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EAN : 978B07DFL2KP2
(30/05/2018)
4.78/5   9 notes
Résumé :
"Le vent souffle, emportant les feuilles mortes. Posé sur le rebord de la fenêtre, l'oiseau prend son envol. J'aimerais tellement le suivre. Planer vers la liberté." Même lorsqu'on souffre, qu'on pense qu'il n'existe qu'une seule échappatoire, une petite lueur apparaît. Inattendue. Et doucement, le sourire revient. Tellement beau, tellement vrai. Et c'est en déployant ses ailes, que l'on s'envole vers de nouveaux horizons...
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans un battement d'ailes est une nouvelle d'une vingtaine de pages, courte mais intense. Chroniquer ce genre de format représente toujours une expérience délicate, il s'agit d'en dire suffisamment pour vous donner envie de découvrir l'histoire, mais également de ne pas trop en dire afin de ne pas révéler des pans entiers de l'intrigue. Je vais tâcher de faire mon possible pour respecter le travail de l'auteure.

Cette nouvelle traite avec sensibilité le thème qu'est le harcèlement scolaire, un thème plus que jamais d'actualité, au grand dam de celles et ceux qui en sont victimes. le harcèlement c'est quoi ? C'est une succession de gestes, de paroles, ce sont des comportements répétés dans le but d'atteindre psychologiquement (parfois physiquement) un individu. Chacun le vit différemment, c'est une expérience éprouvante, harassante, dont on ne sort pas indemne. Être victime de harcèlement, c'est un poids que l'on traîne, un fardeau que l'on porte sur les épaules. le harcèlement n'est pas à prendre à la légère, les conséquences peuvent être désastreuses. Je parle malheureusement en connaissance de cause.

L'auteure plante immédiatement le cadre de son histoire en installant une sorte de routine infernale. C'est un quotidien des plus sombres que nous découvrons, une âme en peine que des mois entiers de souffrance ont ravagée. Les émotions prennent peu à peu une consistance à mesure que nous progressons dans l'intrigue. le temps est d'abord à la compréhension, puis à la prise de conscience avant l'analyse plus fine du phénomène Qu'est-ce qui a engendré cette effroyable machine ? Comment en est-on arrivé là ? C'est ce qu'Amélia Varin va nous apprendre, aussi édifiant et banal que cela puisse paraître.

Le style d'écriture traduit parfaitement la lassitude de la jeune fille, ce cauchemar vivant dans lequel elle semble embourbée. Différents sentiments se succèdent, parmi lesquels l'abandon et l'incompréhension… Des émotions vives et sincères qui vous marquent au fer rouge, lecteur comme victime. La solitude et le rejet font partie intégrants de cette nouvelle, témoignant des difficultés qu'éprouve le personnage principal à s'épanouir dans un environnement sain, à parler de la douloureuse expérience qu'elle est en train de vivre. L'empathie est forte, pure, rapide… Je n'ai que trop bien compris ce qu'elle pouvait ressentir, dans une mesure différente certes, mais je me suis identifié à elle, à son calvaire, à ce qu'elle a enduré.

Connaissez-vous ce sentiment d'insécurité ? Cette paranoïa qui s'insinue en vous jusqu'à vous rendre malade ? Avez-vous déjà ressenti cette angoisse permanente et latente à l'idée de subir encore et encore de nouveaux sévices ? le harcèlement peut prendre plusieurs formes, qui sont autant de moyens de blesser une personne, de la faire souffrir, de l'humilier… le harcèlement c'est un fléau dont tout ne monde n'a pas conscience, un mal qu'il faut endiguer à la source, un phénomène dont il faut parler afin de le stopper. Je pense que l'on devrait lire cette nouvelle dans les écoles ; pour sensibiliser et faire prendre conscience des conséquences que cela peut avoir. Courte mais efficace, on ne peut que comprendre la puissance des messages, la sincérité des valeurs du livre.

