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Critiques de André Chéret (69)
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Homo sapiens - Intégrale, tome 1

Cette BD est adaptée d'un documentaire télévisé. Je ne suis pas fan des BD, mais en l'ouvrant, les dessins m'ont tout de suite plu. Comme nous suivons le quotidien d'homo sapiens et de Néanderthal, il n'y a pas de bulle comme dans les BD traditionnelles, mais des textes courts pour que l'on puisse suivre l'évolution des clans. Je la trouve vraiment bien faite et très jolie. A consulter!
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Il etait une fois... Yannick Noah

Beaucoup de plaisir à redécouvrir les débuts de Yannick Noah, la rencontre avec Arthur Ashe à Yaoundé, les premiers tournois jusqu'à l'inoubliable victoire à Roland-Garros en 1983. André Chéret a bien fait de provisoirement délaisser Rahan pour cette biographie dessinée.
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L'ancêtre

Un thriller dans sa forme intégrale qui pourra, somme toute, ravir un grand nombre.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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L'intégrale de Rahan N°31 Les bêtes à cornes - Le..

Récemment , j’entendais Marylène Patou-Mathis , préhistorienne et ethnologue parler de Rahan . Du coup, cela m’a retourné le cerveau et j’ai réussi à me procurer quelques Albums de ma BD (Adorée) , divinité de mes jeunes années.

Je commente ici l’album : Les Pierres qui Brulent.

Dans cette histoire Rahan un peu comme un demiurge va découvrir comment faire du fer avec de la houille et du minerai.

La découverte est crédible car accidentelle .Elle est reproductible , mais une compréhension limitée du phénomène empêche sa généralisation.

Cette découverte est scénarisée dans un scénario dramatique rempli d’éthique , de morale constructive et libératrice et de générosité qui est bien agréable si on pense un peu au monde de brutes dans lequel nous vivons (sourire).

Rahan est un bon garçon et c’est dans cet univers , un trait de personnalité constant et exigent du héros éponyme de la série , extrêmement sympathique et opératoire dans ces pages aux dessins évocateurs.

Sur Rahan on peut dire que c’est l’archétype du beau blond musclé , bien foutu et ingénu sans être idiot . Bon , c’est l’occasion de dire que n’en déplaise à Rahan ce phénotype est hautement improbable dans cette Europe du paléolithique récent.

Les dessins font réellement un personnage quasi érotique , beau et bien coiffé … sourires … Mais à ce propos j’ai un scoop : Rahan , le vrai , avait certainement une peau très sombre , avec peut-être des yeux clairs . En effet la peau blanche et nos chères têtes blondes ne sont pas âgées de plus de 8000 ans. Les yeux très clairs , sont peut-être apparut vers 10000 ans dans le passé et ils sont plus anciens en tout cas que les peaux claires. Tout ceci est certain et attesté par la paléo-génétique (deux phénotypes de ce type furent décelés en Angleterre récemment par exemple). Un des auteurs de Rahan regrettait de pas avoir eu cette information, Rahan aurait été alors , café au lait ! sourires.

Cet épisode repose sur une découverte de la métallurgie . On dira c’est impossible , alors sachez que rien n’est impossible. La préhistoire a certainement inventées et réinventées et ré-oubliées, une foule de découvertes. Par exemple la céramique , fut utilisée au paléolithique récent en Europe centrale pour produire des »Vénus préhistoriques ». Le savoir-faire de cette fabrication de cette céramique s’est perdu et il fut redécouvert plus tard au néolithique. D’ailleurs au paléolithique ce procédé , n’a jamais servi à produire le moindre vase ou gobelet en céramique .

Bon sinon, ce contact renouvelé avec cette Bande dessinée m’a ravi et aussi ,il m’a impressionné. Les dessins sont assez fabuleux .Ils sont très denses au niveau scénographique et sémiotique .Ils sont aussi porteurs d’une fabuleuse intensité très expressive et réaliste, malgré une tonalité un rien symbolique.

Il y a une faiblesse générale de la clarté lumineuse qui pose une certaine distance avec l’univers de ce récit imagé.

