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Critiques de André Taymans (130)
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 Sofia Stromboli : Ciao poulette !

En 2019, lors du festival d'Angoulême, André Taymans propose à François Walthery de rejoindre le tout frais trimestriel L'aventure. À eux deux ils créent une histoire courte dans laquelle André a crayonné les planches et François a ancré les personnages. Sans plan préconçu, le scénario se construit au fil des jours. Lorsque L'AVENTURE disparaît (du moins sous forme d'abonnement car des numéros spéciaux paraissent toujours à ce jour) les deux auteurs pensent en avoir fini avec Sophia Stromboli mais le public dont je fais partie puisque j'étais abonné au magazine en redemande et veut connaître la fin de l'histoire. 



Johanna, la fille d'André Taymans rejoint donc l'équipe pour imaginer un conclusion sur base de ce qui est déjà dessiné. En résulte un petit polar efficace, divertissant mais un peu court (46 pages format à l'italienne). Un récit sans prise de tête réalisé par deux amis et un début encourageant pour Johanna en tant que scénariste. 

Le tout est fourni avec un dossier contenant de très beaux bonus qui raviront les fans. 
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 Sofia Stromboli : Ciao poulette !

Sophia Stromboli, la Romaine, capitaine des Carabiniers, qui a été mutée en Sardaigne, malgré qu’elle ne soit pas en service est dépêchée sur une plage où on a retrouvé le cadavre d’une jeune femme. Sur cette dernière, la capitaine trouve une photo d’elle. Aucun doute. Midas le tueur en série est de retour.

André Taymans et François Walthéry forme un binôme – sans oublier Johanna Taymans - qui a élaboré une bonne intrigue, (un peu trop courte), et qui clôt les enquêtes de Sophia Stromboli.



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 Sofia Stromboli : Ciao poulette !

Un album dynamique, fondé sur l’action et une intrigue entrainante, ultra compréhensible. Le résultat est une BD sympathique, à lire pour se divertir sans y chercher un quelconque message, si ce n’est le principal : lire est un plaisir non coupable et doit rester avant tout un moment de bonheur simple.
Lien : https://lesamisdelabd.com/so..
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Assassine

Un polar noir remis au goût du jour par le label Place du Sablon, toujours aussi efficace et à (re)découvrir urgemment.




Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Assassine

Un policier qui plonge le lecteur dans un environnement à la twin peaks où l'imaginaire et la réalité deviennent difficilement distinguables pour le protagoniste. Comme lui, le lecteur se retrouve dans le doute, tantôt voyeur, tantôt manipulé, tantôt suspicieux. Une montée en tension jusqu'au dénouement final.
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Assassine

Simon a perdu sa femme Silvia qui a fait une chute mortelle dans l'escalier de sa cave .Depuis , il est désespéré . En ouvrant le journal , il découvre une photo prise au cours de " la fête des fous " sur laquelle on aperçoit une silhouette à la fenêtre de sa chambre : une silhouette qui ressemble étonnamment à sa femme .Il contacte alors le photographe et ils se rendent dans un grand hôtel où une chanteuse se produit ; on jurerait que c'est Silvia qui est revenue .Simon ne sait plus que penser .

Je remercie Babelio et sa masse critique pour l'envoi de cette BD ainsi que les éditions Paquet .

Les illustrations en noir et blanc reflètent bien l'ambiance polar et accentuent le mystère .

Il m'a été difficile de rentrer dans le scénario ;j'ai peiné sur certaines pages mais comme je ne suis pas spécialiste de ce genre de lecture , je me garderai bien de faire une critique sévère , je me contenterai de dire que je n'ai pas spécialement apprécié.
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Assassine

Un polar noir remis au goût du jour par le label Place du Sablon, toujours aussi efficace et à (re)découvrir urgemment.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Assassine

Sylvia est-elle encore en vie? Simon voit-il des fantômes? Et si non, qui aurai intérêt à le faire passer pour fou? Voilà le coeur de cette intrigue très noire qui nous entraîne dans le psychisme torturé de Simon. Son traumatisme suite à la mort de Sylvia est profond, passe par la culpabilité de n’avoir jamais éclairé cette cave, au souvenir d’un érotisme qui devient morbide tant le fantôme s’infiltre dans ses nuits. Au travers de planches entières muettes qui alternent visions obsessionnelles et errances réelles de Simon, on nous plonge dans un univers sombre, glauque.

