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Critiques de Anne-Lise Avril (57)
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Les confluents









Liouba est une journaliste engagée auprès des populations où l’environnement est fragilisé, plus précisément le changement climatique.

Talal est photographe, reporter de guerre. Il parcourt le monde et fixe sur sa pellicule l’exode, les conflits, la peur et la résilience sur les visages.

La première fois que leur chemin se croise c’est à Aqaba dans le désert jordanien. Ils ont en commun une vie sans attaches, citoyen du monde, de la terre. Une amitié se noue mais autre chose les relie, une attirance, une reconnaissance qui ne nécessite pas le moindre verbe, une évidence mue par les lois de l’univers...

Dans les coins du monde les plus improbables, ils se retrouvent, avec toujours cette évidence, qui les rapproche, les unit, celle des âmes sœurs hésitantes et non moins convaincues...Mais leurs missions, les séparent, ils ont choisi, c’est avant tout la découverte et le besoin de témoigner, à n’importe quel prix, parfois celui de la mort qui rôde et frappe à leurs côtés.

Combien faudra-t-il de voyages avant de mériter un repos ?



Un roman brillant, troublant de vérité. Lire ce texte aujourd’hui, c’est entrer en résonance avec l’actualité. Les conflits, l’environnement, l’exil et l’amour malgré tout !

Comment écrire le monde, sa beauté et sa laideur avec autant de poésie et de justesse ?

Ce n’est pas un plaidoyer pour la nature, ce n’est pas un manifeste contre la guerre et ses enjeux, c’est beaucoup plus que cela. Je n’ose imaginer la somme de travail et de recherches pour arriver à un texte aussi abouti.

Des allers-retours dans le temps permettent de naviguer dans l’histoire et d’en saisir la complétude, quatre chapitres, quatre étapes : Le Désert - La Forêt – La Nuit – L’Ile.

C’est un incroyable premier roman !



Un coup de cœur





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Les confluents



« Les confluents », c’est l’histoire d’une rencontre, c’est l’histoire de la nature malmenée par les hommes, c’est l’histoire de la guerre.

Liouba est journaliste. Pour les besoins d’un reportage sur le réchauffement climatique elle fait escale à Aqaba « pour aller à la rencontre du désert qui l’aimante et comprendre ce que c’est que de vivre avec lui. Elle se joint à une famille de Bédouins qui plantent des arbres afin d’en freiner l’avancée avec l’espoir de continuer à vivre sur ses terres.

C’est là qu’elle rencontre Talal, photographe de presse couvrant les conflits armés sur la planète.

L’attirance est immédiate, faite d’amitié, de rencontres, de séparations, comme si le destin se chargeait de les mettre en garde contre un avenir incertain.

Au fil des rencontres toujours laissées au hasard, un sentiment plus fort se tisse peu à peu.



Sur fond de guerres et de réchauffement climatique, Anne-Lise Avril nous offre un livre poétique, sensible, magnifiquement écrit qui éveille nos consciences sans être moralisateur.

« Les confluents » est un très beau roman où la nature omniprésente, mais aussi la vie, l’amour, qui se révèlent à travers des voyages sont décrits avec beaucoup de réalisme mais toujours avec finesse et sensibilité.



Une magnifique lecture pour laquelle je remercie NetGalley et les Editions Julliard.

#Lesconfluents #NetGalleyFrance !

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Les confluents

Il est des gens qui voyagent pour découvrir le vaste monde et se frotter à d'autres cultures. Pour admirer les paysages et les monuments. Pour arpenter les montagnes ou les mers. Et puis, il y a Liouba et Talal. Elle fait des reportages qui illustrent les dégâts causés par le changement climatique. Il est photographe, notamment des populations réfugiées. Ils se rencontrent en Jordanie, sympathisent, se séparent puis se retrouvent à la faveur d'un séjour de Liouba aux confins de la Guinée. Se séparent encore, mais restent en contact, soudés par leur attirance réciproque qu'ils retiennent. Jusqu'à ce qu'un jour, enfin, à Moscou où Liouba est née, ils se laissent enfin aller.



