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Critiques de Amélia Varin (43)
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L'auréole

Je remercie énormément Amélia Varin pour l'envoi, en service presse, de sa nouvelle L'auréole. Aussitôt téléchargée, aussitôt lu... et chroniqué :)

Sébastien est un homme de son époque, dynamique et toujours sur les rotules.

Mais lorsque ses yeux croisent les siens, sa vie change du tout au tout.

Il apprend à sourire, à apprécier le moment présent, à s’arrêter sur toutes choses.

Chaque instant devient éphémère, le faisant réfléchir sur lui-même et sur les autres.

Il se demande rapidement ce qu'il est par rapport à sa nouvelle compagne, Ludia... Compte t'il pour elle...

L’auréole est le récit sensuel d'un triangle amoureux. Nous faisons la connaissance de Sébastien, qui a un vrai coup de foudre pour une inconnue croisée par hasard. Il baisse les yeux, elle part.. mais le hasard fait parfois bien les choses... et leur permet de se retrouver...

Commence alors rapidement une jolie romance, intense... Le jeune homme ignore que le cœur de Ludia peut battre pour plusieurs personnes, aussi bien homme que femme....

Je n'ai pas l'habitude de lire des romances mettant en scène le polyamour, et même si cette nouvelle est un peu courte à mon goût je l'ai trouvé très bien ficelée.

L'histoire est simple, mais bien mise en scène. L'écriture est fluide, l'autrice va à l'essentiel et c'est vraiment bien écrit.

Je me suis attachée au personnage de Sébastien, et j'avoue que je ne sais pas comment je réagirais à sa place.

Quelle décision prendrais-je si j'était face à un tel choix ?

L'auréole est une nouvelle que j'ai pris plaisir à lire d'une traite, et je ne l'oublierais pas de sitôt.

Encore une jolie découverte, qui mérite bien cinq étoiles :)







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Miroir, mon beau miroir

Je remercie énormément Amélia Varin pour l'envoi, en service presse, de sa courte nouvelle : Miroir, mon beau miroir.

Le bonheur, même éphémère, est toujours bon à prendre.

Ces quelques fragments de joie, Léa, une jeune lycéenne victime de harcèlement scolaire, les a pris. Elle les a conservés dans un coin de son âme, veillant à ce que rien ne les atteigne.

Et puis... après la joie vient l'amour. Et de l'amour naît la douleur... inexorable.

Miroir, mon beau miroir est une nouvelle dont le thème est le harcèlement scolaire, thème malheureusement de plus en plus d'actualité.

En fait, je pense que du harcèlement il y en a toujours eu mais c'est maintenant médiatisé, tout simplement ! Au collège et puis au lycée j'ai été malmenée par mes petits camarades toutefois c'était normal, on n'utilisait pas encore de mots pour ça il y a 25 ans voir plus. Et pourtant, ça en était... et pas qu'un peu ! Même si j'en ai surement souffert, il faut avouer que cela nous était tellement présenté comme quelque chose de naturel que nous n'en faisions pas de cas. Sauf quand ça allait vraiment trop loin évidemment, mais je m'en suis sortie pas si mal au final et ce sont devenus de vagues, très vagues souvenirs.

Miroir, mon beau miroir est un texte court mais percutant et touchant. Léa est une adolescente lambda, qui n'aime pas son corps comme une grande partie des filles de cette age. Bien évidemment ses camarades en rajoutent, la traitant de grosse. Et le harcèlement est là, de plus en plus présent... Alors Léa est dans la lune, Léa s'évade en rêvant...

Il est difficile de chroniquer un texte si court, je ne souhaite d'ailleurs pas en dire trop car c'est une nouvelle qui se lit mais qu'il est très difficile de commenter.

J'ai apprécié le personnage de Léa, qui fait écho à l'adolescente que j'ai été. Julie, son amie, est là heureusement toutefois est t'elle assez forte pour calmer la meute ??

Ce texte est un peu trop court à mon goût même si le personnage de Léa est assez fouillé. Il manque quelques pages pour moi mais l'auteure va à l'essentiel, ses mots font mouches. L'ensemble se lit facilement car l'écriture est très agréable.

J'ai apprécié de découvrir Amélia Varin avec cette nouvelle, et je serais ravie de la relire à l'occasion.

Je donne quatre étoiles et demie à Miroir, mon beau miroir que je vous invite à découvrir à votre tour. Cela se lit très bien entre deux romans :)

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La vampire des rues

Si vous me suivez un peu, vous savez que j'apprécie beaucoup les nouvelles, car j'admire leur faculté de nous raconter des histoires complètes dans un nombre de pages parfois très restreint. Mais c'est un exercice qui s'avère aussi vite périlleux et qui peut alors ne pas atteindre son but. Dans le cas présent, je ne peux pas dire que l'histoire n'a pas atteint son but, mais je suis quand même restée sur ma faim.



Nous nous retrouvons donc dans la tête d'une tueuse qui nous fait froid dans le dos et qui nous emmène sur des chemins bien périlleux pour notre santé mentale. C'est typiquement le genre de récits dont je raffole, aussi je me suis lancée à pieds joints dans cette histoire. L'héroïne nous donne envie d'en apprendre plus sur elle, sur son quotidien, sur les meurtres qu'elle perpétue, mais la nouvelle est vraiment courte, même très (trop) courte, aussi nous devons rapidement clore notre lecture et nous nous retrouvons avec plein de questions sans réponse.



C'est justement ce qui m'a laissée sur ma faim, car le style et l'histoire m'ont donné envie d'en apprendre plus, de plonger davantage dans cette noirceur pour mieux la comprendre, et j'ai eu la sensation de ne faire que la survoler. Cette nouvelle a donc plein de qualités, mais qui ne sont pas assez exploitées et ma frustration est à la hauteur de la qualité du style de l'auteur: grande.



En bref, je souhaiterais la même histoire sous forme de roman et je serais alors comblée!
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Crazy Killers

Un récit court, cynique et noir comme je les aime. Ici, nous plongeons sans aucune protection dans l’esprit dérangé des tueurs en séries, à vos risques et périls ! Samuel, un homme d’un mètre vingt et connu dans la région comme étant un tueur en série toujours accompagné de son fidèle complice; une paire de ciseaux. Ce n’est pas banal, n’est-ce pas ? Nous ferons aussi la connaissance de Judith, jeune adolescente de seize ans qui a des rêves plein la tête malgré une condition de vie assez précaire ; une mère volage et complètement à côté de la plaque concernant son rôle parental, sa meilleure amie Cléo, un peu simplette, qui ne rêve que d’une chose; épouser son petit copain Nathan qui n’est pas aussi charmant et merveilleux que ce qu’il laisse voir. Mais Judith est morte, eh oui mais ce n’est pas la mort qui va l’empêcher de regarder les étoiles et de continuer à rêver d’un monde meilleur, il n’en est pas question !