Des codes du roman noir, d’ailleurs, nous avons presque tout. De la fille mystérieuse au porte-jarretelle et bas résille qui fume le soir dans les bars jazzy, des drôles de poupées vaudou semées ici et là, de l’homme qui noie son chagrin dans l’alcool, jusqu’au fantôme de la fille qu’on n’arrive plus à retrouver, l’esthétique de ces personnages m’a fait penser au Dahlia Noir. On croirait plonger dans un autre temps. L’intrigue sait se renouveler avec des retournements de situations efficaces qui déplacent la victime d’un protagoniste à l’autre et exacerbent les faiblesses de chacun. Je m’y suis laissé prendre, tant par l’ambiance que par l’intrigue, certes courte, mais bien fichue.
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Assassine

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs, dont la première édition date de 2004. Elle a été réalisée par Patrick Delperdange pour le scénario, André Taymans pour les dessins et l'encrage. Cette réédition de 2015 a bénéficié d'une mise en couleurs par Fabien Alquier, l'édition originale était en noir & blanc. Ce tome s'ouvre avec un court avant-propos de l'éditeur agrémenté d'illustrations en noir & blanc. L'histoire compte 74 pages de bandes dessinées.



Simon Davenport est un violoniste professionnel, qui joue dans un orchestre de musique classique. Sa femme Sylvia est décédée il y a deux mois : il l'a retrouvée morte étendue par terre, au bas des marches de l'escalier de leur cave. Après la répétition, Pierre, le flutiste de l'orchestre, le raccompagne en voiture chez lui. Il le dépose à quelques rues de sa maison : Simon le remercie et lui suggère de rentrer rapidement car il recommence à neiger. Terminant son trajet à pied, il croise Marinette et sa collègue, les deux femmes de ménage du Black Jack Club. Elles le saluent et évoquent la fête des fous qui s'est tenue dans la ville il y a quelques semaines. Simon Davenport rentre chez lui en pensant à sa femme défunte, à son cadavre qu'il a découvert au pied des marches. Il ramasse les journaux par terre, s'assoit à la table de la cuisine et en lit un. La une évoque la fête des fous, avec une photographie. La maison de Simon est en arrière-plan, et il y aperçoit une silhouette indistincte derrière les rideaux. C'est impossible parce qu'il n'y avait personne chez lui à cette date-là, et en plus la silhouette est celle de sa femme, déjà décédée à cette date-là.



Le lendemain, Simon se rend au commissariat où il est reçu par le commissaire Franzen, celui qui s'est occupé de l'enquête sur la mort de Sylvia, enquête qui n'est pas encore close. Le commissaire lui fait observer que la photographie n'est pas très nette et qu'il pourrait s'agir d'une simple tache. Il ajoute que le médecin légiste a confirmé les causes du décès de son épouse, et qu'il reste encore à déterminer comment elle a pu ainsi chuter. Simon veut en avoir le cœur net et il se rend chez la photographe qui a pris le cliché qui illustre la une : Marion von Hörvath. Elle accepte de lui présenter les originaux lors de sa prochaine visite. Le soir à la répétition, Simon se fait reprendre par le chef d'orchestre pour son manque de concentration et de justesse sur un Adagio Cantabile. Après avoir papoté un peu avec Pierre, il est e retour chez lui et il repense à ses ébats avec Sylvia. À la nuit tombée, et avec après quelques verres, il finit par redescendre à la cave et y découvre une inscription : Partir, je dois partir, aide-moi. De son côté, Casper Delorme est monté dans la chambre 32 de son hôtel et il observe ce qui se passe dans la chambre d'à côté, par le trou de la serrure. Simon remonte dans son salon et y trouve la porte fenêtre ouverte. Il s'élance dans la neige à l'extérieur pour découvrir l'intrus. Il aboutit dans une clairière enneigée : Casper Delorme se tient devant un grand feu, avec une statuette en bois dans les mains.