La vigueur de l’expression est aussi exprimée par l’usage pluriel et non orthodoxe des majuscules pour les textes.

C’est un grand moment de redécouverte et de plaisir pour moi . Pas la moindre once de nostalgie aveuglante je précise dans ce regard .

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L'intégrale de Rahan n°9 Le territoire des om..

En rangeant ce week-end d’anciennes bandes-dessinées et revues , j’ai eu le plaisir de retrouver cette intégrale de 1984, la 9 ainsi que la 17.. Elles étaient là parmi d’autres bandes-dessinées bien protégées du temps. Ce fut une grosse surprise car après de multiples déménagements, elles ont échappés au carnage du grand vide…

Dans cette intégrale, sous forme de fascicules on retrouve trois histoires, dont la première, capitale, l’enfance de Rahan, qui nous retrace sa découverte par Crao quand ses parents sont tués par des Goraks, puis l’éruption du Mont Bleu et la mort de son père adoptif Crao. Rahan se retrouve livré à lui même dans cette époque du Paléolithique et en plein Aurignacien… C’est ainsi qu’il découvre et fabrique de nouvelles armes comme des lances, des sagaies et bien sûr son coutelas d’ivoire.

La deuxième nous emmène sur « Les territoires des ombres » quand le culte des anciens lorsqu’il n’est pas vraiment compris peut occasionner quelques désagréments à ceux qui ne le connaissent pas.

Le troisième : « Le tueur de mammouths » nous raconte la rencontre de Rahan avec un clan qui a banni l’un des siens pour avoir tué un Deux-Dents (Mammouth) alors que l’hiver arrive et que la nourriture se fait rare. Mais voilà quand la douleur de la perte d’un être cher peut faire perdre toute raison, la vengeance est-elle l’apanage de chacun ???

Dernièrement j’avais lu Le mariage de Rahan en virtuel par ebook, cette fois ci, j’ai pris plaisir à redécouvrir sa jeunesse et sa découverte des autres tribus de « Ceux-qui-marchent-debout ».. J’ai surtout pu manipuler une ancienne bd toute en couleur, revenir sur les planches, m’y attarder, un bonheur !!!. Vive les livres papier.. ;-)))
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Petit Rahan, tome 4

L'enfance de Rahan a été peu explorée dans la BD d'origine : un peu de sa vie au clan du « Mont Bleu », la destruction du village et Crâo lui donnant son collier de griffes (vu et revu) et la récupération du coutelas. L'essentiel effectivement mais on a pas vu d'autres aventures de Rahan enfant.

C'est ce que tente de combler cette BD. Je dit « tente » car le résultat est moyen. Je ne sais pas si c'est parce que l'on a ici un enfant-héros que l'on y croit pas, ou alors qu'il manque « l’esprit Rahan » ou encore que l'histoire court sur tout un album ; mais c'est beaucoup moins passionnant que le Rahan-adulte.

Le récit est aussi moins réussi avec une histoire qui n'arrive pas à jouer sur « l’esprit Rahan » : morale, action, découverte, combat, personnages atypiques… en fait il y a rien de tout cela dans cette aventure du jeune Rahan. L'histoire est donc insipide.
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Rahan (1er série) N°21

Peut-être une des histoires les plus fascinante.

D'abord c'est le début des histoires longues de Rahan. Deux à trois plus de pages à lire que la normale. Et surtout un suspense qui dur un bon moment. Le dénouement ne se fera que dans les dernières pages.

Une réussite totale.
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Rahan - Intégrale N&B, tome 1

Voilà un vrai souvenir d'enfance. Rahan, le fils de Crao partait à la découverte de ses semblables, ceux qui marchent debout, et rencontrait de fiers guerriers ou de sombres idiots intolérants. Moi, je l'emmenais dans mon cartable ou sur la plage. Les albums sentaient les pays de l'Est, avec leur papier de dernière catégorie et leur couverture en carton grisâtre. Rahan, c'était un type bien, tolérant, progressiste, toujours du côté de l'innovation, prêt à mouiller sa chemise (enfin on se comprend) pour les faibles. On m'a dit plus tard que c'était de la BD communiste, personnellement j'avais pas remarqué mais en y repensant, ça doit expliquer le papier.

