Citations de Andrea H. Japp (1110)
La biochimie du cerveau est la voie de l’avenir. C’est d’elle que nous viendront de véritables compréhensions et donc des traitements.
Le genre très bien élevé, qui ne répond jamais avec insolence, qui rougit facilement et qui baisse les yeux, mais que tu ne feras pas changer d’avis même si tu la secoues comme un prunier.
La capacité à l’amour est un don qui s’endort parfois mais ne s’éteint jamais. Les êtres qui savent aimer aimeront toujours, même lorsqu’ils concentrent leur trop-plein d’amour sur un chien ou un chat.
Le suicide n’est pas affaire de courage. C’est juste une impérieuse envie de paix. Une envie qui domine tout le reste.
C’est toujours les filles qui mettent le plus de temps à se préparer, d’abord !
Il faut bien que le diable soit très séduisant s’il compte faire des adeptes.
Mais je vieillissais. Le regard des hommes se faisait moins pesant, leurs sourires moins engageants, leurs compliments bien plus rares. Nombre ne se retournaient plus sur mon passage.
pourquoi faut-il attendre les pires heures de notre vie pour déceler nos véritables amis ?
La vérité n’était qu’une protestation de bonne foi, dulcifiant les plus amers breuvages, à peu de frais. Seuls le mensonge et la duperie permettaient de gouverner, pourvu qu’on leur gardât l’apparence de la sincérité.
Certes, le temps ne lui faisait pas encore défaut, mais ces gentes damoiselles ne resteraient pas filles éternellement.
Je n’ai jamais frayé qu’avec le sang, la douleur et la mort. Ils ne m’effraient, ni ne me répugnent. Un boucher abat des animaux hurlant dans une tuerie15. Moi, des humains. Une habitude.
L’homme redoute ce qu’il ne comprend pas ou ce qui le remet face à sa faiblesse.
Étrange, cette association du noir avec la mort5. Les animaux noirs avaient toujours inquiété, voire terrorisé. Les chats noirs, suppôts de Satan, que l’on empalait aux portes des granges afin de conjurer le mauvais sort. Les chauves-souris, censées être les éclaireurs des revenants ou du diable, que l’on attrapait de jour, au nid, afin de les jeter dans le feu. Les corbeaux, confidents des pires secrets, des plus horribles maléfices des sorciers. Les chouettes ou les hiboux crucifiés pour avoir eu le tort de chasser de nuit
Cependant, le mutisme est de rigueur. Une arme à double tranchant, si m’en croyez. Le mutisme ne devient-il pas, parfois, une forme de complicité ?
On ne se bat dignement que contre de dignes adversaires, le contraire serait folie
Lorsqu’un cheveu me taquine16 la langue, je le cherche dans ma bouche, pas sur la tête du voisin.
Conscient qu’il mettait la charrue avant les bœufs, il s’exhorta à la prudence. Après tout, coutume voulait que l’on couvrît les défunts de dithyrambes, quand bien même on se félicitait de leur trépas.
Les enlumineurs sont à l’image de fourmis, traquant pour leur satisfaction des détails infimes que nul autre ne remarquera.
Bourreau et homme de bas, si ces pénitents avaient connu la vraie souffrance dans leur chair, senti la cinglante méchanceté d’un estomac vide depuis des jours, la morsure des engelures de pieds ou de mains à l’hiver, s’ils s’étaient gratté au sang les ulcères qui rongeaient leur peau, ou avaient dû étouffer leur dernier-né faute de pouvoir le nourrir… peut-être ne songeraient-ils plus à leur haire. À moins d’imaginer un goût pour la douleur
Le jeûne des bien-nourris, s’il est associé à un surcroît de charité, me semble privation suffisante pour engendrer une réflexion purifiante.