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3.07/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) : 1961
Biographie :

Née en 1961 dans le Sud de l'Allemagne, Alissa Walser, peintre, écrivain et traductrice, est la fille de l'écrivain allemand Martin Walser. Auteur de deux recueils de nouvelles dont un est traduit en français (Et ce n'est pas toute mon histoire, Robert Laffont, 1995), elle a aussi publié des pièces de théâtre et des livres pour enfants qu'elle a illustrés elle-même. Elle a par ailleurs traduit en allemand le Journal de Sylvia Plath , ainsi que plusieurs pièces de théâtre du répertoire anglophone.
Actes Sud a publié son roman Au commencement la nuit était musique (2011).

Source : http://www.actes-sud.fr/
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
"Chaque son que nous produisons est un fragment d'autobiographie ".
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Rien que l'arrivée dans la métropole. Il faut pouvoir assimiler tout cet enthousiasme. Cet excès d'enthousiasme. Il avait été transporté. Vraiment transporté.
Être à Paris faisait accélérer le pas. Il se sentait obligé de courir sans arrêt.
Se transporter. Courir à l'opéra. Jusqu'à la Seine. En remontant le fleuve. En descendant le fleuve au retour. Passer sur le pont au pas de course, aller de l'autre côté. Jusqu'à la cathédrale. Et repartir.
[...]
Il passait ses journées, ses nuits à courir, comme si cette ville folle s'était glissée dans ses jambes, le transformant en machine qui avalait tout.
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« Et elle l'avait prié de lui lire ce qu'il avait écrit. C'était une erreur. Car il lui avait aussitôt demandé d'ouvrir les yeux. Pourquoi gardait-elle toujours les yeux fermés ?
Par habitude, dit-elle.
Mais les gens allaient forcément penser qu'elle était aveugle.
Ah, les gens, dit-elle. On leur donnait ce qu'ils voulaient pour obtenir en fin de compte ce qu'on voulait.
Et Mesmer : Selon moi, c'est une erreur. On donne ce qu'on a.
Lui peut-être, dit-elle. Il donnait donnait aux gens ce qu'il avait et personne ne savait ce que c'était.
C'est faux, dit-il. Ses patients prenaient ce qu'il leur donnait. Elle n'avait qu'à se souvenir.
Certes. Et ils ignoraient par la suite ce qu'ils avaient reçu. Il faut dire que c'est plutôt difficile à mesurer, ajouta-t-elle.
Non, avait-il affirmé. C'est très simple. La vérité.
Et vous y voyez.
Euh..., dit-elle.
C'est tout elle. Elle ment, par égard pour lui.
Vous l'avez déjà prouvé, dit-il.
Le monde, dit-elle, s'étale parfois sous mes yeux dans toute sa clarté et sa douceur, avant de replonger...
Vous ou le monde ? dit-il en l'interrompant.
Qu'est-ce que j'en sais, lança-t-elle. Ce qui est sûr, c'est que rien ne l'est. » (pp. 242-243)
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Là ne réside pas l'intérêt des histoires, dit-il. Les histoires sont imaginaires et mensongères. La plupart, en tout cas. Chacun peut tout inventer. Mais certaines répandent une forme de pensée originelle. Et elles deviennent vraies par le seul talent de leurs interprètes.
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« Les applaudissements la consolaient de la perte de ses mains.
La perte momentanée, corrige-t-il.
Oui, répète-t-elle aussitôt. La perte momentanée.
Elle est aussi vive qu'une substance hautement réactive. Et néanmoins facile à diriger. La rapidité avec laquelle elle l'a accepté. Sans aucune résistance. Là aussi, il en tire vanité. En voyant le profit qu'elle en retire. C'est son succès à lui.
Il s'agit, poursuivit-elle, de survivre au momentané. Celui qui survivait à l'instant survivait tout court. C'est pourquoi le public et son approbation lui étaient en ce moment indispensables. Elle appréciait même le bruit des applaudissements. Moins, en revanche, les questions avec lesquelles on la harcelait. » (p. 173)
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Et que la musique renforçait encore le flux. Contrairement aux mots. Les mots en entraînent d’autres. Et rien d’autre. Aucun élément ne peut être démontré par des mots. Rien ne peut être démontré. Pas au moyen de lettres, de phrases, de traités.
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Ah, si seulement la vie était une fugue. Aucune voix ne resterait à l’arrière-plan.
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Il avait l’ouïe si fine. Il percevait la tonalité affective de chaque note. Et il la comprenait. Et chaque atmosphère. Dans chaque silence.
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Elle joua en ouvrant les yeux et les oreilles, jusqu’à ce que son cœur se contracte sous les sons discordants. Ses doigts pleins d’espoir s’élancèrent une fois de plus avant d’entrer en collision comme des chevaux de calèche cherchant à s’échapper de leur attelage. Aussi ignoble fut le son. En dépit de la technique.
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