A la fois roman d'apprentissage et roman d'amour, ce récit s'attache aussi à dire les conséquences du bouleversement climatique, avec la montée inexorable des eaux, la disparition d'îles tandis qu'ailleurs, le désert engloutit la végétation et contraint les populations à fuir. Il dit les tentatives des hommes à replanter, dans la mangrove ou le désert, à tout faire pour empêcher la disparition d'un écosystème où la dernière girafe va mourir. Et en filigrane, cet amour qu'on aimerait vivre tout en l'empêchant, parce que le nomadisme ne peut que le contrarier – "il leur manquait l'espace, le temps et, peut-être, la faveur du destin. Car il y a des amours qui naissent du néant et qui n'ont d'existence que dans les limbes. Des amours mort-nées. Ces amours-là ont la saveur exquise et douloureuse de ce qui est impossible." Pourtant il arrive que les fleuves parfois se rejoignent et deviennent confluents. Première lecture des "68 premières fois" édition 2022 et jolie découverte.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Les confluents

Un beau roman qui parle d'amitié et d'amour, de rencontres fortuites, de chemins qui se croisent et se perdent. Faire pousser une forêt dans le désert de Jordanie, quel magnifique défi ! Chaque personnage au fil des pages semble vouloir défendre son humanité et c'est ce qui fait de ce court texte une réussite.
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Les confluents

Un livre aux confluents nombreux... La forme, d’ailleurs, reflète magnifiquement le fond de l’histoire.



« C’était l’année 2040, à présent, et l’humanité subsistait au cœur de la fournaise qu’était devenu le monde. Ouragans et tornades, départ de feu, brasiers béants et éternels. Épidémies par-delà les frontières, sans endiguement et sans remède, au cœur de villes en sommeil qui ne savaient plus comment revenir à la vie. Fonte des glaces, irrémédiable, sous l’étendard vain des prétendants au pétrole. »

Protection de la nature, migrations climatiques, lutte contre la déforestation et le pillage de nos ressources vitales (univers insatiable et corrompu de braconniers et de profiteurs à tous niveaux, états compris), fuite en avant, recherche du sens de la vie, amour, deuil, renoncements et combats, ne sont que quelques-unes des thématiques essentielles de ce roman d’aventures environnementales.



« Les vagues étaient venues grignoter la terre qui bientôt ne serait plus que mer. À l’orée de la jungle, certaines maisons en bois du village avaient déjà été envahies par les flots. L’île s’enfonçait lentement dans l’univers aquatique. »

Des quêtes croisées, qui se suivent aussi (de par la filiation), des réflexions en filigrane sur l’avenir de notre terre si nous restons les bras croisés, nous offrent une intrigue foisonnante et passionnante. Une poésie saisissante, qui touche au cœur, pour évoquer ces sujets d’une actualité brûlante et bouleversante. L’histoire aussi de la rencontre d’un homme et d’une femme, et de leur passion hors normes, invincible. Leur acharnement à sauver ce qui peut encore l’être de la dévastation, chacun à sa façon, les éloigne et les rapproche tour à tour, mais l’attirance commune est irrépressible.



« La grâce de se battre pour quelque chose qui est en train de disparaître. La presse écrite. Les écosystèmes naturels. Pour lui, la lutte est une entreprise. Un engagement total. »

Un premier ouvrage magistral, superbement écrit, qui nous fait rêver d’ailleurs (au pluriel... Mais lesquels ? Alerte ! Un jour, si l’on n’y prend pas garde, peut-être plus vite qu’on ne le pense, l’exil même, le déchirant, le terrible exil ne mettra plus personne à l’abri, et, où qu’on aille, il n’y aura plus de refuge...), de forêts-sanctuaires essentielles, vestiges du passé et racines de l’avenir, d’un monde dans lequel hommes et femmes se battent pour notre lieu de vie et la reconquête de ce qui pourrait être un paradis à partager, si les volontés et les énergies convergent pour notre planète, chacun à son échelle, car même le colibri peut faire sa part.



À mettre entre toutes les mains ! Nous sommes tous concernés, toutes générations confondues, y compris celles à venir.