Récit charpenté d’une manière originale et novatrice, on oscille entre les prises de conscience, les visions, les souvenirs et les désirs de Judith lorsqu’elle est vivante et lorsqu’elle est morte. À première vue, cela pourrait être perturbant mais l’auteure nous guide parfaitement bien dans son univers et nous restons bien accrochés. Le récit est en format court et comme nous sentons bien que l’auteure s’amuse, je pense qu’il y a amplement matière à allonger le tout afin d’apporter encore plus de profondeur car l’idée est franchement singulière et intéressante. J’adore quand les auteurs prennent des libertés excentriques et brisent les codes littéraires afin de nous transporter à la limite de nouveaux horizons.



J’ai passé un super moment de lecture dans ce monde décalé et déjanté où toutes les fourberies et atrocités sont permises et c’est avec plaisir que je vais découvrir les autres écrits d’Amélia Varin.
Lien : https://www.facebook.com/wan..
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Miroir, mon beau miroir

Dans cette nouvelle, l'autrice nous emmène au coeur d'un thème bouleversant, fort et malheureusement trop actuel. Le harcèlement scolaire prend de plus en plus d'ampleur et montre à mon sens les dérives de notre société. C'est malheureux de voir des enfants souffrir à cause d'autres pairs et que la tolérance et le respect ne soient plus leur priorité.



Léa est une héroïne qui m'a beaucoup touchée et qui vit des moments très difficiles au contact de ses camarades. Chaque petit bonheur devient une bouée de sauvetage qu'elle utilise pour continuer d'avancer comme elle peut, en essayant de se faire remarquer le moins possible. Mais malheureusement pour elle, ils ne sont pas prêts de la laisser tranquille et sont bien décidés à poursuivre leur harcèlement qu'ils trouvent si drôle alors qu'il est si horrible, sans se soucier des conséquences.



L'autrice nous touche par son style et par les mots sensibles et forts qu'elle utilise pour nous présenter la situation de Léa. Impossible de rester insensible face à ce qu'elle vit et nous vivons ses émotions en direct, ainsi ce qui lui arrive est d'autant plus douloureux à suivre et nous donne envie de hurler et de tout faire pour l'aider.



C'est justement parce que ce thème est actuel et que cette nouvelle le retranscrit parfaitement bien que j'aurais aimé qu'elle soit plus longue et plus développée. Elle aurait gagné encore en force et en intensité, et cela aurait permis de sensibiliser encore plus les gens à ce harcèlement qui ne fait que gagner en intensité. Mais cela n'en reste pas moins un texte à lire absolument!



En bref, merci à l'autrice de mettre en avant un thème si dur dans une nouvelle aussi touchante.
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Dans un battement d'ailes

Merci à Amélia Varin pour ce service presse que j'ai lu dans la foulée. Il s'agit d'une nouvelle sur le harcèlement à l'école et les violences domestiques. Dès que l'autrice m'a proposé cette nouvelle sur ce thème là, j'ai accepté. C'est un thème qui me touche beaucoup. Non seulement, de part le travail que j'ai pu exercer mais également parce que j'en ai été victime. Je ne m'attendais pas à ce que cette nouvelle sonne aussi juste.





On rencontre Éléa, la victime de harcèlement. Rien que dans la description de ses sentiments, je me suis retrouvée comme j'étais avant. J'avoue que ça m'a fait un choc. J'étais bien trop en phase avec elle. Je pouvais comprendre chaque mot écrit et ce qu'ils impliquent. L'autrice montre très bien que le harcèlement commence par une personne et que les autres suivent volontairement ou non. L'effet mouton qui suit le berger si vous voyez ce que je veux dire. Et c'est tellement ça.





La raison du harcèlement est un peu dur à avaler. Néanmoins, ça montre bien que ça commence souvent pour rien car comme c'est si bien dit dans cette nouvelle, dans toute société, il faut un souffre-douleur. L'autrice montre aussi que certains ne laissent pas les choses se faire, montre aussi les failles de l'école qui s'aveugle ou ne sait pas faire face. Le seul point sur lequel je reste sceptique, c'est l'écrit de l'autrice à la fin de la nouvelle. J'ai un peu de mal à croire que tous les bourreaux sont ou ont été forcément victimes. J'en sais quelque chose.





En bref, cette nouvelle m'a pas mal perturbé et me perturbe encore tant cela reflète parfaitement le ressenti d'une personne victime de harcèlement. Quelques pages de plus et je pleurai. J'ai quand même la gorge nouée et j'avoue que ça m'a renvoyé au peu que j'ai pu vivre.
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Ma douleur, mon regret

Je remercie Amélia Varin pour sa proposition de lecture par le biais du site simplement. J'avoue que c'est un thème qui est malheureusement réel, que certains ont dû vivre et autant arracher le sparadrap d'un coup de la plaie, je suis passée par là aussi.



Le harcèlement scolaire est un moyen de communication pour certains. Il est si facile de faire pleurer celui ou celle qu'on a pris en grippe devant les autres, pour le fun, parce qu'on s'ennuie, parce que la méchanceté et la bêtise sont combinées. Pour tout un tas de raison, le harcèlement devient une mode, le cap ou pas cap devient mauvais. Je travaille avec des enfants depuis pas mal d'années, que ce soit en tant qu'animatrice, directrice de séjour de vacances ou assistante d'éducation dans un collège. Je sais ce que cela fait que d'être harcelée. Avec du temps on oublie, surtout lorsque l'on a dépassé les 40 piges, mais avant, je sais ce que c'est que de se sentir mal. Être fille de patron et être en surpoids n'a pas aidé, comme s'il fallait une excuse. Les élèves dont j'ai la charge savent qu'ils peuvent venir me parler et que je suis la première à faire du rentre dans le lard de celui ou celle qui se croit meilleur en traitant les autres d'un mot ou d'un autre. Alors quand Amélia m'a proposé son recueil de nouvelles j'ai tout de même hésité une seconde ou deux



Un sujet qui n'est pas facile de traiter, c'est certain. Tomber dans le glauque et le malsain aurait été un mauvais point. Il s'agit de plusieurs nouvelles très courtes, parfois même juste deux pages, parfois un peu plus longues. Il n'y a pas que les harcelés qui laissent une trace, il y a aussi les harceleurs qui se rendent compte à temps, ou non de ce qu'ils ont fait. C'est comme si leurs voix étaient mises dans un seul et même livre, afin de se faire entendre. Des mots qui ne laissent pas de traces physiques, mais qui vont rester ancrées dans la mémoire, sous la peau de celui qui les reçoit. Ce que le corps ne reçoit pas, c'est l'esprit qui le décortique, qui le garde dans un tiroir pour ne plus quoi savoir en faire. Trop c'est trop, la facilité avec laquelle les mots, les gestes sont apportés sont ce qu'il y a de plus dur pour ceux qui restent.