Trente-cinq ans plus tard une question me taraude. Oserais-je relire Rahan?
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Rahan - Intégrale N&B, tome 1

Les débuts d’un bon Aryen.

A peine édité, déjà indisponible, le 1er tome d’une intégrale Rahan en noir & blanc à paraître en 10 volumes aux éditions Soleil est en passe de devenir un objet de collection alors que l’esprit des créateurs de la série, Roger Lécureux et André Chéret, était à l’origine ouvert au plus grand nombre. La bande dessinée, en 1969, quand Rahan est né, était populaire et accessible. Pauvre du lumpenprolétariat, il était encore possible d’arriver à grappiller les centimes nécessaires à l’achat de Pif gadget et si ce n’était pas le cas, de troquer, d’échanger, de marchander afin de constituer des collections d’illustrés à bon marché, de Blek le Roc à Cap’tain Swing, d’Akim à Tarzan, de Mandrake à l’Ombre qui marche. Aujourd’hui, il faut débourser en conséquence pour retrouver les odeurs d’imprimerie de l’enfance et surtout les qualités d’impression incomparables d’antan sur un papier granuleux d’époque. La nostalgie se monnaye et le plaisir se frelate alors que la surenchère d’images de synthèse bien lissées bat son plein. Bien sûr, il peut être difficile d’apprécier le propos quand Rahan tue à bras raccourci les fauves et tous les animaux menaçants, crocodile, serpent, sanglier, etc. La protection de la grande faune n’était pas à l’ordre du jour et il était encore moins question de la 6e extinction animale de masse programmée. Seul le message de fraternité, de justice et de tolérance était essentiel. Le premier récit complet de 20 pages qui ouvre le recueil s’intitule « Le secret du soleil ». Rahan est en Australie avec ses kangourous et ses boomerangs. Il poursuit le soleil afin de dénicher son repaire. Heureusement, la métaphore d’une course en pirogues autour d’une île met la puce à l’oreille au fils des âges farouches. Rahan a l’intuition que les sphères gravitent dans l’espace ou du moins que la Terre est ronde. C’est osé mais ça passe. Le lecteur opine du chef à la trouvaille du scénariste. Le dessin un peu amidonné des débuts de Chéret s’assouplit rapidement au fil des épisodes. Déjà le 4e récit, « Le tombeau liquide », montre un dessinateur en phase avec son personnage et le bestiaire de la préhistoire. Rahan acquiert ses traits définitifs. Les histoires s’enchaînent et le plaisir de la redécouverte est constant. Des bonheurs graphiques, des astuces scénaristiques agrémentent sans cesse le parcours jubilatoire du lecteur conquis à vie. Certains dessins sont des merveilles. Il est difficile de mettre en avant une histoire plutôt qu’une autre. Peut-être que celle du « Petit d’homme » est la plus séduisante quand Rahan recueille un bambin fugueur à quatre pattes et fait la nounou ? Alors qu’il épargne Baghaé la panthère, en apercevant ses petits, Rahan se trouve récompensé par l’animal plus tard. Celui-ci s’étonnera : « Les bêtes seraient-elles plus loyales, plus reconnaissantes que ‘Ceux qui marchent debout’ ? » Les enfants savent souvent attendrir les cœurs solitaires des chasseurs les plus endurcis. Rahan reprendra vite ses habitudes ensuite et le coutelas d’ivoire sèmera la mort à nouveau. Dire que les auteurs ont produit 170 épisodes pour un total d’environ 3 500 planches ! Il fallait bûcher pour croûter mais le résultat est bien là. Rahan est une somme et le psychanalyste peut déjà fourbir ses armes car le personnage est un cas.
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Rahan - Intégrale N&B, tome 2