#Lesconfluents #NetGalleyFrance
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Les confluents

Dans les années 2010, Liouba, journaliste franco-russe, fait des reportages sur la façon dont les humains vivent dans leur environnement et s’y adaptent. Au fil de ses voyages, elle rencontre un bédouin qui plante une forêt en plein désert, une activiste voulant protéger une forêt boréale en Russie, et Talal, un photojournaliste qui, comme elle, sillonne le monde pour donner voix aux migrants. En 2040, Aslam, dernier habitant d’une île en Indonésie, tente de la protéger de la submersion, pendant que sa sœur essaie d'alerter les instances sur l'urgence climatique.

Ces deux récits alternent habilement dans ce premier roman d'Anne-Lise Avril, avec un style lent et gracieux, des descriptions attentives et poétiques. L'autrice donne leurs lettres de noblesse à des endroits reculés et aux personnages qui y vivent humblement, et montre la beauté d'un monde fragilisé par les changements environnementaux : le désert, de plus en plus aride, fleurit après la pluie.
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Les confluents

Liouba et Talal s'aiment. Elle est journaliste, spécialisée dans les écosystèmes en danger. Il est photographe et couvre les zones de guerre. « J'aimerais raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s'y adaptent et sont marqués par lui. » (p. 24) Ils sont sans cesse en voyage, d'un lieu à un autre, et rarement ensemble. Ils se retrouvent par moment et leur amour n'en est que plus fort. « Ils étaient deux voyageurs. Voués à se comprendre. Voués à ne jamais se retrouver. » (p. 93) Mais à mesure qu'il devient évident que le monde court à sa perte, une question se pose : quel sens cela a-t-il d'aimer quand les eaux montent et que les sables s'étendent ? Saut dans le temps : les jumeaux Jaya et Aslam ont choisi de vivre très différemment, chacun faisant de son mieux face au pire. « C'était l'année 2040, à présent, et l'humanité subsistait au cœur de la fournaise. » (p. 10)



Entre ces pages, on croise un homme qui plante une forêt en plein désert, un quartier qui tient dans une seule maison percée de centaines de portes ou encore un adolescent qui s'acharne à replanter la mangrove. On assiste surtout à une histoire d'amour sans frontières ni limites. « Ce que j'éprouve pour toi n'a pas de sens. Je te connais peu. Je découvre que tu n'es pas libre. Je pensais que tu n'étais qu'un fantasme né du désert. Mais tu es plus que cela. » (p. 87) Liouba et Talal documentent le monde, les guerres et les terres brûlées, mais n'ont aucune racine. Ces deux nomades sont animés par la vocation d'informer qui va de pair avec une volonté farouche de faire reculer le silence.



Avec ce premier roman, l'autrice montre une plume très douce quand elle parle du deuil et des sentiments, mais également très vive quand elle dénonce les injustices climatiques et géopolitiques.
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Les confluents

Voici un roman comme un véritable reportage d'engagement écologique, humanitaire. Un éventail très complet et très large sur le militantisme, les activistes, les engagements des moindres coins reculés . C'est vraiment un gros travail que d'avoir su tout relier.

Il m'a semblé qu'Anne Lise Avril nous proposait là un carnet de voyage, le sien, un besoin de dire, de mener le combat, de lui donner du sens et de réveiller les consciences.

Ce qui m'a particulièrement rendu curieuse au fur et à mesure que les pages avançaient, a bien été de voir comment elle pouvait mettre en mots tous ces ressentis et ces savoirs que les voyages nous apportent. Savoir partager à celui qui n'était pas à nos côtés. Sans heurter, comme ça généreusement, transmettre. Comme un carnet de voyage où on s'évertue à partager ce que l'on observe et l'on ressent. Ici ça m'a semblé fonctionner parfaitement « A elle, la lenteur de l'écriture, les méandres des phrases et la transcription de la complexité. » p84 J'ai apprécié le fond presque documentaire.

C' est peut être l' histoire même qui m'a moins convaincue, la romance, avec son intrigue amoureuse qui prend le dessus et son final très attendu.

