AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.29/5 (sur 25 notes)

Né(e) à : Rennes , 1976
Biographie :

Né en 1976 à Rennes, Amable Sablon du Corail, est responsable du Département du Moyen Âge et de l'Ancien Régime aux Archives Nationales, après avoir agi au Service historique de la Défense, au château de Vincennes, où il dirigeait le département de l’innovation technologique et des entrées par voie extraordinaire. Il est diplômé de l’école des chartes et de l’école du patrimoine. Spécialiste de l’histoire politique et militaire à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne




Source : http://www.franceinter.fr/personne-amable-sablon-du-corail
Ajouter des informations
Bibliographie de Amable Sablon du Corail   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Amable Sablon du Corail - 1515 Marignan (Librairie Mollat)


Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Amable Sablon du Corail
Sur son lit de mort en 1380, Charles V décida d'abolir tous les impôts qui avaient permis la reconquête de l'immense Guyenne anglaise. Ce n'était pas un service qu'il rendait à ses successeurs, mais, effrayé par la gravité du péché, il ne voulait pas prendre de risque inutile avant de se présenter devant son Créateur.

(Page 154)
Commenter  J’apprécie          833
À propos de Charles V :

La vie lui avait enseigné la vertu de la patience qui, plus que toute autre, demande du courage et une volonté sans faille. Prématurément vieilli au moral, le jeune souverain l'était aussi au physique. Deux ans plus tôt, une grave maladie, sans doute une fièvre typhoïde, avait failli l'emporter et lui avait laissé de grandes douleurs au bras. Il souffrait également de rhumatismes chroniques et de goutte, qui l'obligeaient à s'astreindre à un régime alimentaire rigoureux Il s'ingénia à faire de sa faiblesse une force : puisqu'il ne pouvait être un roi chevalier, il serait un roi sage, c'est-à-dire lettré, et dirigerait le royaume depuis l'Ile-de-France. Ce roi sage n'était pas un chef de guerre, mais il était un stratège.

Page 113
Commenter  J’apprécie          640
La Bourgogne tirait son épingle du jeu et s'étendait de tous les côtés, en particulier dans les actuels Pays-Bas dont les principautés jusqu'alors indépendantes, tombaient l'une après l'autre dans l'escarcelle du duc Philippe le Bon : le duché de Brabant en 1430, la Hollande, la Zélande et le Hainaut en 1433, le Luxembourg en 1443. Avec la Flandre et l'Artois, possessions du duc de Bourgogne depuis 1384, les Pays- Bas bourguignons constituaient un ensemble cohérent et prospère. Îlot de richesse et de paix au milieu d'une Europe déchirée par les guerres, ils apparaissaient, selon les mots de Philippe de Commynes, comme une "terre de promission", une terre promise.

Page 14
Commenter  J’apprécie          630
Certains considèrent la biographie comme un genre non historique, voire antihistorique. Ne crée-t-elle pas une proximité trompeuse entre le lecteur et le personnage ? Ne relève-t-elle pas plutôt de la fiction et de la littérature ? Ne contient-elle pas en germe l'anachronisme et un sentimentalisme de mauvais aloi ? Comment le biographe peut-il s'empêcher d'appliquer la grille d'analyse morale de son époque à un personnage qui est trop souvent son héros ? Comme il est aisé de succomber à certaines facilités pour attirer le lecteur ! À ces objections, on peut répondre que la plupart d'entre elles s'appliquent à la science historique dans son ensemble, et non uniquement au genre biographique. Il n'est pas plus présomptueux de vouloir retracer le parcours d'un individu que de prétendre livrer une interprétation globale de la société féodale.
Page 6
Commenter  J’apprécie          575
[Où l'on voit qu'Amable Sablon du Corail sait faire parler les archives anciennes et peu exploitées, lui qui les manie avec un savoir parfait, quand, expliquant que l'on a pas mal de matière disponible mais finalement peu utilisée en ce qui concerne Louis XI, on pourrait si l'on écrit sur ce roi ou sur d'autres personnages se référer à ce propos prêté à Frédéric II de Hohenstaufen concernant des recherches qu'il faisait à son époque (le XIIIe siècle) en affirmant qu'il serait de bonne méthode et que ce serait un sage conseil de recommander aux historiens d'aller :]