Qui n'a jamais entendu qu'ils vont arrêter ? Que ce n'était qu'un jeu ? Qu'ils en faisaient rien de mal ? Qu'il ou qu'elle est morte parce qu'il ou qu'elle l'a bien voulu ? Que ce n'est pas sa faute ? Qu'il faut bien s'amuser ? Tant de réponses si facilement faites pour se déculpabiliser ? Ou tout simplement parce qu'il n'en a rien à faire. Les personnages sont nombreux, Manon, Mina, Victoire, Mélanie, Lisa... Il n'est pas difficile de savoir que le harcèlement est un point commun. Celui de se rendre compte que cet acte est présent, qu'elles soient d'un côté ou de l'autre de la barrière. Comment en sont-elles arrivées là ? Certaines vont bien loin dans leur démarche.



L'échelle de la violence existe belle et bien comme indiqué par l'auteur dans son recueil. Les agressions verbales, les regards meurtriers, les mots soufflés, les coups bas, les coups tout court. Cela va loin. Dans certaines de ces nouvelles, les parents ne voient pas ce qui se passe, pensent que tout va bien. Ce ne sont que des jeux d'enfants diront certains et pour d'autres il y aura toujours ces moments de flottements où ils se maudiront de ne pas avoir su. C'est difficile de voir, surtout si votre enfant ne parle pas. La communication est la base. Sauf que la honte retient la plupart du temps ceux qui sont harcelés. Pourquoi ? L'instinct peut-être, comme dans un viol où la victime se sent mal et honteuse. Le point de non-retour n'est pas toujours franchi et c'est tant mieux, mais pour tous ceux et celles qui malheureusement passent à l'acte c'est abominable.



Et puis il y a ceux qui harcèlent et qui le font par peur, par peur de devenir celui ou celle qui va se faire frapper, qui va devenir une victime. Le cheminement est expliqué dans les grandes largeurs par l'auteur. La souffrance est parfois des deux cotés. Faire prendre conscience de ce qui se passe et des conséquences n'est pas évidente, mais il faut le faire. Le pardon aussi est un acte pour soi, pas pour l'autre. C'est difficile de pardonner le harceleur, d'ailleurs pourquoi le faire ? C'est souvent la question que nous nous posons. Même si on imagine pour certains le pourquoi, pour d'autres c'est flou. Les personnages racontent leurs histoires. Les premières sont dures à lire, parce qu'il y a l'émotion qui nous prend entièrement. Par la suite un peu moins, peut-être parce qu'à force on se blinde un peu ?



Les personnages sont multiples et montrent un nombre incalculable de sentiments. Le pourquoi ils sont arrivés à ce point, comment cela a pu basculer. Les situations vont très vite il suffit parfois d'une seule minute pour que tout bascule. Il suffit d'une méchanceté puérile et gratuite pour qu'une personne qui a toujours été gentille et prête à aider les autres qui se retrouve plus bas que terre. Je ne ferais pas de détails sur ce recueil, pour la simple et bonne raison qu'il vaut mieux le lire pour suivre les événements. Il n'y a pas d'évidence, ni même de raisonnement à suivre dans certains cas. L'auteur se débrouille pour que nous ressentions quelque chose, de bien ou de mal.



Ces marques resteront gravées à vie, dans un recoin de sa mémoire. Si certains arriveront à surmonter ces étapes pour prendre leur revanche sans faire de mal, ce n'est pas toujours le cas. Se protéger devient vital d'une manière ou d'une autre. Avec cette lecture, je me suis souvenue de ce que j'ai vécu et je peux dire que je m'en suis sortie, grâce à ma mère qui était présente. C'est son amour qui a fait que je suis ce que je suis devenue (OK, casse-couille, mais ce n'est pas le plus important). Il faut savoir faire confiance et l'une des nouvelles nous le montre très bien. La souffrance est multiple. La technologie est également mise en avant. Depuis que les réseaux sociaux, que les téléphones portables existent, c'est de plus en plus facile pour les harceleurs de jeter la première pierre dans la mare.



En conclusion, ce recueil de nouvelles présente différentes histoires qui parlent du harcèlement scolaire. Du plus petit au plus grand, les personnages montrent ce dont ils sont capables dans tous les sens du terme. Les mots sont bien utilisés. Comme l'auteur l'indique elle-même, le harcèlement est présent partout. Il faut savoir ouvrir les yeux et le bon pour aider ou trouver le moyen d'aider.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/ma-douleur-mon-regret-amelia-varin-a185945598
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Miroir, mon beau miroir

Le commentaire de Lynda :



Que peut-on trouver dans une nouvelle de 18 pages. C'est ce que je me suis posé comme question en commençant cette lecture.

Et bien, je peux vous dire, que cette nouvelle frappe très fort malgré le peu de pages.

Léa, est victime d'intimidation, pour toutes sortes de raisons, on l'a dit laide, grosse, un peu niaiseuse. Et quand Léa, pour son grand malheur s'amourache du garçon nouvellement arrivé en classe, c'est la goutte qui faire déborder le vase, et elle devient la cible par excellence pour toutes les méchancetés gratuites que les autres vont lui infliger.

Et puis le malheur...comment réagiriez-vous, si vous étiez à la place de Léa et dans sa situation, je ne suis pas certaine que j'aurais pu réagir de cette façon... Courage, résilience, et dans le coin de son cœur, ses petits moments de purs bonheurs, qui feront désormais partie de sa vie.

Une écriture directe, Amélia Varin, ne passe pas par quatre-chemins, elle va droit au but. Une lecture qui se fait très rapidement, mais comme elle m'aura marqué... Je ne suis pas prête à oublier Léa, des Léa, on en rencontre régulièrement !
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Dans un battement d'ailes

Je te parlais déjà il y a peu d’Amélia Varin à travers un recueil de nouvelles, Douloureuse souffrance. Ici, elle reprend le même thème si difficile du harcèlement scolaire, sous un angle un peu différent. Et cette fois-ci, le texte est une plus longue nouvelle.



