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Citations de Ann Petry (25)


Ann Petry
Les gens sont différents, les uns supportent ce que les autres ne supportent pas. On ne sait jamais jusqu’à quel point ils peuvent encaisser.
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J’ai l’impression que ma vie s’en va si vite que je n’arriverai jamais à rien retenir. Cela ne serait pas si grave si seulement je pouvais voir autre chose devant moi que ces murs hostiles prêts à se refermer.
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Porteur ! Porteur par-ci, porteur par-là ! Garçon ! George. Hep-là, vous !
Après chaque voyage, il recevait une poignée de pièces de monnaie. Mais une montagne d’or n’aurait pas payé assez cher la honte d’être anonyme. Sans nom, cire mes souliers ! Sans nom, tiens mon manteau ! Sans nom, brosse mes vêtements ! Sans nom, porte mes valises ! Sans nom, sans nom !
Les nègres volent. Fermez vos malles à clef ! Les nègres mentent. Où est mon portefeuille ? Appelez le chef de train ! Le porteur – les nègres violent ! Couvrez-vous bien, ne voyez-vous pas comme ce nègre vous regarde ? Dieu damne ce porteur, où est-il passé ? Porteur ! porteur !
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"Elle essaya de crier : aucun son ne sortit de sa bouche.
C'était pire qu'un cauchemar, car ici tout se passait sans bruit......
Il n'y avait que ce visage contre le sien, un visage tordu, effrayant, assoiffé de désir, la bouche béante , et ce corps tendu et moite qui la forçait peu à peu à descendre dans la cave."...
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L'univers où nous vivons présente de grands contrastes. Mais puisqu'une barrière si haute la séparait du monde de la richesse, elle aurait préféré naître aveugle pour ne pas voir sa beauté, sourde pour ne pas entendre ses rumeurs, insensible pour ne pas être effleurée par sa douceur. Mieux encore, elle aurait préféré naître idiote et incapable de comprendre quoi que ce soit, même de soupçonner l'existence du soleil, du confort et des enfants heureux.
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En descendant du métro, elle pensa qu’elle ne se sentait jamais tout à fait un être humain avant d’avoir atteint Harlem, loin des yeux hostiles des femmes blanches qui la dévisageaient dans les rues du bas de la ville ou dans le métro – loin des hommes blancs dont elle sentait les regards la déshabiller et tenter de deviner ses formes.
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Dans chaque ville, il existait une ligne de démarcation entre les Blancs et les Noirs. Les Noirs parqués dans la plus petite surface possible, privés d’air et de lumière. Partout les femmes avaient à travailler pour entretenir leur famille, car nulle part les hommes ne trouvaient de travail. Ils s’ennuyaient et sortaient. Les enfants restaient seuls, sans foyer, car personne ne pouvait en former le cœur.
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- Oui . Ce n'est pas de sa faute si ça n'a pas marché. Et ce n'était pas la mienne non plus. Nous étions trop jeunes pour vivre pauvrement.
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Elles fuyaient le silence qui rôdait dans leurs petits appartements, plus puissant que les clameurs de la radio et les hurlements des voisins ivres.
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Luttie s'assit dans le fond de la pièce. Pourquoi n'y avait-il là que des femmes de couleur ? Les mères des enfants blancs peuvent s'occuper d'eux. Les mères des enfants blancs ne travaillent pas. Erreur. Il y avait des femmes blanches. Trois femmes à l'allure étrangère, assise près de la porte. Une femme aux cheveux gris. Une grande créature osseuse vêtue d'une fourrure râpée. Une jeune femme trop frêle qui tenait un bébé dans ses bras. Toutes ces femmes se tenaient là dans la même position tendue et empruntée. Ce n'est pas une question de couleur. Nous sommes là parce que nous sommes pauvres.
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- J'ai déjà été amoureuse, mais je suppose que, quand une première fois on y a mis toute son âme, il ne reste pas grand sentiment pour un autre amour, dit-elle prudemment.