Patrick Delperdange est un auteur de romans, avec plusieurs dizaines d'ouvrages à son actif, et également un scénariste de bandes dessinées, par exemple les séries S.T.A.R. (avec Thierry Caiman) et MacNamara (avec André Taymans). Le dessinateur est surtout connu pour la série [[ASIN:2888909596 Caroline Baldwin]]. Outre les 2 albums de MacNamara, ils ont également collaborés ensemble pour l'album Lefranc, tome 21 : Le châtiment d'Hollywood (2010). Il faut un peu de temps au lecteur pour situer le récit. Simon Davenport est présent dans plus de 95% des séquences : il s'agit donc d'un récit présenté de son point de vue. Il n'a pas complètement surmonté le traumatisme lié à la mort de son épouse et à la découverte de son cadavre. Il est bien évidemment déstabilisé par cette silhouette féminine à la fenêtre de sa chambre à l'étage, dans le journal. De rencontre en rencontre, les bizarreries s'accumulent contribuant à le maintenir dans un état de déstabilisation : la fête des fous, le souvenir sensuel da sa femme, ses difficultés de concentration, l'enquête pas encore clôturée par le commissaire, le comportement décalé de Casper Delorme et ses élucubrations fondées sur des faits concrets, la chanteuse dans le club qui ressemble à sa femme. Le scénariste confronte son personnage principal à des situations et à des déclarations plausibles, mais à la marge de la normalité, au point que le champ des possibles apparaisse plus large que ce que peut concevoir Simon. Du coup, le lecteur lui-même ne sait pas trop sur quel pied danser, s'il doit conserver son cadre cartésien, ou s'il doit supposer que le récit va prendre quelques libertés, de type surnaturelles ou ésotériques, avec le monde normal.



André Taymans joue tout aussi subtilement sur les décalages visuels, peut-être encore plus subtilement. Étant un média visuel où le lecteur contrôle son rythme de lecteur, il faut beaucoup de savoir-faire pour parvenir à maintenir le lecteur dans l'incertitude face à ce que montre clairement un dessin, à ce qu'il décrit. Le dessinateur œuvre dans un registre réaliste et descriptif, avec un degré de simplification évoquant une partie des caractéristiques de la ligne claire, mais avec plus d'aplats de noir, et plus de traits de texture dans les formes détourées, ainsi que des variations minimes dans l'épaisseur des traits de contour. Pourtant, le lecteur s'interroge rapidement : un participant à la fête des fous porte le même masque que les Turlurons dans Tintin et les Picaros (1976), un chien sauvage aboie agressivement, un homme regarde par un trou de serrure, un tableau accroché au mur montre une biche aux abois, encerclée par un meute de chiens de chasse, des gros plans montrent des ecchymoses sur la peau d'une femme, une statuette en bois avec des gouttes de sang à l'entrejambe. Ces éléments visuels ne sont pas impossibles, mais ils sont improbables, nourrissant l'étrangeté de l'ambiance, la possibilité qu'un glissement vers le surnaturel se produise.



Dans le même temps, la narration visuelle s'avère très concrète. Taymans découpe ses planches en une moyenne de 8 cases, sagement alignées, parfois 9 de taille égale. Il représente les décors dans plus de 90% des cases avec une grande rigueur dans la cohérence d'un plan à l'autre, et un sens du détail. Le lecteur éprouve vite une sensation de familiarité à se trouver dans la cuisine de Simon avec sa table basique et son carrelage, dans son salon avec son canapé au motif à fleurs, sa baie vitrée et son carrelage, dans la cave avec l'escalier sans rampe, ou encore attablé au Black Jack Club. Il note aussi des cases qui détonnent dans le flux de la narration visuelle : un gros plan sur une main d'homme posée sur le string d'une femme, un chien sauvage en train de hurler, une tâche de sang sur un sol de terre, un gros plan en biais sur un trou de serrure par lequel passe une forte lumière, la statuette en bois d'une silhouette féminine évoquant la fertilité. Ces éléments visuels s'immiscent dans une séquence, le temps d'une case, et peuvent servir de leitmotiv visuel en revenant un fois quelques pages plus loin, ou en apparaissant dans une autre scène. Il en va ainsi de du chien qui aboie, de la tache de sang, du trou de serrure, de la statuette. Ces motifs visuels sous-entendent une forme de cohérence, de lien entre des événements distincts, de l'existence d'un schéma logique.