Cette nouvelle est découpée sous forme de journées qui nous rapprochent d'un certain jour-j, nous l'attendons et l'atteignons avec une certaine appréhension, n'ayant aucune idée de la tournure que peuvent prendre les événements. Au fil des jours qui passent, le lecteur apprend à connaître le personnage principal, notamment à travers les doutes qui l'assaillent, la peur et la solitude qui sont ses seuls amis. Ce qu'elle subit, c'est à la fois morale et physique, j'ai souffert avec elle, j'ai compris que sa gentillesse et sa générosité l'avaient inexorablement conduit à cette situation. Qu'elle ne regrette rien et que si cela était à refaire, elle aurait certainement agi de la même manière, exactement comme c'est le cas avec moi.

Ce qui peut choquer dans ce genre de nouvelle, mais qui traduit malheureusement la réalité des faits, c'est l'absence de réaction. Une passivité presque collective que l'on retrouve dans d'autres cas de figure. Je pense notamment aux personnes victimes d'agression dans les rues, à celles et ceux qui se font frapper sans que personne ne lève le petit doigt. A l'inverse, tout le monde filme la scène, sans jamais intervenir. C'est cette passivité que j'ai envie de dénoncer, ce manque d'intervention… Ce n'est pas seulement un individu qui vous fait souffrir, c'est tout un groupe qui de par son inaction vous blesse. Fermer les yeux, c'est laisser fermer, et inconsciemment, « valider » l'acte, sans y prendre part physiquement, c'est tolérer ce que l'on fait subir à un individu.

Au sein de cette nouvelle, on voit le changement de statut des personnages, la naissance de la « victime » et celle du « bourreau ». Nous nous rendons compte qu'il s'agit d'une construction complexe, d'une transformation qui est le fruit de nombreux refoulements et de rancoeurs. On ne naît pas victime, on le devient, de la même manière qu'on devient bourreau par la force des choses. Nous sommes loin d'une vision manichéenne des choses, tout est étudié avec précision, tout est minutieusement analysé. Nous découvrons avec un certain étonnement la vie de ce bourreau, des moments déterminants de son existence qui l'ont poussé à devenir ce qu'il est…

Comprenez bien que tout n'est pas noir dans ce livre, que le titre poétique « Dans un battement d'ailes » laisse planer l'espoir, que l'on trouve toujours de minces filets de lumière dans l'obscurité de la vie, une envie d'y croire… Et si une main tendue pouvait tout faire basculer ? Pour le meilleur et pour le pire ? Faut-il regretter ses gestes et attentions ? Faut-il renier sa vraie nature pour ne pas souffrir ? On ne sait jamais à quoi s'attendre lorsque l'on tend la main à quelqu'un. Cette personne peut aussi bien se retourner contre vous comme devenir un des piliers de votre vie. Quoi que vous fassiez, c'est écrit d'avance et rien ne pourra changer le flux du destin.

Le style simple, fluide et extrêmement efficace d'Amélia Varin nous fait comprendre ce qu'est le harcèlement scolaire, ce que c'est que d'être une victime. C'est un combat permanent, une souffrance pour une autre… Il est très important de s'entourer des bonnes personnes mais surtout, il est nécessaire de parler autour de soi, de ne pas demeurer dans le silence car il n'est rien de pire dans cette situation que la solitude. Ce livre a trouvé un puissant écho en moi, la blessure de ce que j'ai vécu et vis encore est vive et profonde, c'est un poids au quotidien, un boulet que je traîne. C'est une oppression permanente, la sensation de s'étouffer.

En définitive, cette nouvelle m'a mise la larme à l'oeil tant j'ai trouvé qu'elle abordait avec sensibilité le thème du harcèlement, ici scolaire. La plume d'Amélia retranscrit avec justesse les émotions, nous faisant prendre conscience des conséquences dévastatrices du harcèlement. Je ne peux que vous recommander la lecture de cette nouvelle, et notamment sa lecture dans les écoles. Il est important de parler de ce genre de choses, de sensibiliser les gens à ces pratiques néfastes. Dans un battement d'ailes se lit rapidement, on engloutit les pages et laisse les émotions nous gagner. Plus que tout, cette nouvelle nous montre qu'il ne faut pas baisser les bras, que l'espoir est permis, que l'on peut y croire. « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort », se relever est difficile, aller de l'avant apparaît comme une délivrance… On peut pardonner sans oublier, on peut aider sans forcément le regretter. Une très belle découverte !
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Amélia, c'est la super chroniqueuse du blog Les histoires d'Amélia Culture Geek et accessoirement la co-organisatrice du Prix des auteurs inconnus, mais c'est aussi une autrice à la plume poétique qui m'étonnera toujours par sa capacité à mettre des mots sur ses maux. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté de lire sa dernière nouvelle, Dans un battement d'ailes.