Dans ce roman j'ai respiré le vécu, l'engagement, l'envie de tout donner et ça m'a plu.
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Les confluents

En Jordanie, Liouba, jeune journaliste, réalise son premier reportage sur la plantation d’une forêt dans le désert. Elle fait la rencontre de Talal, photographe qui suit les populations de réfugiés. Une amitié se noue entre ces deux être orphelins, qui fuient leurs terres natales et se cherchent à travers les pays qu’ils découvrent pour leur métier.



Pendant plusieurs années, Talal et Liouba vont se croiser au détour d’un pays, au départ d’un aéroport ou pour un reportage commun. L’amitié qui les lie, c’est transformé en amour mais aucun des deux ne veut briser le lien qu’ils ont créé et n’ose partager ses sentiments. Talal continue de photographier les populations du Moyen-Orient qui migrent pour fuir les conflits internes. Liouba s’est spécialisée dans les reportages sur le changement climatique en s’axant principalement sur la protection des forêts et la lutte des populations contre la déforestation.



A travers ce roman, en quatre parties et se déroulant sur cinq années, on suit les voyages de Liouba et Talal, leurs retrouvailles, leurs réflexions et leurs pensées sur le monde qui les entoure jusqu’à leur lieu final, l’endroit qui stoppera leur fuite et qui deviendra leur terre : l’île de Sulawesi en Indonésie.



Un magnifique roman engagé et écrit avec douceur et poésie.



Un récit qui résonne avec l’actualité du monde sur les questions écologiques, des conflits internes dans certaines régions du monde et des populations qui migrent pour fuir les changements climatiques et les guerres.



Une histoire qui parle d’écologie, de disparition des espèces, de la nécessité de protéger notre terre, elle qui nous fait vivre, qui montre les dérives de la mondialisation et de notre société de consommation, qui rend hommage aux personnes qui s’engagent pour la protéger et qui dénonce la violence de notre société capitaliste.



Un récit qui invite à s’engager et à réfléchir sur le monde qu’on veut laisser à nos enfants.



La protection de notre planète racontée avec poésie et douceur et s’entremêlant dans une très belle histoire d’amour entre deux êtres sensibles.



Une histoire de réconciliation entre les hommes et la terre. Un premier roman d’une très grande beauté.


Lien : https://www.quandleslivresno..
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Les confluents

****



Liouba et Talal sont des voyageurs. Ils parcourent le monde sans relâche. Tous les deux journalistes, l’une s’attache aux forêts, à leur survie, aux quelques miracles qui les maintiennent en vie. L’autre photographie les visages des hommes, femmes et enfants qui se battent ou qui s’exilent. Il leur arrive parfois de se croiser et de sentir à quel point ils sont importants l’un pour l’autre. Mais croire en ce fil fragile qui les unit n’est pas facile. Ce serait renoncer à ce qui les pousse toujours plus loin, à décaler les frontières du possible, à perdre cette liberté de mouvement…



Le premier roman d’Anne-Lise Avril évoque avec une infinie douceur, une enivrante poésie de notre place en ce monde qui souffre et qui se bat.

Qu’il s’agisse de guerres ou du réchauffement climatique, nous sommes face à des situations d’une rare violence.



Anne-Lise Avril réussit le tour de force de nous captiver avec des sujets engagés, des scènes de désolations. Elle fait naître en nous un sentiment d’impuissance mais aussi cet espoir fou que tout est encore possible.

Que ce soit d’un amour impossible, d’une expérience un peu fantaisiste ou d’un engagement sans limite, tout peut exister, vivre et se renforcer si l’on y croit…



Les confluents est un roman fait d’images, de sons, d’odeurs. C’est un voyage pour les sens. C’est une fuite vers un monde en devenir. Sera-t-il meilleur ou pire ? L’espoir et le doute planent au-dessus de nos têtes, comme la brume à la cime des arbres de Liouba. Saurons-nous sauver notre terre, ancrer nos racines et nous battre pour qu’elle se relève, à l’image des ses populations blessées photographiées par Talal ?