Le style a évolué. Amélia Varin a mûri. Son écriture s’est développée, elle est plus fine et plus assurée. Ayant elle-même été victime de harcèlement durant ses années de lycée, elle partage là des émotions tangibles. Elle sait de quoi elle parle. Elle ne traite pas son sujet à la légère. C’est posé, réfléchi.







Contrairement au recueil précédent, ici, bien qu’on assiste à l’inexorable descente aux enfers d’Eléa, l’épilogue laisse une belle place au pardon, à l’empathie et surtout à l’espoir.



Et la fin est superbe. Tout au long du récit, on vit ses souffrances, ses angoisses, sa peur constante. On assiste à son décrochage. On aimerait la serrer dans nos bras et la rassurer.



Je vais faire ma « vieille », mais de mon temps (non non je n’ai pas soixante dix ans non plus hein!), on ne connaissait pas ça, le harcèlement scolaire. On parlait plutôt de chahut. Faut bien que jeunesse se passe… Nous sommes nombreux à avoir connu des épisodes de harcèlement.. Dans mon cas, des kilos en trop, une bonne myopie et une timidité maladive: mauvaises vannes, mauvais jeux de mots, brimades et moqueries diverses, les piques qui blessent, une bousculade… Une gifle, une fois. Honte, persécutions insidieuses, petites humiliations, …



Cette histoire-là sent le vécu bien sur. Je la vois, la jeune Elaé, trainer des pieds pour aller au bahut, longer les murs, tenter de se fondre dans le décor et de passer inaperçue, en vain. Sa douleur et son désespoir sont palpables. Un mot mal perçu, et tout bascule. Pourtant Elaé a de la chance dans son malheur: une main va se tendre, qui va littéralement lui sauver la vie. Beaucoup de victimes n’ont pas cette chance. Beaucoup ne parviennent plus à entrevoir d’espoir. La victime, comme Elaé, se renferme: elle est incapable de parler de ce qui lui arrive, de partager ses peurs, sa douleur, ses angoisses.



Le stress est ici d’autant plus intense que le récit est présenté comme un compte à rebours. Le livre débute à J-5… J-5, c’est un délai tellement court et à la fois si long. Mais un délai vers quoi?



Amelia Varin met en avant ici un point important de l’engrenage du harcèlement: les autres. Parce qu’il y a l’agresseur, mais il y a aussi Les Autres. Cette masse d’élèves qui sont là, qui encouragent le harceleur, qui rigolent des malheurs de la jeune fille. Il y a ceux qui ne sont pas vraiment d’accord mais qui ne disent rien, n’interviennent pas, on sait jamais… il y a ceux qui juste s’en foutent comme de l’an 40. Tous ces protagonistes qui tournent autour du drame sans y prendre part, mais qui en portent aussi la responsabilité. Alors qu’une réaction d’un seul d’entre eux pourrait faire une telle différence…



Une jeune auteure à suivre. Merci Amélia.


Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Dans un battement d'ailes

Amélia, c’est la super chroniqueuse du blog Les histoires d’Amélia Culture Geek et accessoirement la co-organisatrice du Prix des auteurs inconnus, mais c’est aussi une autrice à la plume poétique qui m’étonnera toujours par sa capacité à mettre des mots sur ses maux. C’est donc avec plaisir que j’ai accepté de lire sa dernière nouvelle, Dans un battement d’ailes.



Dans cette histoire, il est question de violence morale et physique, mais aussi d’espoir. Et à ce titre, le récit de cette lycéenne harcelée moralement par ses « camarades » et maltraitée physiquement par un ancien ami ne pourra que provoquer en vous de multiples émotions : peine, colère, révolte, inconfort… et enfin, apaisement et espoir. En d’autres termes, cette histoire remue, dérange, nous pousse à essayer de comprendre ce jeune homme qui reproduit un schéma familial délétère, et à tenter d’imaginer ce qui peut pousser des lycéens lambdas à se faire complices de ce déferlement de haine voire à l’entretenir.



Et puis, il y a Élaé, victime silencieuse, qui ne partage sa douleur avec personne et qui affronte son calvaire quotidien dans une résignation qui donne envie autant de pleurer à ses côtés que de la prendre par les bras et de lui dire, STOP. Cela ne peut plus durer, il te faut réagir, arrêter de protéger ta mère et lui en parler, alerter le corps enseignant… Chaque coup rapproche la jeune fille d’un point de non-retour, d’une implosion interne qui nous fait trembler pour elle d’autant qu’Amélia instaure le doute, la peur, par la présence d’un compte à rebours à l’allure menaçante. Élaé est un personnage de fiction, mais j’ai eu mal et j’ai tremblé pour elle, peut-être parce que d’une certaine manière, elle symbole toutes ces victimes silencieuses de harcèlement…



Le texte est dur, mais j’ai aimé la fin qui, à mon sens, apporte une vraie leçon de vie sur le fait qu’il suffit souvent d’une main tendue pour que la vie prenne une nouvelle direction… Et cette main tendue sera tout ce dont avait besoin Élaé pour enfin retrouver une vie dénuée des brimades de ses « camarades » et de la violence physique d’un ancien ami. Cette main tendue ce n’est pas la solution à tous les problèmes de la lycéenne, mais c’est la preuve qu’elle mérite que quelqu’un lui vienne en aide sans rien attendre en retour.



Cette prise en considération de sa personne, qui ne passe pas par des coups au corps et à l’âme, marquera alors le premier pas d’une nouvelle vie qui ne sera plus synonyme de peur et de souffrance. Une jolie conclusion qui devrait donner espoir aux personnes qui sont victimes de harcèlement scolaire et qui devrait faire réfléchir les personnes qui en sont témoins…



Il y a néanmoins un point qui m’a dérangée, mais c’est peut-être dû à ma manie de toujours tout analyser. Élaé est une victime de harcèlement certes, mais elle en retire quelque chose même si c’est de manière inconsciente : l’impression de venir en aide à son ancien ami en lui servant de défouloir et en lui permettant d’extérioriser physiquement la colère et la violence qui le rongent. L’abandon de son corps à son bourreau ressemble à un moyen pour Élaé d’avoir une utilité et de donner un sens à tout ce qu’elle vit. Or, se laisser frapper, ce n’est pas et ce ne sera jamais un moyen d’aider une personne même si celle-ci est également victime de violence…



À travers sa nouvelle, que ce soit volontaire ou non, Amélia aborde donc le harcèlement scolaire, mais aussi la permutation des rôles entre victime et bourreau, et la tendance naturelle des humains à entrer dans un triangle dramatique schématisé par Karpman.



