ricky a un passé de pédophile, un passé d'enfant né dans ces circonstances improbables, un passé impossible à imaginer. L'auteure est bizarrement intéressée par Ricky, elle qui a été victime d'attouchements dans sa famille.

Or le silence – pour oublier – a empêché de faire cesser les cauchemars, les angoisses, les exactions.

L'écriture a été le mode de survie de l'auteure, chance que Ricky n'a pas eue.

Ces deux histoires sont très douloureuses, on aimerait mieux les ignorer, comme tout ceux de l'entourage de Ricky et d'Alex, et puis la magie de l'écriture opère, on lit sans ressentir de voyeurisme, juste avec une grande tristesse qui grandit au fil des pages.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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L'Empreinte

Bon, pour faire court, ce bouquin raconte une histoire de meurtre d'enfant, de pédophilie et d'avis sur la peine de mort.



En France, la majorité de gens se déclarent plutôt contre la peine de mort, quoi que les coupables aient fait comme atrocités. La raison principale est que, en France, depuis 1981, ce n'est pas trop autorisé de tuer des gens, par principe, même s'ils ont eux même tué. Pas de loi du Talion (oeil pour oeil, dents pour dents) chez nous : si tu tues quelqu'un, bah, on ne te tuera pas en retour.



Ma grand-mère, qui était souvent pleine de bon sens, me disait toujours qu'il ne fallait pas faire aux truies, ce que tu voudrais pas qu'elles te fassent. Elle avait raison ma grand-mère. Du coup, on faisait jamais de méchoui dans les repas de famille...



Mais si tu étais avocat dans un pays où la peine de mort avait toujours cours, serais-tu prêt à défendre un tueur pédophile pour lui éviter la mort et lui claquer perpète à la place.



Allez, on complique l'histoire un peu. Et si tu étais un avocat ayant subi une sus-dite atrocité similaire, est-ce que tu serais toujours aussi contre la chaise à griller ?



C'est donc à ce difficile dilemme qu'Alexandria Marzano-Lesnevich a été confrontée.



Après de brillantes études de droit à Harvard, elle fait un stage dans un cabinet d'avocats spécialisés dans la défense de condamnés au grille-pain. Un poste parfait pour cette viscérale opposante à la peine de mort.



Dans ce cadre, elle va être amenée à travailler sur l'affaire Ricky Langley, un gars déjà accusé de pédophilie et condamné à de la prison ferme et qui, à sa sortie, ne trouve rien de mieux que de tuer par étouffement, en 1992, son petit voisin de 6 ans, Jeremy Guillory. Il cachera le corps dans une armoire à l'étage chez lui.



Comme tout bon meurtrier, il fera style "j'y suis pour rien" en aidant à la recherche de l'enfant jusqu'à être amené à avouer son crime sous le poids de la culpabilité.



Sans surprise, Ricky Langley sera donc condamné à mort. Mais, Alex Marzano-Lesnevich sera amenée à potasser le dossier à fond et, par conséquent, à mieux connaître l'enfance de Ricky.



Enfance qui va se trouver avoir quelques similitudes avec la sienne, jusqu'à ébranler toutes ses certitudes. Les tueurs tripoteurs d'enfants peuvent-ils avoir des circonstances atténuantes ? Les coupables ont-ils pu être des victimes à un moment de leur vie ?



Une histoire vraie racontée sous une forme mi-documentaire, mi-polar avec une précision d'orfèvre impressionnante qui a sans aucun doute dû nécessiter un certain nombre de nuits blanches de lecture de rapports en tous genres.



Qu'on soit contre ou qu'on soit pour la peine de mort, ce livre ne fait que confirmer que c'est un sujet complexe qui peut être illustré par cet extrait :



"L'homme au centre de ce procès, dont la personnalité sera interminablement discutée et débattue, interminablement reconstituée et disséquée dans un dossier qui finira par faire près de trente mille pages, cet homme restera en ce sens une énigme. Il est bien possible que ce que l'on voit en Ricky Langley dépende davantage de qui l'on est que de qui il est."



scob
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L'Empreinte

Je suis extrêmement perplexe en terminant ce livre. J'ai vraiment du mal à savoir ce que j'en pense.