Le lecteur se rend compte qu'il éprouve rapidement de l'empathie pour Simon Davenport : son chagrin engendré par son deuil, son intranquillité avec cette photographie montrant la silhouette de sa femme pourtant morte, l'impression de suspicion du commissaire Franzen, ses interactions avec d'autres personnes, toutes en décalage avec ce qu'il ressent, voire insensibles comme les deux femmes de ménage de l'hôtel et du club, Marinette et sa copine. Bien sûr l'individu le plus inquiétant est Casper Delorme. Visiblement, il sait beaucoup de choses sur Sylvia Davenport, y compris des informations intimes, inconnues de son époux Simon. Mais en plus il développe une théorie ésotérique inquiétante sur une présence féminine, la Maquerelle, en s'appuyant sur Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885) de Friedrich Nietzsche (1844-1900). Comme Simon, le lecteur est bien embêté pour savoir s'il doit considérer les propos de Delorme comme des élucubrations, ou s'il doit s'en préoccuper du fait qu'elles contiennent une part de vérité et qu'elles semblent identifier un schéma de compréhension qui donne un sens aux événements. À cela s'ajoute une misogynie assumée de la part de cet individu, ainsi que des comportements qui relèvent de la déviance, à commencer par la maltraitance d'une femme, et peut-être pire. La direction d'acteurs se situe dans un registre naturaliste, et André Taymans entretient parfaitement le doute dans l'esprit du lecteur, doute nécessaire pour le récit fonctionne.



Cette histoire plonge le lecteur dans l'incertitude. L'intrigue part d'un point simple : comment une épouse défunte peut se trouver sur un cliché pris après sa mort ? Il n'y a finalement que peu de personnages, certains bizarres comme les deux femmes de ménages, la plupart très normaux. La narration visuelle a visiblement été conçue en étroite collaboration entre le scénariste et le dessinateur, montrant une réalité prosaïque et banale, mais avec des moments déstabilisants, et avec un montage qui joue sur l'association d'image (Que représente ou qu'incarne ce chien sauvage qui aboie ?), sur les motifs récurrents, avec fluidité, sans systématisme. L'état d'esprit du lecteur alterne entre la curiosité de participer à l'enquête, et l'incertitude quant au positionnement du récit, par exemple surnaturel ou non. Il est pleinement satisfait par la résolution et repense à la manière dont Simon Davenport s'est représenté son épouse.
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Assassine

Et bien voilà ce que j’appelle une bonne BD !

Un très bon polar en bande dessinée, c’est plutôt rare. On pourrait juste reprocher une lenteur dans le récit mais cette lenteur contribue à donner une atmosphère pesante et irrespirable. Comme tout polar qui se respecte, l’histoire parait alambiquée, sombre, puis au fur et à mesure, on découvre quelques pistes, quelques explications. Un érotisme malsain accompagne des pages muettes où les simples traits accentuent la tension palpable. Tremblez amis lecteurs, tremblez… Non, j’exagère toujours, c’est pas non plus une virée pour un épouvante cauchemar…

En tout cas, bonne BD, assez surprenante pour avoir réussi à planter une atmosphère très pesante, à laisser errer le lecteur dans un saupoudrage d’éléments pour comprendre l’histoire. Les dessins sont pleinement aboutis avec une légèreté presque enfantine.

Un grand merci pour l’éditeur place du sablon qui nous offre une histoire qui sort des BD classiques.

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Ban Manis

Une jeune femme décide d'aller à la rencontre du Ban Manis, le Yéti. Certains habitants tente de la convaincre que c'est une légende, mais un vieux sage ( ou fou) du village va lui en parler, il raconter comment il l'a vu.



V-a-t-elle le rencontrer?



Nous allons suivre son périple.