Ceux du Clan Bleu, adossés au volcan…

En dépit du temps qui passe et des âges farouches qui perdurent, Rahan, le fils de Crao, a bien belle allure sous sa jaquette flottante. En effet, les éditions Soleil ont décidé de rééditer le chef-d’œuvre d’André Chéret et de Roger Lécureux paru initialement dans Pif gadget fin février 1969. Avec sa jaquette neuve, sa reliure soignée, ses cahiers cousus, sa tranchefile rouge, l’édition limitée qui commémore les 40 ans d’existence de l’homme préhistorique, frère de tous « ceux qui marchent debout », est une vraie réussite d’autant plus que l’encrage en noir et blanc respecte à merveille l’impression d’époque. Le tome 2 reprend, en 272 pages, treize récits complets parus entre juin 1970 et avril 1971. Le prolifique scénariste Roger Lécureux et le talentueux dessinateur André Chéret ne chômaient pas en ces temps reculés car un épisode de 20 pages tombait tous les mois au coin du Pif. Chaque histoire est prétexte à une découverte et à la réconciliation des clans. Difficile de choisir dans cette abondance qui ne génère jamais une baisse de la qualité ! Le dessin de Chéret est souvent éblouissant malgré des erreurs anatomiques manifestes, des perspectives hasardeuses, des cadrages invraisemblables. Les trognes des fourbes restent un régal et les dessins d’animaux sont stupéfiants. Il y a par exemple une palanquée d’images extraordinaires dans Le rivage interdit avec le combat en planche 4 ou la poursuite aquatique en planche 14. Peut-être Le peuple des arbres montre-t-il la virtuosité incomparable de Chéret à dessiner les animaux, en fuite lors d’un incendie de forêt ? Plus loin, Le territoire des ombres est une réussite totale avec une utilisation magnifique des clairs obscurs. Le langage d’époque est toutefois daté, un peu irritant à forte dose mais lénifiant en prise homéopathique : « Tu n’étoufferas pas Rahan sans souffrir, « Boak » !! Aaaah ! ». Généreux, Rahan est un as du surin mais il n’utilise son long coutelas d’ivoire qu’en toute dernière extrémité. Il préfère le dialogue à la castagne mais il sait rompre l’échine d’un « gorak » à l’égal d’un Tarzan maîtrisant du double Nelson. La caricature guette, le ridicule pointe mais le message fraternel est sans ambiguïté. Après Mai 68, l’idéologie communiste à la sauce française était pétrie de bons sentiments mais cela ne fait aucun mal de relire les péripéties des temps anciens qui ne sont pas forcément révolus aujourd’hui et pourraient peut-être trouver à s’accomplir dans les temps à venir après que l’explosion de la bombinette nous eût ramenés à l’âge de pierre.
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Rahan - Intégrale N&B, tome 3

Celles-et-ceux-qui-marchent-debout.

Couvrant la livraison mensuelle voire bimensuelle au journal Pif Gadget des récits de Rahan formatés en 20 planches en noir & blanc sur la période courant de juin 1971 à mai 1972, le tome 3 de l’intégrale propose la quintessence du duo Lécureux/Chéret. Les aventures développent les thèmes récurrents de la saga préhistorique : guerres des clans, sorciers malveillants, chefs brutaux, humiliations, sauvagerie mais aussi observation, apprentissage, mémorisation, transmission des savoirs, communication, psychologie, fraternité, force, courage, remise en question… André Chéret est au sommet de son art. Son trait virtuose transmet l’élan, la vitesse quand son travail sur les détails densifie les textures et les chairs, incarnant les hommes et les bêtes. Les cadrages sont audacieux et surprenants. Le travail des ombres est époustouflant. André Chéret invente et insuffle son génie passionné dans chaque case. Il semble exulter à dessiner les animaux : karaka (stégosaure carnassier), longue-crinière (lion), wampa (ptérodactyle), deux-nez (rhinocéros), quatre-mains (gorille), deux-dents (mammouth), deux-cornes (gazelles), longue-corne (buffle), peau-de-bois (crocodile), etc. Le bestiaire est varié et criant de vitalité. Il est impossible de distinguer un des récits tant l’ensemble est d’une haute tenue narrative et visuelle. Quel enfant n’aurait pas envie de décalquer ou de reprendre à main levée le stégosaure (anachronique et dénaturé, les stégosaures étant éteints et de surcroît herbivores) quand il arrache un palmier et semble gratter le sol à la manière d’un taureau furieux au moment ou Rahan le provoque. Les ombres portées de ses plaques osseuses, les plis de sa peau, le trait finement hachuré des contours, les aplats noirs s’exténuant dans le blanc aveuglant des lumières crues dimensionnent extraordinairement le dinosaure et le gravent au burin dans la mémoire. André Chéret s’en est allé rejoindre jeudi (noir) 5 mars 2020, à l’âge de 82 ans, le « territoire des ombres » plus de vingt ans après le merveilleux scénariste de bandes dessinées pour la jeunesse, Roger Lécureux (1927-1999). Si une page est tournée et toute une époque révolue, demeurent des productions artistiques et populaires, exigeantes et accessibles, du nanan pour les générations à venir de celles-et-ceux-qui-marchent-encore-debout.
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Rahan - Intégrale N&B, tome 4

