Citations de Aly Martinez (71)
Parfois, on ne disait pas ce qu'il fallait. Parfois, on ne faisait pas ce qu'il fallait. Mais la bonne personne était capable de voir à travers tout ça et de voir en vous. Lorsque les murs s'effondrent, il ne reste que l'amour.
Nous étions deux personnes qui s'étaient, on ne sait comment, parfaitement trouvées dans ce monde fou et immense, par hasard, et avaient été attirées par quelque chose de plus grand et de plus fort qu'elles.
Sérieusement, j'ai appris cette leçon à mes dépens, mais parfois, quand tu veux vraiment quelque chose, tu dois être prêt à abandonner tout le reste.
Il avait besoin de travail autant que moi.
C'était mon échappatoire.
Mais c'était son refuge.
Tu es honnête, Shane. Il n'y a rien de plus attirant que ça.
La romance était dans les petites choses. Les détails.
Je viendrais de temps en temps. Je viendrais pour les vacances. Mais "chez moi" n'étais plus un lieu, c'était un état d'esprit.
Et si tu faisais de nous ton "truc" ?
Pour la première fois de ma putain de vie, j'allais monter sur le ring et affronter le monde.
Je ne peux pas t'avoir sans te faire mienne pour toujours.
Je la regardai. Elle pleurait aussi. La seule différence était que c’était des larmes de joie. Elle n’avait pas arrêté de sourire depuis que Tom lui avait montré une photo de Lucas, qu’il avait prise avec son téléphone.
Son corps protecteur embrassant le mien. Ses lèvres contre mon oreille lorsqu’il me disait que tout irait bien. Son obscurité arrêtant le monde pour moi. Qu’il n’ait rien à voir avec la disparition de mon fils.
Ce n’était pas un accident ; chaque mouvement était une stratégie dans le but de le garder avec elle, de sorte qu’ils restent tous deux dans la voiture. Le coup de grâce fut de sentir la ceinture qui les ancrait sur le siège. Elle n’était pas attachée la première fois que je les avais sortis. Cela ne pouvait être qu’un choix délibéré et calculé.
Notre relation avait drastiquement changé au fil des années. Je me disais que cela faisait partie des aléas du mariage. En particulier lorsqu’entraient en compte l’angoisse d’un enfant malade, une grossesse surprise, puis l’épuisement qu’entraînait le nouveau bébé.
Cependant, pour être tout à fait honnête, nous tombions déjà en lambeaux avant ça.
J’aimais ma femme, mais ce n’était plus comme avant. L’amour était à présent plus une décision consciente qu’un sentiment.
Elle s’était goinfrée d’histoires de réussites et d’échecs chez des enfants souffrant d’une maladie similaire jusqu’à ce que cela devienne une obsession. Ce matin même, avec la certitude que cela pourrait soigner notre fils, elle avait présenté au cardiologue un plan de traitement complet, comprenant des noms de médicaments et des dosages. Lorsque j’avais refusé de la soutenir, elle s’était vexée.
Ce fut alors au tour de Porter de me donner sa dernière confession. Seulement, la sienne était un peu plus tangible.
Ses lèvres s’écrasèrent contre les miennes. Nos bouches s’ouvrirent et nos langues se lièrent, avides et désespérées.
En utilisant mes cheveux pour faire tourner ma tête, il parsema mon cou de baisers. Son souffle survola ma peau lorsqu’il murmura dans mon oreille :
— Pas de questions. Pas de jugement. Pas de faux-semblants. Pas d’excuses. Donne-moi tout ça.
— D’accord, je suis désolé. Tu avais raison. Et ce n’est pas parce que j’essaie de te séduire. Même si… il y a de grandes chances que tu prennes cher ce soir.
Ses yeux roulèrent.
— Juste pour te prévenir, menaça-t-elle, quand on annoncera ça à ma famille, je te jetterai directement dans la fosse aux lions.
Elle leva un sourcil avant de finir :
— Et Tom porte une arme.
J’explosai de rire avant de poser mes lèvres sur les siennes
Cependant, pour les gens comme nous, la vie n’était pas une question d’amertume ou de douceur.
C’était plutôt les gouffres les plus profonds ou le septième ciel.
Et tandis que ma tête sortait de l’eau, je sus que j’avais eu tort d’avoir pu penser que je n’étais plus dans ce gouffre.
Pourtant, je ne pouvais qu’entendre le tonnerre de mon propre cœur.
Je restai assis là, incapable de bouger, essayant désespérément de comprendre comment il était possible que l’obscurité devienne encore plus sombre.