J'adore les dessins

J'adore le style et j'adore ce type de BD "one shot" qui n'appelle pas de suite et où on se sent triste en la refermant.
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Caroline Baldwin - Casterman : Intégrale 01

Il y a tout juste 25 ans, André Taymans commençait les aventures de Caroline Baldwin dans les pages du prestigieux mensuel (À suivre) des éditions Casterman : une belle occasion pour les éditions du Tiroir de fêter dignement l’évènement, avec pour point d’orgue la publication d’une version intégrale de près de 1 000 pages !
Lien : http://bdzoom.com/172767/act..
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Caroline Baldwin - Intégrale

De la canadienne enquêtrice d’André Taymans paraissent l’intégrale des aventures et un nouvel album. De quoi se régaler durant des heures.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Caroline Baldwin - Intégrale, tome 1

Ce premier tome de l’intégrale de Caroline Baldwin par André Taymans reprend les quatre premières histoires, écrites à la fin des années 90. Elles sont complétées par un intéressant reportage sur la genèse de cette série De l’intrigue, de l’érotisme, des scénarii bien ficelés. Le dessin fige parfois les expressions des personnages, notamment de l’héroïne.
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Caroline Baldwin - Intégrale, tome 1

Une incroyable lecture, très prenante. Je conseille le dossier introductif qui revient sur les origines du personnages, sur l'aventure éditoriale qui a permis à la série de voir le jour !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Caroline Baldwin - Intégrale, tome 1

Voilà un bel écrin pour une série injustement oubliée et dont Anne Matheys rappelle en détails la genèse dans un dossier très documenté richement illustré.
Lien : http://www.actuabd.com/Les-i..
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Caroline Baldwin - Intégrale, tome 3

La vie de Caroline Baldwin est décidément bien remplie ! Action, suspense, danger, problèmes de santé et histoire de coeur... Tout ce qu'il faut pour conquérir un lectorat qui ne le serait pas encore !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Caroline Baldwin - Intégrale, tome 4

Je ne peux que vous conseiller de partir à travers le Monde aux côtés de cette héroïne incroyable, dont les talents de détectives n’ont d’égal que sa fibre d’aventurière… et son humanité !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Caroline Baldwin : Double dames

Comme le précise le résumé, il s'agit d'une aventure qui s'intercale entre le tome 16 et le 17. Roxane doit guider deux argentins, un père et son fils. Mais la derniere randonnée est annulée parce qu'ils doivent partir en urgence. Sauf que Roxane croise Carlos dans la montagne et que le corps du père est découvert. Alarmée elle en parle à son amie Caroline, qui doit la rejoindre pour des vacances. Un peu ronchon, celle ci ne veut pas se faire embarquer dans une nouvelle énigme dés son arrivée qui est retardée. Du coup Roxane va mener l'enquête et disparaitre. Caroline sera bien obligée de la rechercher quand elle arrivera enfin au petit village de son amie.

On retrouve la patte de l'auteur, son dessin élégant et une intrigue beaucoup moins rocambolesque que les derniers tomes de son héroine préférée. On y retrouve avec plaisir Roxane, qui a eu le droit à une mini série. Pas mal. POur les fans de Caroline.
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Caroline Baldwin : Double dames

Pourquoi c'est toujours moi Watson ?

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Ce tome s'intercale entre ‎Caroline Baldwin, tome 16 : La conjuration de bohême (2012) et Caroline Baldwin, tome 17 : Narco tango (2017). Il contient une histoire complète qui peut être appréciée sans aucune connaissance préalable des aventures de Caroline Baldwin ou de celles de Roxane Leduc. Sa première édition date de 2021. Il a été réalisé par André Taymans pour le scénario, les dessins et les couleurs, avec sa fille Johanna coscénariste. Il se termine avec un texte d'un page où l'auteur explique la genèse de l'album, et la reproduction des crayonnés de 2 pages n'ayant pas été retenues dans l'histoire finale.



Dans une auberge en Haute-Savoie, par un bel après-midi de printemps, Roxane Leduc regarde le paysage depuis le balcon de sa chambre. Elle entend son portable émettre un bip : elle rentre dans sa chambre, met de l'eau à chauffer dans la bouilloire électrique, puis sort son téléphone de son sac. Il s'agit d'un message de Caroline Baldwin lui annonçant qu'elle doit retarder son départ de Montréal et qu'elle l'appelle demain. Roxane se sert son thé, et va bouquiner sur son lit. Le lendemain, elle petit-déjeune tranquille toute seule à la table de l'auberge, puis sort pour se rendre à son rendez-vous à 10h00 devant l'église de Bellevaux. Tout en conduisant, elle vérifie dans sa tête qu'elle a bien tout : raquettes, pique-nique. Elle arrive sur place avec seulement sept minutes de retard.