Résultat de recherche d'images pour "analyse transactionnel et triangle de karpman"Je ne suis pas psychologue ni psychiatre, je ne développerai donc pas ce point, mais à mon sens, Élaé s’est positionnée inconsciemment dans le rôle de la sauveuse avant d’endosser celui de victime. Quant à son ancien ami, il est passé de victime à bourreau/persécuteur. Un schéma dramatique qui sera fort heureusement cassé en fin d’ouvrage par une main tendue, car si une main tendue est toujours salutaire, jouer le rôle de sauveur ne fera que relancer une machine infernale dont personne ne peut ressortir gagnant.



En conclusion, je ne peux que vous conseiller de lire cette nouvelle dans laquelle Amélia Varin a réussi à aborder un thème difficile, le harcèlement scolaire, de manière très belle et poétique. C’est dur, c’est poignant, mais c’est aussi plein d’espoir comme peut l’être la vie !
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L'auréole

Quelle beauté que cette couverture si belle dans ses tons de bleus.



Mon avis :



Je remercie Amélia VARIN et les Editions Art en Mots pour m’avoir fait confiance dans la lecture de sa toute dernière nouvelle.



J’ai découvert Amélia lors de sa nouvelle gore « Le fanatique des crachats » que j’avais adoré. Ici, l’ambiance est complétement différente : Sébastien tombe amoureux d’une belle femme, qui va lui redonner goût à vivre autrement, jusqu’au jour où elle lui présente Marciella.



Cette nouvelle fait la part belle aux ressentis les plus profonds de Sébastien : ce qui le pousse à aborder sa belle poupée de cire, ce qu’elle génère dans son corps. Et puis vient l’interrogation ultime : ce bonheur tout neuf, si précieux peut il être partagé ? Comment concilier cet amour si pur avec la jalousie qui l’étreint quand il voit Ludia et Marciella ensemble ? Comment envisager un avenir possible ?



L’auteure, en quelques pages, a réussi à me plonger dans la tête de Sébastien, ses interrogations furent les miennes, son regard dans le néant fut le mien. Ces 16 pages ont été dévorées, la plume d’Amélia est toujours aussi addictive sachant au bon moment relancer l’intérêt, pousser le lecteur dans ses retranchements : et si c’était moi qui étais à la place de son héros, quelle décision prendre ? Quelle ouverture d’esprit j’aurais ou pas ?



Magnifique que ce tout dernier écrit d’Amélia Varin : elle maîtrise parfaitement la temporalité d’une nouvelle, on percute ses personnages comme si on les connaissait depuis toujours, le sujet central est développé dans son ensemble sans faux fuyant, et la fin clôture le fil rouge qui nous a menés depuis le début. Pas d’insatisfaction, au contraire, j’ai l’impression de fermer un moment T dans la vie de ses héros, sans frustration.



Bravo Amélia, tu as encore réussi à me surprendre dans un genre pourtant en totale opposition avec « Le fanatique des crachats ».



Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Douloureuse souffrance

Mon avis: Un roman sublime sur le harcèlement scolaire je sais ce que sait je l'ai eu vécu!Un roman riche en émotion, poignant, un roman très fort, bouleversant... j'en ai eu les larmes aux yeux en le lisant...très émouvant. Un livre qui fait ouvrir les yeux!Parlons du harcèlement scolaire sans tabou voila le message de ce roman. Un superbe roman que je vous conseille.



Ma note: 5/5 et coup de cœur.
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L'auréole

Une nouvelle qui traite d'un thème très peu vu: le polyamour, ou peut-on aimer plusieurs personnes?

La plume d'Amélia est très agréable et l'histoire de Sébastien touchante...

Cette lecture porte au questionnement: peut-on tout accepter par amour? Peut-on partager l'etre aimé?
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L'auréole

Quel plaisir de retrouver la plume d’Amélia Varin ! Cette fois-ci, j’ai eu le bonheur de lire sa dernière nouvelle sous la bannière des Editions Alter Real, L’auréole.



Dans cette nouvelle, Sébastien va tomber amoureux d’une jeune femme, Ludia. Elle aussi, va développer des sentiments très fort envers lui. Cependant, le coeur de Ludia est partagé entre deux êtres : Sébastien d’une part, une femme d’autre part. Quand elle lui présente sa compagne, comment va réagir Sébastien ? Cela va-t-il remettre en cause leur relation naissante et passionnante ? Peut-on partager l’être aimé ? Peut-on réellement aimer deux personnes aussi fort l’une que l’autre ?



On connaît bien les trios amoureux dans les romances classiques. Cependant, Amélia Varin s’attaque ici à un autre thème : le polyamour, comment aimer deux personnes. Sans jamais tomber dans la vulgarité, Amélia présente ici une romance avec des touches d’érotisme.



L’auteure parvient une fois de plus à emporter la lectrice que je suis dans son univers, aux côtés de ses personnages en très peu de temps (la nouvelle ne fait même pas vingt pages !). De ce fait, la lecture est courte mais très intense ! Il y a très peu de temps mort, beaucoup de réflexion (pour le lecteur), des rebondissements (pour les personnages).



A noter qu’Amélia Varin écrit L’auréole du point de vue de l’homme, Sébastien. Elle retranscrit avec brio et justesse les impressions et émotions de l’être masculin.



J’ai été ravie de lire à nouveau cette auteure et je n’ai qu’une hâte, découvrir encore davantage sa plume.
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Dans un battement d'ailes

Une histoire assez courte, normal pour une nouvelle, prenante mais aussi terriblement bouleversante. 

Une lecture dont je ne suis pas sortie indemne tellement le désarroi du personnage principale m'a touchée et émue. 



Elaé est en apparence une adolescente comme les autres qui va au lycée. Et pourtant derrière ce que l'on pourrait penser comme étant la vie "normale" d'une jeune fille de son âge, on comprend que quelque chose cloche quand on prend conscience du malaise qu'elle ressent à se rendre en cours. On comprend très vite qu'Elaé est devenu le souffre-douleur de celui qui était auparavant son ami mais aussi du reste de ses camarades de classe, enfin si on peut les nommer ainsi grrrr

Elle va devoir faire face à son mal-être et le harcèlement aussi bien morale que physique dont elle est victime et qui va crescendo devenir de plus en plus violent. 

Mais heureusement pour elle, alors qu'elle touchait vraiment le fond du trou ne sachant plus quoi faire, une main tendue mettra fin à son calcaire. 

