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Citations de Andrei Astvatsatourov (13)


Ces gens là, ... ils sont nés et ont grandi à Léningrad - Saint-Pétersbourg. Ils sont complètement inoffensifs. Seulement, leurs visages expriment l'ennui. Et l'ennui fait peur. C'est pourquoi il vaut mieux ne pas examiner les visages ... mais plutôt se concentrer sur certains détails ou certaines parties du corps... Par exemple les oreilles.
D'ailleurs beaucoup d'écrivains russes prêtaient une attention particulière aux oreilles, considérant que ces organes étaient expressifs, et divulguaient les secrets les plus intimes... Par exemple, chez Tolstoï les oreilles de Karénine témoignent d'une façon mystérieuse mais très éloquente qu'Anna, son inconstante épouse, est déjà tombée amoureuse de Vronski.
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Les hommes ne sont pas des loups les uns pour les autres, ils ne sont pas des bûches sans âme, ni des moines, ni des nonnes, comme le personnage principal de Salinger, ce sont des pélicans : ces oiseaux de mer maladroits aux becs énormes et absurdes. Et il ne faut pas les nourrir, ils ne mangeront pas dans la main.
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Les amis nous adorent quand on plonge dans la merde, la mouise et la dèche. Ils accourent immédiatement à la rescousse, comme les tamias Tic et Tac, les soldats du sauvetage. Et plus on a des problèmes, plus on est dans la merde, plus le degré de bienveillance des parents et des amis s’élève.
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Tout est tracé à l’avance, pensais-je, en feuilletant les pages, et les circonstances sont plus fortes que nous . On va là où elles nous poussent, surtout si nous cédons à nos passions, par faiblesse ou par inconscience… l’homme est comme une girouette : il est vide, plat, et va là où souffle le vent.
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Tout ce qui est bon — je l'ai remarqué depuis longtemps — a l'air souvent bête, et tout ce qui est bête, a l'air bon. C'est un fait; (p28)
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Rien n'a l'air plus impuissant et abandonné qu'un corps féminin à moitié nu, agressif et tendu. Mais cette impuissance et cette faiblesse se transforment ensuite en une enveloppe de force brute. Voilà un cercle vicieux duquel l'homme a du mal à s'échapper. Il suffirait pourtant de détourner le regard et de penser à autre chose. Par exemple au Maure jaloux de Shakespeare qui étrangle sa Desdémone.
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Les voyageurs sortaient en groupe...Et tous avaient la même expression ... Une expression de confusion et, en même temps de concentration. Cette expression apparaît dès qu'on entre dans un aéroport et ne disparaît que quand on est arrivé à destination et qu'on monte dans un taxi. Cette concentration confuse naît je pense, de l'étrange sentiment qu'un aéroport inflige dès le comptoir d'enregistrement où on se débarrasse de nos bagages et où on retire sa précieuse carte d'embarquement. Comme si on livrait sa vie à quelqu'un d'autre, comme si quelque chose prenait fin irrémédiablement sans que rien n'est encore commencé et qu'on sache si quelque chose reviendra.
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« Une caricature dans un livre c’est une chose tout à fait acceptable. Mais quand la nature se teste ainsi, il n’y a pas de quoi rire. On a le cœur dans les chaussettes. »
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Il m'a presque toujours semblé que je n'étais pas une personne réelle, et ce depuis l'enfance. J'ai l'impression de n'être qu'un jouet avec lequel les gens jouent mal, sans qu'on sache pourquoi... Je n'ai jamais fait confiance au monde, mais à vrai dire, lorsque j'étais petit, il m'attirait plus souvent qu'il ne me rebutait.
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Moscou est négligemment généreuse. Comme si quelqu'un de très gentil, de très aimable faisait un geste extrêmement généreux et laissait ensuite tomber son luxueux manteau de fourrure de ses épaules : voilà, dirait cette personne, c'est pour vous tous, chers voisins, tout est pour vous, profitez-en, prenez.
Moscou est toujours prête à vous surprendre.
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Un homme avec un livre a air plus convaincant qu'un homme sans livre. (p.13)
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Tout à coup, je réalise que je suis fatigué de cette ville (Londres) ironique, froide, humide et vouée à l'énergie la plus prosaïque. Je veux aller là ou tout est sublime, spirituel, à Venise, où il y a des palais et des cathédrales, la vrai mer, et où il ne serait pas honteux de mourir.
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Je me rappelle des écrivains français : leurs noms sonnent comme une symphonie culinaire touffue, comme si ce n'étaient pas des noms de famille mais des noms de plat. Proust : des petits fours croquants, Balzac est un bouillon de poule. Malraux, du boeuf cuisiné aux herbes, Hugo, des cosses de haricots, Houellebecq, un médaillon de veau maigre. (p.126)
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