Je ne crois pas que je l'ai vraiment apprécié. J'ai pourtant voulu aller jusqu'au bout, car j'y croyais à cette idée, à ce projet, sur le papier au départ en tous cas, sur base de la quatrième de couverture et des commentaires élogieux que j'en avais lu. Une jeune avocate fervente opposée à la peine de mort assiste aux aveux d'un meurtrier pédophile et ressent au plus profond d'elle-même l'envie qu'il soit exécuté. Cette réaction l'incite à explorer l'histoire de ce criminel et à la faire résonner avec sa propre histoire, pour tenter de démêler les origines de sa réaction viscérale et le sens qu'elle peut donner à tout ça.

Mais au fur et à mesure de ma lecture, ce projet m'est apparu de plus en plus flou, de plus en plus confus. Je n'arrive toujours pas très bien à ce stade à déterminer le pourquoi : pourquoi ces heures et ces heures de recherches dans les tréfonds de ce fait divers ? Pourquoi ce foisonnement de détails techniques et parfois sordides sur cette affaire ? Pourquoi ce besoin d'être presque plus dans le documentaire que dans le roman, à justifier chaque choix narratif, à citer l'origine de chaque dialogue, à disséquer la vraisemblance de chaque détail ? Pourquoi ce besoin d'aller sur les lieux des différents événements de cette histoire ? Pourquoi ce lien si fort avec sa propre histoire ? Et surtout, pourquoi cette nécessité de nous faire passer nous, lecteur, par ce même chemin fourmillant de méandres, de détails, de technicités, d'aller-retours temporels, d'enquête plus poussée que les enquêtes judiciaires elles-mêmes ?

La réponse qui me vient est probablement donnée par cette dernière question. L'auteure a suivi un chemin extraordinairement long et complexe pour chercher ses réponses, pour démêler ses traumas, pour trouver le sens qu'elle peut donner à tout cela, et par extension à sa propre vie, et à la manière dont elle peut avancer. Sans doute que nous résumer ce chemin pour arriver directement à la conclusion n'aurait eu aucune force et aucun impact, ni sur nous, ni surtout sur elle - il est évident que ce livre lui a servi de support thérapeutique. Et sans doute que nous n'aurions rien pu comprendre de sa quête et de ses questionnements sans la suivre à la trace dans tout ce chemin complexe.

J'espérais en effet trouver à la fin du livre les réponses qui justifieraient ce long parcours, et je n'ai pas été complètement déçue. Mais je n'en garde pas moins une certaine perplexité sur la nécessité d'aller aussi loin dans les détails de ce fait divers.

Pour ajouter à mon sentiment confus, je dois souligner la complexité de la structure narrative, qui part un peu dans tous les sens, avec des aller-retours entre différentes époques de cette histoire sans que cela rende toujours un rendu très clair de la chronologie (je suis par exemple toujours un peu perdue entre les procès de 2003 et 2009, qu'est-ce qui a trait auquel...).

Mais pour contrebalancer tous ces ressentis négatifs, je voudrais applaudir les thèmes et les valeurs dégagés par ce récit. Une très forte humanité, un contre-pied total au manichéisme et aux jugements rapides face à un criminel aussi odieux qu'un meurtrier pédophile, une leçon d'empathie inconditionnelle, même face aux aspects les plus noirs de l'âme humaine. Ce livre nous crie que chacun est un être humain, avec son histoire, et ce que ça fait du bien de lire quelqu'un qui ose défendre haut et fort cette idée. Ce livre est aussi un puissant réquisitoire contre le silence, les tabous, les secrets, aux conséquences dévastatrices. Un immense plaidoyer pour la parole, le dialogue, le témoignage. Et enfin, et c'est probablement à mes yeux le message le plus fort du livre, une sensibilisation profonde à la relativité de la notion de "vérité", et à l'importance de l'ambiguïté, de l'entre-deux, du "hors-cases", des zones grises. A la possibilité à l'amour et à la haine de se côtoyer, à la culpabilité et à l'innocence, au noir et au blanc. Ce livre nous apprend à être beaucoup plus prudents avec nos jugements en tant qu'observateurs extérieurs, face à ce que nous jugerions contradictoire, incohérent, paradoxal, inconcevable. Il nous montre que c'est là, au-delà de la raison et du pragmatisme, que réside l'humain et sa vérité.