Un personnage qui m'a vraiment touchée et que j'aurai aimé prendre dans mes bras pour la soutenir et la soulager de ce mal qui la rongeait. C'est aussi une façon de nous faire comprendre que la communication est la meilleure solution à tout problème et qu'il ne faut pas hésiter à se confier à quelqu'un qui soit de notre famille ou notre entourage proche. 



Vous l'aurez compris "Dans un battement d'ailes" est une histoire sur fond de harcèlement scolaire qui m'a fait montée les larmes aux yeux et a fait également ressortir ma colère face à ses jeunes ados qui se complaisent à faire souffrir autrui sans mesurer les conséquences, qui pourraient être tragiques, de leurs actes. J'ai vraiment été révoltée par leurs comportements. 



L'auteure nous décrit les éléments de la vie de la jeune fille comme une sorte de journal intime. Alors que le récit se fait au présent, elle y introduit parfois des flasbacks, retours dans le passé qui nous permettent d'avoir des informations supplémentaires pour nous permettre de mieux comprendre la situation et le début de l'enfer que vit Elaé. Cela apporte une dose de suspense car on a envie de comprendre ce qui a pu pousser à un tel acharnement sur la jeune fille. 



L'auteure nous fait passer par tout un panel d'émotions fortes et intenses tant son récit est prenant et mené à bien. Ces mots parfois durs nous touchent et nous montre l'ampleur de cette histoire. 



Le texte est assez court mais est fluide et très agréable à lire. 



L'épilogue m'a vraiment étonnée mais aussi touchée car il montre la maturité de la jeune fille mais je ne sais pas si moi, dans une même situation, j'aurai pu réagir comme elle mais chut je ne vous en dirai pas plus car c'est à vous de découvrir ce qu'il en est !!! 



La plume d'Amélia Varin est belle, toute en sensibilité, en délicatesse et en douceur. Une plume qui ne peut que vous émouvoir comme elle m'a émue moi-même. 



En conclusion, une nouvelle que je vous conseille de lire et de faire découvrir autour de vous car malheureusement le harcèlement scolaire est toujours d'actualité dans notre société et les informations nous en donnent bien souvent des exemples bien trop souvent tragiques. Il faut garder à l'esprit, telle une leçon de vie, que parfois une main tendue peut tout changer mais pour cela il suffit de l'accepter. 



Je remercie notre partenaire Erato Editions pour sa confiance et ce sp ainsi qu'Amélie Varin pour cette nouvelle sur le harcèlement qui fera réfléchir certaines personnes sur ce sujet.
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Dans un battement d'ailes

Dans un battement d’ailes est une nouvelle d’une vingtaine de pages, courte mais intense. Chroniquer ce genre de format représente toujours une expérience délicate, il s’agit d’en dire suffisamment pour vous donner envie de découvrir l’histoire, mais également de ne pas trop en dire afin de ne pas révéler des pans entiers de l’intrigue. Je vais tâcher de faire mon possible pour respecter le travail de l’auteure.



Cette nouvelle traite avec sensibilité le thème qu’est le harcèlement scolaire, un thème plus que jamais d’actualité, au grand dam de celles et ceux qui en sont victimes. Le harcèlement c’est quoi ? C’est une succession de gestes, de paroles, ce sont des comportements répétés dans le but d’atteindre psychologiquement (parfois physiquement) un individu. Chacun le vit différemment, c’est une expérience éprouvante, harassante, dont on ne sort pas indemne. Être victime de harcèlement, c’est un poids que l’on traîne, un fardeau que l’on porte sur les épaules. Le harcèlement n’est pas à prendre à la légère, les conséquences peuvent être désastreuses. Je parle malheureusement en connaissance de cause.



L’auteure plante immédiatement le cadre de son histoire en installant une sorte de routine infernale. C’est un quotidien des plus sombres que nous découvrons, une âme en peine que des mois entiers de souffrance ont ravagée. Les émotions prennent peu à peu une consistance à mesure que nous progressons dans l’intrigue. Le temps est d’abord à la compréhension, puis à la prise de conscience avant l’analyse plus fine du phénomène Qu’est-ce qui a engendré cette effroyable machine ? Comment en est-on arrivé là ? C’est ce qu’Amélia Varin va nous apprendre, aussi édifiant et banal que cela puisse paraître.



Le style d’écriture traduit parfaitement la lassitude de la jeune fille, ce cauchemar vivant dans lequel elle semble embourbée. Différents sentiments se succèdent, parmi lesquels l’abandon et l’incompréhension… Des émotions vives et sincères qui vous marquent au fer rouge, lecteur comme victime. La solitude et le rejet font partie intégrants de cette nouvelle, témoignant des difficultés qu’éprouve le personnage principal à s’épanouir dans un environnement sain, à parler de la douloureuse expérience qu’elle est en train de vivre. L’empathie est forte, pure, rapide… Je n’ai que trop bien compris ce qu’elle pouvait ressentir, dans une mesure différente certes, mais je me suis identifié à elle, à son calvaire, à ce qu’elle a enduré.



Connaissez-vous ce sentiment d’insécurité ? Cette paranoïa qui s’insinue en vous jusqu’à vous rendre malade ? Avez-vous déjà ressenti cette angoisse permanente et latente à l’idée de subir encore et encore de nouveaux sévices ? Le harcèlement peut prendre plusieurs formes, qui sont autant de moyens de blesser une personne, de la faire souffrir, de l’humilier… Le harcèlement c’est un fléau dont tout ne monde n’a pas conscience, un mal qu’il faut endiguer à la source, un phénomène dont il faut parler afin de le stopper. Je pense que l’on devrait lire cette nouvelle dans les écoles ; pour sensibiliser et faire prendre conscience des conséquences que cela peut avoir. Courte mais efficace, on ne peut que comprendre la puissance des messages, la sincérité des valeurs du livre.



Cette nouvelle est découpée sous forme de journées qui nous rapprochent d’un certain jour-j, nous l’attendons et l’atteignons avec une certaine appréhension, n’ayant aucune idée de la tournure que peuvent prendre les événements. Au fil des jours qui passent, le lecteur apprend à connaître le personnage principal, notamment à travers les doutes qui l’assaillent, la peur et la solitude qui sont ses seuls amis. Ce qu’elle subit, c’est à la fois morale et physique, j’ai souffert avec elle, j’ai compris que sa gentillesse et sa générosité l’avaient inexorablement conduit à cette situation. Qu’elle ne regrette rien et que si cela était à refaire, elle aurait certainement agi de la même manière, exactement comme c’est le cas avec moi.



