" Nous étions les soldats de la guerre du chocolat. Nous avons combattu pour que les enfants soient libres. Pensez à nous ! Et si un jour le chocolat revient, croquez-en un morceau en notre mémoire. [...] - Tu sais, lança Arthur, un jour, un gosse viendra peut-être ici dans le futur. Il verra ce que nous avons écrit et il demandera : "Le chocolat ? C'est quoi ?" La pire horreur imaginable serait qu'on en vienne à oublier le chocolat."
Oui, je voulais partir avec eux, je voulais m'envoler à la poursuite des nuages, planer au-dessus du soleil, jusque dans les contrées les plus lointaines de l'atmosphère supérieure.
Je croyais cependant que cela ne m'arriverait jamais : ni aujourd'hui, ni demain, ni dans un an- jamais.
Et pourtant, cette possibilité se présenta à moi, et je la saisis ; pendant une brève période, je fus moi aussi un Chasseur de nuages.
Voilà donc ce qui s'est passé
Voilà donc la chance que j'ai eue.
Voilà donc mon histoire.
- Bonnes pommes croquantes, camarades !
C'était la formule officielle du Parti Qui Vous Veut du Bien, un simple "salut" n'étant plus admissible désormais.
- Bonnes oranges juteuses pour vous, citoyen, répondirent docilement les enfants.
- Gardez la banane ! conclut l'homme.
Nous étions les soldats de la guerre du chocolat. Nous avons combattu pour que les enfants soient libres. Pensez à nous ! Et si un jour le chocolat revient, croquez-en un morceau en notre mémoire.
Le Parti Qui Vous Veut du Bien
De la santé est le gardien.
Nous savons ce qui vous convient,
De penser il n'est plus besoin !
Relaxez-vous, reposez-vous,
Le Parti réfléchit pour vous !
La deuxième chose, c'est que les Iles Interdites ne portent pas ce nom là par hasard. Et la troisième, c'est que si vous n'êtes pas absolument contraint de vous y rendre, mieux vaut vous abstenir.
Je ne me souviens pas de ce que recouvrait son dernier "mais". Dans la mesure du possible, j'évite d'écouter les "mais". Si vous y prêter trop attention, vous n'irez jamais nulle part, vous ne ferez jamais rien. Vous vous retrouverez calé au fond d'un fauteuil d'où vous n'oserez plus vous lever par crainte qu'il ne vous arrive quelque chose. Et alors qu'aurez vous fait de votre vie, si ce n'est d'être resté sage et obéissant ? Ce qui est sans doute très bien, mais cela ne s'appelle pas vraiment vivre, si ? p. 78
Certains affirment que la valeur de ce que l'on a ne nous apparaît qu'une fois qu'on l'a perdu. Mais ce n'est pas toujours le cas : on est parfois aussi tout à fait conscient de ce que l'on a et du risque que nous courons de le perdre, de la peine qui sera la nôtre alors. p. 234
Pr, au collège, un garçon suivait ces changements de comportement avec le plus grand intérêt. Il avait même pris des notes et transmis ses observations aux autorités compétentes.
Ce garçon se nommait François Crampon.
" Tout peut arriver, déclara-t-elle. Le monde n'est fait que de dangers. Tous autant que nous sommes, nous courons constamment une multitude de risques. Tu crois être en sécurité, mais tu te trompes. Ce n'est qu'une illusion. Tes pieds reposent reposent sur des nuages, non sur de la terre ferme. Et ces nuages peuvent s'évanouir à n'importe quel moment. Tu n'es pas plus à l'abri que nous, Christien. Simplement, tu ne t'en es pas encore rendu compte. p. 105