Citations de Ann Brashares (612)
Alice se demandait si elle était en train de passer à un autre stade de sa vie. "Alors ça y est ? Est-ce qu'on le sait, quand c'est le moment ? Est-ce que je suis prête ? Vais-je y arriver ou bien me défiler ? Est-ce que je le saurai quand je dirai au revoir ? En me retournant, pourrais-je encore voir ce que je laisse derrière moi ?" Elle s'était toujours dit qu'elle le saurait, quand ça arriverait, mais là, tout à coup, elle n'en était plus si sûre. Cela pouvait sans doute se produire de mille manières différentes, sans qu'on en soit forcément conscient. Il n'y avait peut-être pas de rupture, pas de fossé à enjamber. On ne s'oubliait pas d'un seul coup. Peut-être qu'un beau jour, on regardait autour de soi en se disant "Tiens !" et l'on avait franchi le pas.
- Après l'histoire que je t'ai racontée ce soir, on va rester sages, Ethan Jarves.
- Aaargh. Alleeeez !
- Stop ! Sinon tu retournes sur ton canapé.
- D'accord, fille sans cœur.
Petit à petit, je sens ses mains qui se faufilent sous mon débardeur. Je les attrape.
- Ethan ! Si c'est ça être sages, alors être intimes, c'est quoi ?
- J'allais justement te le montrer.
Je ne devrais pas rire.
- Retourne sur ton canapé.
- J'arrête, j'arrête.
- Quand je veux vraiment me torturer, je revois le sourire de Remus, le jour où il est tombé malade.
Ethan secoue la tête.
- Et pourquoi voudrais-tu te torturer ?
Je n'ai pas besoin de réfléchir à la réponse.
- Parce que je suis ici, et pas lui. Parce que j'ai survécu.
Que faisaient donc les gens avant l'invention des portables ? C'était une vraie question. Elle aurait aimé le savoir. Et elle, comment s'occupait-elle autrefois, quand elle n'avait pas encore de téléphone ? Elle se rappelait les longs trajets en voiture pour aller à Bethany Beach, ou, pire, à Fort Myers en Floride chez son grand-oncle et sa grand-tante. Que faisait-elle ? Elle ne pouvait pas lire, ça la rendait malade.
Même si c'était difficile à imaginer, elle connaissait la réponse. La jeune Carmen dépourvue de portable regardait par la fenêtre en laissant ses pensées vagabonder.
Étonnant, non ? Carmen était bien trop fatiguée pour feindre l'indignation, elle était sincèrement perplexe : lui arrivait-il encore seulement de penser ?
Elle avait cru qu'elle pourrait aider. Elle avait cru qu'elle pourrait apaiser. Et elle s'était trompée.
Je sais qu'il m'aime, aussi. Mais autrement.
Finalement, il suffisait de cinq minutes pour changer le cours d'une vie.
1ère phrase: Alice attendait Paul sur le quai.
Dernière phrase: Ils regardèrent le petit groupe de jeunes restés sur le quai tendre les bras au-dessus de leur tête et plonger.
"Parfois j'ai l’impression que j'entends exclusivement ce que nous ne disons pas. De penser seulement ce que je ne devrais pas penser et de me souvenir uniquement de ce que je devrais oublier."
"Je soupire. Je craignais que ce soit lui, je suis contente que ce soit lui"
" Les gens d'ici prétendent que les plus belles choses ont déjà disparu, mais ils se trompent. Ils ont encore tant à perdre."
- Je n'ai jamais fait l'amour. Je veux que tu sois le premier, mais pas que ce soit contre ton gré.
- Ecoute Paul. Mes parents sont en miettes. Alice est en miettes. je t'aime bien quand tu es solide, alors fais moi ce plaisir. Ca me rendrait service.
Il hocha la tête. Il avait soudain très envie de sa cacher quelque part pour pouvoir, ne serait ce qu'un instant, être en miettes. Mais dans l'immédiat, ça ne faisait pas partie des options.
A la fin de l'été, il n'avait pas compris pourquoi elle avait disparu. Principalement parce qu'il était un connard. Il était tellement absorbé par ses petits problèmes qu'il était incapable de voir ceux des autres. Ca le dégoutait de l'admettre, mais autant le savoir.
Riley se tut quelques instants, et serra sa couverture autour d'elle.
-¨Paul t'a toujours aimée, Alice. Il sait que je le sais. Je sais qu'il m'aime, aussi. Mais autrement.
Alice ouvrit la bouche, mais au début rien n'en sortit.
- Il m'aimait. Mais je crois que c'est du passé, rectifia-t-elle lentement.
- Bien sûr que non. Ça n'a même pas commencé.
Riley prit le pied nu d'Alice dans sa main et le tapota.
- Mais je l'ai prévenu qu'il avait intérêt à bien te traiter. Quand tu es née, je lui ai dit que je voulais bien te partager. Mais je lui ai rappelé que tu étais ma soeur. C'est moi qui t'ai aimée d'abord
En voyant mon visage, il comprend instantanément que ça ne va pas. Il plonge ses yeux dans les miens, découvre la vérité, comme toujours, mais parvient à garder un ton léger.
-On n'est pas vendredi?
-Si, on est vendredi, dis-je, peinant à soutenir son regard.
-On ne va pas camper?
J'ai le menton qui tremble, ça m'agace.
-J'ai bien peur que non.
Il pose ses affaires sur un banc, à l'entrée du sentier, et nous nous enfonçons dans les bois. Il me prend la main.
Des fois, t'es le pare brise, des fois, le moucheron.