"PUISER UNE EAU NOUVELLE AUX PUITS ANCIENS".
Commenter  J’apprécie          530
Plus de la moitié des hommes de François 1er sont des lansquenets, mercenaires allemands que le roi avait fait recruter dans la vallée du Rhin et en Souabe pour étoffer les rangs de sa médiocre infanterie... Pour la première fois, ils viennent de triompher des Suisses, leurs frères ennemis de la rive gauche du Haut Rhin, et leurs principaux concurrents sur le marché européen du mercenariat.

Prologue, Page 7.

[Pour rappel, les Suisses avaient vaincu par trois fois la formidable armée du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, à Grandson et Morat en 1476 et à Nancy en 1477. Ils y avaient acquis la réputation d'être parmi les plus redoutables et invincibles guerriers d'Europe.]
Commenter  J’apprécie          522
Les victoires suisses ne sont pas le résultat d'un coup de chance ou du talent de quelques brillants généraux ; elles sont le fruit d'un système militaire adapté aux caractères politiques et sociaux de la Confédération. [...] La Suisse du XIVe et du XVe siècles incarnait, tel le légionnaire de la République romaine, le modèle du soldat-citoyen délaissant la charrue pour l'épée afin de protéger son foyer. Puis le Suisse frugal et vertueux de Sempach cède la place au soudard vénal des guerres d'Italie, après que les victoires de la Confédération ont fait de ses ressortissants les mercenaires les plus prisés du continent (p. 50-51)
Commenter  J’apprécie          512
La thèse que l'on entend défendre dans ce livre est la suivante : les rois de France ont gagné, parce qu'ils ont su concevoir et mettre en œuvre une stratégie globale, politique, fiscale, économique, diplomatique et militaire, et employer au mieux des ressources limitées. Pendant la première phase de la guerre de Cent Ans (1337-1394), les Anglais se sont contentés d'aligner les victoires militaires puis d'assister impuissants au retour en force des Valois, pendant la seconde (1413-1453), ils ont parfaitement compris les enjeux du conflit, ont su saisir l'opportunité historique que fut pour eux la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, mais ont finalement échoué.


(Page 16)
Commenter  J’apprécie          500
Le patriotisme [des Italiens à la fin du XVe siècle] est à la fois nourri et entravé par le "campanilisme" des cités-États. C'est en effet dans les cercles intellectuels des grandes métropoles qu'ont éclos la Renaissance des arts et la littérature italienne, et que s'est forgée une identité culturelle commune. Pourtant, nul Florentin, Siennois ou Vénitien n'aurait été prêt à sacrifier l'indépendance et la grandeur de sa cité sur l'autel de l'unité italienne.

(Bas de la page 104, haut de la page 105)
Commenter  J’apprécie          500
Le Dauphin supportait de plus en plus mal son père, pour qui il éprouvait un profond mépris. Impatient de prouver sa valeur, il se demandait combien de temps il devrait attendre que son père, qui n'avait que trente-six ans, lui laisse la place.
C'était une proie rêvée pour les seigneurs rebelles, au premier rang desquels figuraient le duc de Bourbon, le duc d'Alençon et le comte de Dunois. En décembre 1439, Charles VII dépêcha son fils en Poitou, le chargeant d'y rétablir l'ordre comme il venait de le faire en Languedoc. En février 1440, alors que le Dauphin se trouvait à Niort, Jean d'Alençon s'y rendit et l'incita à prendre la tête de la ligue des princes. Nul doute qu'il fut aisé de convaincre Louis, que son ambition et sa jeunesse rendaient très influençable.

(Page 33, La Praguerie, Dieppe et les Suisses)
Commenter  J’apprécie          490

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amable Sablon du Corail (35)Voir plus

Quiz Voir plus

L'été d'une autre

Comment s'appelle la belle mère d'Alice ?

Marie
Marine
Mabel
Maria

7 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : L'été d'une autre de Katy CannonCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..