Un roman à lire, à partager et à méditer…
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Les confluents

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les éditions Julliard pour l’envoi en service presse du livre d’ Anne-Lise Avril : « Les confluents »

Voici un très beau roman d’amour, une ode à la nature, une dystopie écologique renvoyant à une interrogation sur le monde de demain. Bienvenue pour un voyage dans le monde d’aujourd’hui et dans celui de demain. Un premier roman passionnant, dense, engagé et maîtrisé. L’auteure nous captive grâce à une écriture poétique , délicate et visuelle. Les paysages surgissent de la page et capturent le lecteur qui a eu la bonne idée de s’y plonger. Une belle découverte !

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Les confluents

J’aurais aimé pouvoir écrire une chronique sur ce livre. malheureusement, je ne peux pas pour des raisons qui me sont propres. Je ne dirai pas de mal de ce roman que tous ont aimé. Je préfère m’abstenir de tout commentaire afin de respecter le travail de chacun
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Les confluents

Liouba, une jeune journaliste, dont les parents ont été assassinés en Russie lorsqu’elle était étudiante à Paris, ne songe qu’à voyager pour découvrir, rencontrer les gens et sensibiliser le monde aux dangers du changement climatique et de la nécessité de préserver la nature. De la Jordanie au Libéria en passant par la Russie, elle s’immisce dans les projets forestiers mis en place par des femmes et des hommes engagés dans un combat de peut-être la dernière chance : protéger la planète par les éléments de la nature et non ceux de la civilisation. Au cours de son premier déplacement elle rencontre Talal, un photographe qui veut mettre des images sur l’exil ; la rencontre est lumineuse, spontanée mais sibylline. Ils ne se connaissent pas mais quelque chose parait déjà les unir, leurs regards s’entrecroisent, leurs mains semblent se parler. Un amour impossible se profile –elle est libre, lui ne l’est pas – seulement le destin est une route aux multiples chemins, aux méandres incontrôlables jonchés de forces invisibles et contradictoires.



En parallèle, vingt cinq ans plus tard en Indonésie Jaya quitte son frère jumeau et son île de naissance pour une destination inconnue dans un monde en proie aux colères climatiques et la cacophonie humaine. Aslam reste seul sans savoir si ce départ sera celui d’un nouveau changement, d’une renaissance ou d’une quête initiatique.



Un premier roman éblouissant qui rassemble sur le papier les sentiments, les belles-lettres, les idéaux et ce petit quelque chose d’inénarrable qui transforme le livre en une personne, en un cœur.



Ode à la nature, à sa préservation ; ode aux arbres, aux forêts, ode aux femmes et aux hommes de bonne volonté, celles et ceux qui doutent mais avancent, tombent et se relèvent, ode aux combattants de la vie, de la liberté ; ode aux blessés, aux corps déchirés, aux cœurs meurtris ; ode à ceux qui partent et reviennent, à ceux qui partent et ne reviendront jamais, ode à ceux qui continuent à danser sous la pluie, à celles et ceux qui attrapent un rayon de soleil dans l’obscurité de l’humanité. Et enfin, ode à l’amour, celui qui arrive doucement mais sûrement. Une main qui se pose, un regard qui contourne, des lèvres qui attendent la rencontre, des pensées et des paroles qui s’entrecroisent dans la même direction, un cœur qui hésite, résiste mais bat intensément dans le flux des désirs.



Un hymne contre la barbarie, la guerre sous toutes ses formes – celles invisibles que l’on ne nomme pas face à la destruction de la planète – pour que gagne l’amour malgré les virages anguleux qui pourraient anéantir tout espoir. Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières quand ils rencontrent les eaux vives ; à l’image de ce roman les rencontres font l’histoire, entre les peuples, entre les éléments de la nature, entre deux êtres.



Quand deux cœurs se rejoignent, un confluent de volupté par le corps et l’esprit s’envole dans le firmament des âmes. Quand un récit vous emporte, c’est un confluent livresque par la force des mots et la puissance des sentiments. Ces sentiments non éphémères qui s’ancrent progressivement dans le terreau de l’esprit, des esprits sincères que la superficialité du monde n’a jamais pu atteindre. « Confluents » ou l’aube d’une espérance pour « planter des forêts contre les océans, croire en l’amour et renouveler le monde ».




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Les confluents

Coup de cœur !