Dans cette histoire, il est question de violence morale et physique, mais aussi d'espoir. Et à ce titre, le récit de cette lycéenne harcelée moralement par ses « camarades » et maltraitée physiquement par un ancien ami ne pourra que provoquer en vous de multiples émotions : peine, colère, révolte, inconfort… et enfin, apaisement et espoir. En d'autres termes, cette histoire remue, dérange, nous pousse à essayer de comprendre ce jeune homme qui reproduit un schéma familial délétère, et à tenter d'imaginer ce qui peut pousser des lycéens lambdas à se faire complices de ce déferlement de haine voire à l'entretenir.

Et puis, il y a Élaé, victime silencieuse, qui ne partage sa douleur avec personne et qui affronte son calvaire quotidien dans une résignation qui donne envie autant de pleurer à ses côtés que de la prendre par les bras et de lui dire, STOP. Cela ne peut plus durer, il te faut réagir, arrêter de protéger ta mère et lui en parler, alerter le corps enseignant… Chaque coup rapproche la jeune fille d'un point de non-retour, d'une implosion interne qui nous fait trembler pour elle d'autant qu'Amélia instaure le doute, la peur, par la présence d'un compte à rebours à l'allure menaçante. Élaé est un personnage de fiction, mais j'ai eu mal et j'ai tremblé pour elle, peut-être parce que d'une certaine manière, elle symbole toutes ces victimes silencieuses de harcèlement…

Le texte est dur, mais j'ai aimé la fin qui, à mon sens, apporte une vraie leçon de vie sur le fait qu'il suffit souvent d'une main tendue pour que la vie prenne une nouvelle direction… Et cette main tendue sera tout ce dont avait besoin Élaé pour enfin retrouver une vie dénuée des brimades de ses « camarades » et de la violence physique d'un ancien ami. Cette main tendue ce n'est pas la solution à tous les problèmes de la lycéenne, mais c'est la preuve qu'elle mérite que quelqu'un lui vienne en aide sans rien attendre en retour.

Cette prise en considération de sa personne, qui ne passe pas par des coups au corps et à l'âme, marquera alors le premier pas d'une nouvelle vie qui ne sera plus synonyme de peur et de souffrance. Une jolie conclusion qui devrait donner espoir aux personnes qui sont victimes de harcèlement scolaire et qui devrait faire réfléchir les personnes qui en sont témoins…

Il y a néanmoins un point qui m'a dérangée, mais c'est peut-être dû à ma manie de toujours tout analyser. Élaé est une victime de harcèlement certes, mais elle en retire quelque chose même si c'est de manière inconsciente : l'impression de venir en aide à son ancien ami en lui servant de défouloir et en lui permettant d'extérioriser physiquement la colère et la violence qui le rongent. L'abandon de son corps à son bourreau ressemble à un moyen pour Élaé d'avoir une utilité et de donner un sens à tout ce qu'elle vit. Or, se laisser frapper, ce n'est pas et ce ne sera jamais un moyen d'aider une personne même si celle-ci est également victime de violence…

À travers sa nouvelle, que ce soit volontaire ou non, Amélia aborde donc le harcèlement scolaire, mais aussi la permutation des rôles entre victime et bourreau, et la tendance naturelle des humains à entrer dans un triangle dramatique schématisé par Karpman.

Résultat de recherche d'images pour "analyse transactionnel et triangle de karpman"Je ne suis pas psychologue ni psychiatre, je ne développerai donc pas ce point, mais à mon sens, Élaé s'est positionnée inconsciemment dans le rôle de la sauveuse avant d'endosser celui de victime. Quant à son ancien ami, il est passé de victime à bourreau/persécuteur. Un schéma dramatique qui sera fort heureusement cassé en fin d'ouvrage par une main tendue, car si une main tendue est toujours salutaire, jouer le rôle de sauveur ne fera que relancer une machine infernale dont personne ne peut ressortir gagnant.