Enfin, je veux absolument souligner le courage de l'auteure d'avoir entrepris cette démarche par rapport à sa propre histoire, d'avoir osé briser les silences et rompre les tabous, ce courage inimaginable pour moi de publier un livre à propos de tous ces terribles secrets de familles, alors même que presque tous les membres de cette famille sont encore en vie et vont pouvoir lire ce livre. Il faut une force, un courage et une foi en la valeur de sa démarche que je trouve admirables. C'est sans doute finalement cette partie autobiographique de ce livre que je retiendrai le plus positivement, qui me marquera le plus profondément, et qui, j'en suis finalement assez convaincue, est la vraie essence de ce livre.
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L'Empreinte

Poignant. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre quand je l’ai acheté et encore moins à me retrouver face à l’enchevêtrement de deux histoires vraies. Soit dit en passant racontées en parallèle à la perfection ! La vie de l’auteure me touche en plein cœur, autant que son décorticage de cette sombre affaire. Un travail méticuleux et prodigieux !
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L'Empreinte

Un magnifique roman où l'on apprend qu'en matière de droit et de psychiatrie, il existe un "entre -deux" où l'homme se glisse, où l'homme échappe aux cases à cocher, ce qui est très rassurant en fait... Où l'on apprend aussi, que notre histoire est ancrée en nous et que notre corps à sa propre mémoire...



L'autrice, Alex Marzano-Lesnevich, nous livre l'histoire de sa vie. Sa famille et ses secrets, sa solitude, son goût pour les livres et pour le droit, son anorexie, son grand-père qui la viole pendant des années, le silence de ses parents sur Jacqueline, sa sœur décédée et sur les agissements du grand-père.



Alex est imprégnée dans tout son corps de l'inceste qu'elle a subi et dont personne ne parle. Pourtant bien des années plus tard, elle se rend sur la tombe de son grand-père et lui dit qu'elle l'aime. C'est l'entre-deux : elle hait ce grand-père pour ce qu'il lui a fait, mais elle l'aime aussi pour ce qu'il était en dehors de ces moments où il quittait le lit conjugal pour la torturer.



Alex entre en fac de droit, sur les pas de ses parents avocats. Lors de son premier stage dans un cabinet d'avocats, on lui montre une vidéo d'un pédophile assassin. Cette affaire va tout de suite entrer en elle, l'inonder, et elle va se lancer corps et âme dans l'histoire du petit Jérémy qui s'est fait mortellement étrangler par Ricky Langley.



Depuis longtemps, Ricky sait qu'il est pédophile. Sa mère dit de lui qu'il touche tous les enfants qui s'approchent de lui. Pourtant, Ricky, qui a fait de la prison, est entouré d'enfants qu'ils gardent. Il repère Jérémy, un enfant du quartier, dont il tombe amoureux selon ses dires. Jérémy a 6 ans et il est blond, tout ce qu'aime Ricky. Alors, le jour où Jérémy vient sonner à la porte pour voir ses copains, Ricky, le baby-sitter, lui ouvre sa porte en grand avec l'intention de le tuer. Il étrangle Jérémy et l'enferme dans un placard pendant 3 jours. Sur le cadavre de l'enfant, on retrouve du sperme de Ricky qui lui a éjaculé dessus.



Alex va éplucher méticuleusement tous les documents qu'elle trouve sur l'assassinat de l'enfant. Et, tout en le mêlant avec son propre récit, elle nous livre le déroulement du meurtre et des 3 procès de Ricky Langley. Jérémy "porte dans son corps, le crime de Ricky", tout comme elle, porte dans son corps le crime de son grand-père.



Ricky est condamné à mort, mais grâce à son avocat, il sort du couloir de la mort et est condamné à la prison à perpétuité. Lors de son dernier procès, la mère de Jérémy plaide pour que Ricky ne soit pas condamné à mort. L'assassin, dit-elle, a aussi une mère qui ne veut pas le perdre. L'opinion publique s'interroge : comment cette mère peut-elle pardonner au meurtrier de son fils ?



Un beau livre sur l'humanité et sur la complexité humaine. 
Lien : http://litterature-pour-tous..
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L'Empreinte

La sentence et le pardon



Bien souvent un polar va accentuer son intrigue sur la résolution de l'enquête et laisser de côté le traumatisme ressenti par les victimes. L'empreinte a ceci d'original que son propos va autant s'intéresser aux innocents qu'au coupable.



Alex est une jeune étudiante en droit qui se prend soudain d'intérêt pour un fait divers sordide, l'assassinat d'un jeune garçon par un prédateur sexuel. Dans une double temporalité un brin scolaire la narration va revenir sur les circonstances atroces de ce meurtre qui va résonner de manière douloureuse avec le passé d'Alex.