Un magnifique roman où le lecteur suit une jeune journaliste et un photographe. Ils ont en commun un engagement fort et sans limite pour leur métier. Tous deux, très accaparés par leur carrière professionnelle, voyagent au bout du monde allant dans des pays en guerre ou encore dans des endroits sauvages. Leur seul but, étant de montrer la réalité du monde.

Lorsqu'ils se rencontrent, une histoire d'amour commence, libres et sans promesse l'un vers l'autre.



Dans ce récit, deux périodes se croisent, le monde d'aujourd'hui et le monde futur, en 2040. Des hommes et des femmes travaillent et luttent ardemment pour la sauvegarde de la planète afin de maintenir les forêts et trouver des solutions pour préserver l'écosystème ainsi que les ressources naturelles. Un combat de tous les jours, d'une poignée d'hommes pour la survie du monde humain, animal et végétal.



L'intrigue est superbement bien menée et la fin est brillante. C'est un livre intelligent, superbe qui nous questionne sur l'avenir des générations futures à vivre sur notre planète et sur son devenir. Je souligne tout le talent de l'auteure arrivant à fusionner avec brio, une très belle rencontre amoureuse et les problématiques auquel le monde devra faire face dans les années à venir. Que vous dire de plus, l'écriture de l'auteure est délicate, poétique et lumineuse. C'est un ouvrage passionnant, captivant et moderne qu'il faut absolument découvrir en cette rentrée littéraire.



Entre histoire d'amour, d'anticipation et de dystopie écologique, cela a été pour moi, une claque littéraire. Pour un premier roman, c'est d'autant plus remarquable. Un très beau moment de lecture.
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Les confluents

Dès les premières lignes, ce roman m’a emportée par son écriture poétique. Le personnage principal s’appelle Liouba Darcet. Elle est née d’un père Français (botaniste) et d’une mère Russe (journaliste). Elle se prédestine au métier de journaliste. Elle est encore étudiante quand elle apprend la mort de ses parents qui va la bouleverser et la plonger dans la solitude. Elle sera ensuite toujours dans une sorte d’exil, ne se sentant nulle part chez elle.

Pour son premier reportage, elle décide de partir en Jordanie pour chercher une histoire à raconter.

« Elle avait choisi la Jordanie parce qu’elle était prise par l’appel du désert, de ces paysages immenses et vides qui la laveraient de son deuil. Rien ne la retenait plus à Paris. C’était son rêve, à présent, de partir, de s’absorber dans le monde, de s’en faire témoin, de disparaître derrière ses mots, de devenir ce puits à travers lequel passerait la lumière. La douleur de la perte, le souvenir de Moscou, c’était ce qu’elle voulait fuir. »

Elle rencontre alors des bédouins dans le désert et recueille leurs témoignages. Leurs traditions ont changé car « le gouvernement impose aux familles de demeurer au même endroit ».

« […] mais en perdant la vie nomade, nous avons perdu quelque chose qui était notre liberté. Nous avons dû apprendre à devenir ceux qui restent, et non plus ceux qui s’en vont. »

Liouba fait la connaissance de Babak Majali qui plante des arbres dans le désert. Anne-Lise Avril fait de magnifiques descriptions de paysages. On a vraiment l’impression de partir en voyage avec elle. Elle insère de nombreux dialogues, à l’instar d’un reportage. Babak parle d’écosystème, de sécheresse, d’adaptation des végétaux aux conditions de vie extrêmes, au manque d’eau, à l’insolation, des sous-sols contenant des centaines d’espèces de fleurs en dormance et qui fleurissent au printemps.

« Elle aimait l’immobilité de ces moments, ces discussions. »

« Elle réalisait l’intrication ultime du végétal et de l’humain, qui avaient été, l’un et l’autre, la quête de leurs vies. » [à propos des parents de Liouba]

Il y a un côté Jean Giono, « L’homme qui plantait des arbres ». Avec cette notion de planter des arbustes qui ne grandiront certainement. Pour Babak, il faut tenter absolument quelque chose avant qu’il ne soit trop tard, ne pas baisser les bras. Je dirais même aussi un petit côté Pierre Rabhi.