L’inventeur génial des âges farouches.

Le tome 4 de l’intégrale en noir & blanc du saigneur des goraks déroule sur un beau papier dans un grand format lisible 14 courts récits de 20 planches parus entre juillet 1972 et novembre 1973 dans le journal d’obédience communiste Pif gadget (1969-1993). Dans la première aventure, « Le démon des marais », Rahan aide le clan des marais à vaincre leur frayeur et leur macabre superstition en piégeant Kariak-le-Démon (diplodocus survivant de l’ère secondaire). Accessoirement, il sauve d’une mort sacrificielle la belle Onoo du clan des collines. Un rapprochement sensuel a lieu mais Rahan conserve une attitude chevaleresque, la ramenant main dans la main vers sa tribu. Ensuite, « L’île du clan perdu » voit Rahan, pris par une tempête, s’empêtrer dans les peaux tendus lui servant de voile sur son radeau. Rejeté inconscient sur le rivage d’une île, il bénéficie d’une ventilation artificielle effectuée par la jeune et séduisante Orooa. A son réveil, face à l’apparition d’un tel ange torse nu juché sur son torse, il s’exclame : « Rahan n’imaginait pas ainsi le territoire des ombres ! ». Le fils des âges farouches va devoir se concilier les bonnes grâces des deux chefs d’un clan famélique, Arturk et Traor. En imaginant un piège à poissons et à oiseaux, Rahan est enfin écouté mais l’île est néanmoins incapable de pourvoir aux besoins des hommes. Dans « Les chasseurs de foudre » Rahan assiste, médusé, à l’avancée de chasseurs, protégés par des boucliers de bois, cherchant à embraser leurs torches dans la lave incandescente. Il sauve l’un deux et le ramène vers les siens mais Trao, le chef, voit d’un mauvais œil l’arrivée de Rahan qui maîtrise le feu et remet ainsi involontairement en question l’autorité de Trao. Dans « L’herbe miracle », Rahan, à bout de force, arrive en rampant dans une oasis pour y découvrir des hommes ne maîtrisant pas les armes mais connaissant les vertus de plantes médicinales et la domestication du chameau. « Le retour des goraks » pourrait constituer un des récits phares du recueil avec l’apparition de tigres à dents de sabre colossaux contre lesquels Rahan met au point une arbalète géante pour en venir à bout. « Les hommes sans cheveu » est un récit où Rahan s’oppose au sorcier Araya qui : « préfère manger le gibier que les autres capturent ». Lonoo, fille de Granook, ancien chef aujourd’hui défunt, s’oppose à Araya mais le poussah retors dispose de Taurk, un buffle puissant et agressif et d’arènes naturelles. Rahan va s’improviser toréador et picador. « Les larmes qui volent » voient l’apparition des bulles de savon, objets insaisissables décuplant la convoitise et la frustration des chasseurs. « Les coquillages bleus » posent le principe de l’offre et de la demande, les coquillages bleus, rendus difficiles d’accès par la proximité des peaux bleues (des squales agressifs) deviennent rares, précieux, déclencheurs de vols et de meurtres. « Ceux de la terre haute » est l’occasion pour Rahan d’inventer le monte-charge (Rahan vient d’expérimenter accidentellement le phénomène du contrepoids). Dans « Celui qui avait tué le fleuve », Rahan met au point le trident, arme qui en fait un petit dieu de la pêche mais des chasseurs embusqués le voyant piquer le fleuve pour en extraire des poissons et découvrant l’eau devenir rouge sang (du fait d’un effondrement de terrain en amont suite à une éruption volcanique), ils attaquent Rahan, pensant qu’il a tué le fleuve. « L’arme à trois bras » permet à Rahan de concevoir les bolas, des armes de jet utilisés depuis la préhistoire jusqu’à nos jours par les gauchos argentins. Cheveux de feu rencontre aussi Tanaou, jeune femme aux cheveux nattés. Jeté dans un cul-de-basse-fosse, Rahan saura tirer profit de ses découvertes, l’entrelacement de lianes reliant trois masses sphériques (des crânes humains) pour s’extirper d’un piège mortel. « Le petit homme » constitue peut-être la seconde aventure majeure du recueil. Des hommes de très haute taille doivent régulièrement traverser une rivière empoisonnée et empoissonnée de piranhas pour aller chercher de l’eau potable sur l’autre rive. Avec des bambous, Rahan va concevoir un système d’irrigation pour sauver de la soif tout le clan des géants. « La mère des mères » est l’occasion pour le scénariste humaniste de dénoncer le racisme et l’esclavagisme. Rahan va concevoir le déplacement d’une masse de pierre colossale en forme de femme déifiée (une Vénus paléolithique) sur un roulement de troncs d’arbre. Il amorce le principe de la roue. A noter que le sorcier Baha, despote raciste ressemble à André Chéret lorsqu’il se caricature. Enfin « Celui qui fait des nuages » permet à Rahan de trouver une utilité aux signaux de fumée qu’il établit à partir des volutes de fumée d’un feu qu’une palme fractionne en petits nuages.