Comme convenu, Roxane Leduc retrouve Carlos Menez devant l'église. Il lui explique que son père ne se sent pas très bien et qu'ils ont décidé d'écourter leur séjour. Néanmoins, il la dédommage pour cette journée perdue, parce que lui non plus ne va pas effectuer la randonnée : ce ne serait pas raisonnable de laisser son père seul même quelques heures. Elle souhaite un prompt rétablissement à Félix Marchand le père de son client, et elle décide d'effectuer la randonnée seule, pas de raison que la balade soit perdu pour tout le monde. Elle avance d'un bon pas en raquette dans la neige, et remarque qu'elle n'est pas la seule à profiter de la journée. Un peu plus loin, elle s'arrête discrètement car elle vient d'apercevoir le même Carlos Mendes en raquette, arrêté, observant droit devant lui quelque chose avec ses jumelles. Elle se cache derrière un arbre pour l'épier. Son téléphone sonne : elle répond et Caroline Baldwin lui indique qu'elle se trouve à l'aéroport de Dorval où tous les avions sont cloués au sol suite à une gigantesque tempête de neige. Elles sont coupées : Roxane raccroche et constate que Carlos en a profité pour mettre les voiles. Elle poursuit sa randonnée, alors qu'il l'épie à son insu, caché derrière un arbre. Une fois rentrée à l'auberge, Roxane revêt une robe et descend manger. L'aubergiste lui demande si elle veut une table seule ou si elle attend ses deux clients, ce qui la déconcerte car elle était persuadée qu'ils étaient partis. Elles vont demander au patron Olivier en cuisine qui confirme qu'il ne savait pas que les argentins sont partis. Deux policiers arrivent à ce moment-là et leur apprenne la mort de Félix Marchand dont le cadavre a été retrouvé.



La série Caroline Baldwin s'est achevée en 2020 avec Caroline Baldwin, tome 19 : Les faucons. Dans sa postface, l'auteur explique qu'il avait souhaité donner une fin à son personnage, et qu'il lui restait quelques projets d'histoire, a priori une demi-douzaine, commencées, mais pas finalisées, qui s'intercalent entre des albums déjà parus. Le lecteur comprend mieux le nom de la maison d'édition : éditions du tiroir, en espérant qu'il ne s'agit pas des fonds de tiroir. André Taymans explique donc qu'il avait mis en chantier la présente histoire, en 2012, qui devait être racontée de deux points de vue différents, celui de Roxane Leduc, et celui de Caroline Baldwin. Elle a été retravaillée sous la forme d'un album unique. La quatrième de couverture comporte un court texte du scénariste Rodolphe replaçant dans son contexte, l'apparition du personnage Caroline Baldwin. En 1996, il y avait peu d'héroïnes : à l'époque, elle représente donc une nouveauté dans le club très privé des héros masculins. En plus, il s'agit d'une jeune femme moderne, faite de contradictions, de forces et de faiblesses, d'énergie et de fêlures, une beauté sans artifice. Du fait de la genèse un peu particulière de cette histoire, Caroline Baldwin n'apparaît que dans 2 cases dans la planche 10 et elle ne devient le personnage principal qu'à partir de la planche 31 dans ce récit qui en compte 44.



