Si tu décides de faire quelque chose, fais le premier pas. Et n’aie pas peur ensuite de faire le deuxième. Crains l’inaction. Fixe-toi un but et chasse tout le reste de ton esprit…
L'espoir est semblable à un reflet aquatique. Un instant il est là, puis il disparaît soudain, voilé par les rides des circonstances versatiles. Malgré cette disparition brutale, il laisse dans son sillage un parfum ténu et se blottit dans les tréfonds de la conscience pour, quelque temps plus tard, à la faveur d'émotions apaisées, réapparaître sous un de ses nombreux masques. Dans ces instants fugaces prédomine l'impression d'avoir retrouvé une chose perdue depuis longtemps. Quelque chose que l'on peut perdre à tout instant. Dans un cycle sans fin.
Celui qui n'a jamais désespéré ne vaut pas grand chose. Ce n'est qu'après avoir éprouvé ce sentiment accablant que l'on peut apprécier à sa juste valeur le charme d'une vie réussie.
T'es aussi utile qu'une chaussette dépareillée ! Impossible à porter, mais des scrupules à jeter...
La destinée est un cheval rétif. Impossible de savoir quand elle va se cabrer. Les uns préfèrent ne pas se rebeller et lâchent les rênes, d'autres au contraire tentent de la soumettre. Peu réussissent à la chevaucher. Encore moins s'en rendent maîtres.
Taran ne souffrait pas de superstition, parfaitement convaincu que la chance était quelque chose d'incontrôlable et qu'il valait mieux se fier à ses forces et à sa débrouillardise. Néanmoins, au fil des ans, il avait adopté une tradition à laquelle il ne dérogeait jamais. La qualifier de rituel aurait été inadéquat, c'était plutôt une sorte de procédure incountournable avant chaque sortie en extérieur. Il s'arrêta plusieurs minutes à la sortie du passage souterrain qui menait à la Moskovskaïa, comme des centaines de fois auparavant. Immobile, il observait, s'imprégnait de l'ambiance sonore, du rythme même de la vie à la surface. C'est ainsi que les pêcheurs de perles s'acclimatent aux sensations aquatiques avant de plonger vers les profondeurs à la recherche des trésors des coquillages. Non, c'est ainsi qu'ils s'acclimataient.
Voilà vingt ans que nous sommes morts. Nous nous sommes enterrés et nous errons comme des âmes en peine.
- Mais, Moscou, c'est très loin.
- Oui, c'est loin. Seulement, ils n'en ont rien à cirer. Ils cherchent la délivrance... L'espoir, mon gars, c'est un truc dangereux. Plus effrayant encore que la bêtise humaine.
La jeune fille venait de definir avec precision cette sensation etrange et opprensante qui dechirait sa cage thoracique de l interieur, qui l empechait de respirer de reflechir efficacement. Une douleur insaisissable, lancinante, brulante,...Une douleur qu aucun medicament ne pouvait soulager, dont on ne pouvait se defaire avec des tissus infectés. Une douleur propre à un seul organe du corps humain, dont les medecins refutent si ardement l existance: l âme.
Tu sais Gleb, un monde empoisonné, ce n est pas si grave. Ce qui est le plus effrayant, ce sont les âmes empoisonnées. C est pour ca que ca ne sert a rien de chercher des territoires epargnés. Il faut d abord trouver des hommes aux âmes pures. Des hommes comme toi.