Les récits concoctés par le scénariste inspiré qu’était Roger Lécureux et par André Chéret, dessinateur magistral, peuvent se déguster à raison d’une ou deux aventures le soir, posologie idoine avant de s’endormir du sommeil du juste. Les hommes sont perfectibles et le progrès technique leur permet de s’affranchir. Rahan travaille à la circulation de l’information et des savoirs. Il est résolument moderne mais est-ce suffisant pour être heureux ? Déjà de gros malins (chefs brutaux, sorciers fielleux) essaient de faire trimer les autres à leur avantage. Le ver semble être dans le fruit comme le serpent dans l’esprit des hommes. Rahan a du pain sur la planche savonnée de l’humanité mais ses histoires défient le temps et veulent croire en un futur enchanté.
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Rahan - Intégrale N&B, tome 9

"L'histoire fantastique que nous allons conter se passa en des temps immémoriaux dans la nuit du fond des âges, à l'aube de l'histoire des hommes.

Ceux-ci vivaient alors en clans sauvages ou en hordes belliqueuses, qui ignoraient encore tout ou presque, de ce qui n'était pas la "chasse" ou le "combat".

Pour "ceux qui marchent debout", tout était mystère.

Mystère, la pluie et le vent...mystère, la nuit et la lune, mystère le jour et le soleil.

C'était le temps obscur de l'ignorance, le temps des démons et des grands effrois.

Mais c'était aussi le temps du courage.

Car déjà, en ces âges farouches, certains rêvaient d'arracher leurs semblables aux cruautés des combats et aux ténèbres de l'ignorance.

Le plus fameux de ces chasseurs qui "pensait avant les autres" fut très certainement le fils de Craô, celui qu'on surnommerait "Rahan" !