Ce qui peut choquer dans ce genre de nouvelle, mais qui traduit malheureusement la réalité des faits, c’est l’absence de réaction. Une passivité presque collective que l’on retrouve dans d’autres cas de figure. Je pense notamment aux personnes victimes d’agression dans les rues, à celles et ceux qui se font frapper sans que personne ne lève le petit doigt. A l’inverse, tout le monde filme la scène, sans jamais intervenir. C’est cette passivité que j’ai envie de dénoncer, ce manque d’intervention… Ce n’est pas seulement un individu qui vous fait souffrir, c’est tout un groupe qui de par son inaction vous blesse. Fermer les yeux, c’est laisser fermer, et inconsciemment, « valider » l’acte, sans y prendre part physiquement, c’est tolérer ce que l’on fait subir à un individu.



Au sein de cette nouvelle, on voit le changement de statut des personnages, la naissance de la « victime » et celle du « bourreau ». Nous nous rendons compte qu’il s’agit d’une construction complexe, d’une transformation qui est le fruit de nombreux refoulements et de rancœurs. On ne naît pas victime, on le devient, de la même manière qu’on devient bourreau par la force des choses. Nous sommes loin d’une vision manichéenne des choses, tout est étudié avec précision, tout est minutieusement analysé. Nous découvrons avec un certain étonnement la vie de ce bourreau, des moments déterminants de son existence qui l’ont poussé à devenir ce qu’il est…



Comprenez bien que tout n’est pas noir dans ce livre, que le titre poétique « Dans un battement d’ailes » laisse planer l’espoir, que l’on trouve toujours de minces filets de lumière dans l’obscurité de la vie, une envie d’y croire… Et si une main tendue pouvait tout faire basculer ? Pour le meilleur et pour le pire ? Faut-il regretter ses gestes et attentions ? Faut-il renier sa vraie nature pour ne pas souffrir ? On ne sait jamais à quoi s’attendre lorsque l’on tend la main à quelqu’un. Cette personne peut aussi bien se retourner contre vous comme devenir un des piliers de votre vie. Quoi que vous fassiez, c’est écrit d’avance et rien ne pourra changer le flux du destin.



Le style simple, fluide et extrêmement efficace d’Amélia Varin nous fait comprendre ce qu’est le harcèlement scolaire, ce que c’est que d’être une victime. C’est un combat permanent, une souffrance pour une autre… Il est très important de s’entourer des bonnes personnes mais surtout, il est nécessaire de parler autour de soi, de ne pas demeurer dans le silence car il n’est rien de pire dans cette situation que la solitude. Ce livre a trouvé un puissant écho en moi, la blessure de ce que j’ai vécu et vis encore est vive et profonde, c’est un poids au quotidien, un boulet que je traîne. C’est une oppression permanente, la sensation de s’étouffer.



En définitive, cette nouvelle m’a mise la larme à l’œil tant j’ai trouvé qu’elle abordait avec sensibilité le thème du harcèlement, ici scolaire. La plume d’Amélia retranscrit avec justesse les émotions, nous faisant prendre conscience des conséquences dévastatrices du harcèlement. Je ne peux que vous recommander la lecture de cette nouvelle, et notamment sa lecture dans les écoles. Il est important de parler de ce genre de choses, de sensibiliser les gens à ces pratiques néfastes. Dans un battement d’ailes se lit rapidement, on engloutit les pages et laisse les émotions nous gagner. Plus que tout, cette nouvelle nous montre qu’il ne faut pas baisser les bras, que l’espoir est permis, que l’on peut y croire. « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort », se relever est difficile, aller de l’avant apparaît comme une délivrance… On peut pardonner sans oublier, on peut aider sans forcément le regretter. Une très belle découverte !
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Douloureuse souffrance

Voici un court recueil de quatre nouvelles. Le récit de quatre drames. Quatre jeunes filles, aux profils bien différents les uns des autres, confrontées à la cruauté de leurs semblables. Mina, Mélanie, Victoire et Lisa sont toutes confrontées d’une manière ou d’une autre au harcèlement scolaire. Si, heureusement, les enfants harcelés restent une minorité à y succomber, les victimes ressentent toutes la même souffrance face aux attaques, qu’elles soient verbales et/ou physiques. Toutes les victimes vivent la peur au ventre.



Dans ce recueil, nous assistons au point de rupture de ces quatre jeunes filles, l’instant où tout bascule. Le harcèlement scolaire est un vaste sujet, terriblement compliqué. Et Amélia Varin en sait quelque chose, en ayant elle-même été victime.



De mon temps (j’ai l’impression de parler comme ma grand-mère!), on ne parlait pas de harcèlement scolaire. A peine évoquait-on un peu de chahut… Ce qui n’empêchait pas de morfler, de bouffer des insultes…



Ces lignes, si elles sont encore celles un peu hésitantes d’une jeune femme blessée, débordent d’émotion, de souffrance. Mais aussi d’empathie et d’espoir, notamment au travers de l’histoire de Lisa. Parce que personne n’est à l’abri, et parce que tout le monde est concerné.



Ce recueil vient en écho à deux chroniques déjà publiées: Marion 13 ans pour toujours de Nora Fraisse, et Condamné à me tuer de Jonathan Destin. Deux témoignages terribles. Un recueil donc qui est malheureusement toujours au fait de l’actualité. Des gens comme Amélia, qui témoignent et qui sensibilisent, sont nécessaires. Merci Amélia.


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Des vies, une histoire et bien d'autres enc..

J'aime retrouver Amélia Varin et surtout ce qu'elle écrit. Ce n'est pas la première fois que je la lis, à chaque fois, je suis épatée par l'humanisme qu'elle met dans son histoire, toujours très proche de la réalité de la vie avec ses joies et ses peines. Elle rend les différents personnages attachants, vivants, elle rend le lecteur spectateur de leurs vies, on a envie de les aider, de les rassurer mais on ne peut que les regarder s'aimer ou parfois se détruire.

C'est une nouvelle, donc un format court, je ne vais pas parler beaucoup de l'histoire pour ne pas en dévoiler trop. On suit le destin de trois amis que la vie va séparer, par choix ou par nécessité, chacun a des envies différentes, que ce soit quitter les études pour voyager, faire de la musique et vouloir en vivre, ou continuer un chemin tracé par nos parents. Il peut arriver que la vie soit injuste et fasse souffrir plus qu'il ne faudrait, le manque des autres se fait ressentir plus cruellement chez l'un plutôt que chez l'autre, la séparation se fait, les contacts s'estompent. La vie est ainsi faite, mais loin des yeux ne veut pas toujours dire loin du cœur, et lorsque l'amitié est sincère et profonde, le temps et les années s'effacent pour qu'elle reprenne forme.