Qu'il ait déjà lu tous les tomes de la série principale ou qu'il découvre l'héroïne ou même l'auteur, le lecteur relève vite les caractéristiques de la narration. Le récit est situé dans les environs de la commune de Bellevaux en Haute-Savoie, et l'auteur connaît manifestement les lieux, et peut-être même l'auberge dans laquelle séjourne Roxane Leduc. Le lecteur peut donc se projeter dans ces lieux et se sentir comme un hôte profitant de la chambre, de son lit, de sa salle de bain, et même de sa bouilloire, dans la salle à manger pour prendre son petit-déjeuner avec Roxane, et même passer en cuisine quand elle suit la patronne qui va interroger son mari. Les traits de contour sont un peu épais, donnant ainsi plus de consistance à chaque élément, et le niveau de détails élevé assure une description immersive. Il en va de même pour les scènes en extérieur : les rues de Bellevaux, le lac de Vallon, et la randonnée en forêt. Il est fort vraisemblable que Taymans lui-même se soit adonné aux raquettes dans cette forêt. Cela donne lieu à une sympathique balade de 3 pages dans la neige, au milieu des sapins, avec une belle vue sur le lac de Vallon.



L'histoire commence tranquillement, découlant totalement du lieu et des personnages : Roxane Leduc est guide de montagne pour des randonnées, et elle va retrouver ses clients. Le récit passe en mode enquête quand la police survient dans l'auberge pour informer le patron qu'un de ses clients a été repêché dans le lac de Vallon il y a une heure à peine. Tout naturellement, Leduc en parle au petit déjeuner avec le vieux Grégoire, un ancien du village venu s'en jeter un derrière la cravate. La scène est naturaliste, avec Roxane prenant le soleil sur la terrasse et sans exagération sur l'homme âgé. Le récit passe en mode aventure de manière tout aussi organique : le vieux Grégoire a repéré une activité nocturne près du lac du Vallon. Le scénariste met à profit un fait réel : un glissement de terrain survenu en 1943, qui a emporté neuf granges, cinq fermes, deux scieries et des maisons des hameaux avoisinants dont celui de l’Éconduit. À partir de là, les conventions de genre s'immiscent dans le récit : la jeune femme qui n'hésite pas à aller voir par elle-même de nuit au bord du lac, l'inspecteur pas très doué, en tout cas moins que Roxane, cette dernière qui se dit que le plus efficace est de plonger à son tour dans le lac, de nuit bien sûr et toute seule. Le lecteur retrouve bien le principe rappelé par Rodolphe : une héroïne, femme normale, qui se retrouve dans une histoire dangereuse et qui se montre courageuse au point de se mettre en danger de manière imprudente.



Effectivement, le lecteur relève d'autres conventions de genre assez marquées : la chronologie des faits fort opportune, les personnages principaux qui décident de prendre l'initiative sans en référer à la police, et une concomitance de circonstances assez extraordinaire pour que deux fils narratifs culminent exactement au même moment, avec un ou deux hasards très heureux. Il se dit que c'est lié à la transformation d'une histoire condensée de 2 albums en 1, et des caractéristiques de l'écriture de l'auteur. S'il a lu la série, il remarque qu'il n'a pas la place de réaliser des séquences muettes de marche ou de découverte, à l'exception d'une (planche 25) quand Roxane explore le fond du lac en tenue de plongée). Il sourit en voyant la même Roxane allongée sur le lit de sa chambre d'hôtel, identiques à celle de Caroline dans d'autres albums. Il sourit franchement de l'incongruité de la planche 11 où Roxane est train de se changer pour enfiler une robe plus habillée, ce qui donne l'occasion à l'artiste de la représenter en sous-vêtement bas, culotte et soutien-gorge, un peu en décalage avec la situation et le respect montré par ailleurs aux héroïnes qui mènent la danse par leurs compétences et leur courage. D'ailleurs, le lecteur de longue date ne peut pas s'empêcher de chercher les éléments de la continuité (légère) de la série. Il retrouve l'amitié entre Roxane et Caroline, le fait que cette dernière réside au Canada. En revanche il n'est fait mention nulle part de son traitement médicamenteux.



Impossible de résister à une aventure de plus pour le lecteur qui a suivi la série régulière de Caroline Baldwin : l'occasion est trop belle de retrouver cette jeune femme au caractère pas toujours commode. La narration visuelle s'avère très roborative, avec sa qualité descriptive, les environnements montrés concrets et réalistes, la sensation de se trouver dans cette région de France, et la présence des personnages. L'intrigue s'avère un cran en dessous s'appuyant un peu trop sur des conventions de genre mises en scène au premier degré. Une aventure sympathique.
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