De retour du désert, elle rencontre un photographe, Talal. Il est reporter de guerre à Gaza. Une attirance naît entre eux. Ils vont s’éloigner puis se retrouver quelques temps plus tard sur un autre endroit de la planète, entre deux reportages. Parfois ils travailleront ensemble sur un sujet. Liouba aura cette peur de perdre un être cher qui l’empêchera de s’attacher. Mais le désir est bien présent entre eux. A chaque fois qu’ils se croiseront, ce sera comme une évidence.

Le roman est divisé en 4 parties : le désert, la forêt, la nuit et l’île. Il alterne entre deux périodes, les années 2010 et les années 2040. Il y a donc un peu d’anticipation dans ce roman. La fin permet de faire le lien entre les personnages.

Ce premier roman est une belle découverte de cette rentrée littéraire. L’écriture est lente et douce. Les conversations sont bienveillantes, ouvertes, tout en simplicité. Le lecteur est sensibilisé à la préservation de la planète. Les thèmes traités sont nombreux et à la lecture de la biographie d’Anne-Lise Avril, je comprends mieux son attachement pour les forêts et leur sauvegarde.



Merci Netgalley et Julliard pour cette belle lecture
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Les confluents

Très belle découverte !



Loubia, une jeune journaliste passionnée d’écologie, de nature, de faune et de flore parcourt le monde à la recherche de reportages sur les problèmes climatiques et leurs conséquences. Elle cherche à travers la planète, les hommes et les femmes qui se battent pour sauver la nature…..

Talal est photographe de guerre, il parcourt le monde également, pour des reportages sur les populations réfugiées.

Leurs chemins se croisent en Jordanie…… et ne vont cesser de se croiser au grès de leurs voyages.

Tellement de belles émotions dans ce roman, on voyage à travers le monde à la découverte de la nature, de sa beauté, de sa richesse, de sa force mais aussi de sa fragilité….. on souffre avec ces peuples forcés à l’exil, ses hommes et ses femmes meurtris par la guerre, ses combats d’hommes et femmes pour la liberté et pour la sauvegarde de la nature…..un magnifique trésor.

Ce livre est rempli d’espoir, avec cette belle forêt qui pousse en plein désert, avec ses hommes et ses femmes qui se battent pour préserver notre belle nature…..

De magnifiques passages décrivent la nature à travers le monde…..

Et puis cette belle histoire d’amour malgré les rendez-vous manqués, malgré l’éloignement et la peur…..cette force qui les rapproche inéluctablement…..



Touchant et mélancolique…..C’est beau, j’ai adoré ! ❤️

Un grand merci aux éditions Julliard pour la belle découverte !
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Les confluents

Anne-Lise Avril découpe son roman en quatre ambiances, le désert, la forêt, la nuit et l’ile, pour à chaque fois y décliner deux époques : la décennie 2010, puis un futur proche, en 2040.



Lucie et Talal étaient fait pour se rencontrer, le hasard les a réuni en Jordanie, le talent de photographe de l’un est très complémentaire des préoccupations d’écriture de l’autre. Une alchimie immédiate les relie immédiatement, sur le mode d’une amitié profonde, puisque, Lucie l’apprendra, Talal n’est pas libre. Ils se retrouveront tout de même, sur de hauts lieux de questionnement sur la planète : scènes de guerre, ou régions sacrifiées sur l’autel du profit.



Alors qu’en 2040, Jayal lutte autant qu’elle le peut pour défendre ce qui peut l’être encore, Aslam, seul sur une île en sursis attend son retour.



Il faudra atteindre les dernières pages pour comprendre ce qui relie ces personnages.



Belle plume, qui porte des personnages attachants, et décrit une intrigue amoureuse qui est un éloge de la lenteur, avec en filigrane un militantisme écologique bien impuissant parce que trop tardif.



Merci à Babelio et aux éditions Julliard.
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Les confluents

Un roman comme un reportage qui nous emmène d'un point du globe à un autre pour rendre compte des grands dégâts laissés par les guerres et le réchauffement climatique. Il nous entraîne aussi à travers le temps, de 2009 à 2040, pour mieux nous faire comprendre les conséquences inéluctables de ce changement.