Depuis 1974, je l'avais perdu de vue. Il avait disparu derrière l'horizon en direction duquel le poussait son fameux coutelas.

Les derniers "Pif gadget" dont je me souvienne sont ceux qui offraient "l'hercule de foire", sorte de mini test de force, la pipe à la laine et une véritable imprimerie !

Et la dernière des aventures du fils des âges farouches dont je garde le souvenir est le grand récit, en noir et blanc, de son enfance paru dans le numéro 261 du journal en février 1974.

Je l'avais quitté, errant, solitaire et je le retrouve dans cet album attaché à un clan, à une compagne dont il est à la recherche.

Cet album est le neuvième de la réédition intégrale des aventures de Rahan proposée par la maison "Soleil". André Cheret a ouvert ses archives afin de permettre, pour la première fois, de découvrir, en noir et blanc, les planches originales dans leur ordre chronologique de réalisation.

Cet album est exceptionnel.

C'est un beau cadeau de Noël qui m'a été offert par mon fils.

Il comprend 7 récits publiés dans "Pif" à partir de 1986 et qui pourtant parlent du Rahan que je connais,de la tragédie qui vit ses parents disparaître, de son enfance, de ses démêlés avec le chef du clan de la rivière, de sa jeunesse et du début de son errance.

Un de ces chapitres, "La reine des ombres", raconte la rencontre de la mort et du guerrier qui n'a jamais voulu l'aider dans sa tâche, de celui qui l'a le plus souvent défiée et que pourtant elle finira par épargner...

La quatrième de couverture nous promet un classique éternel à savourer comme au bon temps des copains, des cartables et des gadgets !

Elle ne ment pas.





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Rahan - Intégrale Vaillant, tome 16

Ce quatorzième tome qui réunit les aventures de Rahan, le fils des âges farouches, est similaire au précédents tomes. Il présente trois courtes histoires - Les liens de vérité, Le dernier homme, La falaise d'argile - mettant en scène Rahan dans des situations qui nous permettent de découvrir les qualités de ce jeune homme. Confronté aux autres hommes, ou aux bêtes, Rahan démontre un courage hors du commun. Mais Rahan est aussi un être intelligent et sage qui sait réfléchir pour accomplir ce qu'il estime être le bien pour les hommes qu'il estime énormément. Le fils de Craô est indéniablement un personnage avec des principes qu'il respecte et qu'il essaye de faire respecter par les autres, la tolérance est l'un d'eux.



Les histoires de ce tome sont parues au début des années 70 et il apparaît que le travail tant au niveau du dessin que des couleurs est particulièrement réussi. Cette bande dessinée, pour sa technique maîtrisée, présente dix ans d'avance. Le réalisme est époustouflant. Le seul regret que j'ai pu avoir consiste dans la courte durée des histoires lues. Quelques pages seulement pour une morale destinée aux adolescents. Rahan est à découvrir ou à redécouvrir, principalement pour la qualité du dessin.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Un joyeux anniversaire pour une série qui méritait bien une intégrale. En 2019, Rahan revient donc du fond des âges et devrait ainsi combler de nouvelles générations de lecteurs qui pourront prendre un bout de Préhistoire, pas toujours véridique mais toujours passionnante.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Une bande-dessinée dont les dessins surprennent mais dont l'histoire séduit très rapidement le lecteur.

L'histoire est celle de Rahan, un jeune garçon dont les parents sont morts en le sauvant. Le lecteur suit les aventures de ce personnage sauvage curieux et cherchant des réponses à tous les mystères qui l'entourent.

Le personnage de Rahan est attachant par sa curiosité et son espèce de candeur.

Les dessins m'ont d'abord un peu rebuté étant donné les graphismes et dessins plus modernes dont j'ai l'habitude mais j'ai très rapidement apprécié cette originalité.

Je recommande vivement cet ouvrage dès la 4e.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Rahan, fils des âges farouches, a encore frappé de son coutelas d'ivoire, et a touché comme tant d'autres ma fibre enfantine.

Ce premier tome de cet intégrale m'a ramené à des décennies en arrière, magie opérante qui remplace aisément une machine à remonter le temps.

