"L'histoire fantastique que nous allons conter se passa en des temps immémoriaux dans la nuit du fond des âges, à l'aube de l'histoire des hommes.
Ceux-ci vivaient alors en clans sauvages ou en hordes belliqueuses, qui ignoraient encore tout ou presque, de ce qui n'était pas la "chasse" ou le "combat".
Pour "ceux qui marchent debout", tout était mystère.
Mystère, la pluie et le vent...mystère, la nuit et la lune, mystère le jour et le soleil.
C'était le temps obscur de l'ignorance, le temps des démons et des grands effrois.
Mais c'était aussi le temps du courage.
Car déjà, en ces âges farouches, certains rêvaient d'arracher leurs semblables aux cruautés des combats et aux ténèbres de l'ignorance.
Le plus fameux de ces chasseurs qui "pensait avant les autres" fut très certainement le fils de Craô, celui qu'on surnommerait "Rahan" !
Depuis 1974, je l'avais perdu de vue. Il avait disparu derrière l'horizon en direction duquel le poussait son fameux coutelas.
Les derniers "Pif gadget" dont je me souvienne sont ceux qui offraient "l'hercule de foire", sorte de mini test de force, la pipe à la laine et une véritable imprimerie !
Et la dernière des aventures du fils des âges farouches dont je garde le souvenir est le grand récit, en noir et blanc, de son enfance paru dans le numéro 261 du journal en février 1974.
Je l'avais quitté, errant, solitaire et je le retrouve dans cet album attaché à un clan, à une compagne dont il est à la recherche.
Cet album est le neuvième de la réédition intégrale des aventures de Rahan proposée par la maison "Soleil". André Cheret a ouvert ses archives afin de permettre, pour la première fois, de découvrir, en noir et blanc, les planches originales dans leur ordre chronologique de réalisation.
Cet album est exceptionnel.
C'est un beau cadeau de Noël qui m'a été offert par mon fils.
Il comprend 7 récits publiés dans "Pif" à partir de 1986 et qui pourtant parlent du Rahan que je connais,de la tragédie qui vit ses parents disparaître, de son enfance, de ses démêlés avec le chef du clan de la rivière, de sa jeunesse et du début de son errance.
Un de ces chapitres, "La reine des ombres", raconte la rencontre de la mort et du guerrier qui n'a jamais voulu l'aider dans sa tâche, de celui qui l'a le plus souvent défiée et que pourtant elle finira par épargner...
La quatrième de couverture nous promet un classique éternel à savourer comme au bon temps des copains, des cartables et des gadgets !
Elle ne ment pas.
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Est-ce vraiment une bonne BD ?
La question ne se pose pas : on la lit pour les souvenirs d'enfance qu'elle fait revivre !
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Une saga pas mal du tout que je viens de découvrir pour passer le temps et ce temps n'est pas perdu, loin de là! J'aime le fait qu'il veuille découvrir le pourquoi du comment, qu'il est assailli de question et veut à tout prix dénicher la réponse, qu'il soit si débrouillard, sage, courageux, qu'il découvre de nouvelles techniques, de nouvelles choses et qu'il veuille aider les autres peuples pour les réunir en UN SEUL PEUPLE. Bref, j'ai hâte de découvrir ses nouvelles aventures et ses nouvelles découvertes.
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Série fétiche de mon adolescence qui sortait chaque mois dans Pif-gadget et dont nous attendions la suite avec fièvre, en espérant que le prochain gadget serait la griffe ou le coutelas de Rahan ... !
Rahan était beau, fort, modeste et SAGE ; il parlait à la 3e personne du singulier ; il trouvait toujours le moyen de régler les problèmes de clans sauvages qui mouraient de faim, de froid, qui s'entretuaient, et le monde était un peu meilleur après chacune de ses interventions ! J'ai adoré cette bd qui m'a fait découvrir les premières avancées techniques de "ceux qui marchent debout".
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Voilà un vrai souvenir d'enfance. Rahan, le fils de Crao partait à la découverte de ses semblables, ceux qui marchent debout, et rencontrait de fiers guerriers ou de sombres idiots intolérants. Moi, je l'emmenais dans mon cartable ou sur la plage. Les albums sentaient les pays de l'Est, avec leur papier de dernière catégorie et leur couverture en carton grisâtre. Rahan, c'était un type bien, tolérant, progressiste, toujours du côté de l'innovation, prêt à mouiller sa chemise (enfin on se comprend) pour les faibles. On m'a dit plus tard que c'était de la BD communiste, personnellement j'avais pas remarqué mais en y repensant, ça doit expliquer le papier.
Trente-cinq ans plus tard une question me taraude. Oserais-je relire Rahan?
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