Citations de Ann Brashares (613)
Parfois j’ai l’impression d’entendre exclusivement ce que nous ne disons pas. De penser seulement ce que je ne devrais pas penser et de me souvenir uniquement de ce que je devrais oublier. J’entends les fantômes qui hantent cette pièce, tous les gens que nous avons perdus dans notre ancienne vie et qui réclament qu’on se souvienne d’eux. Sauf que nous n’y sommes pas autorisés. J’entends le murmure de ce que nous ressentons sans oser l’exprimer, oui, ça aussi, je l’entends.
Il faut sans doute penser comme eux pour les battre avec leurs propres armes.
Je pense à Aaron Green. Il a essayé pourtant. Vraiment.
Je ne veux pas finir comme ça. Nous ne sommes pas libres du tout, mais au moins je peux me balader au soleil, faire pousser des fleurs, manger des framboises et me baigner de temps en temps dans l'océan.
Si l'un d'eux découvrait la vérité à notre sujet - même s'il paraît gentil et digne de confiance, il te détruirait, ils nous détruiraient tous jusqu'au dernier.
Pacte du jean magique
10. Rappelez-vous que ce jean symbolise notre amitié. Prenez-en soin. Prenez soin de vous.
Règle n°1 :
Le client a toujours raison.
Règle n°2 :
Si le client a tort, se référer à la règle n°1.
- Duncan Howe -
Nous avons construit des fusées et des cathédrales. Nous avons composé des poèmes et des symphonies. Nous avons trouvé le moyen de voyager dans le temps. Et pourtant. Nous avons saccagé la planète pour satisfaire nos besoins [...]
Comme dans n'importe quel système politique ou religieux un peu strict, plus les règles sont astreignantes, plus il est nécessaire de les répéter aux pratiquants.
Laisse moi t'aimer, mais ne m'aime pas en retour. Aime moi, mais laisse moi te haïr quelques fois. Laisse moi l'illusion de contrôler les choses, parce que je sais bien que tout m'échappe.
J'ai beaucoup aimé ce passage là! (Page 106)
« Quand on est chez soi nulle part, on est chez soi partout », murmura-t-elle.
Le temps, c'est ce qui empêche les choses d'arriver toutes au même moment.
Graffiti
Elle eut une dernière pensée avant de mettre son cerveau sur pause. "Jamais je n'aurais cru qu'il faisait si chaud au paradis"
[...]L'avantage, c'est que le meilleur de moi-même reste en vous. Vous êtes ce que je suis et ce que je préfère en moi reste en vous.
C'était à cause de cette lettre. Ce n'était qu'un vieux bout de papier plié dans son porte-monnaie, mais il était assez puissant pour faire voler son monde en éclats et lui ronger l'esprit, la nuit comme le jour. Mais cela ne l'aidait pas à savoir ce qu'il convenait de faire. Cela ne faisait pas surgir un nouveau monde à la place. Il ne lui restait plus qu'à errer dans les décombres de l'ancien.
- Il y a encore une chose, a-t-elle ajouté au bout d'un moment d'un ton plus enjoué.
- Quoi donc ?
- Quand vous m'aurez retrouvée, comment saurai-je que c'est bien vous ?
- Je vous le dirai.
- Et si je ne vous crois pas ? Je suis plutôt du genre entêté, vous savez.
Je l'ai serrée plus fort contre ma poitrine.
- Oui, c'est juste. Mais votre cas n'est pas désespéré.
Ben est très âgé. J'ignore son âge. Il y a des jours où il me fait penser à Vishnou, qui a en mémoire toute l'histoire de l'humanité, mais je ne crois pas qu'il sache lui-même quand il est venu au monde la première fois. Il m'a dit que son premier souvenir était le clapotis de l'Euphrate, mais il s'agit là plus d'une impression que d'un fait. S'il est vrai qu'il a en tête toute l'histoire de l'humanité, je crains qu'elle n'ait été confiée à un poète plutôt qu'à un historien.
- Tout n'est que métaphore, n'est-ce pas ?
- Ah, bon ? ai-je rétorqué, avide de concret.
En tant que gardien de cette mémoire aussi ancienne qu'étrange, et étant l'un des rares individus sur terre capable de témoigner sur la mort, j'ai senti qu'il était de mon devoir de consigner ce processus et d'essayer de le comprendre mieux. Je ne sais pas très bien à qui profitera cette longue étude, ni s'il y aura quelque profit à en tirer, mais c'est ainsi. Rapporter, ce n'est pas faire, me dirait mon vieil ami Ben, se souvenir n'est pas vivre mais, plus j'avance en âge, plus il me semble que c'est ce que j'ai de mieux à offrir.
J'ai été jadis quelqu'un de tout à fait normal, mais ça n'a pas duré longtemps. C'était au cours de ma première vie. Le monde était alors nouveau pour moi, et j'étais moi-même nouveau à mes propres yeux. Tout a commencé vers l'an 520 après Jésus-Christ, mais je ne suis pas absolument sûr de la date. Ce n'était pas le genre de chose que je cherchais à me rappeler à l'époque. C'était donc il y a très longtemps, et je ne pouvais pas savoir que j'allais m'en souvenir.
Son coeur manqua un battement. Le temps s'arrêta alors qu'elle les regardait descendre l'allée centrale : trois adolescentes en file indienne.
Elles étaient si grandes, si belles, si lumineuses si éblouissantes à ses yeux qu'elle crut rêver. On aurait dit des déesses, des Titans.
Carmen était tellement fière d'elles ! Elles étaient bienveillantes, elles étaient droites.
Ca, c'étaient des amies.
Alors que l'avion vous dépose ici ou là sans vous donner l'impression de bouger, le train permet de vraiment prendre conscience des distances.