Ce héros de la préhistoire est un aventurier attachant, plein d'inventivité, pacifique qui capte notre attention.

Même si les histoires sont assez inégales, le graphisme accentue le charisme de ce personnage intemporel, et le porte aux panthéons de mon coeur d'enfant.

Merci en passant à pif gadget pour ces trésors inoubliables.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Si beaucoup ont lu Rahan grâce au magazine Pif gadget, pour ma part c'est à l'école que j'ai découvert ces bandes dessinées, au fond de la classe où nous pouvions lire lorsque nous avions fini un travail. J'ai tout de suite aimé ce personnage et le dessin très dynamique. J'admirai sa force, son courage mais j'aimais aussi toutes les questions qu'il se posait sans cesse.

Lorsque les éditions Soleil ont publié l'intégrale je me suis offert les premiers numéros afin de pouvoir le feuilleter quand l'envie me prend. Aujourd'hui j'ai relu le tome 1 pour en rédiger un avis et partager cette lecture.

Vous l'aurez compris, c'est une véritable Madeleine de Proust.

Ce tome 1 retrace l'enfance de Rahan, sa vie dans le clan de Crao qui lui lègue son collier aux cinq valeurs, comment il entre en possession du fameux coutelas et comment il survit à bien des épreuves.

Six récits composent ce premier tome : l'enfance de Rahan / le secret du soleil / la horde folle / le piège à poissons / la pierre magique / le tombeau liquide / le dieu Mammouth.

J'avais gardé en mémoire de nombreux détails et je trouve que le dessin est encore très agréable, n'a pas vieilli. J'apprécie les mouvements efficacement représentés dans ces récits où l'action est primordiale. Les dessins d'animaux sont également remarquables. Certes le schéma est linéaire et répétitif pour chaque récit mais cela ne me gène pas. Chaque journée apporte son lot d'habitudes comme des nouveautés pour Rahan qui observe et analyse, apprend constamment de son expérience. J'ai toujours aimé ce côté-là.

Les pages sont découpées en cinq cases, la cinquième étant plus grande et à un endroit différent d'une page à l'autre. C'est régulier néanmoins cela n'empêche pas le dessinateur de déborder du cadre par moments.

Les couleurs sont plutôt douces et le contraste jour-nuit très bien rendu.



Le charme opère toujours, je ne m'en lasse pas. Et j'ai presque envie de partager cela avec les plus jeunes... j'ignore s'ils aimeraient...

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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Dans mon enfance, Pif gadget m'avait fait connaître les histoires de Rahan. Trente ans plus tard je les ai lues à ma fille. De très bons souvenirs personnels sont liés à toutes les aventures de Rahan, le fils des âges farouches. Cinq étoiles pour le bonheur créé dans les souvenirs de mon enfance et ceux de la période jeune mère.

Je relis quelques fois les albums avec beaucoup de plaisir.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Rahan fait partie des bandes dessinées parues dans le mythique journal Pif gadget.

La préhistoire où se déroule les aventures de Rahan est certes imaginaire. Il n'empêche que les récits sont haletants et superbement dessinés.

Voici comment Richard Médioni, un de ses rédacteurs en chef, aujourd'hui disparu, résume l'épopée de Pif Gadget:

" Il y a trente-cinq ans paraissait le numéro 1 de Pif Gadget. En quelques semaines, cet hebdomadaire de BD qui prenait le relais du célèbre Vaillant allait atteindre des chiffres de vente jamais égalés, avec des moyennes de 500 000 exemplaires par semaine et des pointes à 1 million, comme pour le numéro des fameux Pifises ou celui des Pois Sauteurs du Mexique. Jusqu'à présent, aucun livre n'avait été consacré à ce journal qui, avant tout autre, publia " Corto Maltese ", " Gai-Luron ", " Le Concombre masqué ", " Rahan ", " Les Pionniers de l'Espérance ", " Corinne et Jeannot ", " La Jungle en folie ", et tant d'autres séries inoubliables."
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