Amélia Varin fait une nouvelle fois passer de beaux messages à travers cet écrit. Ces trois amis vivent ce que beaucoup craignent à la sortie de leurs études, la séparation. L'auteure nous parle avec justesse de cela, on a tous dans nos vies une personne qui s'est éloignée ou pas mais qui serait là au moindre problème. J'ai aimé le mot que Amélia Varin a laissé à la fin, cette histoire étant là pour rappeler aux gens qu'elle connait et qui sont passés dans sa vie qu'elle ne les a pas oubliés, j'ai trouvé cela très touchant. Et je serai un peu dans le même cas qu'elle, d'où, peut-être, le fait que cela m'est tant émue.

Au niveau de l'écriture, c'est toujours aussi bien raconté, l'auteure alterne entre les personnages, donnant envie d'en savoir plus à chaque fois, cela met beaucoup de rythme à la lecture. Le final est émouvant, c'est le petit plus des écrits de cette auteure, elle finit souvent sur une note positive, et ce même dans les situations les plus négatives. Elle donne ainsi de l'espoir à chacun.

J'espère vous avoir donné envie de découvrir Amélia Varin si vous ne la connaissez pas encore, et cette nouvelle en particulier. C'est une lecture intelligente, elle m'a fait passer un bon moment et en même temps m'a fait me poser des questions et réfléchir sur certains points évoqués, et ça, j'aime beaucoup.

Un grand merci à Amélia Varin pour tout cela, j'ai hâte de la retrouver dans une nouvelle histoire qu'elle aura concoctée.
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Le fanatique des crachats

La couverture met de suite le lecteur dans l'ambiance. Couleurs sombres, pleine lune et typographie qui sort de l'ordinaire. Au premier plan, on y distingue une jeune femme que je pense être l'héroïne. Je ne peux pas dire que la couverture me plaise particulièrement, mais elle est tout à fait adaptée au récit proposé.



Le résumé attise ma curiosité. On y lit que Judith, l'héroïne, est morte et doit donc résoudre son propre trépas car sa mémoire lui fait défaut. J'y décèle également une pointe d'humour qui ne peut que me séduire. En avant !



Une héroïne pas si héroïque...



Une maison éloignée, une jeune fille Judith y partageant l'espace avec sa mère et ses nombreux amants... Le décor est planté. Sauf que Judith est morte. Eh oui ! Le pire dans tout cela est qu'elle ne se souvient absolument pas de comment cela a pu se produire. De fait, sous sa nouvelle forme, elle va tenté d'élucider ce mystère. Sarcastique, cynique même, cette jeune fille n'est pas un personnage qui laisse insensible. On l'aime ou on la déteste. Son comportement envers d'autres personnages peut heurter. Personnellement, j'adore ce type de personnage ambivalent au possible et ce constat est terriblement humain puisque personne dans la vie n'est ni tout blanc ni tout noir.

La victime devient le bourreau et inversement. L'image de la mère est bouleversée, éclatée en mille morceaux même. On y voit plus une femme dépassée par ses addictions et loin de l'image de la figure maternelle à laquelle on a l'habitude. Ce qui permet peut-être de comprendre certaines réactions de Judith qui n'a pas eu la chance d'être élevée au sein d'un foyer chaleureux.

Et, n'oublions pas le meurtrier de Judith qui n'est pas en reste. De lui, on ne sait pratiquement rien si ce n'est qu'il aime cracher sur ses victimes. Pourquoi ? Cela fait-il partie d'un rituel ou est-ce juste une manifestation de son esprit dérangé ? Je vous laisse le découvrir. Reste enfin, Cléo, l'amie de Judith. Une adolescente qui vit plutôt déconnectée du monde au point de ne pas sembler en émerger.



Une histoire maîtrisée...

Le fanatique des crachats est une nouvelle. Qui dit nouvelle dit histoire condensée. Un genre qui ne plait pas forcément à tout le monde. Ici, ce format est parfait et permet une montée rapide dans les émotions. Une espèce de malaise pèse tout au long de la lecture. La mise en scène, le décor et le récit. Tout y est pour créer cette ambiance lourde et pesante, dérangeante même. J'aurais peut-être aimé que les personnages soient un peu plus travaillés au niveau de leur psychologie, mais c'est vraiment pour pinailler. C'est la première fois que je lis cette auteure et je pense qu'elle est tout à fait à l'aise dans ce registre. Sa plume est incisive, prenante et apporte à l'ensemble de ce court récit la profondeur qui convient.

Si vous aimez les personnages à la psychologie malsaine, n'hésitez pas !

Moi, je dis chapeau à l'auteure.

Une expérience à renouveler !




Lien : https://chroniquesdesmondes...
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L'auréole

Je connais déjà la plume de Amélia Varin et c'est avec grand plaisir que je la retrouve aujourd'hui avec cette nouvelle. Je l'ai découverte dans un album jeunesse avec Vous et nous, nos vies débutent enfin, puis par la suite avec un titre plus horrifique Le fanatique des crachats, et là voici cette fois-ci avec une romance un peu particulière, mais tout à fait charmante.

J'ai d'abord été attirée par la belle couverture, qui prend tout son sens lorsque l'on commence la lecture. Sébastien tombe en effet amoureux d'une jeune femme qui lui fait penser à une statue de cire. Ludia est très belle, et elle aussi éprouve des sentiments pour Sébastien. Mais elle va lui présenter peu après une autre personne, il va être étonné d'apprendre que Ludia a déjà une liaison avec une autre femme. Cela remet en question sa relation avec Ludia, l'amour sera-t-il plus fort ? Peut-on le partager ?

Le sujet abordé par l'auteure est doublement osé, et très bien maîtrisé. En effet, elle parle de la relation entre deux femmes et ensuite d'un trio amoureux. Elle nous fait nous demander s'il est possible d'aimer plusieurs personnes à la fois. Elle parle avec beaucoup de fraîcheur de ce sujet, une pointe d'érotisme sans jamais de vulgarité.

C'est une nouvelle courte, et pourtant, Amélia Varin la rend très dense et complète. On s'attache vite aux personnages, elle sait renouveler l'intérêt en apportant des petits rebondissements. La lecture est toujours aussi addictive avec cette auteure, et en même temps, elle pousse toujours plus loin en nous faisant réfléchir sur ce que l'on ferait à la place de Sébastien. À noter qu'elle a su également se mettre dans la peau d'un homme à la perfection et ainsi retranscrire ses moindres émotions.

Je suis vraiment enchantée de cette lecture, je ne peux que vous la recommander vivement.

Je remercie pour ma part Amélia Varin, je continue de suivre ses futurs écrits de près,
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