En conclusion, je ne peux que vous conseiller de lire cette nouvelle dans laquelle Amélia Varin a réussi à aborder un thème difficile, le harcèlement scolaire, de manière très belle et poétique. C'est dur, c'est poignant, mais c'est aussi plein d'espoir comme peut l'être la vie !
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Une histoire assez courte, normal pour une nouvelle, prenante mais aussi terriblement bouleversante. 
Une lecture dont je ne suis pas sortie indemne tellement le désarroi du personnage principale m'a touchée et émue. 

Elaé est en apparence une adolescente comme les autres qui va au lycée. Et pourtant derrière ce que l'on pourrait penser comme étant la vie "normale" d'une jeune fille de son âge, on comprend que quelque chose cloche quand on prend conscience du malaise qu'elle ressent à se rendre en cours. On comprend très vite qu'Elaé est devenu le souffre-douleur de celui qui était auparavant son ami mais aussi du reste de ses camarades de classe, enfin si on peut les nommer ainsi grrrr
Elle va devoir faire face à son mal-être et le harcèlement aussi bien morale que physique dont elle est victime et qui va crescendo devenir de plus en plus violent. 
Mais heureusement pour elle, alors qu'elle touchait vraiment le fond du trou ne sachant plus quoi faire, une main tendue mettra fin à son calcaire. 
Un personnage qui m'a vraiment touchée et que j'aurai aimé prendre dans mes bras pour la soutenir et la soulager de ce mal qui la rongeait. C'est aussi une façon de nous faire comprendre que la communication est la meilleure solution à tout problème et qu'il ne faut pas hésiter à se confier à quelqu'un qui soit de notre famille ou notre entourage proche. 

Vous l'aurez compris "Dans un battement d'ailes" est une histoire sur fond de harcèlement scolaire qui m'a fait montée les larmes aux yeux et a fait également ressortir ma colère face à ses jeunes ados qui se complaisent à faire souffrir autrui sans mesurer les conséquences, qui pourraient être tragiques, de leurs actes. J'ai vraiment été révoltée par leurs comportements. 

L'auteure nous décrit les éléments de la vie de la jeune fille comme une sorte de journal intime. Alors que le récit se fait au présent, elle y introduit parfois des flasbacks, retours dans le passé qui nous permettent d'avoir des informations supplémentaires pour nous permettre de mieux comprendre la situation et le début de l'enfer que vit Elaé. Cela apporte une dose de suspense car on a envie de comprendre ce qui a pu pousser à un tel acharnement sur la jeune fille. 

L'auteure nous fait passer par tout un panel d'émotions fortes et intenses tant son récit est prenant et mené à bien. Ces mots parfois durs nous touchent et nous montre l'ampleur de cette histoire. 

Le texte est assez court mais est fluide et très agréable à lire. 

L'épilogue m'a vraiment étonnée mais aussi touchée car il montre la maturité de la jeune fille mais je ne sais pas si moi, dans une même situation, j'aurai pu réagir comme elle mais chut je ne vous en dirai pas plus car c'est à vous de découvrir ce qu'il en est !!! 

La plume d'Amélia Varin est belle, toute en sensibilité, en délicatesse et en douceur. Une plume qui ne peut que vous émouvoir comme elle m'a émue moi-même. 

En conclusion, une nouvelle que je vous conseille de lire et de faire découvrir autour de vous car malheureusement le harcèlement scolaire est toujours d'actualité dans notre société et les informations nous en donnent bien souvent des exemples bien trop souvent tragiques. Il faut garder à l'esprit, telle une leçon de vie, que parfois une main tendue peut tout changer mais pour cela il suffit de l'accepter. 

Je remercie notre partenaire Erato Editions pour sa confiance et ce sp ainsi qu'Amélie Varin pour cette nouvelle sur le harcèlement qui fera réfléchir certaines personnes sur ce sujet.
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Je te parlais déjà il y a peu d'Amélia Varin à travers un recueil de nouvelles, Douloureuse souffrance. Ici, elle reprend le même thème si difficile du harcèlement scolaire, sous un angle un peu différent. Et cette fois-ci, le texte est une plus longue nouvelle.