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Ses frères de race devaient éprouver les mêmes sentiments, car, dés qu'ils étaient libérés du pesant mépris qui les écrasaient, hors de Harlem, ils retrouvaient une personnalité. Ici il n'y avait plus de ces êtres étiquetés simplement "gens de couleur". Elle remarqua qu'au fur et à mesure que la foule montait et se rapprochait de la rue elle semblait changer de taille. Ceux-là mêmes qui s'étaient faits tout petits pendant le trajet devenaient brusquement si grands qu'ils auraient presque pu franchir l'escalier d'une seule enjambée.
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Cétait un monde aux valeurs étranges, où les prix de ces choses appelées la « Tell et Tell », les « Nickels Américains » et les « Aciers » agissaient directement sur les caractères. Quand les prix étaient élevés, le moral était très haut. Quand ils baissaient, le marasme régnait.
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"Toutes les rues où les gens étaient entassés comme des sardines dans une boîte.
Et Il n'y avait pas que cette ville.
Dans chaque ville,il existait une ligne de démarcation entre "les Blancs et les Noirs" .
"Les Noirs" parqués dans la plus petite surface possible, privés d'air et de lumiére .
Partout les femmes avaient à travailler pour entretenir leur famille, car "nulle part "les hommes ne trouvaient de travail.
Ils s'ennuyaient et sortaient .
Les enfants restaient seuls, sans foyer, car personne ne pouvait en former le cœur .
Oui.Partout les gens étaient trop pauvres pour faire autre chose que travailler...."
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Les hommes flânent et les femmes travaillent. Les hommes abandonnent les femmes et les enfants restent seuls. Les enfants dorment la lumière allumée parce qu'ils sont seuls et que le noir les effraie. Seuls. Toujours seuls. Ils ne restent pas à la maison quand ils rentrent de l'école. Le silence de ces pièces vides les épouvante. Ils vont dans la rue et la rue les prend et les mène à leur perte.
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Nous étions trop jeunes pour vivre pauvrement.
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Elle garda longtemps le journal dans sa main, essayant de comprendre par quel processus ce garçon dégingandé était devenu aux yeux des reporters "un énorme nègre". Et elle conclut que tout dépendait de la façon dont on interprétait les faits. Si vous les regardez en étant nanti d'un honorable salaire hebdomadaire, les nègres sont un peuple évidemment criminel, et vous ne pouvez absolument pas voir à quoi ressemble un nègre. Vous ne le pouvez pas : un nègre n'est jamais un être humain. C'est une menace ; un animal, une malédiction, un déshonneur ou une plaisanterie.
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Porteur ! Porteur par-ci, porteur par-là ! Garçon ! George. Hep-là, vous ! Après chaque voyage, il recevait une poignée de pièces de monnaie. Mais une montagne d'or n'aurait pas payé cher la honte d'être anonyme. Sans nom, cire les souliers ! Sans nom, tiens mon manteau ! Sans nom, brosse mes vêtements ! Sans nom, porte mes valises ! Sans nom, sans nom ! Les nègres volent. Fermez vos malles à clef ! Les nègres mentent. Où est mon portefeuilles ? Appelez le chef de train ! Le porteur - les nègres violent ! Couvrez-vous bien, ne voyez-vous pas comme ce nègre vous regarde ? Dieu damne ce porteur, où est-il encore passé ? Porteur ! porteur !
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"Il l’avait souvent regardé avec méfiance et incrédulité. Junto était toujours le même, et il traitait les Blancs qui travaillaient pour lui exactement comme les Noirs. Non, ce n’était pas parce que Junto était blanc qu’il supportait mal d’imaginer Lutie couchée avec lui. C’était uniquement parce qu’il n’admettait pas que quelqu’un la possédât, à part lui-même, évidemment. En était-il amoureux ? Il se le demanda sérieusement. Non. Seulement il la désirait. Elle l’intriguait. Il y avait un tel air de défi dans sa façon de marcher la tête haute et d’éluder ses essais de déclaration."
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« Et le vent recommençait sans se lasser, jusqu’à ce que les passants soient forcés de s’arrêter et d’arracher le journal. Il s’attaquait alors à leur chapeau, les étranglait avec leur écharpe et s’engouffrait dans leurs vêtements. »
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