Ce roman autobiographique a reçu le Somerset Maugham Award from the Society of Authors en 1999 (prix anglais).
En quatrième page de couverture, l'éditeur cite le New York Times Book Review : « Ces mémoires de violence, de maltraitance, de racisme et de pauvreté sont fascinantes et poétiques. » Personnellement je n'y trouve rien de fascinant ou de poétique... j'étais déjà en larmes à la fin du premier chapitre. C'est très bien écrit mais il faut s'accrocher.
J'ai eu beaucoup de mal à prendre du recul. Mon fils avait le même âge que la petite Andy quand il a perdu son père (il y a 5 ans) et sans juger, certains choix de cette veuve, cette maman m'ont fait dresser les cheveux sur la tête. La violence mise de côté, j'ai été choquée (par exemple) qu'elle laisse le beau-père les adopter et les dépouiller de leur patronyme légitime. D'autant plus qu'il avait déjà montré son vrai visage avant le mariage.
C'était une sensation très bizarre se s'identifier à la fois à Lorraine (la maman) et Andy. Certaines scènes m'étaient assez familières (échos de mon enfance ou de ma (feue) vie de couple). Tout cela, c'est loin derrière... mais la lecture de ces passages était assez perturbante.
« Peut-on jamais guérir des blessures de l'enfance et de l'adolescence ? »
« Comment échapper à l'asphyxie, à la peur devant un avenir paralysant ? »
Un parcours de vie...
Challenge multi-défis 2017 (15)
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La petite fille de Manchester, c'est Andrea, dite Andy. Elle et ses sœurs vivent dans une banlieue ouvrière avec son beau-père violent et alcoolique et sa mère instable pour qui il vaut mieux être mal accompagnée que seule.
Sa famille est très pauvre et son quotidien est glauque. Son environnement extérieur est cruel lui aussi: les trois fillettes à la peau mate subissent les humiliations des enfants de ce quartier dans lequel le racisme est monnaie courante.
Andy se réfugie dans la lecture et le travail. "Chez nous (...) faire ses devoirs c'est de la rébellion." Elle se rebelle donc avec un courage et une détermination impressionnante, protégeant ses sœurs et taisant sa souffrance.
Au fil du récit, on retrouve des paroles de chansons et des extraits de poèmes associés à des moments heureux ou tragiques de la vie de l'auteur. Car il s'agit d'un roman autobiographique. Un livre poignant et très bien écrit, sans sentimentalisme ou discours larmoyant. Les faits sont assez horribles, nul besoin d'en ajouter.
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