Alexandra Bracken

- Tu es allée voir le show des Trois Petits Cochons, à Broadway ?
La phrase de Castor éclaira tout autour d'elle, telle une torche brandie dans la nuit.
- Je suis... Quoi ? demanda-t-elle, perdue.
- Le show des Trois Petits Cochons, répéta lentement Castor.
- Mais de quoi tu parles ?
- Non, vraiment ? (Castor la regarda droit dans les yeux) Parce qu'il paraît qu'ils ont cassé la baraque.

Un aigle aurait prétéré s'en remettre à lui plutôt que faire confiance à ses propres yeux.

S'il y a eu un jour des héros en ce monde, ils ont tous disparu aujourd'hui, déclara son père en se relevant. Seuls les monstres subsistent.

N'ayant jamais changé une artisane en araignée, jeté un bébé en haut d'une montagne ou condamné un malheureux à avoir son foie picoré pour l'éternité par un aigle, j'imagine que j'ai encore deux, trois choses à apprendre sur ce que c'est qu'être un dieu, en effet...

Il y aurait toujours un homme pour décider de mon destin, que ce soit mon père, un archonte, ou un mari.

C'est seulement la façon dont les hommes l'ont représentée dans leurs oeuvres d'art ou leurs histoires. Ils l'ont imaginée hideuse parce qu'ils craignaient d'affronter le véritable regard d'une femme, la puissante tempête qui couvait en elle. Elle n'a pas été brisée par mon oncle. Au contraire, elle est devenue un être qui pouvoir voir le monde en face, sans plus jamais avoir peur.

[…]
Les lapins ont besoins de dignité et, par-dessus tout, de la volonté d’accepter leur destin.
Dans le livre, les lapins rencontrent une garenne - une communauté - acceptant la nourriture donnée par des humains et se résignant, en échange, à livrer quelques un de ses membres. C’est lapins ont cessé de lutter contre le système, parce qu’il est plus facile de s’accommoder de la perte de la liberté que de chercher de la nourriture et un abri dans le vaste monde. Ils avaient estimé que le sacrifice de quelques-uns était le prix du confort du plus grand nombre. […]


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C'est parfois quand on a fini par te faire croire que tu n'as pas besoin d'aide que la chose la plus courageuse est d'en accepter.

— Tu ne vas pas mourir, chuchota Lore. Et si tu meurs, je te suivrai dans les Enfers pour te ramener. Je n’ai pas peur. Je n'ai peur de rien.

La plume tombée d'une aile n'est pas perdue, mais libre.

C'est parfois quand on a fini par te faire croire que tu n'as pas besoin d'aide que la chose la plus courageuse est d'en accepter.

Les alliances se forment sous le coup de la nécessité et se brisent sous celui de la peur.

Parfois, ce n'est pas la vérité qui survit, mais les histoires auxquelles on veut croire. Les légendes nous mentent.

- 𝑳𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒏𝒆 𝒕𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆 𝒑𝒂𝒔, 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒓𝒆́𝒑𝒐𝒏𝒅𝒖. 𝑰𝒍 𝒔𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒆́𝒗𝒆́𝒍𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒆𝒔.

C'était il y a des années. J'étais devenue célèbre pour ce que j'avais dit, non parce que j'avais été une petite fille muette, le crâne rasé et portant des gants de caoutchouc trop grands.

Il n’y avait plus qu’eux, seuls dans les ombres de leur ville, comme l’autrefois. Comme ça aurait dû l’être pour toujours.

Je m'éclaircis la gorge et regardai à travers la vitre. Le nombre de manifestants augmentait après une zone de construction.

- Tout le monde a le droit d'être stupide, mais ils abusent vraiment de ce privilège, non ?

Ce qui est brisé n'est pas nécessairement détruit. Dans le premier cas, on peut espérer recoller les morceaux, dans le second, il n'y a rien à faire.

Pris en chasse, il valait mieux des yeux supplémentaires pour monter la garde plutôt que d'affronter le danger seul. Ça, je l'avais appris à mes dépens.
Tout comme j'avais appris que le véritable danger venait parfois des autres passagers de la voiture, et non du monde extérieur.

J'ai toujours cru que lz vie deviendrait plus facile en grandissant, mais je suis simplement devenue meilleure à faire semblant.