Le récit est l'occasion pour Alex de prendre conscience de son statut de victime. Une épiphanie douloureuse mais passionnante qui permet de se rendre compte de la lutte intérieure qui est nécessaire pour faire face à ses traumatismes.



Il est dommage que l'autrice n'ait pas jugé bon d'inclure la famille d'Alex dans cette démarche. Les différents membres de la famille sont en effet systématiquement expulsés du récit.

Alex entame et finit son parcours psychologique seule, ce qui finit par rendre son parcours redondant et sans grand dynamisme.



L'autre partie du récit est bien plus passionnante. L'autrice se propose de pénétrer la psychologie d'un assassin, sans pathos ni affect. Elle détaille les passages de la vie du meurtrier qui ont déterminé son caractère et son destin. Le périple judiciaire est conté de manière claire, la mère de la victime offre un beau passage de pardon et de résilience.



L'empreinte offre donc à lire une réflexion passionnante sur la notion de culpabilité, du statut de victime et de pardon dans un récit emphatique mais qui manque parfois d'énergie.

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L'Empreinte

J'ai aimé, sans plus.



Je n'ai pas trouvé la question de la peine de mort très présente. On en parle, le meurtrier risque d'en écoper, certains sont pour et d'autres contres mais il n'y a pas de "débat" ou de réel questionnement profond sur la question.



J'ai également trouvé beaucoup de répétitions dans le récit, même si la narration était très fluide et agréable.



De plus, malgré les parallèles évidents entre le vécu de l'autrice et l'affaire criminelle qu'elle nous conte, j'ai trouvé qu'au lieu de nous apporter un éclairage nouveau, elle s'en servait simplement pour comprendre et exorciser son passé (certes lourd).



Par contre, j'ai adoré, si je peux le dire ainsi, découvrir cette enquête dont je ne savais rien: avoir autant de sources diverses, essayer de comprendre Ricky Langley et voir toutes les failles et données inconnues de cette enquête, réfléchir et me demander ce qu'il en est réellement.



Je suis mitigée mais ne regrette aucunement ma lecture (faite en audio).
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L'Empreinte

L'EMPREINTE de Alex Marzano-Lesnevich



Prix des libraires 2020 ? Un récit courageux mais ennuyant auquel je mets un terme à la page 240.



Elle est assise dans une chaise pliante, face au contrôleur judiciaire, sa béquille appuyée contre le mur derrière elle, et LE MOIGNON DE SA JAMBE MANQUANTE ramenée vers l'intérieur, de sorte que ses chevilles, si elle en avait deux, seraient croisées pudiquement.

«Madame, je voudrais que vous réalisiez dans quoi vous mettez les pieds, votre mari et vous.» p239









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L'Empreinte

Ça commençait bien, c'est très bien écrit mais beaucoup trop long. Le lecteur n'est pas un thérapeute, les détails de la vie de l auteure ont un intérêt très relatif. Dommage, une centaine de pages en moins et c était parfait, du coup j'ai un peu perdu de vue l argument principal de ce témoignage qui reste édifiant.
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L'Empreinte

Je suis très partagée sur ce livre. Dès que je l'ai refermé, je ne savais plus quoi en penser.

Est-ce un roman ou un témoignage ? Un thriller ou un reportage ?

Deux vies sont décrites en parralèle, celle de l'auteur, victime d'inceste dans son enfance, et celle du pédophile, dont elle essaye de comprendre le parcours.

Les cas de conscience de l'auteur s'entremêlent : alors qu'elle est farouchement opposée à la peine de mort, elle revoit sa position devant le cas de pédophilie qu'elle étudie. Enfant elle-même abusée, elle est bouleversée par les débuts dans la vie du pédophile.

Hélas, au bout d'un certain temps de lecture, on ne sait plus trop où on va. Cela traduit certainement le désarroi de l'auteur, ce qu'on comprendrait si cela n'était pas désservi par une écriture assez plate, sans réelle empathie pour les personnes / personnages.

Il y a aussi beaucoup de répétitions qui nous perdent un peu plus.

Le sujet, très prenant, aurait pu avoir un autre traitement. Dommage.
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L'Empreinte

Difficile de donner un avis tranché sur ce livre. On peut lui reprocher la forme, sa construction, due au mélange entre documentaire, récit autobiographique et polar. Elle provoque quelques longueurs et des difficultés à se repérer dans le temps et l'histoire. Par contre, on ne peut pas lui reprocher le fond, la justesse des sujets traités et la morale, qui donne à réfléchir. Intéressant !
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