Le style a évolué. Amélia Varin a mûri. Son écriture s'est développée, elle est plus fine et plus assurée. Ayant elle-même été victime de harcèlement durant ses années de lycée, elle partage là des émotions tangibles. Elle sait de quoi elle parle. Elle ne traite pas son sujet à la légère. C'est posé, réfléchi.



Contrairement au recueil précédent, ici, bien qu'on assiste à l'inexorable descente aux enfers d'Eléa, l'épilogue laisse une belle place au pardon, à l'empathie et surtout à l'espoir.

Et la fin est superbe. Tout au long du récit, on vit ses souffrances, ses angoisses, sa peur constante. On assiste à son décrochage. On aimerait la serrer dans nos bras et la rassurer.

Je vais faire ma « vieille », mais de mon temps (non non je n'ai pas soixante dix ans non plus hein!), on ne connaissait pas ça, le harcèlement scolaire. On parlait plutôt de chahut. Faut bien que jeunesse se passe… Nous sommes nombreux à avoir connu des épisodes de harcèlement.. Dans mon cas, des kilos en trop, une bonne myopie et une timidité maladive: mauvaises vannes, mauvais jeux de mots, brimades et moqueries diverses, les piques qui blessent, une bousculade… Une gifle, une fois. Honte, persécutions insidieuses, petites humiliations, …

Cette histoire-là sent le vécu bien sur. Je la vois, la jeune Elaé, trainer des pieds pour aller au bahut, longer les murs, tenter de se fondre dans le décor et de passer inaperçue, en vain. Sa douleur et son désespoir sont palpables. Un mot mal perçu, et tout bascule. Pourtant Elaé a de la chance dans son malheur: une main va se tendre, qui va littéralement lui sauver la vie. Beaucoup de victimes n'ont pas cette chance. Beaucoup ne parviennent plus à entrevoir d'espoir. La victime, comme Elaé, se renferme: elle est incapable de parler de ce qui lui arrive, de partager ses peurs, sa douleur, ses angoisses.

Le stress est ici d'autant plus intense que le récit est présenté comme un compte à rebours. le livre débute à J-5… J-5, c'est un délai tellement court et à la fois si long. Mais un délai vers quoi?

Amelia Varin met en avant ici un point important de l'engrenage du harcèlement: les autres. Parce qu'il y a l'agresseur, mais il y a aussi Les Autres. Cette masse d'élèves qui sont là, qui encouragent le harceleur, qui rigolent des malheurs de la jeune fille. Il y a ceux qui ne sont pas vraiment d'accord mais qui ne disent rien, n'interviennent pas, on sait jamais… il y a ceux qui juste s'en foutent comme de l'an 40. Tous ces protagonistes qui tournent autour du drame sans y prendre part, mais qui en portent aussi la responsabilité. Alors qu'une réaction d'un seul d'entre eux pourrait faire une telle différence…

Une jeune auteure à suivre. Merci Amélia.

Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Je remercie les éditions Érato pour ce service presse.

Comment vous décrire de cette petite nouvelle qui est sur le thème sur le harcèlement scolaire qui est malheureusement d'actualité.

La plume de l'auteur est magnifique, elle m'a fait ressentir toutes les émotions de cette adolescente et tout le long, je retenais mon souffle me demandant si elle allait être sauvée.

Elaé est une lycéenne comme toutes les autres à une exception près, elle subit le harcèlement scolaire de la part de ses «camarades» de classe et c'est très violent.

Elles gardent tous les mots dans une boîte à chaussures sous son lit.
Un exemple de petits papiers qu'elle reçoit en classe :
«La prochaine fois que t'essaies de te tuer, te loupes pas s'il te plaît»
«Crève»
Lors d'une séance à la piscine, ses «camarades» ont tenté de la noyer.

Elle subit aussi la violence physique de la part de Simon, un nouvel élève parce qu'elle a voulu l'aider.
Mais avant de commettre d'irréparables, elle a trouvé un sauveur, un élève du lycée.

Je ne comprendrais sûrement jamais une telle violence envers une personne.
Quand devenons-nous aussi inhumains ?
Quand nous réjouissons-nous d'un malheur de l'autre ?
Le pire dans cette histoire, c'est que tout le monde sait mais ne dis rien et sont complices des tourments infligés aux autres.

Si quelqu'un voit quelque chose qu'il parle, cela peut sauver une vie.
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