C'est aussi la rencontre entre deux journalistes, Liouba et Talal, elle reporter sur le changement climatique, lui photographe qui suit les populations réfugiées.

Un livre qui en apprend beaucoup sur la fonte des glaciers au Groenland par exemple, avec des tentatives de ralentir cette fonte en les recouvrant de grands draps blancs. Ou bien nous suivons Aslam qui, en 2040 plante inlassablement des arbres sur son île dans l'espoir d'aider la terre à regagner de l'espace sur la mer. Il est question aussi de la guerre en Syrie et du sort de tous ceux qui tentent de fuir pour une vie meilleure.



C'est un texte très riche et bien documenté, avec, à mon avis un style un peu trop technique parfois, qui relève plus du documentaire que du roman. Le style d'écriture est aussi très exigeant, rendant la lecture ardue, en tout cas pour moi.

Enfin, je me suis beaucoup perdue dans les changements d'époques et la multitude de personnages, car il me semble que l'auteure peut passer, dans un même chapitre, à des personnages différents et, ce, sans prévenir.

Cela m'a beaucoup gênée.

Je remercie masse critique et les éditions Julliard pour l'envoi de ce livre.
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Les confluents

Ils sont deux vaisseaux qui se croisent au fil de leurs voyages : Liouba est journaliste, Talal photographe. Elle s’intéresse aux forêts et à ceux qui se battent pour les préserver, il suit la guerre et ses exilés. Orphelins tous les 2, leur rencontre va être une évidence. Une évidence peut-être, mais rien n’est jamais facile dans l’amour. Sous fond de réchauffement climatique et de conflits(la Syrie encore), leur histoire va s’inscrire au gré de leurs convictions, leurs échanges et de leurs RDV épisodiques.

Un texte fin, documenté, tout en pudeur et délicatesse , porté par une plume élégante et érudite. Le récit s’articule sur 2 périodes (2009 et 2040) et dessine avec intelligence de grands enjeux de notre époque. La fin est parfaite. J’ai beaucoup appris sur la capacité des hommes à croire, toujours et encore.

Une belle découverte ! Ne passez pas à côté de ce premier roman.

Merci à @netgalleyfrance et aux @editions_julliard pour le partage
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Les confluents

C'est le roman d’une rencontre. Entre elle et lui, parfois, entre deux mondes, deux temporalités, deux cultures, pour l’amour des Hommes, de la nature et de la terre, l’amour d’un homme et d’une femme.



Alternant deux périodes, 2040 puis de 2009 à 2014, l’autrice nous emmène à travers le désert, la forêt, la nuit, l’île, à la rencontre de ses personnages.



Elle, grand reporter, parcourt le monde pour observer les forêts et révéler au monde leur disparition, témoin des effets du réchauffement climatique et de la destruction lente mais inéluctable de notre terre.



Lui, photographe de guerre, traverse le monde pour témoigner des ravages dans les zones en guerre ou celles déjà touchées par les effets du réchauffement climatique, au nom des populations qu’il y rencontre. Tente de comprendre la façon dont les peuples doivent s’adapter en migrant pour survire quelque part, là où la terre est encore accueillante.



Malgré leurs activités différentes, lorsque ces deux journalistes se croisent en Jordanie, une relation ténue commence à se tisser. Au fil du temps, de pays en pays, grâce à quelques moments volés à leur activités réciproques et à leurs vies privées, leur relation assez banale au départ devient profonde et plus intime. La souffrance des autres, la lente détérioration de la planète dont Liouba et Talal sont les témoins ne les empêche pas de comprendre peu à peu l’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre.



Lui s’acharne à replanter des arbres pour sauver la mangrove, elle part à travers la planète témoigner des détériorations toujours plus rapides provoquées par les humains. Mais toujours ils se retrouvent. Leur histoire d’amour pourrait être ordinaire, mais elle est montrée sous un angle attachant, à la fois teintée de mélancolie et d’une certaine fatalité, et toujours avec beaucoup de douceur.



Anne-Lise Avril nous offre là une livre poétique, sensible et humain. Elle éveille nos consciences sans jamais être moralisatrice.



chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/09/12/les-confluents-anne-lise-avril/
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